Incidence du web collaboratif sur les ventes de topos papier

Quels équipeurs et/ou éditeurs pourraient nous (la communauté) avancer l’évolution de la vente de leurs topos d’escalade.

Si leurs ventes ont baissé au cours des dernières années, depuis quand? Leur 1er, 2nde, 3e édition?

Leurs éditions sont-elles plus succinctes ou au contraire plus étoffées? Des sites entiers sont-ils rajoutés? Ou juste des voies dans chaque site? Leurs éditions paraissent-elles tous les 2, 3, 5, 10 ans?

Combien de couennes dans chaque topo? Y’a t-il 10 couennes par double page, ou 20 couennes par simple page? Quel est le prix de vente par couenne?

Est-ce la photocopie, le web collaboratif, le web payant, le désintérêt des jeunes pour l’escalade (aucune idée…), les topos pirates, les éditions parasites ou croisées (ex bidon : les Couennes de l’Aubrac, présentes aussi dans les Couennes du Massif Central, mais qui lui même n’a pas les Couennes des Cévennes)?

A t-on une idée du nombre de topos FFME achetés / grimpeur affilié FFME?

Tant de questions…

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même si quelqu’un te réponds, tu ne pourras pas en déduire grand chose.

Un topo peut voir ses ventes baisser car il n’y aucune nouveauté, car un concurrent a sorti un autre topo, car le site n’est plus à la mode, etc

Je suis auteur éditeur de 3 topos. 4ième édition pour le premier, 2ième pour le suivant et 1ière pour le dernier.

Pour chaque édition, les ventes sont plus fortes la première année, baissent rapidement l’année suivante puis continuent à baisser de plus en plus lentement. C’est normal.
Le potentiel de vente n’est pas le même d’un topo à un autre, selon l’attrait des falaises du secteur. On ne peut donc pas comparer un topo avec un autre. Par contre, on peut comparer les ventes d’une édition à une autre d’un même topo.

Pour le 1er topo, à chaque nouvelle édition, les ventes ont augmenté, du fait du plus grand nombre de falaises décrites, mais surtout parce que j’ai fait l’effort à chaque fois d’améliorer la présentation et la quantité d’information sur les voies, ce qui n’est pas le cas dans de nombreux topos, qui sont très minimalistes (tracé, cotation, nom, c’est tout).

Mais la révolution numérique est en marche et même si je commence à diffuser sur smartphone (pour l’instant avec Climbingaway), il est vrai qu’il y a de quoi avoir peur car la vente de ces topos papier permet de financer beaucoup de matériel de qualité pour équiper de nouvelles voies et rééquiper les anciennes. Je pense que les topos sur c2c sont complémentaires des topos papiers, j’y participe d’ailleurs parfois, mais il ne faudrait pas que c2c fasse couler la filière qui permet de développer et maintenir notre terrain de jeu.

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La vente ne te rembourse-t-elle pas simplement du temps passé à faire le topo? Combien d’heures pour un topo? Tu dois être BE ou guide, au tarif horaire du BE ou guide, quel serait alors le prix de création d’un de tes topos, hors impression et diffusion?

il existe des gens qui sont de vrais bénévoles … fidèles à l’esprit de la loi de 1901
Notre topo Roc’in Bugey (http://hotroc.free.fr/topo100.htm) a été fait sur l’ordi perso du Président du club, aucun défraiement pour le temps passé ni les kilomètres parcourus
Certes le Président étant équipeur il en profite puisque l’intégralité des bénéfices est reversée uniquement sur l’équipement et le reequipement et aussi les frais de pot offert aux bénévoles pour les clean up days … mais rien ne va au fonctionnement du club (genre SAE ou compétition) ! Les ventes nous permettent donc d’entretenir l’existant et aussi d’équiper des voies ailleurs parfois (Kalymnos, Devoluy, Oisans etc) en fournissant le matos
Il se vend entre 300 et 200 topos/an ce qui permet de tenir financièrement … pas de baisse notée ces derniers temps
Le Président de Hot Roc hymself

Un petit manque de culture général sur les acteurs locaux?? Il y a aussi des gens, en dehors de C2C, qui sont passionnés de montagne et d’escalade, qui sont ingénieur, vétérinaire, instituteur, météorologue, conducteur de camion ou cheminot,… et qui prennent le temps pour:

  1. équiper
  2. faire de jolis topo
    et tout ça sans faire un flanc sur le côté « collaboratif ».

Ce genre de remarque est juste ridicule…

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Pour un ancien modo forum, c’est en effet une boulette de ne pas avoir reconnu Tonton Bill.
Qui est gardien de troupeau d’avalanches en hiver, et de troupeau d’orages en été :slight_smile:

à ben c’est sur que tt les grenoblois doivent connaitre les professions des ouvreurs/auteurs de topos de haute savoie, normal. Vu ce qu’ils font pour nous, c’est comme ne pas reconnaître dieu dans la rue :grinning:

ben, en l’occurrence, le taf de rédaction de topo réalisé par billgrumeau me semble porté essentiellement par ses deux épaules, c’est pas vraiment collaboratif au sens moderne du terme : Travail collaboratif — Wikipédia
du coup, même si il est très doué, ça lui serait je pense difficile d’en faire tout un flanc…

nb : billgrumeau, ce n’est surtout pas une attaque, on se connait un peu, un petit tour du coté de la pte d’arbennes fait ensemble il y a qqes années. on se recroisera bien un jour du coté de la combaz en début de saison !

Le web collaboratif peut aussi aider à l’amélioration des topos papiers avec les infos partageables qu’il contient.

La problématique (si problématique il y a) est plus large et plus complexe que le simple fait de publier des topos (que l’on aura fait soi-même) sur le web

On peut tjrs rêver…
Il pourrait y avoir sur C2C une fonction « éditer un topo » ou on définirait un secteur et ou on recevrait la totale de toutes les infos sélectionnées (je veux les sites de couennes ds un rayon de 20km autour de grenoble ayant au moins 10voies entre le 5 et le 6.
et hop ! on reçoit un topo papier des dernières infos à jour, uniquement de ce qu’on souhaite, et en participant à l’équipement…
Pratique pour les vacances ! et l’info reste gratuite pour celui qui veut s’imprimer sur son ordi telle ou telle page.

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Il existe des topos fait par des passionnés, dont les bénéfices servent à financer le matériel. Il existe d’autres topos qui sont à but commercial, comme par exemple ceux de Rockfax ou probablement des topos comme « 6a max » ou « Suisse plaisir », leurs auteurs sont probablement payés en droits d’auteurs (proportionnel au nombre de ventes, pas au temps passé).

Le temps nécessaire pour faire un topo est variable, selon…

  • le nombre de voies décrites, voire le nombre de longueurs (ça prend plus de temps pour une longue voie que pour une couenne)
  • la qualité des croquis (un bon croquis, ça prend du temps à faire)
  • la quantité d’information qui est donnée sur les voies
  • la qualité de l’information (temps à aller vérifier sur place = essayer les voies entre autres)
    D’un topo à l’autre, il doit y avoir de grosses différences !
    Personnellement je ne compte plus le nombre de milliers d’heures accumulées sur les différentes éditions… je devrais être riche !
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Bref…
Pour rappel, je répond à ThomasR, qui lance la discussion et qui est un forumeur régulier et respectable:

Pour ton deuxième point, [quote=« ptetbenquoui, post:8, topic:188502 »]
ben, en l’occurrence, le taf de rédaction de topo réalisé par billgrumeau me semble porté essentiellement par ses deux épaules, c’est pas vraiment collaboratif au sens moderne du terme : https://fr.wikipedia.org/wiki/Travail_collaboratifdu coup, même si il est très doué, ça lui serait je pense difficile d’en faire tout un flanc…
[/quote]

Je parlais de

Merci donc de ne pas tronquer mon propos…
Y a pas mort d’homme

Bonjour,
Les remarques et les questions de thomas R concernant l’équipement et la diffusion de topos sont pour le moins déconcertantes.
Elles révèlent une profonde méconnaissance des réalités, ce qui est surprenant de la part d’un modérateur de forum spécialisé sur l’escalade.
J’entends bien la volonté de faire parler des equipeurs-editeurs afin d’éclairer notre ignorance et nos préjugés sur le sujet.
Seulement, je crains que Thomas R ne soit lui même pas assez conscient des siens pour animer une telle discussion sans que sa naïveté crasse ne le rende insultant envers ceux la même qu’il convie à partager leur expérience.

quel joli premier message, bienvenue à toi !

effectivement l’association a fait une énorme erreur le jour où Thomas a demandé à pouvoir s’impliquer dans la vie du forum.

pour mener à bien le travail de modérateur d’un forum escalade (consistant je le rappelle à déplacer des messages, virer des spams, et faire appliquer la charte de bonne conduite), il faut évidemment posséder plus de 100 topos, et grimper dans le 8. à noter, initialement nous nous étions fixé comme pré-requis minimum d être équipeur mais il y en a malheureusement trop peu ou alors ils préfèrent s’adonner à cette à priori horrible activité de sueur et de sang qu’est l’équipement.

hélas Thomas ne grimpe pas dans le 8 et ne possède que environ 80 topos. dès que nous avons découvert ces mensonges on a compris pourquoi il était mauvais modérateur. il a donc été démis de ses fonctions derechef.

l’ensemble de l’association c2c s’excuse auprès de ses utilisateurs pour cette énorme bourde.

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Justement si les gens posent les questions c’est que tout ça est plus ou moins obscur. Ça n’empêche pas de connaitre des équipeurs qui s’investissent en local, ou les plus connus au niveau national, mais on ne connait pas forcément tous ceux qui sont derrière et le mode de fonctionnement.

Un modérateur n’a pas pour fonction de connaitre les choses mais de gérer le bon déroulement des discussions. Il a tout à fait le droit de se poser des questions et son ignorance affiché (il questionne, il n’affirme pas) le rend finallement bien plus proche de la communauté grimpante que les connaisseurs des moindres méandres du monde équipeur/redacteur topo. Maintenant comme tu sembles calé sur le sujet on t’écoute sur la réalité des choses pour pouvoir se coucher moins bêtes ce soir.

:rage: No comment !!!

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…« Tout çà est différent d’un topo à l’autre »… me semble plus juste qu’obscur. Nous sommes bien loin des affaires de gros sous, de détournements de fonds ou de corruption. Notre milieu n’a pas de pognon et la règle est: Se démerder pour en trouver. C’est soit le topo, la subvention, le mécénat voire pour les moins scrupuleux, le vol de plaquettes pour équiper plus loin!!! Si écrire un topo permettait de s’enrichir çà se saurait.
Toujours est il qu’en France on a un gros problème avec les droits d’auteur de topo, même dans le cas d’une légitimité reconnue.Quel scandale de se faire rémunérer!!!, chichement en plus!!!, pour un boulot qui heureusement est passionnel. Certains « grimpeurs », souvent étrangers, sont plus malins. Ils attendent que le boulot se fasse, n’assument aucun SAV derrière, pour tout pomper et se rémunérer sans scrupules.

C’est bien écrit et un peu cassant comme réponse, mais je vais m’en remettre. Oui, j’avoue mon ignorance, mais la disparité des auteurs et éditeurs de topos me semble telle qu’on ne sait pas trop à qui va l’argent et à qui il est redistribué.
Notamment car vu le temps passé à faire un topo, et la confidentialité de certains topos, c’est un travail à perte. Et je doute que les recettes puissent financer grand chose, malheureusement.

Imprimer à 5000 exemplaires un topo de 200 pages en couleurs coute ~4€ par exemplaire (donc il faut avancer 20000€ pour l’impression).
Si tu le vends 20€, - 30 à 40% pour la distribution, il reste 8 à 12€ par exemplaire.
Ensuite tu peux choisir quoi faire des 40000 à 60000€ de bénéfice : acheter du matériel d’équipement, payer un salarié du club qui édite le topo, payer les factures d’un professionnel qui a participé au topo (graphiste, photographe, etc), payer les livraisons dans les librairies, etc.

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La remarque d’@Abz est pour le moins déconcertante. Il y a tellement de situations différentes derrière les équipements et les topos que les connaître toutes juste sur la France relève de la gageure.

Et chaque auteur de topo garde bien soigneusement les subsides qu’il en retire (ou pas). Le seul reproche que l’on puisse faire à @ThomasR est sa naïveté : il est certain de ne pas avoir de réponse ou peu. Merci à @billgrumeau par exemple.