L'abattage total des bouquetins du Bargy demandé (30 juin 2014)

Voilà qui est bien résumé.
Les joyeux babas de 20 ans se sont transformés en bons bourgeois quand ils en ont eu 40…et les convictions ont suivi le mouvement.

y a plus rien à stopper!
http://www.kairn.com/fr/milieu-montagne/90444/197-bouquetins-abattus-en-deux-jours-dans-le-massif-du-bargy.html
197 bouquetins abattus en deux jours, dans le massif du Bargy

reste à monter une mailing liste de pétitionnaires … comme Ingmar l’a déjà fait avec le TDF

Comme quoi on comprend ce qu’on veut : pour moi oui il pouvait donc y avoir un enjeu à cette pétition finalement…

Posté en tant qu’invité par bof:

Le bouquetin à travers vos sorties en montagne /articles/469900/fr/bouquetin

C’est l’opération de début octobre. On sait donc le chiffre exact de bouquetins « neutralisés ».
S’il y en avait 400, il en reste donc 200. Mais il y a peut être eu d’autres opérations depuis.

il me semble, de mémoire, que le rapport disait qu’il y avait 60% de bouquetins de plus de cinq ans
il en resterait donc quelques dizaines à « neutraliser »

Une mailing list qualifiée comme ça, ça vaut de l’or. Pas bête le ingmar.

[quote=« Bubu, id: 1568403, post:125, topic:138121 »]

C’est l’opération de début octobre. On sait donc le chiffre exact de bouquetins « neutralisés ».
S’il y en avait 400, il en reste donc 200. Mais il y a peut être eu d’autres opérations depuis.[/quote]
Ah merci. (ça m’apprendra à ne pas commenter sans avoir lu le lien d’abord)…

[quote=« Milord, id: 1568126, post:99, topic:138121 »][/quote]

[quote=« ingmar, id: 1566973, post:20, topic:138121 »]Bonsoir tout le monde,

Il me semble que ce type d’argument est un peu léger. La FRAPNA n’a pas le monopole de la protection de la Nature. Connaissant un peu le milieu, je pense que les membres de la FRAPNA sont très partagés sur cette question. Le président de la FRAPNA, association subventionnée et dépendante des fonds publics, a émis un avis, mais il n’a pas développé d’argumentaire. Ceci étant, la FRAPNA a sans doute joué un rôle fort dans la prise de décision de ne pas abattre la totalité des bouquetins du Bargy, et il faut donc être reconnaissant envers cette association qui fait du bon travail. Une telle association étant subventionnée et dépendante des fonds publics, il est bon que des citoyens « indépendants » donnent également leur avis ; le travail des associations et des citoyens peuvent être complémentaires. Par ailleurs, la FRAPNA appelle à militer pour la non-éradication des bouquetins du Bargy qui pourrait avoir lieu dès le printemps prochain (ce qui rejoint le point 2 de la pétition). En outre, je ne suis pas certain que la FRAPNA soit favorable à ce que d’autres abattages aient lieu cet automne et cet hiver ; maintenant que 197 bouquetins ont été tués, la FRAPNA estime peut-être qu’il n’est plus nécessaire d’aller chercher les bouquetins de plus de cinq ans restants (ce qui rejoindrait le point 1 de la pétition). Je ne suis pas certain que sur le fond, la FRAPNA soit radicalement opposée à cette pétition.

Pour information, le texte de la pétition est le suivant : « En signant cette pétition : 1) Je demande l’arrêt de l’abattage systématique des bouquetins du Bargy de plus de 5 ans. 2) J’exprime mon désaccord avec toute décision ultérieure d’abattage de bouquetins dont le statut sérologique est soit inconnu soit négatif à la brucellose (que ce soit dans le Bargy ou ailleurs). 3) J’exprime mon attachement à la conservation du statut de protection des bouquetins, espèce interdite de chasse. »

Il me semble que ce type de texte prouve que le dossier a été au moins un petit peu étudié par les signataires de la pétition : Pétition : l’abattage des bouquetins du Bargy n’est pas justifié ! - Le Bruit du Vent

Le Bouquetin des Alpes a complètement été éradiqué du territoire français après l’invention de l’arme à feu, et a failli disparaître de la surface de la Terre au XIXème siècle. Suite à la décision, en 1856, du Roi d’Italie de protéger les derniers individus de la vallée d’Aoste, le Bouquetin des Alpes a échappé à l’extinction, et a pu être réintroduit dans de nombreux massifs. Aujourd’hui, le Groupe National Bouquetin (GNB) compte, en France, environ 10000 individus. (5) Un arrêté ministériel de 1981 interdit la chasse « en tout temps » de ce paisible et bel animal devenu emblématique des montagnes.

Toutefois, en Haute Savoie, dans le massif du Bargy, l’Etat a récemment ordonné l’extermination de tous les bouquetins âgés de plus cinq ans. Les 1 et 2 octobre 2013, 197 bouquetins ont été abattus ; ce qui pourrait représenter 68% de la population de bouquetins du Bargy. Pour cacher le massacre, un arrêté préfectoral a interdit l’accès et le survol du massif durant plusieurs jours. Cent dix gendarmes, disposés sur les routes et chemins, ont bouclé le périmètre. De nombreuses carcasses ont été évacuées par hélicoptère, et les bouquetins suspendus dans le vide ont défilé au-dessus des têtes des habitants du Bargy. (1)(2) Des opérations plus discrètes seront menées cet hiver.

Cette décision d’abattage est consécutive à la découverte, en avril 2012, d’une souche de Brucella, bactérie responsable de la brucellose, dans le lait d’une vache. Depuis cet événement, des investigations ont été conduites, et ont permis de détecter la présence de brucellose chez les bouquetins. L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) émet l’hypothèse que les bouquetins aient pu jouer le rôle de réservoir et assurer un relais silencieux entre le dernier foyer domestique de brucellose (1999) et le foyer de 2012. (3)

La brucellose peut infecter l’humain lorsqu’il consomme des aliments au lait cru. En 2012, un enfant a ainsi été atteint de brucellose suite à la consommation d’un fromage non-pasteurisé provenant du Bargy. Cette maladie à déclaration obligatoire, très rare, peut être soignée chez l’homme, peut s’exprimer de multiples manières, et a un taux de létalité inférieur à 5%. La transmission interhumaine est quasi inexistante. (3)(4)

Les experts de l’ANSES estiment que le risque de transmission du bouquetin aux troupeaux domestiques est faible. L’absence d’infection parmi tous les troupeaux de ruminants domestiques éventuellement exposés a été démontrée. (9) Il n’est d’ailleurs pas certain que le bouquetin soit à l’origine des cas observés en 2012 chez des bovins. « Le seul passage identifié de la brucellose à un bovin est intervenu dans un site (…) pour lequel le contexte épidémiologique (troupeau bovin dans un parc clôturé, cantonné en périphérie de l’exploitation, loin des zones de passage des bouquetins ou même simplement de leur habitat potentiel) est éloignée d’une logique de transmission inter-spécifique. » (3) Il n’y avait donc aucune urgence à agir pour l’ANSES. (3) L’Etat n’a pas été à l’écoute du groupe d’experts.

Une décision prise à l’aveugle : à propos de la valeur des observations

Le suivi des populations de bouquetins a seulement démarré au début de l’été 2013. D’après les experts, avant d’avoir recours à d’éventuelles mesures drastiques, il aurait été plus sage de recueillir plus d’informations sur la population de bouquetins du massif et sur la dynamique de l’infection. Le groupe d’experts « insiste sur l’importance d’un temps scientifique avant la mise en œuvre de mesures de gestion. » (3) Dans ce contexte, la précipitation de la décision de l’Etat est hautement critiquable, car elle fait abstraction de considérations éthiques à l’égard du Bouquetin.

Il n’est pas précisé dans le rapport du groupe d’experts (3) si les 76 bouquetins testés par prise de sang étaient représentatifs de la population globale du massif ou s’ils ont été choisis (par l’ONCFS), au moins partiellement, parce qu’ils présentaient des signes cliniques évocateurs ; ce qui pourrait constituer un biais statistique.

L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), qui a géré le suivi, a en charge deux secteurs dont les intérêts divergent, et est fortement influencé par le lobby de la chasse. Le rapport publié en 2012 par la Cour des Comptes interroge sur la partialité du suivi des bouquetins par l’ONCFS. On y apprend ainsi que : « l’autorité ministérielle a parfois fait preuve d’un laxisme regrettable », et qu’ « [une] majorité [d’’influence de représentants des chasseurs] conduit parfois l’ONCFS à être la victime collatérale des conflits opposant les chasseurs et les (…) associations de protection de la nature ». « Les formateurs ont établi et signé des certificats portant des indications erronées (…). » « L’insuffisante diversification des partenariats de l’établissement dans ses activités d’observation, d’études et de recherche nuisent à l’indépendance et à la reconnaissance de certains travaux de l’ONCFS concernant les espèces chassables ». (6) S’appuyant exclusivement sur les observations effectuées par l’ONCFS (dont l’indépendance est remise en cause par la Cour des Comptes) et par « la fédération départementale des chasseurs de Haute-Savoie », la copie du groupe d’experts ne serait-elle pas entièrement à revoir ? (3)

L’abattage massif, un très mauvais choix

La solution choisie, l’abattage éclair des bouquetins de plus de 5 ans (soit environ 70% de la population) nuit à l’étude de la dynamique de la maladie : « Il est (…) essentiel de collecter le maximum d’informations sur ce foyer afin que l’expérience ainsi acquise puisse servir à une maîtrise appropriée d’éventuels nouveaux foyers. » « L’abattage ciblé des individus âgés ne permettrait pas (…) de récupérer des données sur l’évolution de la situation sanitaire et populationnelle des bouquetins. » (3)

Il est établi que les bouquetins du Bargy ne se déplacent pas (ou très peu) vers les autres massifs. Les bouquetins des massifs voisins ne sont d’ailleurs pas atteints de brucellose. Les experts estiment qu’un abattage massif peut engendrer une fuite de bouquetins infectés et l’extension du foyer vers d’autres massifs. « Il n’est pas possible de prévoir la réaction d’une population de bouquetins soumise à une telle pression de chasse. (…) Il faut envisager l’hypothèse qu’ils cherchent à fuir vers d’autres massifs (…) par des voies non identifiées. » (3) En somme, au lieu d’enrayer l’infection, l’abattage éclair du 1 et 2 octobre pourrait l’étendre vers d’autres massifs !

La solution choisie aura des conséquences importantes sur le reste de la faune sauvage. L’utilisation de balles de plomb est problématique. « Le Gypaète barbu est un oiseau nécrophage protégé dont le statut en France est très fragile. (…) Mettre à disposition de cet oiseau des cadavres de bouquetins contenant des fragments de plomb serait très risqué pour la conservation de cette espèce. » (3)

La majorité des bouquetins tués n’était sans doute pas malade

L’analyse des « intervalles de confiance à 95% » révèle qu’il est possible que les jeunes mâles soient (jusqu’à quatre fois) plus touchés par la maladie que les plus âgés ! (3, p°36) Bien que précaires (surtout pour les mâles), les statistiques sérologiques (issues des travaux de l’ONCFS) tendraient soi disant à montrer que la prévalence de la maladie serait moins importante chez les jeunes bouquetins, d’où la (contestable) décision d’avoir recours à un abattage massif en tuant tous les individus de plus de 5 ans (d’après le GNB, les bouquetins peuvent vivre jusqu’à 25 ans). Malheureusement, de jeunes bouquetins ont sans doute été tués par erreur, car, à distance de tir, il est quasi impossible de déterminer l’âge d’une femelle de plus de 2 ans ; par ailleurs, celles-ci peuvent être confondues avec de jeunes mâles. Tuer des femelles condamne des cabris à devoir survivre sans leur mère.

Le type d’abattage choisi élimine des individus sains : la majorité des bouquetins du Bargy n’est pas atteinte de brucellose (62% d’après l’ONCFS). D’après le rapport, il n’est pas exclu de l’intervalle de confiance à 95% que 89% des mâles tués soient séronégatifs ! (3) Quitte à persévérer dans la voie de l’abattage, il aurait été plus logique de n’éliminer que des bouquetins malades (abattage sanitaire), comme le rapport d’experts le préconisait en septembre. « Un abattage ciblé sur la séropositivité présenterait l’avantage d’écrêter la population de façon plus harmonieuse et moins brutale (…). Il est raisonnable de penser que la dynamique des populations ne serait pas brutalement altérée. » « L’abattage sanitaire présenterait l’avantage de continuer le suivi sanitaire et populationnel (…), ce qui permettrait un recueil d’informations amenant à une meilleure compréhension du foyer et permettrait d’être mieux armé en cas de nouvelle émergence. » « Concernant le risque de fuite de bouquetins brucelliques [vers les autres massifs], les experts considèrent qu’il serait encore plus faible que lors d’un abattage massif. » « Si l’abattage sanitaire permet d’abaisser suffisamment la prévalence de l’infection, il est possible que la brucellose ne puisse pas se maintenir dans la population. » Beaucoup moins brutal que l’opération choisie, l’abattage sanitaire (des animaux malades, exclusivement) était envisagé dans le rapport des experts, mais « nécessit[ait] la mise en œuvre de moyens humains et financiers importants. » Des moyens financiers importants qui mériteraient toutefois d’être mis en balance avec l’impact de l’abattage drastique sur le tourisme, principal source de revenu du Bargy, qui était jusqu’à lors favorisé par la présence du bouquetin. (3)

Il y avait d’autres solutions !

Laisser faire la Nature ! Il y a déjà eu un précédent. Un foyer de brucellose a été identifié dans une population de bouquetins du Grand Paradis (Italie). Ce foyer s’est éteint de lui-même sans qu’aucune mesure de maîtrise n’ait été entreprise. (3)

Des mesures sanitaires rudimentaires. Quoi qu’il en soit, le risque de transmission de la brucellose du bouquetin à la vache étant déjà exceptionnel, la simple pasteurisation du lait aurait éliminé le risque de transmission de la vache à l’homme. A défaut, la surveillance bactériologique mensuelle du lait de mélange « est tout à fait adapté pour (…) maîtriser le risque pour la santé publique. » (9) Une rudimentaire surveillance spatiale des troupeaux domestiques permettait de maîtriser le risque (3), car les bouquetins et les bovins évoluent très rarement sur les mêmes territoires.

La vaccination. Il existe un vaccin bovin (7), et la vaccination de toutes les vaches aurait éliminé le risque de transmission du bouquetin à la vache ! Les bouquetins sont des caprins, et un vaccin pour les caprins existe. (7) Vacciner les bouquetins aurait enrayé la progression de la maladie, et aurait pu permettre de n’abattre aucun animal, car si la transmission est bloquée, la progression de la maladie (qui peut être asymptomatique ou peu morbide chez le bouquetin) l’est également ; d’où l’inutilité, dans ce cas, de tout abattage. Faute de temps, cette solution n’a pas été sérieusement étudiée : « Les experts disposent de trop peu de temps pour évaluer l’intérêt de la vaccination dans le cas présent mais soulignent le fait que la vaccination pourrait représenter une alternative ». « La vaccination sera traitée de façon plus approfondie dans une autre saisine : les contraintes de temps n’ont pas permis aux experts de traiter cette question d’une façon satisfaisante. » (3) Pas le temps de réfléchir, feu !

Le risque de transmission de la brucellose du bouquetin au bovin est minime. Il n’y avait pas, pour les experts, d’urgence à agir dès 2013, il fallait recueillir de nouvelles données et formuler de nouvelles réflexions avant de prendre une décision ; l’Etat ne les a pas écoutés, a fusillé 197 bouquetins en 2 jours, et pourrait décider d’éradiquer les survivants dès le printemps prochain (1) ; et ce, alors que cette espèce emblématique des Alpes est protégée et interdite de chasse.

Pour l’anecdote, l’arrêté ordonnant l’abattage a été signé le 1 octobre, et peut faire l’objet d’un recours contentieux dans un délai de 2 mois à compter de sa notification. Sauf que le délai moyen qui sépare le dépôt d’une requête de son jugement est compris entre sept mois et deux ans et demi, et qu’au lendemain de la signature de l’arrêté, 197 bouquetins étaient déjà abattus.

(1) http://alpes.france3.fr/2013/10/03/197-bouquetins-abattus-en-deux-jours-dans-le-massif-du-bargy-330483.html

(2) http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2013/10/02/l-operation-brucellose-a-debute-cent-six-bouquetins-abattus-hier#jimage=4E630900-66D8-485C-831A-AD23243C25CC

(3) http://www.anses.fr/sites/default/files/documents/SANT2013sa0129.pdf

(4) http://www7.inra.fr/internet/Directions/DIC/presinra/SAQfiches/vaccinbrucel.htm

(5) http://groupe-national-bouquetins.fr/les-bouquetins/

(6) http://www.aspas-nature.org/wp-content/uploads/RF_64478_gestion_Office_national_chasse_faune_sauvage.pdf

(7) http://www7.inra.fr/internet/Directions/DIC/presinra/SAQfiches/vaccinbrucel.htm

(8) http://fr.wikipedia.org/wiki/Brucellose

(9) http://www.anses.fr/sites/default/files/documents/SANT2013sa0082.pdf

Merci pour votre attention ![/quote]

vous vous souvenez peut être dans les années 70 : des milliers de chamois tués (naturellement) par la kérato conjonctivite !

le choix qui avait été fait : laisser l’épidémie passer avec tous ces chamois morts pour en quelque sorte « régénérer la race »

quant à Avaaz « le pétitionaire » j’aimerai avoir + de renseignements sur lui : qui est il exactement ? beaucoup de rumeurs circulent sur lui !

Avaaz c’est un site international de « cyber-pétitions » (tu peux les avoir dans plusieurs langues) pour soutenir le syndicat des instituteurs du Zimbabwe ou réclamer la libération de Machin ou Truc embastillé injustement. En général relativement sérieux, il n’y a pas trop de débilités ou de légendes urbaines, il m’arrive d’en signer mais pas les yeux fermés. Quand ça parait foireux il faut juste vérifier un peu ailleurs avant de signer…
Le problème comme souvent c’est que tu signes une fois et après tu en as une tous les jours dans ton courrier électronique. Je n’ai pas connaissance de coups tordus dont ils seraient à l’origine, vente de listes d’adresses et autres, sinon les habituelles rumeurs qui voient derrière eux la main de la CIA ou du KGB (au choix).

Posté en tant qu’invité par hobilo:

[quote=« desmodue, id: 1568270, post:121, topic:138121 »]

Voilà qui est bien résumé.
Les joyeux babas de 20 ans se sont transformés en bons bourgeois quand ils en ont eu 40…et les convictions ont suivi le mouvement.[/quote]

et les jeunes grimpeurs réac d’antant se sont transformés en vieux beaufs…

c’est beau la caricature

c’est normal le français est un abruti qui ne comprend que lorsqu’ on le tape au portefeuille

[quote=« Billy Rubine, id: 1568483, post:133, topic:138121 »]

c’est normal le français est un abruti qui ne comprend que lorsqu’ on le tape au portefeuille[/quote]
Et toi tu es quoi ? Patagon ? :lol: Sinon qu’est-ce qui te sort du troupeau des abrutis ? Si tu as une recette miracle on est preneurs…

je crois qu’en terme de caricature tu n’as pas de leçon à donner

Peut être, mais au moins j’essaye de ne pas me mettre dedans… :rolleyes:

Une fois n’est pas coutume, c’est avec la véhémence d’une colère qui me submerge que je m’exprime. Des bouquetins ont la brucellose, c’est un fait, mais contrairement à ce que des journaux ont laissé entendre, les autorités scientifiques d’Etat n’ont pas préconisé l’abattage des bouquetins de plus de cinq ans dans le massif du Bargy. Les rapports de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail indiquent qu’il n’y a pas d’urgence à agir dès 2013, et qu’il faut recueillir de nouvelles données et formuler de nouvelles réflexions avant de prendre une décision. Se basant sur ce rapport, le Conseil National de la Protection de la Nature, commission chargée d’épauler le Ministre de l’Ecologie, a pris position.

J’ai pu lire aujourd’hui l’avis du CNPN du 12 septembre 2013 destiné au Préfet de Haute-Savoie : « la commission Faune du CNPN considère que si l’éradication du foyer de brucellose chez le bouquetin des Alpes dans le massif du Bargy s’avère indispensable, elle n’a nullement besoin d’être réalisée dans l’urgence. Aussi l’abattage total et immédiat de la totalité des animaux appartenant à cette espèce sur le massif n’a pas été retenu (3 voix pour, 17 contre et 1 abstention) au profit d’un abattage partiel ».

« En ce qui concerne l’abattage partiel, deux options ont été envisagées et étudiées :

  • D’une part l’abattage total des animaux de plus de cinq ans car il semblerait que ce soit eux qui soient les plus affectés par la maladie, les femelles notamment. Toutefois, sur le terrain, l’estimation de l’âge des femelles s’avère extrêmement difficile, contrairement à celle des mâles.

  • D’autre part, l’abattage des seuls animaux séropositifs, à l’instar de ce qui a été fait jusqu’à présent, en demandant au Laboratoire National de référence qu’un effort particulier soit porté sur la mise au point d’un test sérologique utilisable sur le terrain le plus rapidement possible, ce afin d’éviter une seconde intervention destinée à l’abattage des animaux séropositifs. Bien que longue à mettre en œuvre – elle devra être échelonnée sur trois ans – c’est cette solution qui a été retenue par les membres de la commission par 13 voix, contre 6 pour la première option, et 1 abstention. Cette solution éviterait outre une déstabilisation de la population, l’essaimage d’animaux, en particulier infectés, vers les massifs avoisinants, une réintroduction trois ans plus tard coûteuse et controversée, et l’élimination de cadavres qui, en petit nombre, pourraient être abandonnés aux prédateurs naturels. »

En clair, la décision d’abattage des bouquetins de cinq ans et plus a été prise contre l’avis du Conseil National de la Protection de la Nature. Ce fait n’a pas été rendu public : que font les journalistes ? Que font les associations ? Le CNPN a opté pour une solution plus douce, beaucoup plus douce que l’élimination, en moins d’un mois, de ce qui pourrait s’élever à 80% de la population des bouquetins du Bargy. Pour rappel, l’arrêté ministériel du 23 avril 2007 stipule que l’abattage du Bouquetin des Alpes est interdit sur tout le territoire métropolitain et en tout temps. Pour rappel, l’article L. 411-2-4° du code de l’environnement stipule que les dérogations aux interdictions encadrant le statut de protection du Bouquetin des Alpes ne peuvent être délivrées que s’ « il n’existe pas d’autre solution satisfaisante ». Il existe d’autre solution satisfaisante, le Conseil National de la Protection de la Nature l’affirme noir sur blanc. En ce mois d’octobre, des dizaines de bouquetins sains sont abattus (ce jeudi, 27 bouquetins auraient été tués) ; et ce, contre l’avis du CNPN !

Les 197 bouquetins tués les 1 et 2 octobre ont été incinérés sans subir de tests sérologiques, alors que ces tests sont des données épidémiologiques cruciales ! Pourquoi ? Peut-être parce que l’Etat n’est pas capable d’assumer la vérité : « Ah zut, on a massacré autant de bouquetins sains, désolé ! » Pire, dans cet avis de la commission, il est écrit que le risque de contamination tant pour l’Homme que pour les animaux domestiques est extrêmement faible, et que la filière du reblochon (que le Préfet veut à tout prix sauver) « n’est absolument pas affectée par l’éventuelle présence de Brucella dans du lait pouvant être utilisé dans la fabrication de ce fromage, étant donné le fait que cette bactérie est inactivée durant le processus d’affinage du fromage ! » Cet abattage drastique (au moins 224 animaux en un mois) est pArAnoïAque ! D’ailleurs, sauf erreur de ma part, l’arrêté qui ordonne l’abattage a été signé par un Préfet qui avait, auparavant, sous un autre statut, participé à la gestion de la grippe A (les masques ; les dizaines de millions de vaccins à la poubelle, vous souvenez-vous ?) Accorder une dérogation à un arrêté ministériel est grave et doit être justifié ! L’avis du CNPN n’a pas été suivi, et l’Etat doit s’expliquer !

Nous devons nous mobiliser, nous organiser pour saisir le Tribunal Administratif. Les bouquetins le méritent. Si vous pensez, comme le CNPN, que l’abattage systématique des bouquetins du Bargy de plus de 5 ans n’est pas justifié ; si vous vous opposez, comme le CNPN, à l’abattage de bouquetins dont le statut sérologique est soit inconnu soit négatif à la brucellose, n’hésitez pas à signer et à partager cette pétition : https://secure.avaaz.org/fr/petition/Petition_Stop_a_labattage_des_bouquetins_du_Bargy

[quote=« patrice38, id: 1568465, post:130, topic:138121 »]vous vous souvenez peut être dans les années 70 : des milliers de chamois tués (naturellement) par la kérato conjonctivite !

le choix qui avait été fait : laisser l’épidémie passer avec tous ces chamois morts pour en quelque sorte « régénérer la race »[/quote]
De mémoire, en Vanoise, les bouquetins ont été touchés par une épidémie à la fin des années 2000 avec un taux de mortalité d’environ 30%

La Kérato-conjonctivite ne peut pas être comparée à la brucellose et ses conséquences sur la santé publique au point qu’elle est fréquente et traitée dans les troupeaux ovins ( qui peuvent devenir une source contaminante pour les animaux sauvages cervidés, chamois et bouquetins entre autres)

Ca fait longtemps qu’on le sait et j’avais ouvert un topic là-dessus en août, avant que la décision ne soit prise et à l’époque, c’était l’abattage de tous les bouquetins qui était envisagé:

/viewtopic.php?id=243083

C’est à ce moment qu’il fallait agir, des associations écologiques l’ont fait et ont évité l’éradication.
A noter aussi qu’il n’est pas certain que les bouquetins des Aravis soient indemnes.

tu nous gonfle avec tes pétitions … pétitions que tu exploites ensuite comme bon te semble (comme celle du TDF), en assimilant les signataires à d’autres causes, qu’ils n’ont pas approuvés forcement!
197 bouquetins morts … et après (même 400) dans qq années le cheptel sera reconstitué … à quoi bon t’indigner comme si un génocide avait été commis! Chaque jour des milliers de moutons, vaches et autres poulets et canards succombent dans les abattoirs … est ce grave! On les bouffe … ça justifie donc de les tuer! Et pour les bouquetins … c’est la même démarche intellectuelle … au moindre risque même minime on hésite pas face à la brucellose on éradique tout et on fait le bilan après (comme pour les volailles face au virus de la grippe aviaire!