L'autonomie en montagne

Bonjour à tous,

j’aurais aimé savoir ce qui, selon vous (il ne s’agit pas de définir une Vérité Idéale partout valable et en tout temps), fait de quelqu’un qui pratique la montagne (principalement escalade et alpinisme mais vous pouvez évoquer aussi d’autres activités) une personne AUTONOME.

Que faut-il savoir faire selon vous ?

Je connais quelqu’un qui grimpe dans le 7 en salle mais qui ne sait pas faire une réchappe, par exemple

Merci pour vos réponses que j’attends avec impatience. J’ai déjà quelques idées sur la question… mais je cherche à me faire une liste des différentes choses à apprendre, à étudier, à découvrir, à pratiquer pour devenir… autonome en toutes situations (si tant est que cela soit possible !). Je trouve que l’autonomie est la chose la plus désirable à atteindre et que ce sujet est passionnant.

Pas si simple ton interrogation. C’est une notion évolutive pour chacun d’entre nous. je dirais que Tu es autonome quand tu es capable à la fois

  • d’oser t"engager… pour mettre toutes tes ressources( techniques, mentales…) à disposition pour concevoir et mener à bien un projet dans ton niveau.
  • d’être aussi capable de savoir renoncer quad les voyants passent à l’orange foncé
  • tout en te donnant les moyens ( entrainement, connaissances… ) d’avoir toujours envie d’apprendre pour progresser

Apres si tu veux écrire un catalogue à la Prévert, ça peut etre long

S’il sait se débrouiller pour ne jamais avoir besoin de réchappe, ou pour trouver la bonne technique pour en faire une quand il en aura besoin, alors il est autonome. En montagne, il y a ce qu’on a appris, et ce qu’on se débrouille pour faire d’après ce qu’on a déjà appris. De toutes façons, on n’apprendra jamais tous les cas de figure. Plus on en apprend, mieux ça vaut, mais le principal est de savoir se débrouiller avec ce qu’on sait déjà, et d’avoir compris ce qu’on ne doit pas faire pour ne pas se mettre trop en danger.

Bernard

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L’autonomie s’apprend - théoriquement et pratiquement. Le mieux, c’est au sein d’un club - avec un encadrement attesté.

Selon moi, l’autonomie en montagne (et ailleurs, pourquoi pas) est une adéquation entre les moyens et les buts.

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L’autonomie, c’est pour la sécurité. L’apprentissage de l’autonomie est prophylactique.

(edit)

J’ai dit une bêtise ?

l’autonomie, c’est quand tu redescend pas en hélicoptère

Pas mieux que @Francois
Savoir avant tout choisir sa course en fonction des conditions et de son niveau. Savoir aussi choisir son heure de départ, le matos nécessaire, anticiper les imprévus (autant que possible) et imaginer les solutions de repli…
Le meilleur entraînement pour ça c’est de ne pas prendre de portable…

Effectivement, l’apprentissage de l’autonomie comporte des épreuves de secours improvisé (treuil… premiers secours…).

Candia ou Lactalis ?

[quote=« Borut, post:6, topic:242116, full:true »] L’apprentissage de l’autonomie est prophylactique.
[/quote]

Même si je comprend ce que tu veux dire, la phrase n’est pas correcte.
Prophylactique est un terme médical (comme ta l’as rappelé dans ta définition) et il est quasi impossible de l’associer au groupe nominal « apprentissage de l’autonomie ».

Désolé de faire de telles erreurs de langage (corrigé).

L’autonomie est en effet un moyen de rentrer sain et sauf. de se tirer des embrouilles. Cela s’apprend, par phases, et cela dure trois ou quatre ans, au mieux. Cela n’a rien à voir avec la cotation ; tu peux grimper du IV et être autonome.

Il y a d’ailleurs aussi plein de grimpeurs que cela n’intéresse pas d’être autonomes en montagne.

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Rentrer sain et sauf n’est qu’une conséquence. On peut également rentrer vivant après une course accompagné d’un guide, et dans ce cas l’autonomie c’est zéro.
L’autonomie c’est de pouvoir vivre en ne comptant que sur soi, sur sa débrouillardise, son anticipation, son mental et son physique (la montagne n’est qu’un des éléments de notre vie). J’exclue la chance, qui est un élément perturbateur qu’il faut savoir gérer le moment venu, sinon l’anticiper un peu.
En gros c’est un état d’esprit, et comme tu le dis :

et par extension, plein de gens qui ne souhaitent pas être autonomes (ou le minimum possible) dans la vie.

Je ne sais pas s’il y a des ecoles de vie, mais il y a des ecoles d’alpinisme.


Edit :

Je ne pense pas qu il y ait un endroit meilleur qu’un autre… J’ai commencé au CAF, puis à l’UCPA, puis avec des amis aussi peu autonomes que moi, puis avec des amis autonomes, puis en accompagnant désormais des débutants… A chaque fois j ai appris qqc pour améliorer mon autonomie.

Je dirais qu il faut surtout

  • pouvoir debriefer, partager avec un compagnon de cordée , si possible aussi réflexif que soi
  • varier les situations, expérimenter un maximum de diversité en termes d environnement, de meteo…
  • percevoir l essentiel, ne pas se perdre dans les détails
  • rencontrer des personnes inspirantes

La question est trop vague, déjà elle concerne 2 activités distinctes (escalade et alpinisme) qui ont elles-mêmes des subdivisions (bloc, grande voie, etc… pour l’escalade) et différents niveaux de pratique. Je suis autonome en grande voie mais je n’ai jamais fait de bloc, est-ce que je peux me considérer comme autonome en escalade ?

On peut être autonome et avoir besoin de l’hélicoptère et ne pas être autonome et n’avoir jamais eu besoin des secours, ça n’a rien à voir.

Hum, dans l’autonomie, y a la notion de « suivre ses propres règles »… Pour le coup, c’est assez chouette de faire le parallèle avec l’alpi, parce que ça ne rejoint pas forcément c’qu’on (?) aurait mis derrière ce terme en première intention…

J’aime bien c’t’idée, en fait, elle induit que chacun va pouvoir avoir sa propre éthique, ses propres enjeux, et ne va pas forcément chercher à se conformer à un idéal d’une « bonne pratique autonome »…
(Genre j’n’ai besoin de personne, je gère… Perso je ne suis autonome que dans la mesure où j’suis aussi en mesure de jauger les possibles et les impossibles du partenaire, pas juste parce que « je gère, t’inquiète » !)

Après, dans la vraie vie, j’mets surtout derrière l’autonomie la notion de « prendre ses responsabilités ». Du coup, dans la vie d’la montagne (qui est encore plus la vraie vie, allez comprendre), ça pourrait sous-entendre qu’il « faudrait » juste être en mesure de repérer là où on en est, de rester dans cette zone ou d’la dépasser, auquel cas, d’en assumer les conséquences…

Ce ne serait donc pas une question de « que faut-il savoir faire ? », mais plutôt de « comment se comporter en fonction de ce qu’on l’on sait faire, ce que l’on ne sait pas faire, et ce que l’on fait au final… » ?

Sujet passionnant j’avoue, mais faut pas m’lancer, sinon ça peut durer longtemps :smirk:

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