"Into the Wild" à la TV

Mouais, se confronter à ses idéaux, cela revient à s’imposer une action bien concrète selon une ligne directrice pré-établie mais complètement abstraite, ce qui revient en gros à occulter l’imprévu, omettre les accidents, zapper les contingences et surtout oublier que les motivations sont toujours en mouvement selon l’humeur du moment ou le temprérament général. Bref, se confronter à ses idéaux, en plus de s’imposer un sacré lot de contraintes inutiles dans cette vie déjà suffisamment brutale, me paraît tout à fait impossible…

Sinon, on peut toujours citer les cas de Staline ou Hitler : eux aussi se sont confrontés à des idéaux, jusqu’au bout, dans la rationalisation la plus intacte de l’idéal, et on ne connait ni leurs pensées ni leurs motivations profondes (j’parle bien sûr de ce qu’ils avaient au plus profond de la caboche pour en arriver à de telles extrêmités).

hé hé hé nous y voilà enfin :stuck_out_tongue:

Posté en tant qu’invité par Bière brune:

C’est pas comparable.

1- Ne faudrait-il pas distinguer un idéal de vie personnel et un idéal de société ? :wink:
Le premier n’engage que celui qui le poursuit, en revanche le second engage aussi les autres. Le premier peut s’accommoder d’une radicalité qui peut être d’autant plus exigeante qu’elle ne fait courir de risques qu’à un seul individu. La rigueur dans l’application du second rejaillit toutefois sur l’ensemble de la société condamnée à s’y conformer, et entraîne d’autres enjeux…
2- Dans ce fil sur cette tentative de Christopher McCandless s’affrontent les jugements des avocats et ceux des procureurs…
Cette confrontation dans les échanges n’est-elle pas le lot nécessaire de ce genre d’expérience d’un choix de vie qu’on veut « authentique », où l’on tente de réaliser un idéal de vie personnel ? On y parcourt assez rapidement une échelle qui va du pitoyable (souvent injuste) en cas d’échec avéré à une glorification héroïque (souvent aveugle) en cas de succès ? N’est-ce pas cette ambivalence qu’on accepte, quand on court sciemment le risque d’une vie vouée à la liberté ?

3-Trois exemples, parmi d’autres bien nombreux, dans cette échelle d’un choix de vie « libre » :

Un chef d’œuvre.

Un autre exemple de choix de vie « libre » : Alexandra David-Néel

Vie permise, il est vrai grâce au soutien de deux hommes mais vu le contexte de l’époque, son choix motivé par un esprit libertaire résulte aussi, selon mon avis, d’une sacrée volonté.

Visse, chacun ses choix, ses rêves personnels mais pourquoi n’y voir que des aboutissements sordides ?

C’est le Visse

Je me suis trompée, je m’adressai à csv. Donc pas de visse.

Sais-tu que si tu penses t’être trompée dans un de tes messages, tu peux toujours le modifier en cliquant sur l’onglet « Modifier » sous le message en question ?

Bien loin de moi en tout cas de ne voir dans de telles tentatives « que des aboutissements sordides »… Je soulignais simplement que quand on se lance dans des choix de vie si radicaux, l’ange et la bête ne sont jamais éloignés, et l’on encense très rapidement celui/celle qui réussit (dans des genres différents : Thoreau, London, Monfreid, Kérouac, AD Neel, Moitessier, Christina Dodwell, Nicole Viloteau, Lanzmann, Lacarrière, Vanier, Mike Horn…), mais on a aussi vite fait de déboulonner celui/celle qui échoue, même avec honneur.
Ne vaut-il pas mieux après tout échouer avec panache sous le sommet plutôt que de réussir sans gloire dans la vallée ?
Les loups ont parfois de nobles défaites et les chiens des victoires dérisoires.
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/jean_de_la_fontaine/le_loup_et_le_chien.html
http://www.monde-libertaire.fr/anticapitalisme/item/13689-dans-les-bois

Posté en tant qu’invité par bombix:

et blabla bla… et glouglouuuuu…

C’était une chieuse de première…

Et si Mike Horn s’était fait buter par le petit chef hystérique qu’il l’avait mis en joue quand il a traversé la République du Congo lors de son voyage ‹ Latitude zéro ›?

Certains auraient dit: Encore un blanc pourri gâté qu’a voulu faire la malin et qu’est tombé dans l’ravin!

Certains ont le mérite de poser leurs balloches sur la table et de les mettre en jeu… D’autres préfèrent mettre leurs balloches sur le comptoir de la boulangère…

Ps: Reportage sur les derniers trappeurs sur Montagne Tv en ce moment.

Je crois que ce qu’ a voulu dire Visse au début, c’est qu’il faut aussi du courage pour affronter le quotidien de la vie, parfois .

Et que certains qui partent peuvent être considérée comme en situation de fuite, et ne trouvent pas le courage de revenir .

Peut être que Mike Horn a peur de rentrer chez lui, et pas du tout peur du reste .

(typiquement le syndrôme du saut à l’élastique ou du grimpeur : celui qui saute sans aucune peur n’est pas pour moi un courageux, il n’a pas peur, c’est tout ; celui qui saute alors qu’il est mort de trouille et qu’il fait ça pour un pari avec ses potes, lui est très courageux) .

[quote=« Francois, id: 1096296, post:171, topic:105367 »]

C’était une chieuse de première…[/quote]

Fichtre, tu l’as connue ?

CSV, je sais que je peux modifier mes posts et j’utilise souvent cette fonction pour ajouter des infos ou corriger mes fautes d’accord. Mais, cette fois-ci, comme un forumeur avait repris mes propos, dans un souci de cohérence, j’ai préféré écrire un autre message pour corriger cette erreur.

[quote=« mangeurdefigatellu, id: 1096360, post:173, topic:105367 »]

Je crois que ce qu’ a voulu dire Visse au début, c’est qu’il faut aussi du courage pour affronter le quotidien de la vie, parfois .[/quote]

Ah toi tu me comprends au moins, j’ai plaisir à poser ma tête sur ton épaule et à me faire careser les cheveux…ne les trouves-tu pas trop gras ??

Oué en fait ça doit m’agacer c’t’histoire sûrement parce qu’il me semble que dans le cas précis du film, le type chamboule sa vie bien douillette comme s’il avait besoin de se frotter aux périls pour exister…m’semble qu’un type qui trime au quotidien pour joindre les deux bouts et sustenter péniblement à ses besoins et ceux de sa petite famille n’aura pas le temps et peut-être même ni le désir de s’intéresser à la conception de liberté et encore moins de faire ses sacs…Suffit déjà de palper le quotidien à pleine pogne, ça lui bouffera suffisamment d’énergie comme ça.

La recherche de la liberté telle qu’elle nous est montrée dans le film est un luxe de riches (comme ça a été dit plus haut, d’ailleurs)

Et c’est clair que le monde dans lequel on vit aurait bien besoin d’un recentrement de chacun sur son environnement immédiat, plutôt que de tout le temps désirer du mouvement à l’infini ou de l’inconnu, alors qu’on adresse même pas la parole à son voisin !!

:smiley:

J’ai bien proposé à mes voisines de les aider à emménager mais elles ont refusé… :frowning:

Posté en tant qu’invité par velo456:

Moi j’ai trouve ce film plutôt raté,

Sean Penn a échoué a répondre a la question la plus importante du film « qu’est ce qu’on trouve et de quoi on est gratifié une fois qu’on est into the wild », car c’est ça qui est important et qui fait partir en voyage les gens , les « backpackers »…

au lieu de ça, c’est pathos et compagnie (Sean Penn quoi ! :smiley: ) , des névroses familiales peu convaincantes, un voyage chiant et peu credible (pas de problème d’argent? de mauvaises rencontres ? d’indifférence?) et des paysages pas trop délirants, le tout axe sur un univers plutôt 60/70’s ce qui lui ferme définitivement la porte du film culte générationnel.

Et la thématique de la fuite est mieux developpée dans « itinéraire d’un enfant gate » de Lelouch.

La musique est réussie par contre.

Posté en tant qu’invité par technologue:

[quote=« velo456, id: 1096506, post:178, topic:105367 »]Moi j’ai trouve ce film plutôt raté,

Sean Penn a échoué a répondre a la question la plus importante du film « qu’est ce qu’on trouve et de quoi on est gratifié une fois qu’on est into the wild », car c’est ça qui est important et qui fait partir en voyage les gens , les « backpackers »…

au lieu de ça, c’est pathos et compagnie (Sean Penn quoi ! :smiley: ) , des névroses familiales peu convaincantes, un voyage chiant et peu credible (pas de problème d’argent? de mauvaises rencontres ? d’indifférence?) et des paysages pas trop délirants, le tout axe sur un univers plutôt 60/70’s ce qui lui ferme définitivement la porte du film culte générationnel.[/quote]

Le film est bien au contraire assez réussi, vous devez confondre avec pékin express sur la même chaine, non ?

Il ne s’agit pas d’un film à la gloire des « backpackers », mais d’une adaptation du livre de Jon Krakauer qui est une enquête sur McCandless. Cela aurait été très maladroit de retranscrire ce livre tel quel puisque nous sommes loin d’un roman.

Ce portage à l’écran est certes romancé, mais Sean Penn a su porter de manière subtile énormément de détails du livre sans en faire un reportage. Par exemple, la question d’argent est récurrente dans le film, pourquoi travaillerait-il dans un fast-food ? Pourquoi enterre-t-il ses objets de valeurs avant rentrer dans une ville ?

Le film est long et c’est très adapté à ce type de récit, appuyé par une narration captivante : on voyage avec McCandless, non pas dans un paysage, mais dans son esprit, ses valeurs, son engagement mais aussi sa naïveté. C’est le but du film, d’essayer de comprendre la complexité du personnage et par réflexion, de comprendre nos rapports à la société.

Franchement, s’il pouvait y avoir autant de film « raté » de ce niveau, j’irais au cinéma tout les soirs…

Posté en tant qu’invité par Step’:

Conclusion : être nazi en 1939 était intelligent.