Sur la papier pourquoi pas mais est-ce que ça tient dans la pratique et est-ce que ça se quantifie toujours ? Ne pas oublier non plus que l’escalade par exemple c’est en partie un partage, la construction d’une histoire collective avec des archives que l’on peut parcourir directement. Tu parles par exemple du Yosemite mais on peut imaginer la situation inverse pour les américains : Fontainebleau est une forêt absolument magique avec une ambiance et une étendue unique, je me verrais mal dire aux grimpeurs américains « vous avez votre site de bloc local chez vous, vous n’allez tout de même pas prendre l’avion pour venir à Fontainebleau, ça polluerait 1000x plus que de prendre le vélo pour une expérience seulement 100x meilleure ! »
Dis comme ça je ne vois pas le problème. C’est le propre de l’être humain d’utiliser son cortex préfrontal pour mettre en oeuvre des moyens techniques qui permettent de décupler les capacités de notre corps, et ça ne date pas des énergies fossiles. Ce ne serait pas plutôt matière à se féliciter d’avoir si bien réussi à dépasser nos contraintes biologiques que l’on n’est plus obligés de passer collectivement la majeure partie de notre temps à cultiver pour nous nourrir, laissant ainsi place à toutes sortes d’autres activités ?
Vient ensuite bien sûr la question de l’impact environnemental et de la durabilité, mais par exemple l’émission de gaz à effet de serre n’est pas inhérente à l’usage d’énergie…
Par exemple ce calcul est faux. Si tu as une centrale à charbon et que tu la remplaces par une centrale nucléaire, tu divises l’empreinte carbone de manière démesurée tout en augmentant ton nombre « d’esclaves énergétiques ». Bien sûr il faut aussi rappeler que l’impact environnemental ne se limite pas aux émissions de GES mais même là il y a énormément de facteurs qui entrent dans le calcul ce n’est pas un problème à une dimension (+ d’énergie = + d’impact).