K2 hivernal 2021

c’est cela tu a raison et en plus il fait l’Everest pendant la mousson avec pas mal de neige

La norme, la norme, mais la norme de qui ? Et ça veut dire quoi, une norme, en matière d’éthique ? (*)
Pour ce qui est de l’oxygène, on peut aussi te faire remarquer que les anglais sont montés avec et sans à 8500 mètres (et des briquettes) 30 ans avant la première militaire « oxygénée » de 1953, et avec un équipement quasiment préhistorique, et en 1939, dans une expé controversée et plutôt chaotique, Wiessner est passé de peu à côté d’une première absolue en renonçant à près de 8400 mètres au K2 pour cause de sherpa réticent (et à juste titre peut-être), le tout sans oxygène également. Fritz Wiessner, on n’en parle pas trop dans l’histoire de l’alpinisme, mais un sacré bonhomme (parmi les premiers sestogradistes dans les années 20, avec Solleder à la Civetta, tous les 4000 des Alpes, manquant de peu le K2 en 39, premières en Alaska, part importante dans le développement de l’alpinisme aux USA, …).

(*) L’introduction de ce magnifique livre qu’est « L’Himalaya en style alpin », écrite par Stephen Venables, montre bien que la « pureté » du style (alpin) subit quelquefois quelques accrocs, et que cela ne diminue en rien ni le caractère, ni les mérites d’une ascension.

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Le K2 hivernal a été vaincu, c’est un fait. L’o² a été utilisé et, de ce fait, laisse toujours la place vide concernant cette ascension sans mais il faut respecter l’exploit.

Est-il possible de s’ennuyer à ce point ?!?

Chaque certitude exposée par chacun ici est sûrement simple pour lui.
Sauf que tout le monde n’a pas les mêmes certitudes ni ne voit la construction au même endroit… Question de point de vue !

Moi j’n’y connais rien à rien et ne trouve pas grand chose simple, mais de loin j’aime l’idée d’une perf collective, parce qu’il s’agit, en plus de plein d’autres qualités, de faire parfois abstraction de son point de vue pour écouter celui de l’autre.
Cela semble compliqué ici…

J’avoue :joy:

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Ben pourquoi ?
Ici chacun exprime son point de vue, non ? Et à défaut d’écouter le point de vue de l’autre, on le lit. C’est plus pérenne.

Ha, toi tu te positionnes pour une seconde tournée de chocolats l’an prochain ma parole !!!
Ça doit ressembler à une des premières choses que j’ai écrite ici ton post !
C’est si évident que je sois surpris que ça ne saute pas au yeux de plus de monde : il y a 15-20 ans, je ne sais plus, on était partis pour le Huascaran. Crevasse balaise au milieu : on était 3 à pouvoir passer. Le guidos responsable du groupe (c’était pas une expé chacun pour soi, trop basse pour ça) a dit qu’il ne partait avec ceux qui pouvaient passer que si les autres attendaient sur place qu’on fasse l’AR avant de redescendre tous ensemble.
Bilan : personne au sommet parce que certains ont refusé d’attendre qu’on revienne. Et je vous garantis que ce n’était pas les conditions du K2 en hiver …
Alors quand je vois cet esprit collectif, JE DIS CHAPEAU !

@hugues_g je mets le texte entier car je trouve qu’il vaut le coup :wink:

Pour la version anglaise en VO comme indiqué plus haut : Nimsdai - Update 11 - With or without O2 ?

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Ce n’est pas un certitude, c’est le critère admis par la communauté des himalayistes, et utilisé par E. Hawley pendant des dizaines d’années pour homologuer les ascensions.

Donc c’est simple.

Moi aussi, et Nims Daï peut venir donner des cours de management …

Attention quand les Népalais vont se mettre au rugby

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Nimsdai a publié également le texte sur le fait de ne pas avoir utilisé d’O2 sur instagram, quelques commentaires de quelques personnes :

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…etc

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Ce qui reste drôle quand on lit les autres commentaires de Killian par exemple sur le fait de grimper avec de l’o² à portée de main ^^.

Je vous l’annonce directe, tant qu’il n’aura pas moyen (et je ne vois pas comment) de fournir la preuve de son ascension sans o², ça va devenir le nouveau « Revol au sommet du Nanga ? » ou bien « Ueli et l’Annapurna ? ».

En attendant, je vais attendre des nouvelles des autres équipes encore sur place, en espérant que le file ne finisse pas totalement en débat sur la réalisation de samedi et continue d’informer sur le K2 hivernal 2021…

Messner et le K2 en hiver : « une mode destinée à être oubliée, née d’un manque d’imagination » – Alpine Mag

Simple ?

Texte uniquement dispo aux abonnées mais les paroles de Messner sont disponibles ici : Reinhold Messner: "I nepalesi hanno dimostrato di essere capaci di tutto, almeno per quel che riguarda l’alta quota" | MountainBlogMountainBlog | The Outdoor Lifestyle Journal
et traduites :

Le « King of the 8000ers » félicite les Népalais pour leur succès hivernal en K2

Ce sont les réflexions de Reinhold Messner sur la première ascension hivernale du K2 signée samedi dernier par les alpinistes népalais. Alessandro Filippini les a rassemblés dans son blog sur La Gazzetta dello Sport :

«Nirmal Purja, Mingma Gyalje et leurs compagnons Sherpa ont fait une belle démonstration des compétences acquises par les Népalais. Tout comme cela s’était passé dans les Alpes avec les guides, qui à la fin du XIXe siècle ont pu devenir indépendants des messieurs qui les avaient accompagnés jusqu’aux sommets, les Sherpas ont maintenant montré qu’ils étaient capables de tout, du moins en ce qui concerne la haute altitude. Et il est significatif que ce grand exploit sur K2, avec un vrai travail d’équipe, ait été accompli dans l’année du centenaire de la première expédition Everest. En 1921, les Sherpas n’étaient que des porteurs et des serviteurs des Britanniques, qui cherchaient à conquérir le troisième pôle après avoir été précédés dans la «conquête» des deux premiers. Les Sherpas sont désormais en mesure de reprendre pleinement l’activité d’alpinisme sur leurs montagnes, comme un autre fait important l’a bien démontré: le chef de l’expédition, Chhang Dawa, est un Sherpa. Il est également propriétaire, avec ses frères, de l’agence commerciale qui a organisé toute la logistique. L’Himalaya est, à juste titre, népalais maintenant. La grande vision de Nirmal Purja, qui lui semblait être un rêve impossible, est la réalité. J’espère que les alpinistes pakistanais pourront bientôt atteindre la même «autonomie» à Karakorum.

«Pendant ce temps, Nims, qui il y a deux ans avait clôturé l’ère de la collection de pics de 8 000 m, a également fermé celle d’hiver sur les 14 plus hautes montagnes de la planète. Une mode destinée à être oubliée, comme cela s’est produit dans les Alpes après le boom hivernal des années 50 et 60. Une mode née par manque d’imagination. Comme les années suivantes, cela s’est produit dans nos montagnes, également dans l’Himalaya et à Karakorum, les nouvelles générations de grimpeurs forts chercheront de nouvelles routes plus difficiles, ou des ascensions avec un style plus moderne et plus léger et même de nouvelles montagnes. Il y en a bien d’autres à gravir ». (Reinhold Messner)

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Oui, le critère « c’est la performance physique qui consiste à s’élever du CB jusqu’au sommet et revenir au CB sans utiliser d’O2 ni pour progresser ni pour dormir. » est simple.
Et Nims Dai le remplit sur cette ascension.

Je ne vois pas pourquoi tu cites Messner par rapport à ce critère, qu’il a lui aussi remplit dans sa carrière (et merci @gp31 de citer le texte, je ne suis pas abonné).

parce que:

Je note par ces mots de Messner que ce que certains pensent être « LE » critère de « la communauté himalayiste » ne semble pas être un truc qui en fait bouger une à R. Messner…
Donc déjà, la « communauté » ne semble pas aussi unie et focalisée.
Et parler sur c2c à la place de la communauté…

Et qu’entre ses commentaires et certains commentaires du style: « ah mais je (assez prétentieux le « je » selon moi) ne valide pas car ses collègues ont pris de l’ O2 »; commentaires que je trouve limite relents de néo-colonialisme, mon opinion est vite faite.

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On est bien d’accord, Messner ne parle même pas de l’oxygène.
Par contre tu serais bien aimable de rendre à César ce qui lui appartient.

de toute façon, le vrai « fare means », c’est tout seul, en style alpin, et sans oxygène. Parceque bon, à deux, ça facilite vachement la tache pour faire la trace! Et alors une équipe, j’en parle même pas. C’est trop facile d’envoyer des nouilles faire tout le boulot jusqu’au dernier camp, pour ensuite arriver comme une fleur et s’arroger le sommet, même si tout le monde l’a fait sans oxygène.
Et puis c’est pas parceque des types suicidaires aux égos surdimensionnés ont décidé qu’ils voulaient monter sur un tas de cailloux sans oxygène que c’est interdit à tout le monde de monter sur le même tas de cailloux s’ils font pas partie de leur délire!
De toutes façon, les népalais l’auraient fait sans oxygène, y’aurait encore des pisses-froids (-60°c, c’est froid!) pour dire qu’ils étaient pas en style alpin. Et ils l’auraient fait en style alpin et sans ox que d’autres grandma-lovers auraient trouvé que 10 c’était trop, et que ça enlevait du style.
Bref, le type avait pour objectif de monter sur la montagne et de redecendre, avec tout le monde, vivant et en entier. Il l’a fait. Et c’est chouette!

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Je n’ai rien à dire sur la question. S’ils n’ont rien laissé derrière eux, redescendu leurs cochonneries et gêné personne, je ne vois pas ce que j’aurais à dire. Zut, alors !
Le reste, c’est des coups de trompettes.

Peut-être qu’ils avaient trop d’habits ?
Hâte des premières à poil :yum::heart_eyes:

Fabrication locale, j’espère.