Oui, mais encore loin du record d’altitude atteint quand ce n’est plus l’hiver, non ?
K2, le dernier 8000 de l’hiver
Si tu veux dire qu’on n’est plus en hiver c’est un point de vue que je partage avec toi et Urubko.
On n’ est plus en hiver ???
Non selon la définition météorologique des saisons.
Même si sur le principe je suis d’accord avec vous, je me dis que ce sont les conditions qui font d’une hivernale une vraie hivernale…
Tous ceux qui ont fait des « hivernales » dans les Alpes en ce mois de février ensoleillé et doux peuvent-ils dire qu’ils ont fait une hivernale ?
Et comment dire que la première hivernale du Broad Peak (un 5 mars) n’en était pas réellement une, quand on voit la tête de Bielecki au sommet…
Ah oui, effectivement, on peut donc choisir la définition qui nous arrange. Pratique, ça !
Disons que ça fait débat justement.
Urubko est un peu minoritaire dans son interprétation, notamment parce que ça remettrait en cause plusieurs premières hivernales passées.
Et si une expédition fait sommet le 1decembre est ce une hivernale ? Ou selon vous l’hiver c’est 21dec 28 février ?
A toutes fins utiles:
http://www.russianclimb.com/urubko_true_winter.html
Disons que certains choisissent de rallonger
Selon la définition météorologique l’hiver commence le 1er décembre.
S’il font le sommet le 1er décembre ça veut dire qu’ils ont fait une bonne partie de l’ascension en automne. Du coup ça peut prêter à un autre débat
De même pour une descente de printemps
La question peu se poser pour n’importe quel date du coup. Mais c’est un peu tiré par les cheveux non? Mais comme tout évolue un jour quelqu’un fera les 14 sommets pendant le mois de janvier et d’autres questions viendront
Et puis si tu utilises des cordes fixes posées la saison précédente / par une autre expédition ça compte comment ?
Ça dépend à quelle date elles ont été posées. Y’a un code couleur.
Ah super article.
Par contre, dans sa liste, je vois 2 gros manques avec Ang Rita à l’Everest sans ox le 22/12/87 (le seul à y être monté sans ox en hiver) , et Loretan/Troillet/Steiner au Dhaula le 8/12/85
Toute compétition implique des règles.
Gravir le K2 en été est un exploit. Gravir le K2 en hiver est un exploit.
En faire une compétition amenuise l’exploit, à mon avis.
Mais je sais, il est difficile de le faire sans sponsors… et les sponsors ont besoin de compétition. Le monde est fou.
Moi, en tout cas, le jour où j’ai gravi 82 fois le Teysachaux en un jour, je n’ai pas eu besoin de sponsors. Mais mon exploit restera à jamais dans les annales. Il faut dire que je pique-niquais au sommet et que j’avais laissé mon sac quelques mètres plus bas, alors j’ai fait 82 allers-retours entre mon sac et la croix, mais comme il n’y a pas de règles (car pas de compétition), je détiens le record.
Doit-on faire de la compétition en montagne? Et donc doit-on chercher des sponsors quand on est incapable de faire quelque chose sans sponsors?
Personnellement, j’ai envie de dire non. Mais je suis un grand naïf.
Ah oui, mais tu as choisi quelle définition de l’hiver ?
Astronomique, météorologique ou personnelle ?
Ben au Teysachaux, une hivernale, c’est quand je descends à ski.
P.S. Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, j’ai un petit problème avec les règles… et donc avec la compétition. Mais je n’ai pas envie de me soigner.
Depuis la polémique Lafaille au Shisha (11 dec 2003) et la premire hivernale du Shisha finalement « admise » en 2005 (Moro, janvier), les hivernales à 8000 admises le sont toutes entre un 31 decembre (Lhotse 1988 Wielicki) et un 9 mars (Gasherbrum I, Bielicki Adam et Golab Janusz). Suivant cela, les Russes auraient jusqu’au 20 mars. Sachant qu’aussi, au Tibet en 2003 - à vérifier aujourd’hui - le permis était estampillé hiver du 1er décembre au 1er mars. C’est reparti…
Bon, ben perso j’en n’ai rien à battre mais si c’est bon pour leur com…
Après il est sûrement facile de se passer de compétition (et des sponsors qui vont avec) et de l’émulation qu’elle créé pour gravir 82 fois le Teysachaux (j’en sais rien en fait, je connais pas cette montagne ! ). Mais peut-être qu’elle est nécessaire pour le K2 en hiver ou autres « premières »… Dans bien des cas, ça a dû booster les bonhommes (ou les bonnes-femmes) qui sans ça n’auraient pas été si performants. On peut penser aux 14 premiers 8000 de Messner, aux enchainements hypermédiatisés dans les Alpes dans les années 80, etc… Les tops alpinistes peuvent être considérés comme des sportifs de hauts niveaux, et donc compétiteurs par définition (même si ça ne prend pas exactement la même forme que pour des sports classiques), c’est aussi ce qui leur permet d’aller plus loin (que le Teysachaux notamment ). D’ailleurs ça marche aussi pour d’autres domaines. On n’aurait peut-être pas marché sur la Lune si vite, découvert le virus du sida si tôt si les hommes ne se tiraient pas la bourre. Après, ça n’a pas que des bons côtés, c’est sûr…