Après une longue lecture de l’ensemble des posts, je vous fais part de ma petite réflexion (aidée par la pluie) :
Oui l’alpinisme est accessible à tous mais pas de la même manière.
Pour ne regarder que le côté financier de la chose, et plus particulièrement le matériel.
Je me limite au côté matériel car pour moi le plus limitant dans la pratique de l’alpinisme est la connaissance de personnes compétentes prêtes à vous initier et vous former.
Sans cette connaissance, point de salut : ce sera guide. Et pour cela il faut des moyens financiers importants.
Le matériel fait que l’on ne pratique pas l’alpinisme dans les mêmes conditions.
Ces conditions sont de trois types (au moins) :
1- Le plaisir d’avoir du matos. Genre un super polaire rouge pétant…
Très clairement de cela on peut se passer.
En ce qui me concerne, une fois que j’ai choisi le modèle, je prends le coloris le moins cher. Sauf pour le couche extérieure pour ne pas effrayer les marmottes.
Mais des fois je me laisse avoir : pour les dégaines par exemple…
2- Le confort.
Qui par exemple peut amener à pratiquer dans des conditions pas très favorables mais non dangereuses.
Par exemple une paire de gants quechua à 25 euros suffit pour une course à la journée s’il ne fait pas très froid, même s’il pleut/neige. Bon à la fin de la journée les gants sont mouillés. Il suffit d’avoir une deuxième paire de gants dans le sac pour la fin de la journée.
Maintenant le haut de gamme blackDiamond à 130 euros est plus confort.
Mais on peut s’en passer.
3- Le plus important pour moi : la sécurité.
Le matériel donne une marge de manoeuvre et permet de faire des courses plus engagées/exposées ou de partir dans des conditions climatiques pas terribles : un bivouac en paroi sans matériel mais pantalon et veste goreTex et chaussures traitées thermique + gants haut de gamme… Ca n’est pas super confort mais on ne meurt pas.
La même chose avec une polaire bas de gamme + Kway + gant bas de gamme… Et la mort n’est pas loin.
En gros pour moi, quelque soit le matos dont on dispose on peut pratiquer l’alpinisme.
Mais pas le même alpinisme.
Et deux personnes avec le même matos ne sont pas capables de faire la même chose : on n’a pas la même résistance au froid, à l’altitude, à la fatigue. Et encore moins le même niveau technique.
D’un autre côté on peut prendre autant de plaisir dans une course facile que dans une course extrêmement difficile.
Tout dépend de ce que l’on recherche et des risques que l’on est prêt à prendre (et faire prendre aux autres).
Autrement dit on peut tous prendre autant de plaisir à pratiquer l’alpinisme : « A chacun son Everest ».