Impact environnemental des voyages en avion

L’expérience humaine est jusqu’à preuve du contraire cantonnée au système Terre. Ce qui est intéressant avec l’avion c’est que son acceptation sociale par l’humanité durera certainement une centaine d’année. Ce qui n’est pas le cas du voyage dans l’espace du fait des limites du système qui ne sera certainement jamais accepté.

Donc l’expérience humaine relève quand même d’un prisme spatio temporel et ça ne fait pas de mal de faire un pas de côté par rapport à ce dernier :wink:

Je crois qu’il y a quand même pas mal d’hypothèses cachées dans ces deux affirmations :stuck_out_tongue:

Une seule. Le fait que le pétrole sera l’énergie dont le flux exploitable sera le plus grand de ce que l’humanité aura jamais sous la main.

Le tourisme (majoritairement en avion j’imagine vue la situation du pays) représente environ 6% du PIB, à voir si ils s’en fichent ou pas. Moi je ne sais pas, je n’y suis encore jamais allé, mais ça a l 'air très beau

Ca dépend de ce que tu qualifies comme pub. Évidemment, on doit savoir qu’un endroit ou une activité existe pour vouloir y aller ou y participer. Mais, comme on disait avant, ça serait un peu ridicule de classifier, par exemple, les livres de Rébuffat ou Terray comme « pub ». Et j’ai du mal à imaginer une société où personne n’aurait pas envie de voyager, ou de goûter de la cuisine exotique, etc… Je peux imaginer une société où les gens peuvent accepter que ce n’est pas possible vu les contraintes écologiques, mais l’envie serait toujours là.

Par rapport à l’interdiction des vols, j’ai du mal à imaginer qu’une société dont les membres refusent d’arrêter de voler, va voter pour un gouvernement qui l’interdiserait tout court.

Par rapport au dernier point, j’ai l’impression que les écologistes de c2c soit bien plus militantes que les écologistes que j’ai connu ailleurs. Y’en a même certains qui ont viré leur frigo! Mais faire la montagne veut presque toujours dire se déplacer.

Là, j’ai un doute.

Oui c’est d’ailleurs la thèse centrale de Jancovici quand il explique avec beaucoup de certitude qu’il n’y a aucune alternative au pétrole dans le fonctionnement de notre société moderne et que par conséquent il faut nécessairement choisir entre sobriété ou effondrement. Moi je trouve cette thèse discutable, il y a d’autres sources d’énergie exploitables, au présent ou au futur, qui peuvent soutenir un monde avec tant de flux et « d’esclaves énergétiques », c’est surtout une question d’échelle de temps. Pouvons-nous mettre en œuvre ou développer ces technologies avant d’arriver au bord du précipice (la définition du précipice peut changer en fonction des sensibilités de chacun).

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Tu as raison, même une double échelle de temps :

  • celle de l’exploitabilité de ces énergies potentielles en plus de leur applicabilité à nos besoins sans se heurter à d’autres limites de notre cher système
  • celle correspondant à la proximité du bord du précipice

Perso, j’ai peu de doute sur le fait que nous soyons sur un optimum… certes peut être local.

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Oui je te rejoins 100%. Les sommes investis dans la fusion nucléaire sont infimes par rapport aux sommes investis dans l’armement, par exemple. Évidemment, ce ne serait pas une panacée, mais on peut tout de même diviner les priorités des dirigeants mondiaux.

Ce ne serait pas la panacée, mais ça en serait tout de même assez proche pour la production d’électricité, surtout pour la fusion proton-bore. Par contre pour revenir au sujet, il y a peu de chance qu’on voit voler des avions à fusion nucléaire dans des échelles de temps raisonnables :joy: L’hydrogène par contre… et encore il me semble que ça ne fonctionnerait pas si bien que ça.

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Oui pour l’avion c’est autre chose. L’espoir pour l’aviation durable serait plutôt de decarboniser ce qu’on peut, faire un maximum pour restorer les puits carbones terrestres, et espérer que tout ce qui serait émis par l’aérien peut se faire absorber.

Et aussi, et peut-être surtout, réussir à rendre l’avion nécessaire que pour l’intercontinental, avec un bon réseau ferroviaire à sa place.

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c’est une question de choix mais effectivement avec des dirigeants qui n’ont pas les capacités d’analyse d’une ado quand elle l’était (G.Thunberg) c’est sur qu’on est mal barré.
Mais on ne peut pas dire d’un coté qu’il faut lutter contre le rechauffement et de l’autre coté continuer sans prendre la moindre décision allant dans ce sens. Aujourd’hui et encore j"étais optimiste on ne doit pas dépasser 2T/an, mais avec l effondrement des puits de carbone on est probablement plus proche d’une tonne voir moins.
Bref la faut prendre des décisions sérieuses et radicales

Quand j’étais jeune (il y a bien longtemps), la plupart des avions étaient encore à hélices. Et il me semble bien avoir vu un projet d’avion russe à hélices alimenté par une centrale nucléaire à bord. Afin de minimiser les risques d’atterrissage et décollage, le projet était un avion tout le temps en vol, avec des navettes faisant la liaison avec le sol. Si celui-ci pour usage civil n’est resté qu’à l’état d’hypothèse, d’autres pour usage militaire, ont été essayés avant d’être abandonnés :
Avion à propulsion nucléaire — Wikipédia (wikipedia.org)

Bernard

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Bref, la classe!

Toujours du mal à comprendre cet argumentaire. Brûler du fossile, c’est augmenter le CO2 dans le cycle du carbone. J’ai l’impression qu’il y’a un problème de taille des flux. Même si on réduit notre besoin, on déstockera toujours plus que ce qui est absorbé.

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J’ai l’impression qu’il a un peu de marge, c’est pour ça qu’on parle d’une ou deux tonnes par an par personne comme étant la limite du « durable » - on n’est pas obligé de viser 0 tonnes per personne pour toujours (et heureusement).

Je me demande s’il n’y a pas un malentendu sur ces 2 tonnes. Ne serait-ce pas les 2 tonnes d’origine non fossile que nous rejetons à partir de nos usages des végétaux ? Et la partie à éliminer complètement serait les 6 à 8 tonnes d’origine fossile, parce que c’est uniquement le CO2 de cette origine fossile qui crée une accumulation, alors que celui d’origine végétale est forcément recyclé par le production de nouveaux végétaux pour les utilisations suivantes ?

Bernard

Un litre de kérosène aviation vaut 0.50-0.60 euro/litre.
Un litre de carburant automobile 1.50-2.00 euros/litre vers chez nous, avec les taxations.
Avec du kérosène à 1.50 euro/litre, le trafic aérien diminuerait de lui même.
Mais on n’arrive pas à se mettre d’accord au niveau de l’Europe pour une taxation, même faible, du kérosène. Et si un seul pays le fait, les avions iront faire le plein préférentiellement chez le voisin à chaque fois que c’est possible.

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Bonjour,

Le problème du kérosène ou du carburant pour véhicule est le même : ils accumulent du CO2 qui vient en excès dans l’atmosphère et détériore le climat. En ce qui concerne la voiture, on voit qu’on peut assez facilement évoluer vers des moteurs électriques avec beaucoup d’avantages :

  • pas de rejet de CO2 par le moteur,
  • pas de rejets de polluants,
  • beaucoup moins de bruit,
  • un bien meilleur rendement énergétique.

Pour l’avion, comme dit dans les messages précédents, c’est beaucoup plus compliqué.
Le problème principal n’est pas de favoriser la voiture ou l’avion, mais de favoriser les déplacements décarbonés.

Bernard

C’était bien le sens de mon message, on favorise des modes de déplacement éventuellement moins carbonés en rendant les voyages aériens plus coûteux. Avec une taxation équitable du kérosène aviation, le prix des billets augmenterait, il y aurait une diminution du trafic aérien, par destruction de la demande, et par report sur d’autres modes de transport, en particulier le train lorsque c’est possible.

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