Le besoin n’est pas de prendre l’avion mais certainement d’être avec sa famille et de découvrir des choses (mais à l’échelle d’un individu, ces choses n’ont absolument pas besoin d’être situées à 10 000km !)
Et oui tout le monde n’a pas les měmes besoins normés soit disant fondamentalement. Moi en tant que femme je n’ai jamais eu besoin ou envie d’avoir des enfants (tant mieux pour la planète). Par contre, depuis mon enfance, le besoin de bouger et de voyager ėtait présent, å l’opposé de ma famille. Dès que j’ai pu voyager, je l’ai fait sans regret et sans remords.
En résonance avec les possibilités de l’époque (c’est pas totalement individuel, on est formaté pour ça), les limites étant aujourd’hui celle de la planète. Le champ des possible est grand parce qu’on crame du pétrole. Tout ça, ça n’est que dans la tête, un individu humain n’a pas besoin de la surface totale terrestre pour que s’exprime son besoin de voyager à l’échelle d’une vie.
Quant à son nombril, on s’en fout… on connaît les conséquences des merdes que l’on laissera
Et voilå, on y arrive, le bonheur en famille…en vacances en vėlo avec les enfants. Tant mieux pour toi si ça te suffit mais tu n’es pas reprėsentatif de l’ensemble de la population mondiale.
En tout cas pour ma part selon le test ademe, c’est la voiture et non l’avion qui représente le plus gros pourcentage de mes emissions. 8000 km par an en vėhicule diesel. Et un seul voyage en avion ces dernières annėes.
C’est pour ça qu’on a besoin d’en faire le tour Cela dit, le besoin de mobilité est quand même un besoin de l’espèce humaine. Il y a sans doute des humains qui peuvent vivre en quête d’autarcie comme une moule fixée sur son bouchot. Perso, ça ne me remplit pas. Besoin d’ailleurs, d’autres regards…
On ne peut pas poser la question ainsi.
Quand il s’agit pour une transplantation de faire parvenir en urgence un organe de Bordeaux à Paris (ou l’inverse), il y a un besoin fondamental.
Quand il s’agit de partir pour un trek en Amérique du sud, le besoin est déjà bien moins fondamental, mais c’est un impératif.
La vraie question, c’est « où placer la limite dans le « confort » du loisir ? ».
Partir simplement en vacances, c’est déjà pour beaucoup un loisir inaccessible (y compris pour des raisons autres que financières). Ne pas oublier ça dans la réflexion…
Partir moins loin, moins « carbone », c’est une façon de voir les choses que certains prônent dans une forme de dé-consommation, là où pour d’autres, s’interdire le voyage lointain est simplement inconcevable.
L’être humain pour le vivre ensemble et notamment lutter contre la connerie, fait des règles, des lois, pour éviter que cela parte en vrille. Il ne faut pas compter sur l’intelligence ou la responsabilité collective, notions qui n’existent pas réellement comme on le voit sur les réseaux sociaux ou c’est la connerie collective qui l’emporte presque à chaque fois.
Il n’y a donc personne à convaincre juste à faire appliquer une loi que les responsables politiques devraient mettre en place le plus rapidement vue la situation.
Ensuite les projections du trafic aériens ne prennent pas en compte la géopolitique et notamment l’arrivée possible de Tump au pouvoir et probablement la guerre généralisée qui va en découler. Toujours le même problème de connerie collective (les Russes et les Nord Coréens ont déjà anticipé sa victoire avec l’entrainement de troupe nord Coréenne pour se battre en Ukraine donc en Europe qui ne sera plus protéger par les usa en cas de victoire de Trump comme il l’a dit plusieurs fois)
Bref dans le cas de figure d’une guerre généralisée évidemment le transport aérien va s’effondrer
Je ne nie pas ce besoin… ce qui me pose problème c’est les possibilités que permettent l’usage du pétrole par rapport à l’assouvissement de ce besoin. Sans pétrole, ce besoin existe toujours mais serait il nécessairement contraint. Ca n’a rien d’évident pour moi.
@nethou bien sûr que je ne parle que d’un usage loisir de l’avion.
Évidemment non sur ce besoin, l histoire de l’humanité le montre sans aucun doute , avec ou sans pétrole l’être humain s’est toujours déplacé. Génétiquement on est même devenu l’espèce avec la plus grande capacité de marche quotidienne
C’est donc la notion-même de loisir qu’il faut (re)mettre en question.
Pendant le Covid, des collectifs ont justement posé cette question en rapport avec l’aérien, et prôné une forme de limitation dans cette consommation du loisir.
Le Covid derrière nous (enfin, pas tout à fait, mais un peu « oublié »…), le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas été entendus…
Le besoin d‘ailleurs, il est surtout caractérisé par les moyens à mettre en œuvre pour l‘atteindre : l‘ailleurs, c‘est ce qui n‘est pas la porte à côté.
Par exemple, pour moi, aller à Cortina est un projet de longue date. Comme la voiture, et encore moins l‘avion, ne font partie de mon univers, voir les Tre Cime di Lavaredo en vrai suppose quelques jours de vacances, un peu de train, du vélo, des étapes.
Et c‘est génial comme ça, je suis très excité par cette perspective.
Par contre, si une connaissance me dit qu‘ils vont quelques jours grimper dans les Dolomites, je sais comment : ils roulent toute une journée, dorment dans la voiture, font leurs affaires, et rentrent tout aussi vite.
C‘est dommage, car il est clair qu‘ils comblent là beaucoup moins bien un certain besoin d‘ailleurs -comme tu dis- tout en consommant beaucoup d‘essence.
Pour ressentir la même chose que moi avec ma petite aventure vers Cortina, ils devront eux partir à Kalymnos. Et encore, ça ne marchera qu‘une fois, dés la seconde, ils seront blasés vu comme c‘est facile et sans effort. Et devront pousser le curseur encore plus loin pour être satisfaits.
On devrait tous être conscient, et même être sensibilisés à l’école, que le cerveau humain est une machine biaisée. Nous sommes rationnels pour exécuter nos désirs, pas pour les définir. Mais si on le sait, on arrive quand-même à influencer nos désirs indirectement, pour le mieux.
Le discours des voyagistes n‘est pas très subtil : y aller à fond pour combler ses désirs. C‘est dommage, car on peut faire mieux avec moins. La sagesse d‘esprit est par ailleurs aussi une valeur qu‘on peut faire fructifier, et elle est beaucoup plus riche.