L'Alpinisme pour les Nuls (dont je suis) !

Merci à vous, Zoo et Bernard !

Super To-f ta réponse ! Merci beaucoup

Tu as des endroits non aseptisés précis à me conseiller ? (c’est vrai que c’est déprimant de voir à quel point, alors que ce que beaucoup de gens recherchent en montagne - moi en tout cas - est notamment l’aventure et l’éloignement des foules, à quel point certains endroits ressemblent aux mastodontes de l’industrie touristique… ; quel plaisir ça été d’avoir été seul avec un ami et le guide pour grimper Fracastorus… Cela n’empêche pas d’éprouver du plaisir à retrouver du monde au gîte le soir pour nous raconter nos histoires…!)

Grindelwald : 522 kilomètres du Luxembourg (5h40 de route)

Il me semble que c’est le meilleur rapport qualité/distance : vous avez d’autres idées ?

Est-ce que vous pourriez me conseiller un modèle de montre GPS permettant d’enregistrer une trace et doté de la fonction Track Back ; je pense que, lors de mes premières sorties en autonomie, ce sera plutôt utile et rassurant. Non ?

Tout depends ce que tu comptes faire, mais je ne vois pas trop pourquoi…prendre pour une premiere sortie en autonomie tu prends un itineraire complique avec risque de mauvais temps cela ne me semble pas du plus logique.
En plus les telephones font souvent bien le boulot.

Pour revenir a ta question, d’ici au debut de l’ete je te conseil :

  • le grand parcours dans les vosges
  • de la grimpe a Berdorf
  • 1 ou 2 sortie a la martinswand (la voie normale en grosse un jour humide en tete par exemple + les autres voies dans de meilleurs conditions pour faire un peu de granit)
  • trouver un binome
    Avec ca tu seras mieux équipe pour te lancer en autonomie dans de l’alpi facile et de la grande voie mais surtout tu auras un debut de bagage pour décider de tes objectifs en autonomie car la première question qui va arriver : comment supportes tu l’engagement quand tu es le leader ?

Pas trop d’accord avec Tof : on peut déjà apprendre la plupart des techniques en neige, rocher et glace dans les Vosges. Pas besoin d’être à 4000m pour apprendre à poser un coinceur. Tu fais une saison d’hiver dans les Vosges, tu grimpes au Printemps chez toi, et en été tu seras près pour les Alpes !

En fait, je parlais de GPS parce que j’ai lu quelqu’un qui racontait avoir fait l’ascension du Bishorn par grand bon temps et qui disait être très content d’avoir fait la trace gps parce qu’il avait été pris dans le mauvais temps au retour…

Je vais appliquer ce programme ; il me semble facile à réaliser. J’ai déjà un binôme avec qui j’ai fait mes armes aux Cosmiques / Grand Paradis / Mont Blanc. On a prévu d’aller à Berdorf dès que le temps le permet…

Pour le Grand Parcours des Vosges, c’est rapé pour cette année : j’ai parlé au responsable cette après-midi : complet depuis quelque temps déjà.

L’engagement en tant que leader : oui, j’imagine qu’on entre dans un autre monde…

Mon Club Alpin organise une sortie à la Martinswand en mai ; j’y seraii !

En saison d’hiver dans les Vosges, tu me conseilles quoi `?

  • Quelques couloirs/goulottes
  • Quelques cascades au lac blanc

Et sujet épineux : j’aimerais me mettre au ski de rando (après avoir fait du snowboard pendant des années mais seulement une ou deux fois par an) : problème : tous les stages que je trouve sont réservés à de très bons skieurs ! Je vais donc devoir me mettre au ski alpin d’abord !? (J’en ai fait le Week-end dernier dans les Vosges et ce n’était pas brillant brillant !)

Un mot-clef : splitboard

Pour toutes tes autres questions, j’ai juste envie de te dire que tu t’en poses (vraiment) trop. Bouges, participes aux sorties club, fais des petits trucs avec ton binôme (tu as la chance d’en avoir un, profites), et à force tu répondras à tes questions, tu sauras chercher les réponses par toi-même. Et n’achètes que le matériel dont tu as besoin.

Oui, tu as raison ! J’ai tendance à trop intellectualiser ! Il faut se lancer et basta !

Je ne connaissais pas le Splitboard ! Je viens de regarder : c’est excellent ! Je pourrais peut-être partir avec ma base snowboard du coup même si je dois grandement l’améliorer !

Merci !

Quelqu’un peut-il me traduire ça !? (cotation du Bishorn) : certains symboles restent très obscurs !

F 1 II X1 2.2 / E1 PD / S3 R4

F : Facile
1 : ?
II : Engagement
X1 : risques objectifs

Et le reste !?

Pour plus d’infos : Camptocamp.org

1 c’est la cotation des passages d’escalade : autant dire que tu auras peut-être à mettre les mains (c’est la plus basse cotation sur cette échelle)

Quand tu passes la souris sur les cotations, ça t’indique à quoi ça correspond.
2.2 / E1 PD / S3 => cotation ski
R4 => cotation raquette

Il y a même une cotation raquette !

Merci Florence

bonjour,
grosse motivation!
mais ce serait dommage de finir au fond d’un ravin. Tes questions me laissent penser que ton autonomie en randonnée est déjà limitée. En parallèle de ta progression en techniques alpines, je te conseille de faire le plus de randonnées possibles, même à plat, par tous les temps. Tu verras par toi même les domaines où tu dois t’ameliorer (orientation, plannification, habillement) et ameliorera tes capacités physiques. Il vaut mieux se prendre son premier orage dans la vallée à 30 minutes de la voiture qu’à 3500m accroché à un coinceur.

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Pour avoir été débutant il n’y a pas si longtemps et après avoir du décoder la signification des cotations j’aimerai ajouter 2 conseils qui ne sont pas forcément reflétés par les chiffres et dont j’ai fait l’expérience (parfois ennuyeuse) sur le terrain a mes débuts:

Le nombre de manips nécessaire est un paramètre important. Les horaires sont indiqués pour des cordées qui ne perdent pas de temps en manip, un manque d’expérience en maniement de corde (rappel successif, passage corde tendue a longueur, installation de relais etc…) peut tripler facilement la durée d’une course. Du coup je pense qu’il faut être prudent quand des courses (qui paraissent techniquement facile) sont indiquées comme longue. La longueur est reflétée dans la cotation globale (PD,AD etc…) et, sauf erreur, dans celle d’engagement en chiffre romain mais c’est pas toujours très clair, bien se renseigner la dessus.

Un deuxième paramètre important est de savoir traduire la cotation technique rocher. En alpinisme, Il s’agit de la même que l’escalade sportive mais la réalité derrière est assez différente: premièrement l’effort fourni ainsi que l’engagement pour un même degré de difficulté est beaucoup plus important en montagne (lourdeur du matos, altitude, peu de protection, ambiance, vent, terrain péteux etc…). Deuxièmement, le terrain est différent. En alpinisme les itinéraires passent souvent dans des cheminées, fissures, dièdres etc… qui représentent le type de terrain dans lequel il était possible de se protéger quand ces itinéraires ont été ouverts. Contrairement, ce type de grimpe est relativement abscent des falaises de grimpe sportive actuelles ou les gens s’entrainent avant d’aller à la montagne. Comme conséquence il est possible d’être par exemple un grimpeur de 6 en falaise et de se mettre en difficulté dans une cheminée annoncée comme étant du 4 en montagne.

Donc tout ça pour dire que le choix d’un itinéraire en étant débutant doit être en dessous de son niveau maximum de falaise, ne doit pas être trop long (3-4 heures dans les difficultés) pour laisser du temps pour foirer quelques manips et doit présenter plusieurs options de retraites si les choses tournent mal. En chiffré ça donnerai environ PD, 3-4 inférieur en grimpe, engagement de 2 (chiffre romain), en dessous de 4000m et pas de dangers objectifs.

Après cela peut être adapté en fonction des compétences de chacun.

Je te souhaite bien du plaisir en montagne

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fais attention aussi aux cotations montagne antiques :quant on voit que la dalle des autrichiens à la Meije est cotée depuis le début 4c , c est carrement surréaliste :je pense que ca vaut un bon 5b quand tu ne tires sur rien !

J’ai souvent été perplexe face à ces cotations, mais à force je les trouve raccord avec les cotations modernes.
Du 4 vieille école c’est pas évident en grosses (c’est quand même coté « assez difficile », difficile veut quand même bien dire ce que c’est, ce n’est pas un mot en l’air), mais en ballerines c’est vraiment pépère. Qui se promène avec ses chaussons dans du AD, surtout s’il y a des sections neige/glace dans la course ? À mon avis personne, d’où cette impression de difficulté exagérée (en plus de l’équipement, de la météo, de la fatigue…). Gros respect à ceux qui ouvraient dans le 6 en grosses…
Je veux bien admettre qu’il y ait des erreurs avec les sous-cotations données (a, b, c, inf, sup), dégradation du rocher oblige, mais pas un niveau d’écart.

ben pour le coup pas d’accord… le petit bout après où tu finis à cheval sur l’arête oui,c’est pas évident en grosses. mais la dalle c’est du 4, pas de pb

Yep suis assez d’accord !
Me suis fait surprendre y a quelques années, alors que j’cherchais à aller découvrir la montagne… c2c est mon n’ami, j’trouve un motivé à qui j’annonce que j’ai un chouille la caisse et que j’grimpouille… Il m’amène sur la voie normale du Râteau, c’est du F, y a pas d’raisons que ça n’fasse pas…

En vrai ça a fait niquel, mais j’en ai quand même bien chié sur la fin d’la descente : j’n’avais jamais marché pendant 10-11h, moi :blush: ! Du coup, ça semble couillon maintenant que les journées à rallonge sont régulières (pas assssez à mon goût mais tout d’même), mais c’est pas mal de garder en tête c’te notion, que, même facile, la bavante en montagne reste… Une bavante ! (après y en a qui choisissent leurs courses en fonction… Moi j’ai été définitivement conquise par l’interminabilité du truc, alors ça valait l’coup :sunglasses: !)

Pour la cot’ technique rocher, j’rejoins (presque) @Le_Touriste : d’ailleurs, à la même époque… J’étais allée jouer à la salle avec mes grosses et un sac à dos de 12kg… J’avais perdu un chiffre, direct !

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C’est vrai que c’est un bon exercice d’aller tâter de la résine (ou même de la couenne) en grosses et sac à dos… ça calme vite les ambitions :smile:

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Le vrai soucis des cotations « à l’ancienne » sur C2C, c’est cet acharnement de la modération topo à transformer « IV+ » en « 4c » alors que ces deux cotations ne sont absolument pas identiques !! Un IV+ en montagne c’est aux alentours de 4b-5b en général, mais surtout ça veut dire « escalade déjà délicate et potentiellement pénible ». Comme « V+ » veut dire « escalade délicate ou très pénible ». Et là d’un coup c’est magique, toutes les cotations « à l’ancienne » trouvent leur logique :stuck_out_tongue:

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