"Into the Wild" à la TV

ouhla! Quel raccourci, Urbanovitch… Drôle de nom, tiens… Ça me rappelle quelque chose…

Tu confonds opportunisme et faculté d’adaptation

.

Posté en tant qu’invité par Step’:

Ecrit à 16h29, supprimé à 16h31… T’es un rapide, toi !

C’est pour aller plus vite que tout le monde. En même temps, je trouve rarement le sommet.
Bon, mais plus sérieusement : la tonalité de ce post me déplaît. C’est sans doute parce que j’ai eu plein d’amis inadaptés, et que, pour une bonne partie d’entre eux, ils en sont morts. Aussi, ça me fait toujours chier qu’on semble les traiter de cons. Con, je sais pas. Malheureux, certainement.

Absolument pas. Mais je n’ai pas le temps de développer - peut-être disposeras-tu de celui de réfléchir 30s à ma formule certes lapidaire.

oui, j’ai trouvé que j’étais trop loin du sujet. mais si tu veux savoir je disais que je m’étais emmerdé à lire Mike Horn quand les récits de JL Etienne m’avaient enthousiasmé. :slight_smile:

Si tu avais un peu plus de 30s serait également pas mal :wink:

, profites en pour relire tes classiques et Jean Piaget, en particulier :rolleyes:

Posté en tant qu’invité par Step’:

Ouais, bon, laisse moi sortir du boulot, quand même…

Bah, HS, à chacun sa méthode. On peut pas tous tout faire.
Toi, tu bouquines Jean Piaget (« classique », t’exagères), et tu reviens me faire un résumé parce que j’ai pas que ça à faire de m’enfiler toute la littérature scientifique du monde.
Moi, je continue de traîner avec les inadaptés (pas que, hein, j’ai aussi des potes chez TOTAL), et de temps en temps, j’te raconte une p’tite histoire qu’est même pas obligée de t’intéresser.

Maintenant, je veux bien qu’on en discute, mais faudrait que tu commences par m’expliquer ce que vous entendez par « inadapté / faculté d’adaptation ». Si ça signifie, comme je le pense, « adopter l’idéologie dominante dès lors que ça nous arrange » (et en oubliant systématiquement qui en paie quel prix), alors, vraiment, y’a moyen de confondre ça avec l’opportunisme, n’effet. En tout cas, on est loin de la « déclaration universelle des droits de l’homme » - un autre classique, dont je te rappelle un bout de préambule :
« Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde. »

Là , c’est une démarche individuelle où le sens moral n’intervient pas. selon Piaget, l’intelligence est la faculté d’adaptation. Notre héros n’a pas fait preuve d’intelligence, car il n’a pas trouvé les bonnes réponses. il n’a pas su s’adapter , dans un premier temps, dans sa quête du bonheur , dans un second temps dans sa quête de survie.

Le nazisme est la résultante d’un mécanisme social. Ce n’est pas une démarche individuelle.
Il y a eu des leaders et des moutons.
Alors choisir le nazisme en 1939, n’était pas faire preuve d’intelligence, puisqu’au final, ce n’était pas la solution au problème posé.
Quand tu parles d’ « l’idéologie », tu fais intervenir le sens moral. Ce n’est pas la même chose que l’intelligence.

Ben, je ne sais pas, si je me suis clairement exprimé ? :rolleyes:
Selon Piaget, je ne suis peut être pas très intelligent :frowning:

Bon, punaise, m’passionne ce sujet…petit j’étais passionné de légos mais là chuis passionné par ce sujet, c’est quand même bien foutu la maturité !!

Oué, mon point de vue perso c’est pas tant de savoir si le gars est inadapté ou non mais ce qui me titille c’est surtout le regard idyllique qu’on en fait (alors que le film lui-même ne porte pas du tout les mêmes conclusions)…Tout bêtement, si c’est si trippant d’aller se flinguer la vie dans l’infini, pourquoi ce cas resterait-il une exception ??..Qu’est-ce qui empêche tout ceux qui enscence la démarche du clampin de faire de même, tout plaquer, de l’identité au compte en banque, pour larguer les amarres…??

Quant à savoir si j’aurais été nazi en 39, ben, chais pas mais certainement pas résistant, non plus : ma priorité aurait sans doute été l’intégrité de ma carcasse, donc résistance seulement si le danger physique du régime en place se précise…

Posté en tant qu’invité par Step’:

Hé ! Tu t’es trompé dans les quotes ! Change moi ça tout de suite, faut que je soigne ma réputation !

Bon, on est en train de parler de sujets qui nous dépassent. Dans une bonne thèse, il faudrait commencer par expliquer un peu quelques termes. Comme, par exemple, « quête », « bonheur », « survie ». C’est bien au dessus de mes forces, je vais donc m’en tenir aux banalités affligeantes.
Le jeune homme dont on cause a vraisemblablement fait un choix : puisque sa vie dans son monde (friqué, de mémoire) ne lui convenait pas, il a préféré, pour son « bonheur », si tu veux, crever dans un autre monde (sauvage, si je me souviens bien).
Je comprends bien le raisonnement : « quel con ! L’avait qu’à prendre le taff bien payé à rien foutre, continuer de profiter de sa naissance et de son éducation, sauter la gonzesse, et basta ».
Je le comprends, mais je ne l’agrée pas.

Un mécanisme social est la résultante d’une multitude de choix individuels.

Il y a un lien de cause à effet qu’il me semble difficile à nier : les moutons font le leader. Pas de moutons => pas de leader.

(Achtung, second degré inside : )
Le problème à régler, pour les allemands, à l’époque, était la misère noire consécutive, si je me souviens bien, au « diktat » de Versailles. Ce problème a très bien été réglé par Hitler. C’est les alliés qu’ont foutu la merde.
Peut on imaginer que les moutons français, qui ont accepté ce diktat dans la mesure où il leur convenait, puissent être co-responsables de la mort de millions de personnes ? Est-ce qu’il aurait été possible qu’un nombre suffisant de français fassent pression sur leur gouvernement pour qu’on laisse nos frères allemands sortir la tête de l’eau ? Si oui : Hitler n’aurait sans doute pas remporté d’élections.

Bon, j’espère que tu as compris que je restais dans le domaine de la seconde guerre mondiale pour éviter les sujets qui me fâchent vraiment - et sont, pour le coup, bien plus contemporains…

Posté en tant qu’invité par Step’:

A pas vu de regard idyllique.
A pas lu tous les posts non plus, hein…
Par contre, a bien compris la conclusion du film, qui n’est effectivement pas idyllique du tout.

Tout est question de degré, de nuance…
En ce qui me concerne, flinguer ma vie dans l’infini m’a bien servi, mais ce n’est pas non plus une activité à temps plein. Boire un demi en terrasse, c’est sympa aussi.

Mais personne t’as posé la question, Vissounet… Et pis c’est pas le débat… Ça te travaille, oubien ?

sauf qu’il n’a pas « choisi » de crever :frowning:

Posté en tant qu’invité par Step’:

Bon, il y a tout de même un petit penchant « je mets ma vie en jeu » dans la démarche, non ?

Ben , moi, je 'ai pas eu ce sentiment en regardant le film

J’ai eu l’impression de voir un idéaliste en quête d’authenticité qui n’a pas eu conscience de mettre sa vie en jeu et qui s’est fait piéger :frowning:

Mais je me trompe peut être :rolleyes:

[quote=« Step’, id: 1098264, post:191, topic:105367 »]Tout est question de degré, de nuance…
En ce qui me concerne, flinguer ma vie dans l’infini m’a bien servi, mais ce n’est pas non plus une activité à temps plein. Boire un demi en terrasse, c’est sympa aussi.[/quote]

Bé c’est ça qu’est merveilleux : le bonheur tout simple de boire un demi en terrasse…Dans le cas précis du film, le type expériment plein de moments agréablement sociables et continue malgré tout bille en tête son périple absurde…c’est là que mon avis diverge du tiens (verge !!..joyeuzetés, amitiés et cake aux cerises pour mes amigos grimpettos) : le film nous donne à voir quelqu’un qui a loupé sa route, au final.

perso j’ai eu ma p’tite expérience perso de suicide social : promis à de belles études de sciences-politiques (et assez doué, j’ai déjà eu le temps de truander une assoce), je souffrais à cet âge d’une espèce de phobie sociale qui m’empêchait pratiquement de rester une heure enfermée dans une salle de classe…résultat, je passais mon temps à déambuler dans les rues de Lyon, ce fut enrichissant, mais après avoir redoublé 2 fois ma deuxième année, j’ai trouvé plus charmant de tout laisser tomber pour l’incommensurable aisance financière que m’offrait l’intérim, dans sa plus éternelle commisération…
Ceci dit, ce ne fut pas un choix délibéré, puisqu’il résultait d’un véritable mal-être…donc je n’y vois aucune liberté là-dedans.

Posté en tant qu’invité par Step’:

Bon, dans le film, heu, c’est un peu tard pour t’avouer maintenant que ce film m’a emmerdé, pas vrai ?

Après, dans la vraie vie (puisque j’ai cru comprendre qu’il s’agissait d’une vraie histoire) : ça nous arrangerait tous, que ce soit un idéaliste inconscient. Parce que si ça n’est pas le cas, ça voudrait dire qu’il est possible de ne pas être satisfait de la fameuse existence dorée au derche de laquelle on court tous plus ou moins.

Bonne nuit.

[quote=« HS, id: 1098278, post:194, topic:105367 »]

Ben , moi, je 'ai pas eu ce sentiment en regardant le film

J’ai eu l’impression de voir un idéaliste en quête d’authenticité qui n’a pas eu conscience de mettre sa vie en jeu et qui s’est fait piéger :frowning:

Mais je me trompe peut être :rolleyes:[/quote]

yep, +1, je plussoie, pareillement, :cool: tape-z’en 5…!!

et encore une fois, c’est le film qui donne l’occasion de ce débat, mais c’est clair qu’on peut difficilement juger les choix de vie, pertinents ou non, de tout un chacun…

Posté en tant qu’invité par Step’:

Ha bah nan. On est parfaitement d’accord sur ce point. Sortie de route.
Là où nous disons verge, c’est que je trouve un peu court de résumer « c’est un con ».
Malheureux.
Pas con.

Bon, faut me laisser dormir maintenant, sinon je vais foirer mon boulot de dans pas longtemps.

Tu fais quoi comme bouloooot? :stuck_out_tongue:

[quote=« Step’, id: 1098290, post:198, topic:105367 »]Ha bah nan. On est parfaitement d’accord sur ce point. Sortie de route.
Là où nous disons verge, c’est que je trouve un peu court de résumer « c’est un con ».
Malheureux.
Pas con.[/quote]

Malheureux, clairement, mais je me permets de dramatiser la démarche face à l’opinion générale, qui me donnait l’impression de placer le bonhomme sur un pied d’estale, alors que je ne vois pas tellement en quoi on pourrait vanter de tels choix personnels plus que d’autres (si la quête permanente d’un idéal conduit à en crever, je n’en ferai pas personnellement un modèle)…d’où le fait que j’ai pu dire du bonhomme que c’était un con ou un imbécile.