Je crois que c’est surtout une reflection qu’on doit faire à l’échelle de plusieurs courses: si on dépasse habituellement et de loin les horaires indiqués dans le topo ça veut dire qu’on a une tendence à s’engager dans des itinéraires au dessus de son niveau. Mais exploser l’horaire dans une course ne veut pas forcément dire qu’on n’avait à priori pas le niveau: il est bien possible de se fourvoyer dans une course facile et en plus les horaires indiqués sont des fois un poil optimistes…
La rapidité en alpinisme
Pas faux mais plus subtil en même temps
Ne pas confondre niveau et expérience, vécu
Tu peux avoir le niveau pour faire ds des temps raisonnable une contamine mazeau au tacul et pas l’experience pour une major versant sud du mont blanc ,ou idem en rocher ,te balader ds des TD à presle et galerer ds une traversee des dru beaucoup moins dure
Pour des horaires un poil optimistes perso je vois pas, simplement pour respecter les horaires ds une voie historique niveau D types traverse des aig du diable ou simplement charmoz grepon il faut se sortir les doigts ds les manips de corde
Donc il y a clairement une énorme diff entre une course ecole et une gd course qui implique ampleur,engagement,altitude ,automatisme
D’ou l’importance de valider ses compétences en courses ecole niveau horaire
+1
On peut également rajouter la capacité à avancer en terrain « montagne » parfois dénommé « pénible » ou même « moisi ».
L’Ailefroide par Coste Rouge est un exemple.
Tout à fait d’accord. Mais pour certains (avec un niveau et des ambitions plus modestes) les courses « écoles » constituent parfois déjà un bel objectif à soi. Si on met 6h au lieu de 4h dans une course école AD/D sans l’intention de faire quelque chose plus dur après, je vois pas le problème. Mais si on se dit « alors le D ça passe », en ayant explosé l’horaire, et ensuite on s’attaque à la traversée de la Meije, oui, ça pourrait mal se terminer.
oui c’est une question de longueur. Si ont met 6 heures pour une course de 4 heures c’est pas un problème.
Par contre 18 heures pour une course de 12 heures c’est plus gênant.
Bien sur. Mais la on revient au cœur de cette discussion: la rapidité est-elle un but en soi ou sert-elle juste à garantir la sécurité dans certains cas (itinéraire très long, possibilité de mauvais temps qui arrive, etc.)
Un but « en » soi. Comme tu maitrises plutôt bien le français, il serait dommage que quelques erreurs se glissent par ci par là !
C’est corrigé !
D’ailleurs, cette locution s’écrit avec des traits d’union.
Tu as tout a fait raison
Sauf en course de neige ou un retard peu s’avérer mortel
Mais dans le cas d’un apprentissage dans le but de faire plus long, plus engagé,plus dur la vitesse fera parti des acquis pendant la formation en courses ecoles
Surtout que la traversée de la Meije, c’est AD dans les 100 plus belles de Rébuf’ !
Il n’est absolument pas question de ne pas se poser de questions pour aller vite !!! Vous devez juste être en capacité de vous poser des questions pendant que vous faites autre chose. Et c’est ce à quoi sert l’entraînement : réaliser des tâches comme grimper, mettre un friend ou faire un relais en mode automatique pendant que vous pensez à la tâche suivante : je grimpe en auto, je check où je vais mettre un friend. Je mets un friend, je regarde par où je vais passer ensuite. lorsque je fais un relais chaque micro-tâche réalisée est faite pendant que je visualise la suivante pour améliorer l’absence de temps morts. Et se passer de topos le plus possible pour améliorer sa lecture de rocher : passage usé, passage facile, etc … Je me dis que je ne suis pas plus con que les premiers ascensionnistes …
C’est exactement comme pour tout boulot manuel de chantier. C’est réaliser le présent et anticiper le futur immédiat dans le même temps.
Perso, j’ai compris cettte discussion de rapidité non pas pour un record de vitesse, ce qui est l’affaire de quelques spécialistes dont nous n’avons pas de représentants ici, mais pour être capable de tenir l’horaire (type Rébuffat) avec confort, sérénité et donc sécurité.
Globalement le fait d’être rapide, ou tenter de l’être, peut répondre à deux objectifs :
- le plus important et cohérent : gérer la sécurité liée à toute forme d’imprévu en cours de progression. Météo, blessure, erreur, etc… Nous sommes là dans une motivation extrinsèque et une raison objective.
- le plus discutable et personnel : le « plaisir » de vouloir faire mieux que… (soi même par rapport à la dernière fois, un pote, une référence, le défi, le dépassement, etc…) et tenter de vouloir établir un record. Nous sommes là dans une motivation intrinsèque et une raison subjective.
A chacun de choisir son objectif, ou bien, de gérer les deux en même…« temps » !
Perso je pense qu’une course en montagne n’est pas, justement, une course d’athlé où il doit nécessairement y avoir un premier et un dernier, un meilleur temps et un pire, un record et la masse. Bien évidemment lorsqu’on voir les exploits récents dans les Grandes Jorasses des alpi que j’ai surnommés les « speeder men » ça peut faire « envie », « admiration », et respect. Mais seuls quelques uns sur la planète en sont capable. Comme un Kylian Jornet en trail, ou autre, qui impressionne avec ses « temps » stratosphériques.
Le plus important, in fine, est d’être rentré bien avant la nuit, en bon état, et avec le plaisir d’avoir atteint le sommet…et surtout, d’en être revenu !
bon, au pire tu bivouac. C’est sûr que dans ce cas, il vaut mieux l’avoir prévu.
La rapidité, l’horaire qu’on fait par rapport au topo, est également une indication sur son niveau par rapport au niveau de la voie. Si on tient l’horaire, ou fait mieux, ça veut souvent dire qu’on a un peu de marge par rapport à l’itinéraire (technique, physique, manip, orientation - recherche d’itinéraire …). La marge, c’est bien qd il s’agit de gérer des imprévus. Des imprévus, il y en a souvent en montagne.
J’ai souvenir d’être aller a la rencontre d’une cordee de copains qui avaient du bivouaque dans la descente des drus et qui avaient subis un gros orage ,vivants le lendemain mais ils avaient bien morfle
Si tu a déjà subit l’orage en paroi tu n’as pas envie de vivre ce genre d’experience
La vitesse est une mesure intéressante, et peut-être un critère de sécurité, lorsqu’elle permet de mesurer la lenteur.
C’est un symptôme qui doit inciter à s’interroger (quand prendre son temps n’a pas été volontaire évidement) sur les raisons de cette lenteur : Est-ce une question de niveau physique, technique, mental, etc … ?
Une vitesse trop faible met en évidence des lacunes qui peuvent être corrigées et ainsi éviter de se mettre en danger lors de courses ultérieures.
Des options dans ce cas
- Tu peux regarder le bulletin météo local avant de partir et si par exemple ils annoncent des orages en fin d’après-midi, tu ne te lances pas dans une course de 10heures, persuadé que tu vas faire mieux.
- si tu n’as vraiment pas envie de vivre (ou revivre) ce genre d’experience, tu passes à la pétanque ou à la SAE
Sur certains sommets, un orage localisé de fin de journée, ça peut quasiment se produire toutes les nuits en été dans le massif du Mont Blanc.
Je ne dis pas qu’il a des orages toutes les nuits du 1er juillet au 31 août sur tous les sommets du Mont Blanc depuis le 18ème siècle. Mais, être certain à 100,0 % qu’il n’y aura aucun orage le lendemain soir, c’est souvent compliqué. Etre certains que la prévisions bonne de la veille se réalisera à 100,0 %, c’est compliqué.
Inversement, il y a également des soirs sans orage alors que la météo avait évoqué des orages tous les soirs depuis 1 mois.
La prévision météo, ca reste une prévision !!! Surtout en montagne.
Qui dit prévisions, dit également des prévisions qui se réalisent et des prévisions éronnées.
C’est différent en hiver et ds des massifs à météo plus stable. Mais il y a bien d’autres massifs où ça peut cogner tous les soirs en été (Dolomites par exemple).
Ben oui , mais ensuite les prévisions météo (qui prennent pourtant un gros parapluie je trouve) c’est comme le BRA en hiver, si tu trouves qu’ils disent des bêtises tu y vas et si ça passe et ben tu avais raison d’y allais.
Mais comme moi je ne vais pas très vite et qu’en plus je ne prends pas de montre lorsque je sors en montagne, je suis bien obligé d’écouter ces prévisions
Ben justement
Parlons en des dolo christian
La meteo ds les annees 70 en italie
Voie cassin a la cima ovest , grand beau a perte de vue le matin et juste après les traversees en artif
L’orage était la ,même pas vu venir donc 2 heures a se battre ds les couloirs de sortie tranformes en torrent avec des chutes de pierre digne de verdun et moultes châtaignes, chaque fois l’on croyait le truc fini chaque fois il revenait ,on a desescalade la face sud sous un ciel d’azur en fin d’après
Alors la oui tu pense un moment que la pétanque c’est peu être pas mal ,pour les sac ça n’existait pas a l’epoque