La rapidité en alpinisme

bien sûr !! dé que tu sors un peu souvent un jour ou l’autre ça arrive et pas qu’à toi, le fait d’aller beaucoup plus vite ne change pas grand-chose (et probablement, augmentera le risque d’accident) .

je ne me souviens pa d’avoir parlé des " dolo"

Tout a fait
Parmis mes nombreux collègues aucuns je dit bien aucuns a des degrés divers n’a pu échapper une ou plusieurs fois au phénomène
Raison de plus pour ne pas tenter le diable en rentrant pas trop tard grâce au respect des horaires
Pour les dolo c’est arete qui y faisait reference j’ai regroupe

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généralement, je sors que quand il fait beau fixe. Après, un orage peut arriver.

Je confirme, quand tu fais la rebuffat avec un ami guide gmhm qui l’a déjà fait 11 fois, ça depote…(je ne l’ai jamais fait aussi vite m’a t il dit) connaissance de la voie, matos minimum (genre juste les bons Friend), crampons alu sur baskets pour l’arête en glace , fast and light. Moi j’aurais aimé prendre le temps de faire des photos…

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Et prendre le temps de chercher l’itinéraire toi-même (ou la cordée si aucun des 2 ne connait l’itinéraire).
Car chercher l’itinéraire est un peu l’intérêt de l’alpinisme par rapport à faire du vélo sur une piste cyclable…

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Et prendre le temps de chercher les spits toi-même…

La Rébuffat Bacquet à l’Aiguille du Midi est plutôt de l’escalade en altitude, avec approche/retour en partie mécanisée, que de l’alpinisme. Les manips de corde sont relativement simples et s’apparentent à celles de l’escalade. L’horaire/vitesse est donc plutôt donné par l’aisance technique dans le niveau, d’escalade, à fortiori si on l’a déjà parcouru 10 fois et qu’il n’y a donc plus de recherche d’itinéraire (il n’y en déjà pas beaucoup au 1er parcours de la Rébuffat Bacquet). L’aisance technique dans le niveau pour courir dépend pas mal du poids du sac. L’itinéraire étant souvent très fréquenté, l’horaire est donné par le ticket de métro qu’on aura pris au pied. :slight_smile:

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C’est sûr que la rapidité en alpinisme telle que je la comprends dans ce post se regarde plutôt sur la Gervasutti au Pic Gaspard.

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J’avoue que je ne savais pas trop quel était vraiment le sujet de ce fil jusqu’à ce que je lise ça. Alors je réagis à ça, et désolé si finalement c’est pas vraiment le sujet.
Je ne me reconnais pas dans la dualité que tu exprimes. Quand j’ai débuté l’alpinisme (Oisans) je pulvérisais les horaires des marches d’approche, mais je doublais les temps dans les ascensions proprement dites. Conclusion: côté physique pas de problème, pour tout le reste j’étais clairement pas au niveau. Pourtant sur le plan technique j’aurais dû être au niveau: je passais du V sans problème mais les courses dont je parle ne dépassaient pas le IV… Mle niveau technique, je l’ai vite compris, n’est qu’un petit paramètre…
Peu à peu je me suis rapproché des horaires standard puis je les ai réduits, et je pense qu’à un moment je faisais partie des cordées assez rapides (par ex j’ai fait sans chercher à aller spécialement vite le Pilier Cordier aux Grands Charmoz en moins de 5 h, l’arête Sud de la Noire suffisamment vite pour être à l’heure de la soupe au refuge), mais je n’ai jamais fait de cette rapidité un objectif. Ça s’est fait naturellement en améliorant mon sens de l’itinéraire (merci l’Oisans !) et surtout la fluidité dans les manoeuvres de corde et le choix du bon moment pour placer mes protections. J’ai toujours eu un sac assez léger mais sans chercher la petite bête, je me foutais éperdument du poids des objets que j’emportais c’était très secondaire par rapport à la nécessité ou non d’avoir telle ou telle chose. pas du genre à m’épiler pour être plus léger …
Mais pour les grandes courses, même si je continuais à partir léger, plus par flemme de porter qu’autre chose, j’envisageais toujours le bivouac/ conscient de mes limites je suis parti dans la Walker ou la Couzy-Desmaison avec de quoi faire face aux imprévus, ça me semblait plus raisonnable de miser là-dessus que sur la rapidité, trop prudent pour ça. (et trop mauvais aussi sans doute) J’avoue que quelques années auparavant lorsqu’après avoir fait la Demenge à l’Olan, pendant le casse-croûte j’avais vu vers 14h une cordée en short sortir de le Couzy-Desmaison j’étais sur le cul et m’étais demandé s’ils n’étaient pas un peu fous).
Donc en résumé, la rapidité n’est pas une finalité pour moi, et peut être à double tranchant pour la sécurité: ça passe ou ça casse. Et j’ajoute qu’aller vite c’est quand même aussi beaucoup de plaisir, dérouler les longueurs sans stress et pouvoir étaler ses orteils au soleil après la course c’est quand même pas mal :slight_smile:

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Il ya de nombreuses courses ou un minimum de rapidité est nécessaire pour éviter de se mettre dans le rouge …
Par exemple, la traversée de la Meije ou la face Sud classique, si tu dois sortir dans la journée impérativement, faut pas se marcher sur les lacés de chaussures !
Encore que pour la traversée, tu peux emmener de quoi bivouaquer au cas où mais la face Sud, on est content de pas être trop chargé avec du matériel de bivouac qui te tire en arrière dans les passages difficiles !

Elle est d’abord un but en soi. L’alpinisme, à l’instar du trail, du fast-hiking, des raids chronométrés, n’échappe pas à ce phénomène du toujours plus vite que l’horaire, que l’autre. Le rythme de vie déteint sur les pratiques, on n’est pas parti qu’on songe déjà à être en bas ou là-bas. L’éloge de la lenteur n’a plus sa place, elle est ringarde. Si tu veux faire partie du gratin, du microcosme, tu te dois d’être léger, vite, extrême, sinon tu n’as pas ta place, tu n’existes pas ou si peu. Avant, les demi-dieux, c’était la génération Desmaison et consort, puis celle d’Edlinger, maintenant c’est celle de Jornet. Rien ne les distingue, sauf la montre.

Je ne te connais pas, donc je ne sais pas si c’est du second degré. Donc peut-être que serai encore hors-sujet. Tant pis ! (je comprends - à tort ?- que tu emploies le mot alpinisme dans le sens alpinisme de top niveau, ce qui est bien différent)
Oh que si, l’éloge de la lenteur a toujours sa place. Si je suis allé parfois vite j’ai aussi fait des courses très très lentement, par plaisir. Par exemple la classique traversée du Mont-Blanc en partant l’après-midi, bivouac au col Maudit dans une grotte (j’ai mis plus de temps pour la creuser que pour y dormir) et ce sans duvet parce que je suis un flemmard et que je préfère avoir un peu froid quelques heures plutôt qu’être chargé deux jours. Ou bien l’hiver je partais à skis, je montais simplement deux ou trois cents mètres de dénivelé histoire de bivouaquer et je terminais la course le lendemain. Et ce sont de très très bons souvenirs.

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J’entends bien et je ne critique pas cette conception de la montagne, bien au contraire. Mais, selon moi, elle appartient au passé (et je le déplore), elle ne répond plus aux canons de l’alpinisme moderne, celui qu’on nous vend dans les vidéos, les magazines, les blogs, les sites et c’est bien dommage. Maintenant il faut être ultra, freestyle, freetruc quoi !

Ca se saurait tout de même si les intervenants de ce post faisaient partie du gratin de l’alpinisme mondial.

Kilian Jornet est effectivement sur un créneau de l’alpinisme classique, pas trop difficile, mais rapide. Mais, il y a tjrs des alpinistes de pointe sur le créneau de la difficulté.

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Non. Regarde ce que j’ai écrit plus haut. Ce n’est pas un but en soi, sauf pour celui qui en fait son objectif, sa priorité. En soi la montagne n’est pas une pratique de compétition. Qu’est ce que cela peut faire de dire j’ai mis 4h au lieu de 6h, si ce n’est pour une raison objective… de sécurité. Le reste on s’en tape. Si on veut faire des chronos autant pratiquer des activités qui en sont l’objectif même. La comparaison sociale, le classement, donc le chrono et la hiérarchie, ne sont qu’une extension sociale de la pratique de la montagne.
Si tu veux faire des chronos alors il faut aller faire de l’athlétisme, de la natation, etc…
A la base, la course en montagne n’est pas une pratique de type compétitive.

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Le but en soi de l’alpinisme est de gravir les montagnes. Si le but en soi était la rapidité, on ne ferait pas de l’alpinisme, on ferait du 100 m sur piste.

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OK, mais ce n’est pas parce que je lis ce que tu as écrit que je suis d’accord. Si tout le monde était formaté pareil, il n’y aurait de fait aucun échange.

Pourtant, certains se félicitent d’avoir parcouru la face Nord du Machin en solo intégral en footing, 1500m en 8a en 23mn. Je caricature à peine (Drus ou Eiger avant, El Cap maintenant, etc).

Ben Profit, Batard & co, ç’était y’a au moins 40 ans non ? Donc c’est loin d’être nouveau…

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Ta phrase est un aveu. Tu écris « à la base », ce qui sous-entend que la course en montagne a évolué avec son temps. Les magazines spécialisés sont remplis de records qui font les gros titres et les amateurs tentent de les imiter, avec plus ou moins de talent et de succès. C’est même la référence avec son cortège d’illuminés en altitude équipés mal ou trop léger, ou seul, etc…
A plus.