Sur le sujet de l’impact environnemental des voyages en avion pour le documentaire.
D’une part il ne faut pas oublier que l’aviation n’est actuellement responsable « que » de à 3 à 5% environ du réchauffement climatique selon la plupart des études sur le sujet (dont en voilà un exemple). D’autre part, c’est quand même représentatif d’un certain mode de vie et d’inégalités donc ça reste critiquable.
Mais plus généralement, je trouve qu’il y a un paradoxe inhérent à ces critiques car la conscience qui nous pousse à vouloir préserver la planète vient en partie de notre capacité à voir ce qui se passe ailleurs, découvrir tous ces écosystèmes et cultures et, parfois, y aller en personne et s’immerger. Par ailleurs, même si on a énormément de choses en France ne terme de nature, il y a des types d’espaces qu’on ne pourrait pas découvrir autrement qu’en voyageant loin. Pour le moment ça ne m’intéresse pas d’y aller personellement, mais est-ce qu’on peut en vouloir à certains d’avoir envie de découvrir ce que notre planète a à offrir : les grands espaces interminables des États-Unis ou de l’Australie, les forêts primaires d’Amazonie ou d’Asie du Sud-Est (il n’y a plus aucune forêt primaire en France !), découvrir des cultures aussi pour se sensibiliser aux différences. Voir des reportages sur des cultures à l’autre bout du monde et s’y immerger, c’est pas du tout pareil, ça fait partie de la richesse de l’expérience humaine.