En théorie il y a des normes sur l’équipement mais visiblement c’est pas suffisant. Quant aux sites que tu évoques, ce seraient des « terrains d’aventure » dans la classification française FFME donc rien ne te garantit que les équipements en place sont fiables. Ça calme un eu mais c’est la réalité. Les ouvreurs de ces sites respectent parfois un « cahier des charges » des municipalités ou d’une association sportive mais le travail d’équipement n’est pas systématiquement contrôlé.
Après il ne faut pas dramatiser, le matos qui casse ça peut arriver, c’est justement pour ça qu’on redonde les points en escalade contrairement à des pratiques comme l’alpinisme. Il est déconseillé par exemple de voler sur des points avec un risque de chute au sol si rupture ou arrachement d’un point. C’est des trucs de sécu assez basiques.
Les maillons et anneaux de relais c’est ce qui fait le plus peur effectivement… mais de la à avoir une rupture complète il y a des signes annonciateurs de corrosion sur les boucles inox, autour des soudures notamment avec certaines marques de type FIXE ou récemment LAPPAS. Les maillons aciers sont plus rassurants mais ils rouillent. Je reconnais que tout ça demande une certaine expertise. Si tu as un doute sur un relais, descendre en rappel sollicite beaucoup moins le relais et si vraiment t’as pas confiance, emporte toujours un morceau de cordelette et tape un rappel en triangulant les points du relais en faisant un signalement au gestionnaire du site ou l’éditeur du topo-guide.
Personnellement je suis formateur en escalade et lorsque j’ai des élèves sur des sites que je ne connais pas (qui plus est « terrain d’aventure » en France), sur des relais inconnus au bataillon, je m’assure de l’état du relais avant de lancer des gens en moul dessus.