Bonjour,
Je m’interroge sur l’incidence d’une pratique régulière de la salle sur la manière d’envisager l’escalade en terrain naturel. Il n’est évidemment pas question de contester l’intérêt ni les mérites de l’escalade en salle (lorsqu’on vit loin de sites naturels, par mauvaise météo, par manque temps ou de partenaires, etc.). Mais chez des proches récemment encore enthousiastes à grimper en terrain naturel, mais devenus assidus à la salle, je constate une baisse de motivation pour m’accompagner dans des sites naturels pourtant attrayants, en particulier dans les grandes voies (même pas très longues, même en très bon rocher, correctement sécurisées, sans approche ni retour démesurés). Comme si la dose d’imprévisibilité toujours inhérente au milieu naturel – diversité quant à la nature du rocher, la qualité et la densité de l’équipement en place, la nécessité de placer ses propres protections, etc. (sans parler de la température de l’air ou du rocher) – créait, chez les habitués de salles forcément standardisées, une appréhension plus difficile à surmonter.
J’aimerais savoir si d’autres ont pu faire sur leurs compagnes et compagnons de cordée habituels – voire sur eux-mêmes – un constat identique.
Merci de vos témoignages !