"Into the Wild" à la TV

Posté en tant qu’invité par oursquivol:

Ce film me fait penser au film Jérémiah Johnson de Sydney pollack. Superbe film.

Ouais ben heureusement qu’il y a des hommes, qui font des erreurs… C’est de nos erreurs qu’on apprend, et qu’on ne me dise pas le contraire, c’est un comportement profondément humain… Même si ça conduit à des tragédies… L’homme est bon ET mauvais. Heureusement que certains franchissent les barrières… ne se comportent pas en mouton… quittent à jouer leur vie…

Par exemple quand Alain Robert explique qu’il renait quand il grimpe ses buildings… Cette notion de vie… De trouver une raison à notre présence, ou de trouver une justification… Ne pas bêtement faire le mouton :expressionless:

Bah, réfléchis une seconde : qui sera le plus heureux entre celui qui voit dans son quotidien une matière renouvelée pour s’émerveiller, et celui qui désire sans cesse rompre ce qu’il croit être la monotonie, avide d’infini, de lointain et d’inaccessible ?
En conclusion pour ma part, le film prend tout son sens à la dernière pensée désabusée du « héros »…à la limite l’histoire jusqu’à cet épilogue aurait pu nous conter l’histoire du coton-tige pendant la guerre de sécession que cela n’aurait pas dénaturé le message global du film.

Posté en tant qu’invité par bombix:

Sans aucun doute, le second. « il ne faut pas manger ce que nos ancetres ont deja digéré » André Gide. Mais on doit pas avoir le meme age.

« Dans notre monde occidental, nous avons perdu l’habitude des rites de passage, les rites initiatiques où l’on apprend à se connaître soi-même, à profiter de l’instant présent. Cela trouve un écho en nous tous, cette volonté de découverte, de parcourir le monde, est universelle. »

Extrait de l’interview de S. Penn:

http://www.excessif.com/cinema/actu-cinema/news-dossier/interview-sean-penn-into-the-wild-page-1-4976974-760.html

Ps: Je lis en ce moment des bouquins sur les Toltèques, sur les chamans, sur les rites Indiens… toute une vision de l’homme et de la nature qui disparait… Tous ces gens qui vivent (ou vivaient) au-delà de l’espace cartésien… qui portent de l’importance à leur vie, à celle des autres, à ce qui les entoure, la nature, les animaux… L’homme occidental a tendance à prendre pour acquis beaucoup de choses, sans même tester les choses…

salut tout le monde,

Moi mon point de vue à propos de ce film, c’est que Mc Candless est à la base un mec intelligent qui a l’air assez paumé (au vu de son histoire familiale, il y a de quoi).

Un jour, il prend la route, plante sa bagnole dans le désert, brûle des billets, blablablabla vous connaissez l’histoire, effectivement ça fait bien rebelle comme trip. Même si il rencontre des gens, mon avis est qu’il se cherche, encore et toujours, il rencontre des gens, et il se décide à partir pour l’Alaska ( je ne me rappelles pas que c’était son but depuis le début) il me semble pour une durée limitée (3 mois avec 5 kilos de riz, une carabine le strict minimum) il pensait bouger un peu, il tombe sur ce bus abandonné et décide d’y rester.

Rappelons qu’une des hypothèses est de partir à l’aventure, or comme peu d’endroits sont inconnus à l’homme, son moyen à lui de se retrouver dans un lieu inconnu, est de partir sans carte !! ce qui peut être une des causes de son décès…

Tout au long de sa vie de « tramp », j’ai trouvé (autant dans le livre que dans le film) qu’il apprend, évolue, vit travaille découvre, décide de faire un break et se trouver tout seul « comme un con » face à lui même.
( à une échelle différente, j’aime bien de temps en temps aller me balader au dessus de chez moi tout seul rien que pour être tranquille, pour penser à rien, ou à tout justement,m’enfin peut être que je suis dérangé qui sais !!!), bref au fur et à mesure qu’il vit (ou survit) aux alentours de son bus,il fait des erreurs, il découvre, il réfléchit, il vit, il apprend, pis un beau jour, il semble qu’il se rend compte que « real happinness is real only shared » (le vrai bonheur n’est réel que partagé serait une traduction). Tout ceci ne sont que des hypothèses bien sur (ce qui se passe dans sa tête).

Et un jour des chasseurs retrouvent un bonhomme mort dans son sac de couchage dans un bus le long de la stampede trail… avec lui un carnet de notes et trois affaires.

Bref tout ça pour dire que son extrémisme est peut être du au fait qu’il n’était pas forcément très bien psychologiquement, que l’on peut le croire super imprudent de partir comme il est parti, mais quand on est pas du milieu et quand on est dans notre truc, on peut facilement faire beaucoup de conneries.
(comparable dans l’idée, un pote est parti faire un trek de 3 semaines en Norvège en semi autonomie, jamais l’idée d’emmener un réchaud ne lui a traversé l’idée, moi j’ai trouvé ça un peu limite… je suis peut être un peu trop prévoyant). Apparemment il a cherché à se renseigner, mais c’est comme tout avec les conseils ben on sait pas toujours quoi en penser.

J’ai juste envie dire, « chapeau » à ce mec là d’être parti, beaucoup y pensent, peu le fond, dommage pour lui qu’il n’ait pas réussi à apprendre assez vite des ces erreurs. Enfin bon, partir comme ça vraiment à l’arrache me parait VRAIMENT extrême.

Je pense aussi « normal » de trouver que ce qu’il a fait est complètement débile, étant donné qu’il avait tout pour réussir ce bonhomme, mais peut être pas, on ne peut pas être heureux si on est pas en paix avec soi même. (en moins « philosophique à 2 balles » , si on n’est pas bien dans ses baskets).
On peut aussi le trouver long à la détente, (pourquoi il s’est pas rendu compte avant que plus on est de fous plus on rit hein ?) mais bon on était pas dans sa tête !!!

Toujours est il que je trouve que c’est un beau film, bien tourné, qui fait réfléchir sur la vie et le sens que l’on veut y donner. (comme tout le monde je suis forcément subjectif).

Je recommande bien sur le livre, qui est bien écrit, et qui ne se résume pas à la seule histoire de Mc Candless ou « Supertramp ».

Je suis d’accord avec toi Visse, on peut s’émerveiller de la vie de tous les jours, mais on peut AUSSI, avoir besoin ou juste avoir envie d’aller plus loin, de vivre « un truc ouf », pour parfois se rendre compte de la chance que l’on a (ou pas), et de ce que l’on peut faire pour vivre notre idéal. Pourquoi s’énerver à propos de Mc Candless qui est parti à fond dans son trip ?

oups, pardon pour la tartine.

Mon problème est moins le fait que ce gars ce suicide plus ou moins volontairement que le fait qu’on porte son histoire à l’écran et qu’on en fasse un « héro ». Si je peux respecter son choix personnel, j’ai par contre plus de mal avec l’interprétation sociale qui en est faite.

Délicieuse cette tartine, merci

Et je trouve la discussion interessante, c’est d’ailleurs bien emmerdant : j’ai presque envie de dire que je suis d’accord avec tout le monde .

Que chacun a raison et trouve sa logique dans son vécu et son ressenti du quotidien .

Je suis entièrement d’accord avec toi : que chacun vive son individualité comme bon lui semble, avec ses gloires et ses échecs, mais tout comme l’a très bien souligné Montagne.àVache, ce qui m’agace c’est ces interprétations qui se cantonnent à citer Supertramp comme un modèle existentiel, alors que du moment que celui-ci meure à la fin, en pleine crise de doutes, ce modèle peut être admis comme un échec à ne pas reproduire (le film est beau parce qu’il met en exergue la richesse des rencontres et suggère les impasses de la solitude)

Sinon je suis un peu étonné aussi du paradoxe entre le discours ambiant sur la simplicité naturelle et ces désirs d’au-delà, de contrées nouvelles…besoins qui me semblent tout à fait ancrés dans les mentalités occidentales : chuis pas un fin historien, mais je n’ai jamais vu d’arborigène dans mon jardin, ni d’indien dans le métro ou de moine tibétain au stade Gerland; ah si, y avait un guinéen dans ma rue (sans doute réalisait-il sa quête d’absolu)…A l’échelle d’une civilisation, on a vu ce que ça a donné l’idéal occidental de la découverte du monde !!
Mais là j’ai conscience d’être hors-sujet.

:frowning:

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

[quote=« montagne.a.vaches, id: 1095536, post:127, topic:105367 »]

Mon problème est moins le fait que ce gars ce suicide plus ou moins volontairement que le fait qu’on porte son histoire à l’écran et qu’on en fasse un « héro ». Si je peux respecter son choix personnel, j’ai par contre plus de mal avec l’interprétation sociale qui en est faite.[/quote]

Mais personne n’en fait des héros. On raconte juste une histoire extraordinaire, parce qu’elle a de l’écho.

J’ai plus de mal avec les films sur berhault, par exemple. On l’encense pour la pureté de son discours,sa recherche de l’esthétisme, sa joie d’etre la haut, etc. Sauf que là haut il fuyait tout, egoistement. Et il en est mort, laissant ses amis et sa famille dans sa souffrance ( bien plus « connement » que Mc Candless. Mc candless était un citadin sans expérience qui est mort dans un environnement qu’il ne connaissait pas. Berhault un mec hyper expérimenté mort sur une arete toute bete. )

Posté en tant qu’invité par Monse:

Je ne comprends pas tellement le foin fait autour de ce film…
On critique quoi exactement ?

Un homme ?
Sa pensée ?
Sa démarche ?
Sa mort ?
Tout ?

Ouais tout je pense.

On est qui pour prétendre comprendre ce que ce mec a voulu faire ? Qui peut affirmer quoi que ce soit ?
On peut ne simplement, à mon avis, que regarder l’histoire d’un mec qui avait une idée et qui est allé au bout.
D’un mec qui croyait avoir tort et qui s’est peut être trompé
D’un mec qui est mort après avoir vécu en harmonie avec lui même

Ce que j’en ressort c’est une grande reflexion : serais-je capable de me lancer aussi intensement que lui dans une de mes idées, convictions, idéaux…?

Oué OK c’est abyssale et métaphysique, ca pue la philosophie à 3000m et certainement que la réponse n’est pas « oui » ou « non ».

Au lieu d’analyser et détailler ce film cette histoire essayez d’en ressortir qqch de plus profond que : « le summum de la connerie c’est de se perdre en alaska avec sa bite et son couteau sans savoir utiliser ni l’un ni l’autre »
Ce genre de reflexion n’a pas sa place dans l’analyse de ce film, c’est pauvre et ca ne fait pas avancer les choses (j’oubliais on est sur un forum C2C, mea culpa)

Bises bande de sagouins

Exact, c’est tout à fait dans l’esprit, même si Redford n’incarne pas un étudiant rebelle
Si vous avez aimé Into the wild, celui là devrait vous plaire

[quote=« Monse, id: 1095674, post:132, topic:105367 »]Au lieu d’analyser et détailler ce film cette histoire essayez d’en ressortir qqch de plus profond que : « le summum de la connerie c’est de se perdre en alaska avec sa bite et son couteau sans savoir utiliser ni l’un ni l’autre »
Ce genre de reflexion n’a pas sa place dans l’analyse de ce film, c’est pauvre et ca ne fait pas avancer les choses (j’oubliais on est sur un forum C2C, mea culpa)[/quote]
Et pourquoi cette réflexion, peut-être excessive mais non dépourvue d’humour, n’a t’elle pas sa place dans l’analyse de ce film et qu’est ce qui t’autorise à juger de sa légitimité ?

[quote=« Monse, id: 1095674, post:132, topic:105367 »]Au lieu d’analyser et détailler ce film cette histoire essayez d’en ressortir qqch de plus profond que : « le summum de la connerie c’est de se perdre en alaska avec sa bite et son couteau sans savoir utiliser ni l’un ni l’autre »
Ce genre de reflexion n’a pas sa place dans l’analyse de ce film, c’est pauvre et ca ne fait pas avancer les choses (j’oubliais on est sur un forum C2C, mea culpa)[/quote]

Est ce que tu veux dire par là que c’est une analyse superficielle? du premier degré?

je le crois aussi, je pense que le réalisateur n’aurait pas dépensé plusieurs millions de dollars pour diffuser ce type de message.

Moi je pense qu’il n’aurait pas dépensé plusieurs millions de dollars s’il n’avait pas songé les rentabiliser. Parce qu’imaginer qu’il avait pour unique but de délivrer un message (celui de la fin alors ?) me laisse un tantinet perplexe.
Surtout que comme j’ai l’air de le comprendre le film est beaucoup moins fouillé sur l’introspection de ce monsieur que le bouquin. Du coup il en reste un fait divers inspiré d’une histoire vraie (top pour booster le box office et jouer sur le côté voyeur des gens), de belles images, une belle musique et un personnage rebel à la démarche romanesque. Bref tout le cocktail nécessaire pour séduire en masse toutes les personnes en quête d’un idéal et notamment les plus jeunes.

Tiens… c’est quoi, ça, un arborigène ?

C’est nouveau ?

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

[quote=« montagne.a.vaches, id: 1095725, post:136, topic:105367 »]

Moi je pense qu’il n’aurait pas dépensé plusieurs millions de dollars s’il n’avait pas songé les rentabiliser. Parce qu’imaginer qu’il avait pour unique but de délivrer un message (celui de la fin alors ?) me laisse un tantinet perplexe.
Surtout que comme j’ai l’air de le comprendre le film est beaucoup moins fouillé sur l’introspection de ce monsieur que le bouquin. Du coup il en reste un fait divers inspiré d’une histoire vraie (top pour booster le box office et jouer sur le côté voyeur des gens), de belles images, une belle musique et un personnage rebel à la démarche romanesque. Bref tout le cocktail nécessaire pour séduire en masse toutes les personnes en quête d’un idéal et notamment les plus jeunes.[/quote]

encore une fois, quelqu’un qui parle sans avoir lu le livre, certainement.
Le livre est une ENQUETE journalistique. Sans style. Il fait des comparaisons avec différentes personnes, essaie de retracer les motivations, les personnalités de chacun. très complet, mais ce n’est pas une oeuvre d’art.

Le film lui, est plus une oeuvre d’art, par la beauté des lumières, la gestion du temps et des ryhtmes, le talent des acteurs pour jouer des persnonnages hauts en couleur. C’est la vision de l’histoire par Sean Penn, et rien d’autre.

C’est un peu con de les comparer.

J’ai personnellement trouvé ce film superbe. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu autant de plaisir à me plonger dans une soirée cinéma.
John Krakauer, écrivain talentueux, sait recréer une histoire, une ambiance et un suspense autour des bribes retrouvées de la vraie histoire vécue par Christopher (auteur par ailleurs de l’excellent livre « Tragédie à L’Everest » aux éditions Guérin que je recommande vivement aux montagnards que vous êtes)

Tout ce périple pour ce rendre compte que: « Happiness only real when shared » « Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé ».
A la fois simple et profond, n’est-ce pas une belle conclusion ?
dans ce monde de plus en plus égoiste, ou c’est le chacun pour soi qui prime, celà devrait nous faire tous réfléchir à nos attitudes dans cette quête du bonheur.

D’ailleurs, peut-être n’est-ce pas pour celà que plusieurs d’entre vous sont poussés à diffuser leurs sorties sur C2C ?

[quote=« Monse, id: 1095674, post:132, topic:105367 »]On est qui pour prétendre comprendre ce que ce mec a voulu faire ? Qui peut affirmer quoi que ce soit ?
On peut ne simplement, à mon avis, que regarder l’histoire d’un mec qui avait une idée et qui est allé au bout.[/quote]
Donc, on n’arrête toute analyse de film, de livre, de musique. On regarde, on écoute et c’est tout. Donner son avis, c’est fini. Plus besoin de discuter, les bistrots vont fermer !

C’est triste quand même cette vision de la vie. Tu peux être emerveillé devant le film, devant les valeurs du personnage, ou trouver ça complètement stupide… c’est bien d’avoir un avis, de le donner, de la PARTAGER, de le défendre aussi.

Défendre son avis ne veut pas dire l’imposer, juste montrer que son avis est issue d’une réflexion, et d’un sentiment personnel.

Et je trouve dommage de devoir se contenter de regarder une histoire, et de ne pas donner son avis.

[quote=« Monse, id: 1095674, post:132, topic:105367 »]Ce que j’en ressort c’est une grande reflexion : serais-je capable de me lancer aussi intensement que lui dans une de mes idées, convictions, idéaux…?

Oué OK c’est abyssale et métaphysique, ca pue la philosophie à 3000m et certainement que la réponse n’est pas « oui » ou « non ».

Au lieu d’analyser et détailler ce film cette histoire essayez d’en ressortir qqch de plus profond que : « le summum de la connerie c’est de se perdre en alaska avec sa bite et son couteau sans savoir utiliser ni l’un ni l’autre »
Ce genre de reflexion n’a pas sa place dans l’analyse de ce film, c’est pauvre et ca ne fait pas avancer les choses[/quote]

Là, tu déroges quand même à ta règle, parce que tu ne fais pas que regarder … tu discutes autour.

Bon tu pars dans un trip soi disant philosophique, métaphysique pour donner du poids à ta réflexion, si tu veux. D’autres trouveront ça juste con de se perdre en alaska avec sa bite et son couteau et se seront fait chier en regardant le film. C’est possible. C’est l’avis de plusieurs personnes et je pense que tu te dois de les respecter, comme ces même gens se doivent de respecter tes propos metaphysiques qu’on soit sur C2C ou ailleurs.

Toute réflexion à sa place dans l’analyse du film, elle n’est pas pauvre elle est issue d’un cheminement complexe dans la pensée d’une personne vivante, ce qui est forcément complexe. L’analyse est faite sur le fond de l’histoire, vraie, et à le mérite d’être franche sans tourner autour pendant 300 ans en disant "ouai les paysages sont beaux, oh et puis il y a de belles lumières, c’est varié, tantôt le désert, tantôt la neige, etc… les acteurs aussi sont beaux, ils jouent bien… mais quand même, tu vois, le type il part tout seul en Alaska, il est jeune, sait rien faire, c’est un putain de citadin mais non lui il se barre…etc… etc… "

Donc pour ma part j’aime bien quand les gens donnent leur avis, même sur un truc qu’il ne les concerne pas tout à fait. Et c’est dommage de s’en privé, aussi superficielle que soit la réflexion. Il y a toujours quelque chose à en tirer.