La compétition en escalade...vous en pensez quoi?

Vous pouvez prétendre que les valeurs que j’ai cité n’éxiste pas en dehors de la compétition. Que vous le vouliez ou non, je pense que vos/nos enfants seront tôt ou tard face à des situtations où la réussite sera importante (examems, concours, etc.) , ou le respect des autres sera important (il arrive de devoir travailler avec des gens qui peuvent être moins rapide, moins efficace que l’on souhaite), il faudra accepter aussi ses propres fautes sans mauvaise fois. Dans la vie, on rencontre beaucoup de situations qui mettent sous pression ou dans le stress (travail, études, sans parler des métier de l’urgence…).

Donc vous pouvez faire le choix d’ignorer tout ça, vous pouvez aussi essayer d’accompagner vos enfants dans l’apprentissage de ces facteurs à travers le sport et la compétition par exemple.

Un peu plus de détail:

Pourtant cela a une importance pour l’estime de soi, pour évoluer tout simplement. Etre le meilleur ne signifie pas forcément être le « premier ». Etre le meilleur signifie aussi se remettre en question. La compétiton fait qu’un jour on gagne, un jour on perd. Ca permet de relativiser. Dans le monde de l’entreprise on dit souvent: « soit d’abord le meilleur, et puis ensuite soit le premier ».

Se moquer de ceux qui n’y arrivent pas. En tant que parents, on peut jouer le rôle de modérateur au cas où.

Cela permet de simuler des situtations où le résultat a finalement peu d’importance. Dans la vrai vie, beaucoup de gens sont obliger de gérer la pression avec peu de marges d’erreur.

Posté en tant qu’invité par Leonardo DV:

La compétition nous attire tous.
Trouver le sport, ou l’activité, dans lequel on peut se réaliser (ne pas se faire éclater) demande du temps.
En athlétisme il y a peut-être 8 gars et 6 filles en France qui s’entraînent comme des malades en demi-fond, les autres ont compris qu’ils ne pourront jamais atteindre le niveau et ont arrêté…mais beaucoup continuent à faire du footing pour le plaisir de sentir leur corps en mouvement.
En escalade c’est pareil…le gars qui galère dans le 7 a plutôt intérêt à faire de la falaise…l’escalade est un super sport alors autant ne pas s’acharner à s’attaquer à des niveaux qui sont inabordables, et pour de multiples raison dont le gabarit.

On peut aussi leur montrer qu’il y a autre chose que la compétition dans la vie.

Mais bien sur qu’il y a d’autres choses. Qui a dit le contraire ?

Posté en tant qu’invité par Canada:

On parle pas des JO ou de compétitions au niveau mondial. C’ est des compets départementale, régionale pour le plaisir de rencontrer des gens nouveaux. Il y en a toujours qui prennent ça très au sérieux on peut pas l’éviter mais justement sa peut être un bon apprentissage au niveau du mental afin que l’enfant surmonte les choses négative de toute façon ça ne peut être que positif pour son avenir. Pour un enfant c’est une expérience constructive, grimper ailleurs, voir d’autre club, passer un moment de complicité avec ses parents. Et bien sur il y a aussi les moments en falaise ect…

le fair play hors compétition , c’est applaudir quelqu’un qui vient de réussir une voie à vue alors que soit même on a trimer comme un malade pour atteindre le relais
donc si il a un interêt :slight_smile:

[quote=« gloupitch, id: 1553240, post:20, topic:137234 »]Quelques commentaire sur ton message jeandekling :

  • « accepter l’échec de ne pas être le meilleur » : D’abord, pourquoi vouloir « être le meilleur » ?[/quote]
    il me semble que dans la phrase de jeandekling "accepter l’échec"a autant d’importance que « d’être le meilleur ». même s’il n’y a pas qu’en compétition qu’on rencontre l’échec, c’est tout de même un des endroits où on y est confronté
    rencontrer l’échec en falaise est une chose, on se dit « bah je ressaierai la prochaine fois »
    y être confronté en compèt, le jour J, à l’heure H, sur la prise P
    ça me semble formateur pour affronter l’échec dans la vie

bon exemple!
au pied des falaises, c’est aussi trouver le juste milieu entre donner une astuce à un inconnu pour passer le crux, tout en le laissant trouver lui même la solution

Oui et en même temps je ne vois pas trop en quoi la compétition est essentielle ou apporte quelque chose de plus pour l’estime de soi. L’estime de soi, comme la confiance ou le respect, c’est quelque chose qui vient de l’intérieur et, en partie pour un enfant, de l’éducation de ses parents. C’est mon point de vue.

Précisément (et heureusement) on n’est pas dans le « monde de l’entreprise »…ouf ! Pitié, pas de référence au « monde du travail » ou « de l’entreprise »…on parle escalade là. :confused:

oui et sans compétition aussi : un jour on passe pas, le lendemain et avec de la persévérance, on passe.

Oui mais idem que précédemment : en quoi la compétition apporte-t-elle quelque chose de plus :rolleyes: . Je ne vois pas. Tout cela peut s’apprendre sans aucune compétition. Plus encore, je pense que la moquerie est, au moins en partie, liée à la compétition. Si les gens faisaient les choses pour eux même et non pour les autres, j’ai la faiblesse de penser que, sans compétition, il n’y aurait pas ce type de comportement.

Mais pourquoi les simuler alors puisque le résultat n’aurait pas d’importance (ce que je conteste s’agissant de la compétition, c’est même le principe même de la compétition). « La vraie vie… » ouais :confused:

Oui. C’est ce que je pense aussi.

Idem que précédemment. En quoi la compétition est-elle nécessaire ou tout simplement utile pour cela. Il n’y a pas besoin de compétition pour apprendre cela et heureusement d’ailleurs. D’ailleurs, dans ton exemple il me semble que tu fais référence toi même à une situation qui est « hors compétition » non ? :slight_smile:

Pour un footballeur, effectivement, sans équipe en face, pas de foot; la question ne se pose pas de la même manière. En escalade, cela n’a rien à voir ; naturellement, il n’y a pas d’adversaire, en dehors de nous même.

Je suis d’accord avec tout ce qui est dit. La compétition n’est absolument pas necessaire. Cela permet dans le cadre d’un instant assez court de concentrer ensemble beaucoup de facteurs que l’on peut bien entendu travailler séparemment.

Vos enfants, comme moi même passerons dans les 5 jours par semaine au travail. Ce n’est pas un gros mot de parler de ce qui nous occupe tout ce temps là. On peut le subir, on peut aussi faire en sorte d’y être préparé et de s’y épanouir.

Oui bien sur. Je comprends ce que vous voulez dire.
Il se trouve que je ne me sens pas particulièrement en phase avec les « valeurs » de l’entreprise (j’y travaille pourtant…) et plus largement de la société. En tout cas, ce ne sont pas celles-là que je souhaite transmettre à nos enfants. Plutôt des valeurs de respect et de connaissance de soi, de coopération (non de compétition), de parcours personnel (plutôt que d’être dans la comparaison aux autres) … faire les choses pour soi et pour ses proches ou même ses parents. Voilà tout ; je vois bien votre propos et le respecte. Éternel et vaste débat de vouloir un peu changer les choses ou de les accompagner lorsqu’on n’est pas en phase avec la trajectoire. Je ne prétends pas avoir raison, c’est juste ma vision des choses.
C’est donc dans ce cadre que je m’interroge sur l’intérêt de la compétition pour ma fille. Au bout du compte, je serai seul pour répondre à cette question mais les échanges nourrissent ma réflexion.
Merci pour cet échange calme en tout cas :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par falaisiste:

Bien qu’on s’en défende souvent, l’escalade en falaise est lié à une forme de compétition. Il est difficile de ne pas être fier comme un coq quant on randonne dans une voie ou les autres triment. Et c’est toujours frustrant de voir un gamin sorti tout juste de l’enfantine se promener dans une voie qui t’a demandé beaucoup de travail.
Je n’ose pas imaginer les coups portés au moral par Adam Ondra quand il visite une nouvelle falaise, devant les plus forts grimpeurs locaux!

Mais c’est ce que j’aime dans ce sport. Garder une bonne humilité face à toi même, quant un jour tu es hyper fort et que le lendemain tu ne décolles pas d’un mètre, et face a certains autres qui t’en foutent plein la vue!
En compêt ce doit être pareil, mais quand je vois des athlètes pleurer après un échec, ou se bourrer de saloperie pour gagner, je me permets de douter.
Bon, je connais des grimpeurs qui hurlent après l’échec, ou qui balancent chaussons et sac à magnésie dans la forêt, de rage, mais ce n’est pas trop fréquent, heureusement!
Par contre, les pipoteurs, je ne les aiment pas-

ben justement
il me semble que chimbo faisait écho à ton post précédent

mais tu as raison, sur tout ces points, la compétition n’est qu’un moyen parmi d’autre d’arriver à ces fins

mouais, bon, faut pas trop titiller le forumeur…
méfie toi du compétiteur qui dort!

[quote]mouais, bon, faut pas trop titiller le forumeur…
méfie toi du compétiteur qui dort![/quote]

:smiley:

ouais mais quand même !

J’avais mis mon fils et ma fille dans les compétitions d’escalade (ils ont été tous les deux aux championnats de France) et j’ai trouvé cela tellement positif que j’en fait moi même depuis en vétéran. Tant au niveau investissement physique et mental que pour le plaisir de se retrouver entre connaissances.
Mes enfants sont grands depuis et je pense qu’ils en gardent tous deux un bon souvenir, d’ailleurs le fils en refait parfois.
Je ne connais pas les autres sports, mais en escalade, la compétition est avant tout contre la voie. L’ambiance est plutôt bonne, parfois excellent entre les compétiteurs qui ne sont en aucun cas des adversaires.
Et c’est tout bénéfice pour la falaise :smiley:

Oula encore un sacré débat interessant!!!

Compet ou pas compet???

Perso je pense que c’est vraiment quelque chose qui est propre à chacun. Je veux dire c’est comme le bloc et la falaise chacun grimpe comme il veut avec ses propres valeurs.
De manière général la compétition n’est absolument pas mon truc mais j’en ai fait (pas en escalade mais en Karaté, hand-ball et roller) et je ne regrette vraiment pas car malgré tout j’y ai appris pleins de choses et je me suis bien marré.

Dans ce genre de débat je pense sincèrement que personne à tort ou raison, tout dépend de notre philosophie de vie et de ce qui nous fait vibrer.
Pour ta fille tu peux lui demander si elle a envie d’essayer et puisvous verrez ensemble si ça lui plait ou pas; il n’y a rien de définitif la-dedans. L’important je pense, est de ne pas la forcer. J’ai déjà vu dans des salles des parents obligeant leur enfant à finir une voie alors que le gamin pleurait en disant qu’il n’avait pas envie…
L’important je pense en escalade est de se faire plaisir peu importe le type de pratique.

Posté en tant qu’invité par Goyette:

[quote=« jeandekling, id: 1553212, post:18, topic:137234 »]Peut importe le sport, la compétition permet d’intégrer certaines valeurs positives aux enfants:

  • accepter l’échec de ne pas être le meilleur
  • respecter les autres,
  • le fair play,
  • le respect d’un réglement,
  • la gestion du stress et de la pression (certains perdent leur moyen sous pression et/ou en public),
  • etc.[/quote]
  • Eh bé, ne pas être le meilleur serait un échec …
  • Le respect des autres … faut-il être compétiteur pour l’apprendre ? Que de contre-exemples !
  • Le fair play : Franchise, Honnêteté, Sans tricherie … dans le jeu . Que de contre-exemples !

Pour que les valeurs citées soient positives [elles peuvent l’être] , il me parait indispensable d’en scruter leurs versants négatifs … que l’on refuse bien souvent de voir
Je suis parfois sidéré de ce que je vois ou entends, ici ou là …

… et puis, ce que je n’aime pas dans la compétition , c’est la pétition !

Posté en tant qu’invité par Canada:

Quoi qu’il en soit Gloupitch c’est à ta fille a décider si elle veut faire de la compet et si par la suite ça ne lui convient pas elle peut s’arrêter. Que ceux qui ont ou on eu leur enfants en compétition disent ce qu’ils en pensent ce seras beaucoup plus constructif et réel pour toi.

mes enfants ont fait de la compétition en natation.

Ce qu’ils y ont trouvé, un esprit d’équipe, une émulation, une envie de se dépasser, une franche camaraderie avec les nageurs des autres clubs (notamment ceux du même niveau avec lesquels il y avait réellement compétition), une ambiance particulière…

Nous parlons bien sûr des compétitions de leur âge où ils ne jouent pas leur carrière hein, nous sommes bien d’accord !

Ce que cela leur a apporté en plus des valeurs déjà évoquées, une organisation dans le travail, et une efficacité, la témérité aussi (si tu ne t’entraînes pas les résultats s’en ressentent immédiatement, ceci transposé dans le travail scolaire…

Toutes ces notions, ils auraient pu les acquérir sans la compèt’ mais à cet âge, si les copains en font…

Je n’y étais pas très favorable, le côté compétition contre l’autre me déplaisais… mais finalement ils apprennent à se connaître, à donner le meilleur d’eux même, à communiquer avec les autres et notamment leurs adversaires…

Ce qu’il reste maintenant qu’ils ne font plus de compét’ : l’organisation et l’efficacité dans le travail, l’envie de se dépasser (notamment en escalade), le respect des autres et l’ouverture aux autres, l’assurance en eux…

Résultat des courses, la compét’ n’est ni bien, ni mal, c’est une façon de pratiquer… Si elle en a envie, je te conseillerais de la laisser essayer et de la laisser choisir. En étant présent et en lui faisant découvrir également le bonheur de grimper « en vrai » sur rocher.

De toute façon, s’opposer à la compétition serait le meilleur moyen de l’y amener si elle veut en faire :wink:

@ canada : oui, je suis bien d’accord avec toi. Je ne la pousserai pas mais si elle le souhaite elle en fera !

@ marmotaine : merci de ton témoignage.

Merci à tous pour vos réflexions, la décision et le choix reviendra à ma fille, on verra.