Je te rejoins ici, comme nous aurions des exigences vis-à-vis d’un gros industriel en attendant de lui qu’il propose moins de produits dégueux qui font le tour de la planète en exploitant plein de monde au passage ?
Mais qui est ce « nous », qui a ces exigences ?
Est-ce que le public du jeunot le suivra dans des délires trop decorrélés de leur réalité ? S’il ne suit plus et trouve un influenceur dont il se sent plus proche, bim plus de public, plus d’influence, chômage.
Je pense au concept de « zone proximale de développement » : quand tu sais compter jusqu’à 3, il n’est pas très adapté de tenter de t’apprendre des opérations mathematiques compliquées… Il s’agit d’abord de rester proche de là où tu en es en t’apprennant à compter jusqu’à 5, 10… Le reste ne peut venir qu’ensuite.
Cette idée que vous êtes plusieurs à exprimer me questionne : c’est quoi « la vraie vie » ?
La mienne, la tienne, celle du sherpa nepalais, celle du gars bourré qui dort dans mon local à poubelles, celle de ma minotte qui prend plus de plaisir à suivre des fourmis qu’à chercher l’Everest, celle de mon voisin dont je n’ai aucune idée de la façon dont il vit et envisage sa vie ?
Même dans un milieu social de proximité, je trouve tellement de façons de concevoir l’existence (et donc le rapport aux autres et à la planète qui nous accueille) que je suis toujours surprise de lire que certains ont une image définie de la vraie vie.
La sienne ne me paraît pas plus fausse qu’une autre.