La 8ème ascension de la Gousseault/Desmaison

CDB .
Oui tu as raison je reflechis trop. Mais dans une telle voie je pense que tous les gars assument

[quote=« Lucien Devies, id: 1441438, post:37, topic:127554 »]Salut les mecs,
vous pouvez décaler toute la liste d’un cran:
Deuxième ascension de la Gousseault-Desmaison par Gordon Smith et Tobin Sorenson en 3 jours d’août 1977.
Source: ce bon vieux Vallot vert.
Bonne grimpe.
Lulu[/quote]

Ah ??? Merci pour cette Info. Pourquoi cette seconde n’apparaît pas dans les sources « officielles » (pghm, Wikipédia qui reprend cette liste) ? Est-ce un oubli ?

Posté en tant qu’invité par Korpes:

La cordée GordonSmith Sorenson à répeté la voie en la redressant sensiblement. En gros aprés la repetition ecossaise ,GS qui entre temps a abandonné l’alpinisme,depuis longtemps, s’est retrouvé trés peu avec la description de la voie. Il est vrais que 30 ans sont passé, et Sorenson lui est mort au mont Alberta en tentant de faire la face nord en solo. Aidé par un expert de l’histoire des Jorasses GS a expliqué la ligne qui lls ont suivi, en gros un mixte entre Rolling Stones(qui a l epoque devait encore etre gravie et Gousseault). Ils avaient pas de topo ,peu de matos un niveau monstrueux(sorenson etait un des Rockmaster des années 70 le meme groupe de John Long et ensuite Kauk etc) ils savaient que la voie etait une directe de la face NE ils sont donc monté directement au sommet. GS a decouvert donc il y a peine quelques année qu ils avaient ouvert une voie plutot independante et en super style.il a proposé de lui donner un nom Scala di Seta. A savoir,il y a en fouinant sur le web une histoire ecrite par GS en anglais. Tres interessante. Ps cette voie mérite de prendre un peu son temps. Pour profiter de l ambiance mythique de la voie. Un peu comme a l’eiger ,à la journée on a la tete dans le guidon et on en profite moins. Il reste que les miettes pour nous Sorenson avait ouvert sa voie quasiment en libre en utilisant des techniques qui seulement aprés on appela mixte moderne le temps qu ils ont employé est de très peu superieur à ce qu’on a tenu 30 ans après avec tous le progres du matos etc.

Pour info:
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=en&u=http://www.thebmc.co.uk/hard-british-first-ascent-on-the-grandes-jorasses&prev=/search%3Fq%3Dgordon%2Bsmith%2Bgrande%2Bjorasses%26hl%3Dfr%26biw%3D1024%26bih%3D605%26prmd%3Dimvnso&sa=X&ei=uWiSUPfNG7DY0QXo-oEQ&sqi=2&ved=0CCMQ7gEwAA

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Super intéressant Korpes, merci ! Donc leur ascension n’est pas considérée comme une répétition de la Gousseault mais une première : scala di seta. Quand on connaît le matériel de l’époque, on peut s’imaginer quels devaient etre leur niveau et leur mental. C’est vraiment remarquable.

qqun saurait illustrer ces itis sur une belle photo de la face ? cela permettrait de mieux comprendre.

en tt cas, cette discussion est très intéressante.

http://www.christophedumarest.com/images/news/gousseault_desmaison/trace_gousseault_desmaisons2.jpg

/images/208579/fr/face-n-des-grandes-jorasses-quelques-itineraires

vous pouvez compléter :smiley:
(à noter que scala di seta est déjà signalée dans le texte)

Posté en tant qu’invité par Korpes:

Bientot on auras un topo definitif et ultime de la face nord des jorasses par J. Désécures ,il est probablement le mieux informé sur ce qui c’est passé au GJ . Quoi qu’il en soit cette repetition , montre le niveau enorme de certains alpinistes à l’epoque comme par hasard juste avant que le progrès (spit)?detourne l’attention vers un nouvel univers, celui des ouvertures modernes et de l’alpinisme trés flashy des 80. Aujourdhui on se dit de plus en plus que la barre est pas monté de beaucoup depuis. En alpinisme ,l escalade elle a pas mal evolué. Vagues reflexions très simplifiés :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Lucien Devies:

Excellentes précisions de Korra.
Bravo pour ta culture alpine et ces réflexions pertinentes.

Quant à ceux qui se crêpent le chignon, vous pouvez régler vos comptes ailleurs?

Posté en tant qu’invité par Cheminée Rouge:

C’est également mon point de vue sur ces dernières décennies. L’apport technologique a joué un rôle déterminant qui est relativement peu pris en compte dans les analyses sur l’évolution du niveau.

Et pour ceux qui grimpent depuis de nombreuses années, les habitudes prises confortent cette réflexion.

En tout cas moi, je pense que je serai assez tendu de refaire la Walker comme je l’ai faite il y a 36 ans déjà!..

C’est également mon point de vue. Les courses exceptionnelles d’il y a 40 ans se font maintenant entre la poire et le fromage par la seule magie de l’évolution du matériel. Il n’est que de voir les grandes courses mixtes ou glaciaires (genre face N des Droites ou face N de l’Eiger par exemple) qui nécessitaient à l’époque d’attendre que les conditions soient parfaites pour les gravir (et pas par n’importe qui) et qui maintenant se font assez régulièrement par de bons grimpeurs qui ne sont pas forcément des bêtes de la montagne.

[quote=« Lucien Devies, id: 1441503, post:51, topic:127554 »]Excellentes précisions de Korra.
Bravo pour ta culture alpine et ces réflexions pertinentes.

s?[/quote]

Et dans une langue qui n’est pas maternelle…

Salut je suis bon à rien la vidéo ne démarre pas sur viméo. Quelqu’un a aussi ce problème ?
Merci.

C’est bon j’ai switché sur html player (je sais pas du tout ce que ça signifie).
Merci je suis plus qu’une moitié de boulet !

Ou, peut-être une variante de la Gousseault, ce qui serait alors une répétition ?

Bon, n’exagérons rien.Le matériel était déjà performant (pointes avant, marteaux-piolets, etc) ce qui permettait de belles réalisations de cette envergure.

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Mais rien à voir avec le matériel actuel. Les premières réalisations en pointes avants et piolet traction (en France tout au moins) datent de 1971 ou 72. Couloir N des Drus par Cecchinel-Jaeger avec piolet Simond métallic 720 et marteau Condor. C’était le nec plus ultra de l’époque et j’avais cassé ma tire-lire pour me les payer (J’ai toujours le marteau, d’ailleurs, le piolet a disparu dans les arcanes du temps).

Et puis ces gars étaient des précurseurs dans l’utilisation de techniques qui se sont généralisées bien plus tard. Ils avaient 20 ans d’avance. On parle aujourd’hui de mixte moderne, de dry tooling. En 77, c’était le mixte tout court avec un engagement total et une large part faite au talent pur et à l’intuition.