L'autonomie en montagne

ça s’questionne, quand même…

C’n’est pas parce que tu as (parfois… souvent ?) besoin de l’autre que tu n’es pas autonome. Si tu mets en œuvre tout ce qui est dans la mesure de tes possibles, l’autre peut faire partie du champ de ces possibles, dans un sens, et il n’est pas dit qu’il « faille » se sortir seul de chaque situation…

T’as les jambes cassées, tu es autonome si tu es capable de gérer la douleur au point de supporter de rentrer tout seul pour te traîner jusqu’à l’hosto ? Ok, t’as été indépendant, mais derrière, quand t’arrives à l’hosto, t’as bien besoin de l’autre, nan, pour te réparer les jambes ? Tu serais donc autonome juste si tu te te répares les jambes tout seul, sans médecin ni médecine ? Ok, mais alors tu auras quand même un peu besoin des autres pour sourire et vivre des bons moments, non ? Alors tu serais autonome uniquement si t’es capable d’être heureux sans liens humains ?
Bon du coup, en l’absence de liens, t’es plus trop vraiment un être humain, non ?

Hum désolée j’me suis lancée toute seule…

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N’exagérons pas. J’ai suivi le truc à Taghia. Tout le monde a fait au mieux AMA. Il s’agissait d’escalade autonome, responsable. Pour le reste, l’hosto etc, oui, on n’est pas libre. Mais c’est pour ça qu’on paye des impots, assurances, etc.

Au contraire, ça a tout à voir.
Quand on est autonome, on n’a pas besoin d’hélico, car on sait renoncer à temps.
On peut bien sûr se prétendre autonome, mais faire une erreur au point d’avoir besoin de l’hélico. Mais ça signifie que sur ce coup là, on n’a pas été autonome ! C’est le moins qu’on puisse dire, étant donné qu’on a eu besoin de toute une technologie, d’une organisation, et de professionnelles entrainés pour revenir en vallée. Si en utilisant tout ça on était autonome, ça signifierait qu’en prenant un guide on serait encore plus qu’autonome ?

On peut considérer qqun comme autonome alors qu’il a déjà fait une erreur, car on ne peut pas être sûr à 100% qu’on est autonome, il faut mettre une petite marge sinon personne ne pourrait être considéré comme autonome.
Mais si on a besoin des secours tous les 2-3 ans c’est qu’on n’est pas du tout autonome.
Idem si on on n’a pas besoin des secours mais qu’on se blesse régulièrement au point de devoir arrêter ou limiter sa pratique temporairement.
Idem si on bute tout le temps, alors qu’on avait prévu de ne pas buter (car certains prévoient de buter, dans ce cas là ça ne compte pas).

Non, il y a des impondérables. Être autonome, c’est pour moi savoir préparer une sortie tout seul de A à Z, de la conception à la réalisation, en ayant conscience des risques par rapport à son niveau (et sachant les minimiser). Mais ce risque n’est jamais nul.

Revol au Nanga, elle était autonome ? Pour moi oui !

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Ah ben si ça t’amuse de jouer à ça, pas de problème.
L’hélico viendra 1 fois, 2 fois, 3 fois pour t’amener à l’hôpital.
Et la 4ème fois ce sera pour t’amener à la morgue.
Si après une situation nécessitant les secours, on n’est pas capable de s’améliorer pour ne plus avoir besoin des secours, au point d’en avoir de nouveau besoin 2 ou 3 ans plus tard, c’est qu’on n’est pas autonome.
Imaginez si chacun des 200000 (?) alpinistes, skieurs de rando et grimpeurs en grande voie avait besoin des secours tous les 2 ans. A 300 jours par an (on ne compte pas les jours de grand mauvais quand personne ne sort), ça ferait plus de 300 secourus par jour !

mauvais critère
tout dépend du nombre de sorties que tu fais en un an, et de ce que tu appelles une sortie
celui qui fait 2 sorties par an et a besoin de secours une fois tous les 10 ans est moins autonome que celui qui fait 100 sorties par an et doit appeler les secours tous les 2 ans (si leurs sorties sont d’un engagement équivalent )

C’est peut-être là qu’il faudrait fouiller…
Assumer, prendre ses responsabilités, c’est facile (?) quand on est encadré par tout un système sécurisant (enfermant ?) qui nous amène à repousser des limites, jusqu’à ce que…?
La conscience des « secours », de tout ce qui va pouvoir pallier à nos défaillances ou aux impondérables, fait partie de la donne à la base. Après, chacun choisit (dans la mesure où on a le choix, mais c’est un autre sujet) de mobiliser au max ses ressources persos, ou des ressources externes…

Comme dit plus haut, ce n’est pas forcément le choix de chacun de tendre vers une certaine forme d’autonomie, y compris hors montagne, parce que se savoir encadré, sécurisé, potentiellement « sauvé », peut être rassurant… Ou enfermant.

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Avec ta façon de voir les choses personne n’est autonome, les guides ne sont pas autonomes.

C’est oublier, ou ne pas savoir, qu’il y a des risques inévitables qui n’ont rien à voir avec le niveau technique, des accidents qui ne sont pas évitables sauf en restant chez soi.

Tu es en relation telephatique avec le rocher pour echapper au chutes de pierres?

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S’il y avait que des accidents de ce genre, il y en aurait 100 fois moins.

Quand on n’est pas en solo, on juge l’autonomie du groupe. Donc un guide avec un client débutant, ça fait baisser la moyenne pour la cordée.

La question c’est de savoir où on place la limite entre un « accident accidentel » et un accident lié à un manque d’autonomie. Glisser sur une pierre et se faire une entorse sur un chemin banal en randonnée n’a rien à voir avec un manque d’autonomie.

Mon compagnon de cordée m’a dit : " Nous savons utiliser notre baudrier, nous encorder, mousquetonner les points et clipser les dégaines, nous assurer, effectuer la manœuvre de fin de voie et mettre en place une réchappe. Nous sommes autonomes en falaise ! "

faut juste savoir un peu grimper aussi …:innocent:

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J’ajouterais quand même : savoir évaluer le matos dont tu vas avoir besoin, savoir t’orienter, savoir évaluer et réévaluer les conditions météo et de terrain (et la forme, et la progression…) en cours de sortie, etc…
ce que tu dis est un infime pré-requis à l’autonomie complète :slight_smile:

Fait comme tu veux.
Perso je considère que je ne suis pas autonome, et que je dois urgemment m’améliorer, si je ne suis pas capable de marcher sur un sentier sans me faire une entorse.
Quand on part en groupe pour 15 jours de rando itinérante dans une région paumée, et que chacun des membres du groupe se prétend automne, je comprends entre autres que personne ne va se faire une entorse au bout de 3 jours. Sinon ca ne sert à rien de partir, c’est l’échec assuré.
Bien sûr ça peut arriver. Mais 1 fois sur 1000 ou 1000000, pas 1 fois sur 10, sinon pour un groupe de 5 ça fait un risque de 40% de devoir abandonner en cours de route. Sans compter toutes les autres causes possibles d’abandon (si on est aussi à 1 chance sur 10 pour chacune des autres causes, normalement ça bute dès le départ voire avant :slight_smile: ).

« Un accident est un événement, généralement non souhaité, aléatoire et fortuit, qui apparaît ponctuellement dans l’espace et dans le temps » (sic)

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Du coup quand on peut prévoir un accident, ça s’appelle comment ?

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Quoi ??? Rater l’heure de l’apéro, c’est une peccadille ?

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On y travaille :wink:

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Oui, ben excuse-moi, mais je n’appelle pas ça de l’autonomie mais de la connerie.

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