Impact environnemental des voyages en avion

Surtout que la situation est totalement différente et nettement plus grave depuis quelques mois.
Avec l’effondrement des puits de carbonne terrestre mesuré en 2023, si cela se confirme presque chaque année maintenant, on va vers une accélération hallucinante du réchauffement ( théoriquement x4 cad ce qui était prevu en 2100, arrivera en 2040)
Bref peu importe le chiffre exact mais l’accélération va être très importante avec les conséquences qui vont avec.
Sachant cela, aujourd’hui prendre l’avion pour se faire bronzer, ou même marcher, est ce bien raisonnable ?
Au contraire on devrait réagir immédiatement …

Oui c’est tres bien décrit dans le roman d’anticipation « Le Troupeau aveugle » A savoir si on veut continuer à suivre le troupeau sans réflechir, ou faire ce qui nous parait juste

Se faire bronzer, ça je ne sais pas, j’aime pas…

Et le plaisir (parfois vital !) de voyager loin, très loin, vers d’autres continents ?

La France, la Suisse, l’Italie…
C’est super beau, c’est « suffisant »…

Mais doit-on s’interdire d’aller découvrir d’autres contrées lointaines, d’autres cultures, d’autres gens, s’ouvrir l’esprit ? (et parfois une seule fois dans sa vie, comme dans mon cas…)

Heureusement, les billets d’avion transcontinentaux sont bien chers, alors je ne l’ai fait qu’une seule fois (et avec mon vélo dans la soute, retour 3 ans après, alors ça va, je n’ai pas trop de scrupules niveau bilan carbone ! )…

Et toi @lolo7438, dis-nous, tu n’as jamais pris l’avion ?

C’est pareil.

Oui la France est le pays le plus visité au monde, donc probablement l’un des plus beaux, ce qui est une chance incroyable.

J’aime bien la chanson de Cabrel qui résume ce que je pense sur ce sujet
https://www.youtube.com/watch?v=Q0q3E8QeihE
Evidemment, la fêtes est finie depuis un petit moment déjà.
Quand je vais en montagne comme beaucoup je laisse le lieu propre, pour le réchauffement c’est exactement la même chose je trouve aucun plaisir à amener tout le monde à la morgue car c’est comme cela ça va finir si on ne réagit pas immédiatement. Et les dernières données qu’on a, sont catastrophiques, à voir si on a les capacités cognitives et intellectuelles de réagir. Pour l’instant ce n’est pas le cas

Si bien sur il y a longtemps mais j’ai vite arrêté, pour différentes raisons mais notamment il y a 25 ans quand j 'ai compris la gravité de la situation. (La pression sociétale (et des reseaux anti sociaux) cela ne marche pas trop sur moi :wink:) Après évidemment je ne suis pas parfait sur ce sujet mais il y a quand même un minimum à faire ou ne pas faire. En tout cas tendre vers zéro carbone est très chronophage…

Pas compris…

Un plaisir vital ?.. Curieux… Vital ?.. 7 millions d’années d’évolution sans avion en PLS. Très curieux :thinking:

Sinon réfléchi à l’impact de l’avion sur la définition du loin et du très loin. :confused:

Le voyage entre continent existait avant l’avion c’était beaucoup moins fréquent car demandant beaucoup d’effort… mais si c’était vital, des individus pouvaient assouvir ce plaisir.

Tous ces pauvres qui défendent l’avion… C’est touchant… la bourgeoisie vous remercie.

Définition du mot chronophage

Ben je suis sur ce projet de tendre vers zero carbone depuis pas mal d’année via la réhabilitation d’une vieille maison, donc je connais le temps qu’il faut et c’est énorme par rapport à acheter tout en neuf. Bon l’économie en co2 est grande aussi dans les 100 tonnes de co2 dans mon cas, soit 50 ans de vie si on respecte les recommandations. Mais travail vraiment titanesque.

Si vous voulez vous amuser à calculer, Le Monde le fait pour vous.

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Je trouve que les échanges tombent dans un truc que j’ai constaté presque à chaque fois que je discute de ce genre de sujet où il s’agit de mettre en regard l’intérêt personnel et le bien commun, et à fortiori sur le sujet de l’avion.

Personnellement je ne me sens absolument pas légitime à décider pour les autres s’ils doivent ou non prendre l’avion. Je pense que c’est quelque chose qui mériterait un débat démocratique et éclairé à un niveau national ou supra-national mais c’est une autre question.

En revanche, je pense qu’il est important que chacun prenne du recul sur les deux paramètres de l’équation:

  • Premièrement, les impacts de l’avion sur le climat sont énormes et les vols intercontinentaux sont probablement le moyen le plus efficace pour un individu de faire exploser son bilan carbone. C’est un fait et se comparer à nos voisins n’y changera rien car chaque tonne de CO2 émise compte.
  • Deuxièmement, les voyages lointains restent une question de confort (sauf cas très particuliers), et on peut en avoir très très très envie, ça n’est ni vital, ni quelque chose qui nous est dû de quelque manière que ce soit.

Ensuite chacun est libre de pondérer ces deux éléments dans sa décision personnelle. Mais pitié, qu’on arrête de se trouver des excuses parce qu’on a très envie d’aller voir le Machu Picchu et le Grand Canyon et que ce serait très frustrant de devoir y renoncer.

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Dès lors que l’on parle de tourisme, c’est aussi un des postes de notre bilan carbone - si il existe - sur lequel il est difficile de se cacher derrière la complexité du système dont on serait prisonnier. L’individu est le principal responsable.

Bonjour,

Construire une maison classique de 150m2 rejette environ 60 tonnes de CO2, soit 15 aller-retours Paris-New-York pour les 4 habitants de la famille classique ayant construit la maison classique.
Et ça ferait 2 fois plus de voyages s’il s’agit d’une maison construite par un couple sans enfants.
A mon avis, c’est tout aussi important d’habiter une maison déjà existante, ou de s’orienter vers une construction écologique, que de réduire ses voyages en avion.

Bernard

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Certes, mais

  • si ce n’est qu’une problématique individuelle
  • et s’il faut arrêter de s’auto-flageller si on veut voyager loin
    autant laisser libre cours à un individualisme débridé et ne plus réfléchir sur rien.
    Il y a donc quand même un moyen-terme.

Au moment du Covid, il y a eu une accélération de cette prise de conscience qu’il fallait sans doute réfléchir à une forme de dé-consommation, et notamment sur les voyages et l’aérien particulièrement voraces.
C’était un voeu pieux, le Covid disparu (ou en tous cas oublié), le show a repris et dans des proportions encore pires…

C’est là où il faut déborder d’une problématique purement individuelle pour replacer ça dans le contexte plus général d’une modification de notre société (mondiale) de consommation. Autant dire que c’est pas gagné…

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Sur le papier oui mais dans une société majoritairement climato négationniste tout le monde connait le résultat du débat.
Dans cette situation, la seule chose à prendre en compte sont les données scientifiques, et est ce que prendre l’avion est compatible avec les 2T à ne pas dépasser par an ? Evidemment non puisqu’un vol AR en moyenne les dépasse.
Ce qui montre aussi qu’un débat sur le sujet n’a plus lieu d’être et depuis longtemps. Ce qui est totalement anormal c’est toujours autorisé, c’est hallucinant. Mais d’un point de vue économique, c’est important donc on continue à ne rien faire , même des choses simples comme celle ci, connaissant parfaitement les conséquences

Il ne faut pas sous estimer la puissance du marketing. Cad creer un besoin dont on a pas besoin.
Comme certain et probablement beaucoup, ils ont réellement l’impression que prendre l’avion pour ses vacances c’est aujourd’hui quasi vital. Et c’est aussi pour cela que je critiquais certains influenceurs qui poussent à créer ce sentiment, ce besoin, totalement opposé à la nécessité d’aujourd’hui.

En parti, mais vue la situation d’urgence, c’est aux législateurs de prendre leurs responsabilités

C’est un peu plus apparemment entre 850kgs et 1T/m² Quel bilan carbone pour le secteur du bâtiment ? - Carbo

Je pense que cet exemple démontre les limites de l’approche « individualiste » au problème. Car ta maison, si elle est bien construite, ne servira pas uniquement comme la tienne, mais aussi comme celle de ta famille, et tous les futurs habitants pendant (on peu espérer) au moins 100ans. Donc comment comptabiliser le bilan carbone?

En ce qui concerne l’avion, quand je faisais souvent des allers-retours Londres-Grenoble je prenais souvent le train, d’abord par ce que c’est largement plus agréable et la journée est beaucoup moins « perdue » (par rapport à l’avion) et évidemment aussi parce que c’est plus écolo. Par contre, si tous les habitants du Royaume-Uni se mettaient à prendre le train, il n’y aura pas de place, et de loin. C’était d’autant plus frustrant d’entendre que les Eurostars (train Paris-Londres) circulaient à capacité réduite (30% des sieges volontairement laissées vides) à cause des problèmes de contrôle frontalière du au Brexit.

De manière générale, si tous le monde qui prenait l’avion en Europe commençait à prendre le train, le réseau ferroviaire ne le supportera non plus (même s’il y a beaucoup plus de marge par rapport au Royaume-Uni, qui dispose d’un seul tunnel sous la manche). Donc je trouve ça désolant de voir qu’on est incapable d’augmenter cette capacité, et qu’on voit même beaucoup d’opposition de la part des soit-disants écologistes contre des projets ferroviaires (je pense notamment à la nouvelle ligne Lyon-Turin, et au HS2 qui était censé relier Londres/Manchester/Glasgow de manière plus rapide et surtout de dégorger le réseau).

Je suis désolé à tous pour la polémique mais j’insiste que c’est n’est pas uniquement une question individuelle, ni politique, mais plutôt qu’on doit travailler au niveau politique pour faciliter les bons choix individuelles.

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Il est de fait que prendre l’avion pour se faire bronzer aux Seychelles ou à Vladivostock n’est pas une nécessité vitale. On bronze tout aussi bien à Palavas-les-Flots, Biarritz ou Aberdeen (pour notre ami @rufus97).

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Il me semble qu’il y’a quand même assez peu de débat sur le fait que monter dans un avion pour aller aux Seychelles ou faire le tour des Annapurnas relève uniquement d’un choix individuel ne relevant d’aucune nécessité :confused:

et certainement pas de quelque chose relevant du vital !

Dès lors qu’il s’agit d’aller voir sa famille, on rentre déjà plus dans une zone grise… le système ayant quand même favorisé l’éparpillement des individus. Rappelons qu’à la grosse 1km en avion = 1km seul dans sa voiture, Londres-Grenoble, avec ses 500kg de CO2 A/R (6% de nos 8t annuelles), devient alors assez proche de quelqu’un qui ferait Nice-Paris en auto. (4 à 5t pour les Seychelles - 55 à 60% de nos 8t annuelles).

En fait, pour moi, la difference est que, si tu ne pars pas en vacances, il n’y a pas quelqu’un qui prendra ta place, alors que si tu decides de ne pas accepter un poste à l’étranger, c’est loin d’être sur que celui qui sera embauché à ta place sera quelqu’un du coin, ce qui est le cas pour mon boulot actuel à Prague.

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C’est pour ça que je distingue le tourisme du reste :wink:

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Oui en fait c’est dommage mais Prague-Londres en train ça commence à être un peu dur en train, même si la distance en vol d’oiseau (ou plutôt vol d’avion) est presque la même. De toute façon ça serait pour une durée limitée…