Hausse du niveau de l'initiateur escalade FFCAM et crise du bénévolat?

[quote=« cracoucasse, id: 1515020, post:78, topic:133725 »]

c’est faux.

un encadrant organise des sorties, donc il gère le matériel nécessaire, si c’est une sortie sur plusieurs jours il se chargera de trouver un hébergement etc.[/quote]
Ce n’est pas parce que tu organises des sorties que tu as un statut particulier. Tu as juste une pratique un peu différente puisque tu encadres des sorties ce qui n’est pas une contrainte.

2 situations se présentent :

  • tu es responsable d’une sortie où les grimpeurs sont sensés savoir grimper. Avoir un oeil sur les autres participants n’empêche pas de grimper pour toi, c’est à dire de grimper autant que tu veux dans les voies qui te plaisent.
  • tu encadres un cours, tu ne vas sans doute pas pouvoir grimper autant que tu veux mais tu trouves ton plaisir ailleurs.

D’accord avec « Eric m’a tuer », je n’ai participé qu’une fois à l’encadrement d’ados dans le cadre d’un séjour et on les a laissé se débrouiller dans pas mal d’aspects.

qui a parlé d’ados?

C’est un exemple.

Pour répondre à certaines questions : oui à la FFCAM comme dans tous les clubs affiliés ou non à quelque fédération que ce soit, une personne peut encadrer n’importe quelle activité sans aucun diplome fédéral. On peut même encadrer au-dessus des prérogatives des proféssionnels du moment que ce n’est pas contre rémunération.

Je suis assez heureux de voir que le niveau d’un initiateur de club fait assez l’unanimité. Il apparait assez clair à tout le monde que l’initiateur doit avant tout être à l’aise et très autonome en escalade.
Je rajouterai que du moment que un adhérent est autonome et cherche à progresser (je parle de niveau 7 et plus bien sur) alors on passe dans le domaine proféssionnel. Les BE et/ou DEJEPS sont entrainés pour ça, formés pour ça. Nous initiateurs bénévoles n’avont pas le temps de nous former pour savoir quel volume d’entrainement est acceptable pour un jeune de 10 ans, de 14 ou de 18. Quels exercices sont à proscrires et quels sont ceux à privilégier etc…

J’ai noté que certains ayant passé des formations ont été déçu de ce qu’ils y ont trouvé. Il me semble en effet que nous avons aussi une vraie problématique d’instructeur. La plupart du temps d’ailleurs le stage est laissé au proféssionnel et l’instructeur ne gère que la partie administrative et reste très en retrait sur la formation proprement dite. De prime abord ça parait être un bon système parce que le pro est censé faire une formation de meilleure qualité ce qui n’est pas faux, en revanche les formations sont souvent assez décoréllée des besoins d’encadrement bénévole et très peu ouvertes aux débats du coup. On y aborde pas par exemple les différentes expériences des uns et des autres, hors c’est vraiment fondamental de savoir ce qu’on mit en place les uns et qui fonctionne et ce qu’a mis en place les autres et qui ne marche pas.

Enfin, il est vrai qu’un groupe de travail c’est mis en place pour réfléchir au cursus escalade et ski de rando notamment suite aux motions de l’AG de Macon. Mais on pourrait se poser la question de la légitimité d’un tel groupe de travail quand la motion votée demandait explicitement la création d’un initiateur escalade SAE-SNE et non une relexion sur le sujet. Ainsi, la motion votée ne devrait-elle pas s’appliquer de facto ? Je vous laisse juge…

j’espère pour toi qu’ils sont majeurs
car il me semble que le club a une obligation « d’agence de voyage » lorsqu’il emmène des mineurs plusieurs jours

en qui consistait cette motion?
y avait-il un échéancier pour parvenir à cet objectif?

groupe de travail=commission=enterrement de 1ere classe ??

Tu trouves ?
Dans la plupart des stages que j’ai fait, en escalade ou autre, on a partagé nos expériences.
Je pense d’ailleurs que c’est aussi à ce moment là que les encadrants peuvent juger de l’expérience des stagiaires.

La motion en question (partielle mais je ne l’ai qu’au format image et j’ai pas le temps de tout écrire) :
[…]
Ce nouveau cursus nnous apparait comme totalement inadapté à la pratique de l’escalade dans nos clubs et risque d’engendrer une diminution de nos capacités d’encadrements.

En effet:

  • si nous comprenons que la SAE est une activité en développement, elle ne peut pas être notre cible prioritaire. Dans beaucoup de clubs, nous nous formons et gimpons d’abord en falaise […]
  • Augmenter le temps de formation […] ne tient pas compte des difficultés à recruter de nouveaux candidats […]
  • Imposer 35h de co-encadrement SAE en club, revient à interdire aux grimpeurs qui ne pratiquent pas ou peu la SAE l’accès à la formation d’initiateur
  • En outre, remonter le niveau à 6b revient à priver nos clubs d’un grand nombre de candidats potentiels […]

Nous demandons donc :

1- Que soit créé un brevet Initiateur en terrain naturel équipé, de niveau inférieur au brevet existant « d’initiateur en site sportif », mais qui ne nécessite pas le passage par le brevet d’initiateur SAE
(ce qui pourrait se rapprocher de ce qui est pratiqué en alpinisme : TA + TM permettant de passer le brevet d’initiateur Alpinisme)
2- Que le niveau minimum demandé pour ce brevet soiit inférieur ou égal à 6a…

  • En accord avec la dernière modification du cursus, le nouveau brevet d’initiateur escalade « sur site sportif » continuera d’être délivré aux titulaires du brevet SAE et du brevet SNE avec un niveau 6b validé au test technique

[quote=« eric_toulon, id: 1515623, post:88, topic:133725 »][/quote]
merci!

Certains pourrait trouver hypocrite notre dernière proposition de laisser en vie le cursus actuel que nous nommerons pour des raisons de commodité « pré-professionnel ».
En effet, quelle chance y aurait-il de voir monter les formations SNE avec 6b à vue quand le même stage pourra être monté sans ce niveau et avec l’assurance qu’il y ait assez de monde pour le remplir…Quelle chance y aurait-il de trouver un instructeur assez pervers pour proposer une formation n’interessant QUE de futurs professionnel ???

Et bien oui c’est totalement hypocrite mais que voulez-vous, c’est cela aussi la politique. Donc on laisse briller la vitrine avec un cursus reconnu par le ministère mais on espère avoir un cursus qui brille moins mais qui fait marcher les clubs…

Salut,

Je suis membre du CAS Diablerets. Je connais du coup plus le problème de l’alpinisme que le problème de l’escalade.
Il n’y a pas pour l’alpinisme un minimum exigé à part réussir une course d’application facile.
On se retrouve alors dans des situations vraiment absurdes avec des chefs de course qui n’ont pas le niveau de proposer une seule course.

Comme ces encadrants sont obligés par les statuts du club de présenter deux sorties par an (au moins au début pour rembourser la formation). J’ai vécu les situations suivantes:

  • Une sortie alpi qui se transforme en rando en moyenne montagne avec corde piolet crampon sur le dos
  • Initiation cascade de glace avec des encadrants qui posent des mouls et ne grimpent pas
  • Sorties de ski de rando ou le chef de course est incapable de faire le deniv proposé et de prendre la décision de faire demi-tour (c’est ma copine qui a vécu cela)
  • des récits par des amis de sorties grandes voies foireuses…

C’est vrai que par ailleurs les formations d’initiation à l’alpinisme et au ski de rando du club sont très intéressantes … Du coup, beaucoup de gens font 1 ou 2 ans au CAS et ensuite sont dégoutés parce que roulettes russes sur les encadrants…

Donc je ne sais pas, je pense qu’un niveau minimum c’est bien cela permet aussi en escalade de proposer des sorties grandes voies sans que cela tourne à la cata etc…

[quote=« cosi, id: 1515633, post:91, topic:133725 »]Comme ces encadrants sont obligés par les statuts du club de présenter deux sorties par an (au moins au début pour rembourser la formation). J’ai vécu les situations suivantes:

  • Une sortie alpi qui se transforme en rando en moyenne montagne avec corde piolet crampon sur le dos
  • Initiation cascade de glace avec des encadrants qui posent des mouls et ne grimpent pas
  • Sorties de ski de rando ou le chef de course est incapable de faire le deniv proposé et de prendre la décision de faire demi-tour (c’est ma copine qui a vécu cela)
  • des récits par des amis de sorties grandes voies foireuses…[/quote]
    Et alors ? Un initiateur n’est pas un pro et a encore moins une obligation de résultat qu’un pro.
    Je suis d’accord qu’un initiateur doit savoir faire demi-tour quand nécessaire, il s’agit d’une question de sécurité mais quand il s’agit du niveau physique il y a sans doute un minimum à avoir mais c’est vraiment un minimum.
    En tant qu’initiateur escalade il m’est arrivé, et il m’arrivera encore, de coincer dans une longueur et de demander à une des personnes que j’encadre de passer devant.

Oui, un niveau minimum, comme pour chacun des participants.

2 cursus pour l’escalade, un pour faire plaisir au ministère mais avec très peu de stages et l’autre pour répondre au vrai besoin des clubs ? Quand on en arrive là…

perso, ça ça me gênerait:
« Sorties de ski de rando ou le chef de course est incapable de faire le deniv proposé »
mais on sort du cadre « escalade » (sujet du post), ou il y a peu de chance qu’un initiateur se retrouve limité pour des raisons purement physiques

Il me semble au contraire que ça arrive bien plus souvent en escalade qu’en rando.

de là à plier bagage?
non, comme tu l’as dit, il envoie quelqu’un d’autre faire le pas,
ou il fait une réchappe
ou mieux, il explique qu’il ne s’est pas pris un but, mais qu’il voulait voir s’ils savaient bien faire une réchappe

Mais si t’es initiateur, donc que tu encadres une sortie initiation, alors est-ce qu’il ne s’est pas passé quelque chose de fondamentalement pas normal si:

  • tu te retrouves dans une voie que tu ne sais plus faire?
  • une des personnes que tu inities (donc qui découvre) est plus forte que toi (bon ok ça peut arriver, le mec n’a jamais grimpé mais il est à l’aise, il gère, ça se comprend mieux)?

Du coup deux visions:

  • L’initiateur devrait se cantonner à de l’initiation pure. Des gens qui n’ont jamais grimpé ou peu, ou bien ont pas d’expérience de manips de corde, etc. Là, pas besoin d’un niveau élevé, puisque tu ne devrais qu’initier. Pour des sorties plus dure, trouver un autre encadrant.

  • L’initiateur doit faire découvrir, pas seulement faire initier. Faire découvrir au mec balaise mentionné ci-dessus la difficulté d’une belle voie, éventuellement faire découvrir un truc engagé, un truc aérien, bref: un truc qui demande d’en avoir sous la pédale à tout moment, donc d’avoir un niveau un peu plus que « correct ».

Les deux se comprennent. Moi je préfère la deuxième, parce que ça fait jamais plaisir de découvrir qu’on gère et de devoir se cantonner à des voies trop faciles parce que c’est une sortie initiation.

Connaitre ses limites et celles des gens que l’on encadre est une grande qualité pour un initiateur ou un chef de cordée.
Avoir deux sous de jugeote aussi.
Mais sur ces 2 points ya malheureusement pas d’évaluation :lol:
Après faire du 6a ou du 6b pour avoir le papier… je vois pas bien franchement ce que ça change.

Euh, ca fait un peu beaucoup CAF, le chef.

Premier de cordée, je trouve cela mieux, mais ce n’est que mon avis

[quote=« Gruyere, id: 1515757, post:99, topic:133725 »]Euh, ca fait un peu beaucoup CAF, le chef.

Premier de cordée, je trouve cela mieux, mais ce n’est que mon avis[/quote]
On ne parle pas du caf la?