L'art de la trace

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Glisser est souvent le plus rentable, sauf quand on botte.
Mais si on botte, c’est souvent que l’on ne glisse pas assez. Quand il y a des conditions de bottage (passage de neige humide à neige froide), il ne faut pas s’arrêter et faire glisser le ski au maximum.
Si sans botter, la glisse est trop pénible, c’est que les peaux sont frisées (ce qui se passe lorsque les peaux 100% nylon vieillissent), ou que les peaux sont montées à l’envers (ça arrive plus souvent qu’on ne le croit :-).

Lorsque je sens que je n’avance pas, je constate souvent que je porte un peu le ski. Je fait alors attention à bien faire glisser le ski, et tout de suite ça avance mieux :slight_smile: J’en profite parfois pour ajouter 5-10cm par pas pour relancer, et hop, 150m/h en plus et de meilleures sensations d’effort (j’ai l’impression de moins forcer, alors que je force un peu plus quand même, mais dans un rapport plus faible que le gain de vitesse).

Posté en tant qu’invité par Pave:

Sans hesiter: glisser.
Tu ne te pose pas la question quand tu veux deplacer le bahu de ton salon… idem pour ton ski!

Bon, je n’arrive pas a expliquer pourquoi mon raisonnement coince avec la marche a pied… peut etre que c’est une question de poids a bouger? De toutes manieres, quand on fait glisser le ski, il est en fait largement fortement allege. Si je m’abstiens de le soulever, c’est surtout pour eviter les ampoules. L’allegement optimun c’est quand le talon est a la limite du decolement du fond de la chaussure, aller au-dela est inutile.

Enfin, je crois…

JJB a écrit:

à ce propos
quel est le plus économique énergétiquement ?
vaut il mieux « glisser » , au risque de générer un effort de
frottement inutile sur la neige,
ou plutôt décoller le ski, pour limiter le frottement, au prix
d’un effort de « levage » à chaque pas ??

Posté en tant qu’invité par Ed 74:

Alors là, vous avez rien compris les mecs, la meilleurs trace, c’est celle laissée à la descente dans la peuf, dré dans l’pentu!!!

Posté en tant qu’invité par catherine:

Francois a écrit:

Et même, on n’est pas obligé de faire une trace. On peut
l’éviter.

oui, on peut l’éviter en lévitant !

Posté en tant qu’invité par SDDDRO:

Je peux participer? J’aime bien les marronniers…
Je skie depuis finalement peu de temps en rando, et mes habitudes ont déjà bien changé sur ces questions ô combien cruciales de traces.
Une remarque d’abord: c’est une question de nantis (en bonne neige, en pentes larges et régulières). En pratique, j’aurais plutôt l’habitude de terrains style chemins, forêt, fonds de vallons ou moutonnements, où on passe bien comme on peut, sans réelle régularité ni conversions. Mais je l’accorde, que c’est beau la première vision des zig-zag impeccables du skieur qui sait, dans une belle pente vierge! Mais ils sont finalements rares les passages où c’est possible, les pentes sommitales en fait, au-dessus des forêts?
Néophyte, dans l’enthousiasme tout neuf de l’achat de mes diamir, avec leur côté ludique, je testais. Souvent en deuxième cale (ce qui fait déjà, de fait, tracer assez raide). Parfois en troisième cale tout droit dans la forêt, à la limite d’adhérence des peaux, en poussant comme une brute sur les bâtons pour ne pas reculer. Ce n’est pas une question de force physique, tout le monde peut tracer très raide… Surtout en troisième cale.
Seulement, depuis certaines randos par chez moi, où il arrive que la montagne entière se recouvre quasiment de glace vive (rien à faire sans couteaux, voire sans crampons, selon l’exposition), j’ai carrément abandonné les cales de montée. Là on est forcé de passer en traversée, en faisant mordre les carres (aucune peau ne tient), et les cales, c’est du suicide (strictement aucun équilibre, et en cas de problème ou glissade, on ne peut s’en sortir que sans cales pour faire remordre un ski). Du coup j’ai vraiment perdu l’habitude, et c’est vrai que sans cales ou avec les petites, on passe plutôt en conversions. Je réserve aujourd’hui le raide à la forêt, quand on n’a pas la place de tourner, et encore, en neige fraîche quand c’est les peaux qui accrochent. Ce n’est même pas une question de doctine, juste une conclusion pratique.
Maintenant ça intéresserait quelqu’un une épreuve (pour rire) de figures imposées en ski de rando? Imaginons un grand champ de neige pentu et large. Il faudrait juger de la parfaite rectitude des traversées, de la régularité des angles (juges avec rapporteur de collège, le gros truc jaune en bois, vous savez?), et de la propreté des conversions (pas de « rattrapage » avec repositionnement du second ski à trois ou quatre reprises pour le mettre dans l’axe). Et à la fin, en guise de feu d’artifice, le lâchage d’une quarantaine de raquettistes en liberté, pour la fantaisie et nous rappeler que nous sommes peu de choses. Parce que ça paraît un tel idéal, une telle préoccupation cette affaire de trace…

Posté en tant qu’invité par skiroad:

Moi je préfère tracer raide quand les conditions me laisse le doute sur la stabilité du manteau neigeux et me tranquilise l’esprit en ne coupant pas une grande pente mais en essayant judicieusement de suivre les courbes du terrain pour ne rester que sur le dôme ou épaulement. Le reste du temps je trace régulièrement et tranquille et pense au niveau des coéquipiers qui suivent.

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

Dani a écrit:

Après pour le nombre de conversions… avec un peu de pratique
la conversion ne devrait ralentir en rien la progression. C’est
un pas de plus, c’est tout.

C’est pas que c’est fatigant en soi, bien fait ça ne coûte pas grand-chose, mais surtout que ça casse le rythme.

Et puis essaye de garder ton rythme alors qu’il y a un groupe de 10 cafaheuuuistes devant toi avec une conversion tous les 10m!

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

SDDDRO a écrit:

Seulement, depuis certaines randos par chez moi, où il arrive
que la montagne entière se recouvre quasiment de glace vive
(rien à faire sans couteaux, voire sans crampons, selon
l’exposition), j’ai carrément abandonné les cales de montée. Là
on est forcé de passer en traversée, […]

Ben non! OK pour larguer les cales, mais faut monter un peu en escalier si tu veux monter!
C’est un coup de pied à prendre, mais c’est le plus efficace dans ce genre de terrain…

Et à la fin, en guise de feu
d’artifice, le lâchage d’une quarantaine de raquettistes en
liberté, pour la fantaisie et nous rappeler que nous sommes peu
de choses.

La cerise sur le gateau :o).

Posté en tant qu’invité par franck102:

JJB a écrit:

à ce propos
quel est le plus économique énergétiquement ?
vaut il mieux « glisser » , au risque de générer un effort de
frottement inutile sur la neige,
ou plutôt décoller le ski, pour limiter le frottement, au prix
d’un effort de « levage » à chaque pas ??

L’analogie avec la cadence de pédalage en vélo me paraît très juste, et il y a qques vérités connnues sur le sujet:

  • tout le monde n’a pas la même cadence optimale (écarts jusqu’à 50% chex les meilleurs cyclistes), c’est une question de morphologie

  • une cadence rapide (trace peu raide) stresse le cardio, une cadence (trace raide) lente les muscles. Qd tu peux plus respirer il faut tracer plus raide, qd les cuisses explosent moins raide.

  • plus tu es entraîné plus il est rentable d’accélérer la cadence.

  • une plus grande cadence est théoriquement un peu moins efficace (sans doute plus sensible en ski où un pas supplémentaire coûte plus cher qu’un tour de pédalier) mais permet de durer plus longtemps (le cardio est plus renouvelable que la fatigue musculaire).
    Un même cycliste utilise une cadence plus rapide pour une longue étape ds le tour de France que pour une contre la montre d’1h, et à l’extrême va pousser un très gros braquet pour un sprint.

En bref à chacun sa trace, il n’y a pas de vérité absolue…

Franck

Posté en tant qu’invité par LBR:

catherine a écrit:

oui, on peut l’éviter en lévitant !

Hé ! Hé !
Joli !
Très joli, même …
Tu as des copyrights, ou on peut la replacer, à l’occasion ?

Posté en tant qu’invité par Pave:

Je ne partage pas ton avis… Sur du tres dur, les deux seules alternatives, la montee en ecaliers, sans couteaux, sans peaux et fix en position de descente ou face a la pente.
Pour la 2eme technique le matos dont on dispose influe beaucoup (plus c’est dur plus les couteaux doivent etre courts et pointus, ce qui devient rare a trouver, mais on peut toujours bricoler.
Passer en traversee avec le fix en position de montee et des peaux me semble suicidaire. Est-ce que tu as deja utilise des crampons dur un glacier pentu?

SDDDRO a écrit:

Seulement, depuis certaines randos par chez moi, où il arrive
que la montagne entière se recouvre quasiment de glace vive
(rien à faire sans couteaux, voire sans crampons, selon
l’exposition), j’ai carrément abandonné les cales de montée. Là
on est forcé de passer en traversée, en faisant mordre les
carres (aucune peau ne tient), et les cales, c’est du suicide
(strictement aucun équilibre, et en cas de problème ou
glissade, on ne peut s’en sortir que sans cales pour faire
remordre un ski).

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Passer en traversee avec le fix en position de montee et des peaux me semble suicidaire.

Lorsque c’est si béton et foireux que ça, n’est ce pas plus simple et plus rapide de monter en crampons ?
A moins que la croute casse à pied mais pas à ski. Auquel cas tu as vraiment perdu, et il aurait mieux fallu viser une pente plus ensoleillée…

Posté en tant qu’invité par Pave:

Pourquoi pas, mais ca parlait de l’art de la trace, alors j’ais pense que c’etait a ski, pas encrampons ni a pieds…
Il y de tout dans les marronniers…:wink:

Sinon Ok pour les crampons… plus a l’ombre ca pourrait marcher aussi non? En tous cas ailleurs quoi!

Bubu a écrit:

Lorsque c’est si béton et foireux que ça, n’est ce pas plus
simple et plus rapide de monter en crampons ?
A moins que la croute casse à pied mais pas à ski. Auquel cas
tu as vraiment perdu, et il aurait mieux fallu viser une pente
plus ensoleillée…

Posté en tant qu’invité par SDDDRO:

Mais c’est ce que je fais grosso modo! escaliers/traversée, sans cales, pour maîtriser si ça part en vrille. Crampons oui, mais il faut avoir la place de faire la manoeuvre (déchausser, etc…). Le problème c’est qu’il y a souvent alternance neige-souple/plaques de glace, avec effet de surprise (on avance, et hop, glace soudaine). Pour répondre à ta question, oui j’ai déjà cramponné en terrain raide, et de fait, l’an dernier en fin de saison, on avait beaucoup le schéma « on monte à skis tant que ça passe/on cherche un mini-replat pour déchausser, on finit en crampons ». Je confirme que les couteaux sont rarement efficaces.

Posté en tant qu’invité par Exumator:

Une bonne trace est celle qui nous conduit loin des avalanches et autres endoits expo,c’est tout…

Posté en tant qu’invité par Bubu:

SDDDRO a écrit:

Le problème c’est qu’il y a souvent alternance
neige-souple/plaques de glace, avec effet de surprise (on
avance, et hop, glace soudaine).

Par curiosité, Pave et SDDDRO, quel sont ces massifs fabuleux où l’on est assuré de trouver de si bonnes conditions ?
C’est juste pour répondre aux questions qui reviennent souvent sur le forum : « où aller ce WE ? », « cherche idée de raid », etc, histoire d’être tranquille à long terme. :-))

Posté en tant qu’invité par catherine:

LBR a écrit:

[i]> > oui, on peut l’éviter en lévitant !

Tu as des copyrights, ou on peut la replacer, à l’occasion ? [/i]

ce n’est pas de moi, mais la lévitation est en libre service sur C2C depuis un bout de temps !

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par SDDDRO:

Devine!!! (jlb et Septik, ne vendez pas la mêche)…Bon l’an dernier c’était bon, hein, ce n’est pas toujours l’apocalypse. Quoique, cette année…

Posté en tant qu’invité par Septik:

Muet comme une tombe.

Posté en tant qu’invité par Pave:

Ben ne viens pas dans les Alpes Maritimes en tout cas, c’est un cas assez frequent… Ici le ski de rando, faut pas miser sur le plaisir de la descente!.. Ca arrive mais quand la neige est super bonne, il vaut mieux sauter dessus et faire du hors piste en station… on se dit, que la rando encore bonne le WE suivant, mais les 3/4 du temps, ca a chauffe et gele derriere… donc on a souvent de la croutasse a gerer.
On a peu d’itineraires de descente expose Nord… et NE est souvent expo ici.

Bubu a écrit:

SDDDRO a écrit:

Le problème c’est qu’il y a souvent alternance
neige-souple/plaques de glace, avec effet de surprise (on
avance, et hop, glace soudaine).

Par curiosité, Pave et SDDDRO, quel sont ces massifs fabuleux
où l’on est assuré de trouver de si bonnes conditions ?
C’est juste pour répondre aux questions qui reviennent souvent
sur le forum : « où aller ce WE ? », « cherche idée de raid », etc,
histoire d’être tranquille à long terme. :-))