Idée sortie pour bonne grimpeuse de 9 ans et conseil rappel

Salut à tous,

Ma fille de 9ans est une assez bonne grimpeuse et fait de la compétition en salle.
Le club (et donc la salle) c’est surtout pour l’apprentissage et l’entrainement.
Je la mets de plus en plus au rocher (En couenne. Je suis souvent seul avec elle et il me faut des spots faciles où poser la corde depuis le haut ou des voies où elle peut monter en tête) car elle préfère l’extérieur.
Moi-même je ne suis pas un pur grimpeur à l’origine mais plutôt un alpiniste qui s’oriente vers le rocher (autonomie en arêtes jusqu’en D; mixte neige et rocher…)
Elle veut aussi faire de la montagne et donc m’accompagner.

Donc première question:
Je ne cherche pas forcement de la grande voie (je ne suis pas assez expérimenté pour l’emmener). Mais plutôt des sorties fun et ludiques un peu du style du Mt Aiguille pour commencer. Je ne me vois pas l’emmener sur les sorties arêtes que j’ai pu faire. C’est trop difficile. Sauf s’il existe de l’arête accessible.
Je pourrai faire le Mt Aiguille, mais si je peux éviter trop de monde c’est pas mal.
Des idées?

2ième question:
Elle ne sait pas encore faire de rappel auto-assuré (je vais bien sur lui apprendre d’ici peu). En attendant, ou pour les rappels plus difficiles, que me conseillez vous pour la faire descendre? Moulinette gérée depuis le haut? Une autre manip?
C’est gérable avec une seule corde lors d’un petit rappel… Mais lors d’un grand rappel avec 2 cordes en double, et donc le noeud de liaison au milieu, je gère comment la moulinette?

3ième question :
Idem pour un adulte qui ne connait pas le rappel. Le faire descendre en moulinette depuis le haut, est ce bon?

merci

Pour la première question :
la traversée des arêtes des dents du loup (mais il y a un peu de dénivelé à l’approche)
la traversée des arêtes du Gerbier (grande classique donc fréquentée)
très fun : les dalles du Charmant Som ou la voie des cristaux au Jallouvre

Pour la deuxième question :
trouve un site de couenne pour lui apprendre le rappel auto-assuré :slight_smile:

nota 1 : si tu dois passer le noeud de liaison au milieu lors d’un grand rappel lorsque tu moulines ta fille, tu ne pourras pas descendre toi même sur les deux brins…
nota 2 : c’est quoi un rappel difficile?

Troisième question :
idem deuxième, un petit tour en couenne ou en sae pour apprendre la manip ça ne coûte rien (et si c’est pas en couenne, ça peut se faire avec un bout de corde passé autour d’un arbre ou d’un lampadaire…). Le principal étant de connaître les gestes pour faire la manip en sécurité (pour soi et son matériel) et comprendre comment fonctionne l’autobloquant. Comme toutes les manips, plus tu les fais souvent et plus ça devient un automatisme, donc autant commencer directement et ne pas attendre les sorties en grandes voies pour se retrouver au pied du mur.
Si tu vas sur des sites où tu peux poser ta corde depuis le haut, profites-en :slight_smile:

Bonne grimpe

Merci @Florence_B :wink:

Pour te répondre:

  • Elle ne craint pas le dénivelé (1000m D+ sans problème). C’est une bonne marcheuse habituée
  • Je connais les arêtes du Gerbier. Problème : c’est pas un peu hard pour un enfant? Pas d’équipement et donc tout en terrain d’aventure. Dont un passage difficile avec le file du rasoir.
    Les dalles du Som? Pourquoi pas… Mais je voyais plutôt un circuit.
  • Pour l’apprentissage du rappel sur un spot de couenne : c’est ce que j’avais prévu :wink:
    Je sais qu’elle doit apprendre. Mais c’est pour faire une sortie dans 15 jours et donc l’assurer en attendant qu’elle sache.
  • Un rappel difficile c’est par exemple un grand rappel de 45m comme celui du Mt Aiguille où je ne peux pas la voir. Ou un rappel où la voie est merdique.
  • Pour le rappel pour un adulte : idem c’est pour du court terme et de l’initiation. Mais l’apprentissage est prévu aussi.

Pour moi il y a un souci dans ta manière de présenter les choses. Si t’es réellement autonome dans le D, alors tu devrais pouvoir l’emmener dans une grande voie équipée de son niveau. Le problème rencontré sera plutot ton assurage à la montée (accepter de grimper « solo »).

Comme dit dans une discussion à propos du Mt Aiguille justement, tu peux sans autres mouliner un second et descendre en rappel ensuite, à condition de pouvoir communiquer et qu’elle puisse se vacher au relais du bas avant d’être trop bas.
Sinon tu lui enseigne comment descendre en rappel, elle s’entraine plein de fois dans des conditions ou tu peux l’aider à n’importe quel moment (2 rappels en parallèle par exemple). Une fois qu’elle est et qu’elle se sent autonome, tu lui installe/vérifie l’installation de son descendeur/autobloquant à chaque rappel avant de descendre avant elle (ainsi tu peux trouver le relais suivant et la contre assurer au besoin d’en bas (meme si un autobloquant c’est plus safe, mais plus dur à gérer pour les poids plumes).

Perso c’est comme cela que je fais, c’est une indication personnelle, à toi de choisir ce que tu gardes ou non, ce que tu fais ou non (quand on connait pas on y va pas :slight_smile: )

Un truc assez classe… l’index. beau rocher, pas trop long, un rappel… faut qu’elle ait le pied montagnard quand même. (edit : pour la descente)

A voir son niveau rocher, et comme elle est à l’aise dans ce terrain. Du coup, comme c’est une petite course, tellement proche du télésiège que je te suggère même d’aller la faire avant avec quelqu’un te ton niveau pour juger de sa faisabilité avec ta fille.

C’est avec cette première course rocher que mon fils a définitivement accroché l’activité rocher montagne.

Pour le rappel, aucun problème. les gosses gèrent bien. le mieux c’est de lui apprendre à tout faire seule. Voici comment je procédais au début avec mon fils : j’installais son reverso, son machard. il était vaché. ensuite je m’installais et je descendais .Lui n’avait plus qu’a se dévacher et descendre. C’est sécurisant pour le papa de savoir que tout est déjà installé… par contre à l’entrainement il fait tout tout seul. en montagne quand on est très très pressés, c’est encore moi qui fait la manip pour lui… mais je sais qu’il saurait la faire tout seul.

Ne compte pas nécessairement dessus, ce serait trop risqué. Mais il y aura, sur cette course, du monde au rappel. ça peut l’aider à se sentier en sécurité avant de te rejoindre. Ce fut le cas, avec un guide sympa, à l’index pour mon fils à un relais. Et l’année d’après lors de la traversée de la chapelle de la glière où un guide l’a aidé à défaire des nouilles au relais… encore une fois faut pas compter dessus, mais c’est une course fréquentée, ça peut aider.

pointillé jaune, puis tracé noir.
https://www.camptocamp.org/routes/54725/fr/index-de-la-gliere-arete-se

bien évidemment, allez faire le rappel de 25m pour descendre, c’est plus marrant.
https://www.camptocamp.org/routes/54725/fr/index-de-la-gliere-arete-se#&gid=1&pid=1

et comme vous aimez le D+ vous pouvez même partir de cham à pieds :slight_smile:

je suis assez d’accord… et sur ce point l’index c’est parfait. si tu as la marge ça se fait assuré par un poids plume qui, en fait, ne pourra pas retenir une chute :blush:

C’est toi qui va en tete, donc aucune différence pour elle (juste lui apprendre à enlever les friends). Et dans tous les cas, vu son poids et la force de ses petites mains, considère toi en solo lorsqu’elle t’assure…

Bonjour,

pour le rappel, vous descendez les 2 ensemble, comme en secours, c’est pas pédagogique mais rapide et efficace (tu lui apprendras le rappel auto assuré en couenne), considère en effet que tu grimpes en solo sauf à avoir un appareil auto freinant pour corde à simple ou double (genre smart).
Un talkie (avec piles neuves) c’est bien pratique pour communiquer et rassurer l’enfant
Comme florence (salut flo), la voie des cristaux c’est pas mal (corde à simple et pas de rappel), ou zig zag au mont baron (un rappel et sortie par le haut)

Pour moi, je considère que le plus hard, c’est plutôt l’accès aux arêtes si on vient du côté Villard de Lans (ça parpinne pas mal dans le couloir).
Hard le rasoir? A cause du vide derrière? Perso au niveau grimpe, je ne trouve pas que ce soit le plus difficile (le petit dièdre après la désescalade commence à patiner…).

Si tu considères que le Gerbier c’est trop tôt pour ta fille, oublie les Dents du loup. Ca grimpe plus et c’est pas plus équipé (voire moins, mais c’est très joli).

Côté plus équipé, il y a des voies de 2 ou 3 longueurs sous le col des Lessines à Chamrousse avec 1 ou 2 rappels à la descente.

Sinon, un truc ludique à faire également (merci Olivier/@oggy , tu viens de m’y faire penser, d’ailleurs, si tu n’as pas pu y aller, je suis souvent dans le coin les WE) : le parcours montagne (enfant, mais ça passe super bien avec des adultes débutants également) de Rochetaillée. Les dégaines sont à demeure donc on peut tout faire en corde tendue et il y a un rappel de 25m avec vue sur toute la descente et l’arrivée (ou le départ, ça dépend dans quel sens tu regardes).

Je l’ai fait en juin avec mes stagiaires via, tres sympa,par contre je n’ai pas eu l’occasion de faire celui à côté de la via, fait signe à l’occase

Merci à tous pour vos réponses. C’est vraiment sympa.

Merci pour ces idées, je vais me pencher dessus.
Pour répondre en gros à certains points:

  • Pas de soucis pour son niveau de grimpe, elle sera rapidement meilleure que moi. :wink: Idem pour le pied montagnard, elle l’a bien.

  • Ca répond aussi à la question du rasoir (ou d’autre) pour le gerbier : Ce n’est pas la grimpe qui me gêne. A vrai dire, rien de bien précis et objectif me gênent :frowning: Ca fera surement comme d’habitude : elle va super bien gérer et je vais être étonné et rassuré. Elle apprend vite. (ouai je sais je suis fier de ma fille :wink: )

  • Pour le rappel, vous avez raison : je vais réserver le début de semaine pour la former au rappel avant que l’on mette ça en pratique lors d’une sortie.

  • Pour répondre à @grimpzen:
    Mon expérience en montagne n’est pas classique (comme d’autres surement). J’ai toujours profondément aimé la montagne et grimper a toujours été mon rêve. Mais je ne suis pas né en montagne et ma famille n’est pas grimpeur. Et je n’ai ni eu les moyens (quelqu’ils soient) ni les possibilités pour me former étant jeune. Je trouvais ça même injuste d’aimer autant la montagne et de n’avoir pas eu la chance d’avoir les ressources pour la pratiquer. J’ai énormément fait de trekking et de trail et me suis mis tard à la haute montagne (uniquement depuis 4 ans).
    J’ai commencé comme les anciens par l’alpinisme: surtout la neige avec quelques journées de formation et d’accompagnement avec guide. J’ai voulu être autonome et ai eu la chance de rencontrer des gens (en qui j’ai totalement confiance) avec le même objectif d’évoluer rapidement. J’apprends vite car je suis passionné.
    Je me suis donc rapidement mis en autonomie en alpi; et ai appris sur le terrain.
    Puis j’ai voulu essayer le rocher. J’ai adoré ça. Mais n’étant pas grimpeur il a fallut que je commence par les bases (pas facile à 34 ans. Pour ça aussi que j’ai mis ma fille en club au plus tôt) : escalade en salle, puis en couenne. Toujours avec les mêmes compagnons de cordée. On apprend de nos erreurs en évitant bien sûr de partir au hasard. Et avec le maximum d’humilité.
    Quand on est « un bleu » et que l’on fait des erreurs, on est souvent critiqué plutôt qu’accompagné. Il y a peu d’empathie dans notre milieu. Comme s’il fallait être toujours le meilleur. « Quoi, tu ne sais pas ça?! » Je recommande fortement les écrits de Cédric Sapin-Defour à ce sujet (et surtout son dernier livre : « Gravir les montagnes est une affaire de style »). L’humilité et l’empathie manque beaucoup à de nombreux montagnards.
    Bref, pour être plus concret, je n’ai pas commencé le rocher par la grande voie mais pas des arêtes et du mixte neige/rocher. Je préfère ça a de la « pure escalade ». Mais il est nécessaire aussi que je prenne de l’expérience en grande voie :slight_smile:

Tu n’as qu’à sortir avec des vieux. Ils s’en foutent pas mal, de tout ce fatras.

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C’est pas faux :wink:

j’en connais des jeunes aussi, qui se foutent pas mal des kandiratton. et le meilleur, c’est que bientôt on pourra les payer pour aller en montagne. la profession n’est pas perdue :slight_smile:

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Je souscris à ton conseil.
Je l’ai lu, un régal de justesse, de drôlerie et d’émotion.

Je n’ai pas tout lu… Mais pour avoir fait pas mal de rappels avec des personnes non expérimentées, je leur laisse installer le rappel en vérifiant, puis j’installe mon rappel derriere pour descendre en premier, lui toujours vaché (en plus de l’autobloquant) et je descend pour rejoindre le relais du dessous et démêler les éventuels nœuds. Pas toujours très confortable pour lui en fonction de la configuration du relais, vaché sur la corde en tension mais au moins je sais que son rappel est correctement installé. A mon signal il se dévache et me rejoins. Tu peux même contre-assurer du bas avec la tension de la corde pendant la descente si tu veux…
Si le rappel mène direct au sol, il descend le premier et je le rejoins

Quand allez-vous cesser d’utiliser et surtout conseiller cette méthode particulièrement aléatoire, voire potentiellement dangereuse, sauf à l’utiliser en SAE ou en rocher école lorsque le rappel ne dépasse pas une dizaine de m ?
Chacun sait (manifestement non !) que si on n’intervient pas dans la seconde qui suit le lâchage de la corde, on ne pourra PLUS DU TOUT freiner la descente. Sur un rappel de 30 à 50 m, lorsqu’on ne voit même pas son camarade sur le premier 1/3 de la descente, il faudra m’expliquer comment on peut agir immédiatement !
Et intervenir signifie être prêt à se pendre de tout son poids sur la corde (être vaché dessus avec un autobloquant par ex) et ne pas tenir la corde à 2 doigts pendant qu’on prend des photos de l’autre main (vu !) ou qu’on allume une clope, ou qu’on bricole dans son sac (re-vu !) avec 2 m de mou sur le rappel qu’on est censé « surveiller ».

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Calmos…

De plus on parle de rappel pour débutant…

Prend la peine de lire le post initial :
1- il n’est pas question de rappel pour débutant, mais de débutant en rappel. Ça change un peu la donne.
2- il est bien question entre autre du rappel du Mont-Aiguille, cas typique d’un rappel où il serait criminel de laisser une personne non expérimentée seule au relais, sans parler de mon propos précédent sur l’assurage du bas qui prend dans ce cas toute sa dimension dangereuse.

–> en effet ça change tout :confused:

En citant @Bubu

Perso je ne vois pas l’intérêt d’emmener des débutant en rappel (c’est à dire non autonome en rappel) au Mont Aiguille.
A part si on aime encombrer les rappels du Mont Aiguille…
Pourquoi toujours vouloir absolument bruler les étapes ?
De plus, à la suite de cette descente en rappel assistée, les débutants ne seront toujours pas autonomes en rappel étant donné qu’ils n’auront pas l’expérience d’un rappel sans assistance.
Perso je conçois l’apprentissage comme ceci :

Exercices en couenne ou en salle, contre-assuré dans tous les sens, ou plutôt avec qqun qui descend à côté ou est prête à descendre sur une autre corde en cas de problème.
Exercice dans une petite grande voie, pour voir comment ça se passe quand on enchaine des rappels. avec 2 personnes confirmées, une en haut et une en bas.
Grande voie en mode normal, une seule personne confirmée suffit.
Grande voie avec 2 « débutants » (qui ne le sont plus) et sans personne confirmée.

Quid de l’autobloquant cité plus haut? Ro.1 a mal choisi son terme… Mais il parlait de guider la corde, d’assurer ( :slight_smile: ) de petites tensions pour guider la personne… Le message globale était assez clair il me semble. Prend la peine de le relire.

Sans commentaire…

Par ailleurs, tu m’expliquera, dans le cas d’un débutant en rappel… Comment être sur que sur un rappel de:

… tu peux être sur qu’il est vaché au bon relais…