Interdiction des assureurs à tube en SAE à partir de septembre ?

A murmur pantin on arrivait avec notre 8 et personne demandait si on savait assurer :slightly_smiling_face:

J’ai l’impression d’être un dinosaure là

Hé, oui…Bienvenu au club…

et le dimanche , on allais a Buoux, et on ramassai des 8, que ds grimpeurs laissaient tomber des relais…et on rigolais,
mais c’est vrai c’était il y a longtemps

Dans le club où je suis. Pour les adhérents de l’asso, passeport jaune obligatoire. Pour les gens de passage, ils signent une attestation de compétence. C’est plutôt bien fait.
Bon, ça n’empêche pas des gens de signer même s’ils ne savent pas assurer…

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Curieux de savoir comment ça se passerait en cas d’accident en ayant obligé un pratiquant à utiliser un appareil qu’il ne maîtrise pas…

Pour le reste un peu d’esprit critique ne ferait pas de mal : la FFME ne PEUT pas interdire du jour au lendemain le tube : quid des initiateurs en salle, des pratiquants qui ont tous appris dessus. De plus le tube est le seul appareil universel, indépendant de toute marque.

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De tête, des appareils à freinage assisté « mécaniques » : le reverso *grigri, le neox (Petzl), le pinch (Edelrid), le vergo (transfo) et le birdie (Béal). Il doit bien y en avoir 2-3 autres d’autres marques.

Pareil, de tête, les freinages assistés « tube » : la famille des « Jul » (Edelrid, certains font corde à double + rappel assez bien), l’AtC pilot (BD), les click up et l’alpine up (CT, corde à double possible), le j’ai-plus-le-nom-1 (simond), le j’ai-plus-le-nom-2 (ocun), et j’ai-plus-le-nom-3 (Mammut). Il y a sûrement 2-3 autres marques qui en font.

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Coquille ? Tu voulais dire grigri ?

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Initiateur SAE aussi, donc club FFME avec des gens qui reviennent. Les nouveaux, même excellents grimpeurs sont aussi surveillés que les débutants. Pour ceux qui lâchent la corde, recadrage la première fois, grosse engueulade la seconde, ça fait une piqûre de rappel à tout le monde. Mais ça arrive très rarement.

Après la politique du club, c’est apprentissage à la plaquette (Petzl, Beal, BD, D4, osef…). Rien reçu de la FFME sur une future interdiction.
On essaie aussi de mettre à disposition un maximum de systèmes d’assurage différents pour que les adhérent plus expérimentés puissent les tester et apprendre à les utiliser correctement. Evidemment, ça oblige les initiateurs a se mettre à jour, ou à renvoyer vers quelqu’un qui s’est mis à jour. ATC pilot et mammouth smart ont beaucoup de succès (La source étant un échantillon non représentatif, étude effectuée par l’institut moi-même du doigt mouillé).

Ohm? Ça sèche un peu le grimpeur, mais aussi à disposition, conseillé notamment quand un couple 50-80 kg grimpe ensemble, avec un objectif extérieur… Je le considère aussi comme un outil d’assurage. Mais deux fois le poids, tu grimpes avec une équipe de rugby? :wink:

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A l’inverse je trouve que l’ohm sèche moins le grimpeur, testé avec une binôme de 50km, et plus utile en sae qu’en couenne vu le peu de frottement en sae ou l’assureur peut taper le grimpeur ou la première dégaine, on voit en effet plus de gestes non conformes avec un grigri qu’avec un tube, après des lâcher de corde au tube sur chute j’en ai hélas déjà vu avec chute au sol, même configuration avec le grigri jamais.

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En fait le ohm ne te permet pas de dynamiser normalement, et donne moins de contrôle sur la chute à l’assureur… A moins que je ne manque de pratique.

Il n’y a pas longtemps, j’ai du assurer un binôme dans une voie commençant en devers avec un petit toit. Je n’avais pas le ohm mais j’y ai pensé très fort : vu la différence de poids et la configuration, je n’aurais pas pu mettre les jambes pour encaisser le choc contre la paroi. Mais il est vrai qu’après la troisième dégaine, il y avait plus de frottement, et donc un choc sur l’assureur moins violent.
En salle le relief est plus sécurisant et permet d’amortir le choc, même en remontant à la première dégaine.

Pour en revenir au fil, à cette occasion, j’ai « transformé » le tube en autobloquant en faisant une boucle autour de la main d’assurage : je me suis dis qu’en cas de choc contre la paroi, cela sécuriserait le réflexe éventuel de lâcher.

Eh bien c’est pas rare que le partenaire fasse plus de 80-85 kg…
oui j’ai déjà utilisé le OhM, mais pas encore investi.
Mais ça n’a aucun rapport avec le réverso ou le grigri :slight_smile:

Il serait plus judicieux de virer les grimpeurs qui se disent parfois expérimentés et qui ne savent pas assurer. On tire sur le brin du bas, on le lache et on
replace sa main plus près de l’assureur. On voit cela couramment chez un quart voire un tiers des grimpeurs. De plus on ne soucie pas de la distance par rapport au mur ni de la différence de poids .
Je ne comprends pas pourquoi les SAE n’ont pas l’obligation de mettre pour chaque voie, une plaquette au sol ou sur le mur destinée à vacher l’assureur. Et l’on voit dans vidéos, des chutes qui provoquent la montée subite de l’assureur parfois très haut et qui vient cogner l’assuré. On se marre bien mais quid si un mauvais coup a la tête ou aux mains fait tout lâcher : les deux grimpeurs arrivent au sol après une chute libre de mettons 5 mètres avec l’assuré qui va écraser l’assureur. Comme nombre l’ont dit, ce n’est pas l’outil qui ne saurait être vendu s’il ne correspondait pas aux normes CE
qui est dangereux mais l’absence de formation ou la négligence des grimpeurs.

Parceque si j’étais vaché au mur, je ne vois pas par quel miracle je serais en capacité de dynamiser la chute. (Ni à l’inverse comment je pourrais prendre rapidement sec à la demande en me reculant simplement du mur)

Donc ni agréable pour le grimpeur, ni agréable pour moi.

Vigilance, y compris entre grimpeur, et ça sera déjà un grand pas.

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Lorsque tu grimpes en salle, tu dois signer une décharge comme quoi tu sais assurer, et tu signes aussi le règlement intérieur.
Aucune idée de la valeur juridique du truc toutefois.

Si tu es significativement plus léger que l’assuré, tu vas dynamiser la chute tout seul.

Justement pas en étant vaché au mur (ou alors bien bien long)

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A ce sujet un des reproches qu’on peut faire à leur formation c’est de ne pas intégrer un gros module sur comment utiliser et apprendre à utiliser les principaux systèmes du marché…

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oui, bien long

Mais mieux vaut utiliser un Ohm ou équivalent si y’a une grosse différence de poids.

Bien sûr rien n’oppose les deux !

Sauf que le gri-gri n’est pas plus sûr que le Reverso, chacun excelle là où l’autre pêche : le gri-gri bénéficie d’une assistance au freinage/blocage, certes, mais il dynamise moins, il n’impose pas le réflexe et l’habitude (supposés obligatoires sur tous les dispositifs) de la main de vie le long de la cuisse… De plus il ne permet pas de dynamiser sans que l’assureur accompagne la chute du grimpeur, ce que le Reverso permet de faire sans bouger d’un pouce.

Donc entièrement d’accord avec toi, rien n’empêche les deux, mais reste à savoir quel système d’assurage est le moins accidentogène ? C’est subjectif, mais c’est justement la question de la sécurité qui me pousse à utiliser un tube au quotidien. J’entends que ce soit plus complexe et fastidieux à apprendre, en plus de d’exiger davantage de concentration de l’assureur, mais ça fait partie du jeu.

D’ailleurs, c’est ptêt ça qui a changé…
Il y a 20 ans, lors de ma première sortie falaise, on m’a dit « Avant de grimper, on va surtout t’apprendre à assurer ». J’avais 2 personnes de part et d’autre, qui ne grimpaient pas et qui ne me lâchaient pas d’un œil. C’était quelque chose de sérieux avec lequel on ne badinait pas (le gri-gri n’était pas encore dans les mœurs).
Maintenant je vois des grimpeurs expliquer a leur copine qui enfilent un baudard pour la première fois, comment faire pour assurer au gri-gri pendant… qu’ils sont en train de grimper. Au tube, on en voit tout de suite beaucoup moins !

L’assurage, plus qu’un dispositif, c’est avant tout une histoire d’attitude et de posture, et force est de constater qu’au gri-gri, elles ont tendance à être un peu légères…

J’ai l’impression que c’est surtout ça qui a changé… ce rapport à la responsabilité de l’autre au sein d’une cordée (le mot devient d’ailleurs désuet, ce qui n’est sans doute pas un hasard)…

Moi aussi finalement je me sens comme un dinosaure.

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Je peux reprocher pas mal de chose à la FFME et à ses formations, mais là, il me semble qu’il suffit de lire la notice (Eventuellement quelques vidéos) et de tester sur le terrain, éventuellement avec des potes en backup…

+++ à la première remarque, c’est d’ailleurs pour cela que dans notre club, l’apprentissage se fait avec un tube.

Pour la seconde remarque, le système d’assurage que tu choisis dépends peut être aussi de ton poids. Etant un poids plume, je dynamise « naturellement » plus qu’une personne de 80 kg.

Ce terme « main de vie » aussi devient désuet, mais je le trouve pourtant très parlant ; libre à nous de le réintroduire lors des apprentissages et des recadrages.

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Je parles de la formation initiateur SAE. Je trouve que justement ce serait pas mal de former les encadrants bénévoles à l’usage correct des systèmes principaux sur le marché et surtout à la meilleur façon d’enseigner leur usage. Quand je compare certains éléments de la formation ces dernières années dans mon club je me dis que ce serait plus utile.

Le problème est effectivement un cercle sans fin entre l’évolution perpétuelle du matériel qui sert à améliorer l’efficacité (et éventuellement la sécurité) pour des grimpeurs expérimentés et les débutants qui utilisent ce nouveau matériel sans maitriser les bases de l’assurage.

On arrive donc à des dérives et des constats dans les deux extrêmes : Une personne va dire tous les accidents qu’il a vu c’est au grigri et une autre personne dira que tous les accidents qu’il a vu c’est au reverso. L’étude citée ci-dessus permet quand même de recadrer un peu et donner des chiffres. Il est plus probable que la corde vous file entre les mains avec un reverso qu’avec un grigri, et c’est un fait indiscutable.
Pour les histoires de dynamisation c’est autre chose, effectivement ça se gère beaucoup mieux au reverso. Notons tout de même d’un point de vue uniquement sécuritaire qu’il est très souvent préférable de se faire sécher qu’atterrir au sol.

J’ajoute cette nuance juste pour certains « dinosaures » réfractaires au changement et à l’évolution du matériel. Oui le 8 c’était bien si bien utilisé, de même pour le Reverso et pour le Grigri, n’empêche que l’assureur n’est pas infaillible et sur un gros facteur dans un tout petit moment d’inattention de l’assureur, le grigri pourra rattraper l’erreur… Avec le 8 on peut espérer au mieux un retour au sol sans conséquences et une main brulée par la corde.

J’ai eu la chance d’apprendre à l’ancienne avec les méthodes des années 80 de mon père qui prônent la responsabilisation et l’attention portée dans la pratique. Assurage au huit, descente en rappel sans machard parce que « si on fait attention on ne lâche pas la corde ». Ce qui au passage est une connerie mais bon ça a le mérite de faire prendre conscience des risques et créer une attention particulière à nos actions.

Je suis très content d’être passé par là et aujourd’hui je suis très content d’utiliser mon grigri dès que je le peux car il m’apporte un confort et une sécurité que je ne retrouve pas complètement au reverso.
Un exemple tout bête mais qui du coup ne s’applique pas à tout le monde c’est en artif. Le grimpeur avance très lentement, il est fréquent de passer 2-3h au relais et en profiter pour manger, ranger le sac, pisser, bref tout plein de choses ! Il n’y a pas besoin de donner du mou très rapidement, donc pas besoin de bloquer la came du grigri, on assure comme au tube mais avec une petite sécu en plus quand on fouille dans le sac avec un noeud sous le grigri ou plus simplement juste une main de vie. En cas de chute globalement ça sera quand même plus confort et moins dangereux pour le grimpeur qu’avec un reverso Pour le côté dynamisation pas de soucis, c’est les points qui péteront si la chute est trop brutale :wink:

Je m’éloigne un peu du sujet des SAE même si le topic a plutôt l’air de tourner en débat Grigri VS Reverso vu que la question d’origine n’a pas de réponse.
Pour recentrer un peu sur le sujet, il faut quand même rappeler qu’avec certaines cordes (j’ai la Volta et l’Opera en tête) on arrive à assurer en tête au grigri sans bloquer la came, si le grimpeur n’est pas trop excité en tirant le mou. Ce qui est bien le problème si des SAE venaient à interdire les tubes alors qu’elle fournissent des cordes de 11mm gonflées. Ce type de cordes poussent les mauvais comportements qu’on voit avec le grigri à toujours garder la came bloquée car sinon c’est l’enfer de donner du mou de manière très réactive. Le Smart règle un peu ce problème.

Bref je rejoins Martin sur le fait que le problème ne vient pas des appareils d’assurage mais bien de la formation des grimpeurs sur l’assurage. Une formation sur tube d’abord pour apprendre les principes de base de l’assurage puis une suite logique vers les appareils à freinage assisté.
Interdire les tubes, pourquoi pas si les statistiques montrent que les accidents sont plus fréquents, mais ce n’est certainement pas le premier arbre à abattre pour limiter les accidents. Et dans ce cas je pense qu’une vraie vérification de la salle sur la bonne utilisation des appareils à freinage assisté me semble un minimum. Mais bon c’est toujours pareil, les salles veulent du chiffre mais sans les responsabilités donc ça ne pousse pas une dynamique d’apprentissage stricte qu’on retrouve au CAF ou dans des clubs.

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