Posté en tant qu’invité par Agent 007:
Presque ça, mais bon, tant pis pour J2, je donnes quelques précisions et j’arrête (je ne donne pas les détails des réactions chimiques, chacun peut trouver ça sur des sites spécialisés).
Le « carburant » musculaire est l’ATP, et quelle que soit la filière énergétique, c’est toujours de l’ATP qui est au final consommé par le muscle (l’utilisation de l’ATP ne produit en elle même pas de « déchets » et ne nécessite pas d’oxygène).
La première phase est la phase purement ATP.
Il y a de l’ATP (Adenosine TriPhosphate) stockée directement dans le muscle.
Ceci concerne uniquement l’effort instantané (en escalade, ça peut être un jeté par exemple).
Donc l’énergie est d’abord puisée dans cet ATP, cet effort ne peut pas durer plus de 4/5 secondes, c’est une filière anaerobie car nous n’avons pas besoin d’oxygene pour utiliser l’ATP.
Puis, il y a l’ADP (Adenosine DiPhosphate).
L’ADP peut se transformer très rapidement en ATP, par association avec la créatine.
Cette énergie produite est aussi une filière anaerobie : la transformation d’ADP en ATP n’utilise pas d’oxygène.
L’ADP est une filière que nous ne pouvons pas utiliser non plus très longtemps (dans les 15 secondes maxi).
La puissance musculaire fournie est assez importante car la transformation est très rapide, mais ne peut durer très longtemps car elle est liée à la présence d’ADP et de créatine.
Puis le glycogène musculaire.
Le glycogène (toujours stocké au niveau du muscle) est transformé et ATP, avec cette fois-ci une production d’acide lactique.
C’est toujours une filière anaérobie, mais un peu plus lente que la précédente et moins « propre ».
Enfin, la filière aérobie.
Ce sont alors le glucose et les acides gras qui fournissent l’énergie.
C’est d’abord le glucose qui est transformé, puis les acides gras (au bout de 20 minutes environs).
Cette filière ne produit pas de « déchets » mais nécessite une bonne oxygénation des cellules ce qui n’est pas évident si l’effort est intense.
La transformation est relativement lente et ne peut pas se préter à des efforts très violents.
Quand l’oxygénation des cellules commence à faire défaut, la filière anaérobie lactique peut reprendre à nouveau le relais.
Mais l’accumulation d’acide lactique dans le muscle provoque alors des contractures et de plus, cette filière est plus « dépensière », au final, que la filière aerobie (moins de molécules d’ATP produites pour une molécule de glucose).
La filière Aerobie Lactique n’existe que dans le métabolisme de E.T. ou de J2LH et est donc difficilement utilisable par un grimpeur de base.
L’utilisation de la filière lactique ne pose pas de problème tant qu’elle est de courte durée et que le relais est définitivement pris par la filière aérobie, mais dès que la filière aérobie fait défaut, nous revenons sur la filière lactique.
Attention : quand on parle de courte ou de longue durée, c’est de la durée de l’effort qu’on parle, pas de la durée de la voie d’escalade.
Au final, c’est toujours de l’ATP qui est consommé, mais il n’y en a qu’une faible quantité présente dans le muscle et diverses filières pour le reconstituer.
Chaque fois que cet ATP va manquer, tu vas en refabriquer, ou bien en transformant directement de l’ADP+créatine, ou bien en transformant des sucres via la filière lactique (donc rapide), ou bien en transformant des sucres ou des acides gras via la filière aerobie (donc lente).
Si tu parviens à améliorer la filière aérobie, tu vas réduire le recours à la filière lactique, limiter l’accumulation d’acide lactique dans le muscle et reduire la consommation de tes reserves énergetiques (ça doit plaire aux écolos ça non ?).
L’accumulation d’acide lactique est l’une des raisons qui vont te faire lacher une prise que tu devrais en principe tenir, tu as donc intérêt à favoriser les autres filières : c’est quasiment perdu pour l’anaérobie alactique, donc c’est bien la filière aérobie que tu vas essayer de favoriser.
Voilà (mais toujours pas moyen de déchainer J2)
the boulet a écrit:
Oh là là, désolé je suis obligé de rectifier et faudra réviser
la physio et la biochmoncer; petit récapitulatif:
- 1ere phase: metabolisme ANaérobie Alactique : effort de
environ 3 à 5 sec, pas besoin de respirer, l’organisme consomme
l’ATP(énergie) sans produire de dechet, phase purement
théorique car il existe peu d’effort de 3sec s’arretant net
- 2eme phase: ANaérobie Lactique; pas besoin de respirer,
on consomme l’énergie mais ça produit des dechet ( acide
lactiques, bouteilles, crampes…), permet de faire des efforts
courts(5 à 60 sec selon entrainement) donc pour la force, ex:
sprint, bloc; en découle le concept de la rési (comme pour un
coureur de 40Om) c’est à dire résister à l’augmentation du taux
d’acide lactique dans les muscles en restant performant
- 3eme phase: Aérobie Alactique, c'est l'endurance,
respiration consommation d’oxygene et d’énergie notament les
graisses pour des efforts en théorie infinis (jusqu’à
épuisement du stock d’énérgie) = Endurance, continuité en
escalade; d’où vient le concept de VO2 max c’est à dire la
puissance maxi développée sans atteindre le seuil suivant qui
provoque de nouveau la création de dechets
- Dernière phase: Aérobie Lactique, on dépasse le seuil
optimal, puissance développée supérieure mais au prix de
l’apparition d’acide lactique donc durée limitée ex sprint en
fin de marathon
désolé d’être tatillon, j’espère avoir été clair mais c’est
difficile sans schéma, je n’ai pas les compétence en
informatique pour mettre des schemas sur le forums
Evidemment chaque phase peut être travaillée par des exercices
specifiques
Bonne grimpe scientifique-)))