Tout dépend s’il s’agit des Cambon Francou Trilogie Cambon - Francou au Glacier Noir - Montagnes des Alpes
L'alpinisme est-il accessible à tous?
Je pense plutôt que c’est une question de passion. Un passionné apprendra vite et prendra forcement du plaisir à apprendre à devenir autonome dans sa pratique et ce qu’il soit ingénieur, médecin, éboueur, électricien, boulanger,…
[quote=« Moon, id: 1217115, post:277, topic:113062 »]
du coup est-ce vraiment un problème? :D[/quote]
ben non, c’est plutot une solution
d’ailleurs, je me demande si le fait qu’il ait autant de randonneurs, c’est pas un complot gouvernemental
[quote=« Bubu, id: 1217070, post:259, topic:113062 »]Sinon je suis d’accord avec Francois : s’il y a plus d’intellos, c’est simplement que pour évoluer en sécurité, il faut réfléchir un minimum, et donc ceux qui aiment réfléchir vont apprendre plus vite, et même prendre du plaisir à cet apprentissage. Alors que ceux qui n’aiment pas réfléchir et se contentent de suivre dans un groupe ou en second de cordée, peuvent trouver ça chiant, et peut être arrêter l’apprentissage avant d’atteindre le niveau minimum intéressant, ou alors se faire peur après une erreur à laquelle ils n’ont rien compris et arrêter l’alpi.
Quand je parle d’intello, ça ne veut pas dire forcément très diplomé, c’est juste qqun qui n’a pas peur de réfléchir devant un problème.[/quote]
Ben moi j’ai l’impression que vous (« les intellos »)prenez vraiment les travailleurs manuels pour des cons,voir des gros cons.
Philosophez tant que vous voulez mais là je ne vois pas :
-ceux qui aiment réfléchir
-ceux qui n’aiment pas réfléchir
Allez le tour est joué on en parle plus…
Où ai-je dit ça ?
On peut bien être travailleur manuel et aimer réfléchir, et donc être un « intello » dans mon sens.
Et je ne dis pas que ceux qui n’aiment pas réfléchir sont des cons, arrête de fumer !!!
J’ai pas tout lu la discussion, mais en lisant ça je me demande à l’inverse si l’alpinisme couillu est accessible aux riches tritureurs de neurones que nous sommes. J’ai grandi dans une cité de m. ou la traversée de la cage (on dit comme ça) d’escaliers par un non initié était clairement une activité à risque.
ca préparait aux affres de la grimpe. Des fois on crapahutait entre la chambre et la cuisine par l’extérieur, just for fun, au 8ème étage assuré à la taille par un morceau de corde passé sur la balustrade… Alors on y est allé en montagne, Rébuffat avait dit que c’était là qu’y fallait si on avait des c. On en a enfumé quelques uns des possesseurs de matos bariolé. On nous avait dit que l’escalade était pas un sport de compète, mais on était si con: on le croyait pas. Fache c’était bon de doubler les grappes de montagnards aux chaussettes rouges pendus à leurs pédales à se chier dans les knickers de velours.
Putain c’était le paradis: on ramassait des tétramégachiées de pitons que tout le monde laissait trainer! Même une fois des mousqetons en alu qu’un mec avait abandonné après s’être planté dans une variante de l’aiguille du midi!
Les voies à PD ou à Dédé comme y dit l’autre on n’y est pas allé, tu parles on se serait fait mal voir. Bon enfin… souvenir souvenir
Magnifique cette phrase, si Coluche avait eut une culture montagne, j’aurais aimé l’entendre la prononcer! Disons que le stade de foot incite un peu moins à l’expression poétique que le cadre naturel! Et puis en alpinisme, ce n’est pas « tiens on vas au terrain à 13h », c’est un long torturage de méninge pour décider de où va-t-on demain!! Du coup tu as le temps de te demander pourquoi! Quand à la noblesse, c’est beau aussi l’esprit d’équipe dans les sports « prolos »!
[quote]'ai pas tout lu la discussion, mais en lisant ça je me demande à l’inverse si l’alpinisme couillu est accessible aux riches tritureurs de neurones que nous sommes. J’ai grandi dans une cité de m. ou la traversée de la cage (on dit comme ça) d’escaliers par un non initié était clairement une activité à risque.
ca préparait aux affres de la grimpe. Des fois on traversait entre la chambre et la cuisine par l’extérieur, just for fun, au 8ème étage assuré à la taille par un morceau de corde passé sur la balustrade… Alors on y est allé en montagne, Rébuffat avait dit que c’était là qu’y fallait si avait des c. On en a enfumé quelques uns des possesseurs de matos bariolé. On nous avait dit que l’escalade était pas un sport de compète, mais on était si con: on le croyait pas. Fache c’était bon de doubler les grappes de montagnards aux chaussettes rouges pendus à leurs pédales à se chier dans les knickers de velours.
Putain c’était le paradis: on ramassait des tétramégachiées de pitons que tout le monde laissait trainer! Même une fois des mousqetons en alu qu’un mec avait abandonné après s’être planté dans une variante de l’aiguille du midi!
Les voies à PD ou à Dédé comme y dit l’autre on n’y est pas allé, tu parles on se serait fait mal voir. Bon enfin… souvenir souvenir[/quote]
Merci brafougne pour ce beau morceau!
+1
Pour avoir débuté en allant récupérer des pitons dans le Vercors ou en cherchant du matos dans des stocks déclassé de l’armée, je ne peux que partager ce point de vue.
[quote=« rbonnet, id: 1216956, post:227, topic:113062 »]
[quote=« Stelvio, id: 1216929, post:220, topic:113062 »]
[quote=« rbonnet, id: 1216918, post:218, topic:113062 »]
Des étudiants avec 1200€ par mois jamais vu Par contre étant étudiant depuis déjà 4 ans, des étudiants qui sortent j’en vois beaucoup oui
Et je ne connais personne qui ne dépense rien en loisir, même quand l’argent est un soucis ;)[/quote]
Je voulais dire 1200 en comptabilisant l’éventuel loyer financé par les parents et les autres dépenses prises en charge par les ascendants (du style: facture électricité, internet, ordi portable, inscription à la fac, voiture…)… D’un étudiant à l’autre, la différence de niveau de vie peut être considérable (rien qu’entre celui qui travaille et celui qui ne travaille pas). Et il peut y avoir des biais: par exemple, un étudiant qui fréquente souvent les soirées étudiantes aura tendance à croire que tous les étudiants passent leur temps en soirée… et inversement…
Après, niveau comportement, ça dépend un peu des milieux d’étudiants: BTS, première année de médecine, prépas, fac, alternance… et des disciplines: psycho, maths, technique, etc.
Difficile de faire des études sociologiques sans données concrètes… mais même s’il est difficile d’estimer leur proportion, il y a des étudiants qui ont un budget ric-rac et pas les sous (voire même pas le temps) pour se payer resto, ciné, alpi…[/quote]
J’arrête la discussion ici puisqu’une fois de plus tu sembles t’enfermer dans tes idées préconçues :rolleyes:
Parler de 1200€ comme un revenue courant pour des étudiants moi ça me tue… Avec 700€/mois je me suis toujours considéré privilégié :o
Sur le reste ça se passe de commentaire :rolleyes:
rob[/quote]
Revenu courant? Dans mon exemple, je disais 20% avec plus de 1200 euros (1200 = coût logement, voiture, nourriture, sorties, EDF, téléphonie…), mais je n’en sais rien: ce chiffre, c’était pour illustrer un exemple… et simplement dire qu’entre les étudiants, il y a des différences de niveau de vie: c’est tout. C’est peut-être une idée préconçue, mais elle me semble plus conforme à la réalité que l’idée inverse (qui est que tous les étudiants ont le même niveau de vie). Après le chiffre de la tranche haute, c’est peut-être 15% à plus de 900 euros (il y en a aussi qui vont faire des grandes écoles à 50000 euros/an aux USA… idée préconçue? j’en connais… mais là, ok, ce n’est pas une majorité). Bref, tous les étudiants ne sont pas égaux; et s’il y a des étudiants qui vivent à peu près confortablement, il y en a d’autres qui sont quasiment précaires et qui passent leur temps à bosser leurs cours pour s’en sortir. Ce n’est pas moi qui ai mis le sujet des étudiants sur la table. (Au début, je parlais des gens « défavorisés ».) Certains me diront: « Tu veux nous dire quoi? Il y a des pauvres, et c’est la merde » (vague souvenir d’un morceau de la discussion); oui, c’est exactement ce que je veux dire, tout en ajoutant un « et c’est pas juste! », et peut-être que certains estiment que ça ne vaut pas la peine de dire des trucs pareils et que comme de toute façon, on ne peut rien faire, autant s’en moquer; moi, je crois qu’au milieu des conversations du type « je prends mon Rab Quantum 600 (370 euros) ou mon Carinthia lite ES (228 euros) pour bivouac sans tente 3j glacier blanc ? », « pour mon trek au Népal, je prends quoi? grivel airtech (95 euros)? petzl vasak à lanières (117 euros)? », « G14 de chez Grivel (159 euros) », « choix duvet Triple zéro (de 300 à 600 euros…) ou cumulus », « Scarpa Triolet Pro - Phantom Ultra - Phantom Guide ??? Je m’y perds !! »; je crois donc qu’au milieu de toutes ces conversations (que j’ai pioché en 20 secondes un peu au pif sur le forum Techni et Matos Alpi) de C2C, c’est bien de dire que certains aimeraient bien pratiquer l’alpinisme et n’en ont pas les moyens. Bon, c’est vrai qu’avec beaucoup de volonté et 200 euros, on peut partir faire de l’alpi avec une veste pas vraiment imperméable, une tente 2 personnes à 3 kgs 5, un duvet de 2 kgs 7, un sac de 3 kgs, des crampons Lidl, un piolet ED…: bon, ça bousille le dos, 'faut pas se prendre un orage, et le matos risque de lâcher à tout moment… Je sais que j’exagère, mais c’est simplement pour mettre en évidence qu’il y a des sports plus démocratiques, plus accessibles que l’alpinisme (la marche, la course à pied, le football, le basket, le tennis, le judo, le vélo, le trail, le ping pong, le volley, la natation, la boxe, le rugby, le lancer de disque, le triple saut, le handball, la gymnastique, par exemple.). Non, contrairement à ce que certains écrivent, je ne crois pas que ce soit pareil pour tous les sports. D’ailleurs, à l’école, à quelques exceptions près, les enfants ne font pas d’alpinisme.
So what?
Il faut se flageller, lavez les pieds à des lépreux?
maintenant, si ce n’est que pour le prix du matos, la plupart des associations pretent la quasi totalité du matériel perso et collectif…La question me semble plutot de savoir si les gens actuellement veulent se crever pendant 6 heures pour voir un sommet… Mais c’est juste une question de mentalité: je suis belge, peu de ressources, ca m’empeche pas de monter quand meme…Faut juste etre un peu débrouillard, mais ca rentre aussi dans le cadre de la montagne (on ne fait pas toujours ses relais sur deux magnifiques points d’ancrages comme en salle )
Pfff… « l’alpinisme couillu »… décidément, des clichés comme s’il en pleuvait. « L’alpinisme couillu » avant de demander des couilles, demande d’abord un max de jugeotte et de réflexion. Sinon, l’alpiste couillu ne va pas faire long feu. Mais bon, il y en a qui se complaisent dans le machisme de salle de garde.
[quote=« Francois, id: 1217603, post:292, topic:113062 »]
Pfff… « l’alpinisme couillu »… décidément, des clichés comme s’il en pleuvait. « L’alpinisme couillu » avant de demander des couilles, demande d’abord un max de jugeotte et de réflexion. Sinon, l’alpiste couillu ne va pas faire long feu. Mais bon, il y en a qui se complaisent dans le machisme de salle de garde.[/quote]
Fait pas beau en Tarentaise?
Ben à croire que non, il tombe des clichés mélangés de couilles.
Ben si. D’ailleurs, je vais faire du wéloo.
Allez, salut !
Apres 294 posts, il serait peut etre temps que Stelvio nous livre une petite conclusion-synthése à sa question, non ?
Ensuite en contre point, on pourrait lister les sports pour lesquels " l’aspect sport de pauvres apporte de la noblesse à l’activité"; Enfin si le mauvais temps persiste, pourquoi ne pas décliner la problématique au base jump : le Base jump est-il accessible à tous … On devient fou avec cette météo.
[quote=« Zian, id: 1217665, post:296, topic:113062 »]
Apres 294 posts, il serait peut etre temps que Stelvio nous livre une petite conclusion-synthése à sa question, non ?
…
On devient fou avec cette météo.[/quote]
Oui.
Je suis folle.
Le mauvais temps a néanmoins eu l’avantage, je trouve, de faire réfléchir chacun sur sa pratique de l’alpinisme, ce qui, MOI, en temps qu’intello, me fait plaisir.
(Zian, c’est un sacré prénom. C’est un vrai prénom alors? Pas seulement un prénom de Frison-Roche pour faire rêver les petites filles? Tu as de la chance!)
mouais … tu crois pas plutôt que la différence est que l’alpinisme est une pratique pour le plaisir, ce qui la distingue fondamentalement des activités de vie courante, qui sont tout aussi pathogènes, mais néanmoins bien mieux tolérées. Car le « bon père de famille » du Code Civil, idéal de l’individu conscient et responsable, ne fait pas d’alpinisme : il n’y a rien à y gagner …
quant à la limitation du risque, personne ne fait exprès de se tuer, et on ne voit pas ce que contiendrait éventuellement ce « tout » à mettre en oeuvre. Vu que l’alpinisme ne rapporte rien, la seule chose raisonnable serait de l’interdire, avec en première étape le permis de grimper et l’obligation de recourir à un encadrant professionnel ou breveté fédéral. On en est pas passé loin avec la révision de Marie-Georges Buffet de la loi sur le sport, dont certaines versions étaient ambiguës, et ouvraient en tout cas la voie à l’arbitraire des maires …
Il me semble au contraire, même si ce n’est pas trop l’esprit du temps, que les fédérations (en particulier) font de gros efforts de formation
Pas d’accord. Je joue au rugby et suis coureur ultratrail, chacun a son forum, et chacun y va de l’éloge sur l’engagement et l’effort que représente son activité de loisir préférée. A se poser la question de savoir si ce n’est pas trop, dangereux pour la santé, se comparer à d’autres activités, se donner des brevets de satisfaction moral. Bref chacun voit midi à sa porte.
Pour le post plus général, mon avis est que tous les sports sont des activités de riche. Entendez par là que pour pratiquer un loisir en mode sport il faut du temps. Et que le temps c’est une notion qui n’existe que lorsque les besoins primaires sont atteints. « Le luxe a une relation intrasèque avec le temps. Et le luxe c’est ce besoin d’assurer des liens communautaires, gagner des honneurs et des titres, nouer un lien cosmique, avec l’au-delà. » Bien sur ma notion de richesse va surement être trouvée extrêmement restrictive par beaucoup, mais elle a le mérite d’éviter la relativité. On est toujours le pauvre ou le riche de quelqu’un, n’est ce pas ?
Que fait tu pour changer cela ?
Es tu un bénévole dans un club ?
Partages tu des informations sur un site collaboratif ?
Est ce que tu donnes ton vieux matériel à des personnes moins fortunées ?
…