La rapidité en alpinisme

Évidemment faut éviter mais si on protège c’est quand-même bien pour parer à une éventuelle chute.

Pas obligatoirement
Éviter, espérer ne pas finir complètement en bas plutot
J’ai souvenir d’avoir parcouru la voie bodin au bec d’oiseau avec un compagnon beaucoup plus fort que moi et en dehors des premières longueurs peteuses du départ on avait tout tiré corde tendue ,vu le peu d’équipement a demeure on naviguait entre 1 ou 2 points max entre nous (on a du donc faire 4 longueurs sur les 800 deniers metres)
Partis a trois cordées on a attendu plus de 3h00 au sommet les derniers qui n’étaient pas des manches mais qui évoluaient en technique traditionnelle
Pareil au pilier sud du grd dru ,jeunes aspi on essayait de doubler marc batard avec son client et on avait tous tire corde tendu jusqu’au milieu de la voie avant de se calmer (marc si tu nous lis) du coup très tôt de retour a la charpoua
La vitesse sur des courses plus classiques et pas obligatoirement très dures, d’arêtes types aig du diable voir charmoz grepon ou jardin à la verte, la ca va être surtout les manœuvres de cordes et une cordee expérimentée pro ou amat va faire la diff et surtout juste tenir l’horaire gage de sécurité en respectant ces même règles de sécurité
Plus jeunes les anciens avaient l’habitude de nous dire "si tu n’est pas capable de tenir l’horaire sur ce types de courses avec un client ,c’est que tu travaille mal "
Pour finir les paroles d’un de mes premiers mentor ROBERT FLEMATTI "vite vite vite " avec son timbre aiguës et son accent Pyrénéen, il a marqué nos générations merci à toi Robert
Et ce n’est pas une critique de la démarche de Db2 mais qui a mon sens n’est pas a generaliser

Oweuh ça va, on peut laisser un morceau en route aussi, tant qu’on revient : ça salit un peu le glacier mais ça permet de rentrer plus léger :upside_down_face:

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J’adore ton « oweuh »

pas assez rapide. En retard sur l’horaire. Quand on n’a pas le niveau, faut pas se lancer.

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Il n’y a aucun rapport avec ce dont on parle ou mes propos. On parle de vitesse, pas de gêne ou de rapport de courtoisie. J’avais bien compris votre soucis qui vous honoré de ne pas gêner.

Il s’agissait de la Gamma en face S. de la Barre des Ecrins.
Une voie des années 90 pas trop répétée, sans beaucoup d’informations. A l’époque, je n’avais pas beaucoup d’informations sur la présence de chute de pierre, mais pas plus sur l’absence/protection vis à vis des chutes de pierres ce qui aurait dû être un signe. La face SE des Ecrins est une longue face haute de 1300 mètres, sauvage, dangereuse, particulièrement exposée aux chutes de pierre, y compris dans les classiques (Piler S, Arête Rouge). J’aurais du contacter les ouvreurs et répétiteurs pour avoir des informations de 1ere mains.

Pour la Gamma, les bonnes conditions limitant les chûtes de pierres sont probablement plutôt à l’automne qd ça gèle suffisamment au sommet de la face SE pour limiter les chutes de pierre déclenchée par l’arrivée du soleil, ou inversement qd il fait très chaud et qu’il n’y a plus de cycle gel-dégel sur toute la face. L’absence de vent en altitude est probablement également un élément réduisant les chutes de pierres.
A l’automne, il faut être encore plus rapide pour sortir la partie technique à la journée pour limiter l’exposition.

En revenant entier au parking, en repassant le film et en faisant l’inventaire des dégâts, nous avions eut une conscience aigu de notre propre finitude (Paul Keller dans La montagne Oublié, 2005).
La Barre nous avait donné une bonne leçon d’alpinisme : pour les itinéraires sauvages, peu répétés, il faut aller beaucoup plus loin dans la recherche d’information et dans la préparation de course.
Ma conclusion non technique est simplement qu’il y a bien d’autres itinéraires moins abominables pour se faire plaisir longtemps en montagne. La montagne n’est pas seulement splendide, elle est surtout dangereuse.

mais je ne pense pas du tout qu’il y ait une augmentation du risque assumé.
C’est juste que comme un alpiniste aguerri sait que dans un passage facile il va pas tomber, et qu’il a peu d’appréhension face au vide, il va passer sans assurage.
Moi je vais avoir peur du vide et pas vouloir passer sans assurage.

ok, disons par exemple la traversée de l’aiguille de la Vanoise. Pour un alpiniste aguerri c’est du terrain hyper facile (max 3c), le cailloux est bon, il va faire ça en solo intégral à part quelques rappels (et encore, qu’il peut désescalader).
Moi je vais m’assurer, mettre des friends, faire des rappels ect…
Indépendemment du poids du sac, il va déjà mettre 3 heures de moins que moi juste en ne faisant pas les manips.

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Le gain de 3h sera certainement beaucoup plus lié à l’aisance technique qu’à l’absence d’assurage.

Entre une cordée d’alpinistes aguerris qui s’assure (càd utilise la corde) et des alpinistes aguerris décidant de ne pas utiliser la corde, la différence sera beaucoup plus minime, il n’y aura pas 3h.

S’assurer ça veut seulement dire qu’en cas de chute la cordée ne finira pas en bas.

bouaip, ça dépend si les points tiennent.
Et puis si tu t’assures pas, y’en a qu’un qui fini en bas, pas les deux.

c’est pas utiliser la corde qui prend du temps, c’est poser l’assurage (friends), les retirer, les refiler au 1er, mouliner le gars, l’assurer au demi cab/reverso, changer l’itinéraire pour un autre si tu peux rien poser en allant tout droit ect…
Enfin j’imagine que je t’apprends rien. Quand tu assures tout, les 2/3 du temps tu es à l’arrêt.

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Je n’ai pas fait. Sur c2c Camptocamp.org , c’est donné en 4-5h pour la traversée intégrale. C’est une arête avec donc un risque certains en cas d’orage.
Dans ce type de terrain, la rapidité provient beaucoup de l’efficacité dans les manipulations. Bien évidement, si on fait la course en solo, les manips sont souvent inexistantes ou du moins beaucoup plus limités.
Mais l’horaire de 4-5h est donné pour une cordée ayant le niveau et progressant « normalement », sous-entendu en s’assurant et pas en solo. Pour tenir l’horaire, la cordée a besoin du niveau physique, du niveau technique (grimpe), du niveau dans les manips, le bon sac et le bon matériel. Pour tenir l’horaire, il n’y a pas besoin de faire du solo. Le poids du sac est bien évidement un facteur important à prendre en compte. Mais hormis « délires » (monter le catelon pour une fondu au sommet), il n’y a pas de raison d’avoir un gros sac sur cette course.
Après, c’est certains que si on prends 2 jeux complet de friend et de coinceurs, 10 pitons, 2 brins de 60m, et qu’on les utilises pour s’assurer tous les qlqs mètres en tirant des longueurs sur la totalité de l’arête, ça ne vas pas le faire. Sur une arête, on assure généralement en mouvement notamment avec les becquets, et en alternant les 2 cotés de l’arête. Il faut donc avoir le niveau technique minimum pour être à l’aise dans le niveau de difficulté.
Si on double l’horaire, ça veut dire qu’on n’a pas le niveau pour réaliser l’itinéraire, et/ou pas le bon matériel, et/ou que les conditions ne sont pas bonnes.

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Justement c’est là où des alpinistes aguerris font la différence, en utilisant le terrain plutôt que des friends pour se protéger, en les posant rapidement s’il le faut, en anticipant suffisamment pour ne pas avoir à changer d’itinéraire…

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Un alpiniste standard, genre moi, il va mettre 5 heures. Mais un alpiniste « haut niveau », il va mettre 1h30.

Un point essentiel a avoir en tête. La Traversée des arêtes E >> W de l’Aiguille de la Vanoise a été ouverte en 1911, et donc avec une corde en chanvre de moins de 30m, sans friends, sans coinceurs, sans pitons. En 2023, on peut/doit prendre un peu de matériel okazou, notamment si on ne connait pas l’itinéraire. Mais, ça ne doit se finir en tirant des longeurs et en posant des points tous les mètres.

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Je ne connais pas l’itinéraire. Mais, une personne affutée mettra probablement moins.
Mais, si tu tiens l’horaire, si tu es parti dans le bon timing, avec le bon creneau météo, il n’y a pas de raison que cela ne le fasse. Tu auras moins de marges qu’une personne faisant l’arête en qlqs dizaines de minutes. Mais, ça ne signifie pas que tu n’as pas de marge.

Après, je ne connais pas l’horaire habituelle de la course et me base sur les indications du topo c2c. Ca me semble tout de même long de donné cela en 5h.

oui, pareil pour la voie Schmidt du Cervin.
Enfin si ils avaient des pitons et des crampons. Ils se sont assurés comme ils ont pu et ils ont mis 2 jours.

Arnold l’a fait en 1h46, en solo intégral.
Est-ce qu’il a pris plus de risque que les frères Schmid en 1931 ? Pas sûr…

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Utilise un baudrier slipé.
Si ça n’existe pas, crée le, pas bien compliqué.

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avec le baudrier short, peut-être

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Par rapport à la situation donnée par @bulubuluplopplop, non, et même pas du tout.

Montée du premier, puis du second : le temps est déjà doublé ; et les manips en plus.

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Tout à fait. C’est ce que j’indiquais par les 2/3 du temps on est immobile: 50 % du temps on avance et 50 % du temps on assure. Plus le temps des manips (1/6).

Le temps perdu en posant les friends plus difficilement / moins efficacement / en en mettant plus, ça va jouer aussi certainement, mais pas autant.

Ah. J’avais pas lu ça comme ça, mais plutôt de progression à corde tendue avec la pose de nombreux matériel nécessitant des regroupements fréquents pour filer le matos au leader.

Sur l’aiguille de la Vanoise, si on en vient à tirer des longueurs en permanence, ça me semble problématique, c’est même curieux de réussir à sortir la course en 5h. (je connais le parcours et je ne suis pas un alpinisme de haut niveau, aguerri, c’est même pas évident)

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