Je suis désolé de voir autant de poncifs de mecs et me dit qu’elle n’a peut être pas tort. La séduction et le harcèlement, l’envie et le désir, le respect et tenir une porte !
Seulement, du sujet initial - à savoir les problèmes (de sexisme) rencontrés par Marie Albert sur son chemin -, on est, lentement mais sûrement, passés (dérapage typique et prévisible) à : « entre nous braves gens, elle a pas un problème, cette fille » ?
Ben ça ça paraît évident.
J’ai pas du tout approfondi le truc et ni lu son blog ni écouté son podcast mais le peu que j’en ai vu m’a suffi…pour me dire que ça n’en valait pas la peine.
Elle se met en scène c’est ce que j’ai ressenti. (Avec ses milliers de km de marche qu’on sait pas depuis quand elle compte…)
Le premier message, sur la base du témoignage de Marie Albert (pris d’emblée avec le recul nécessaire par hatetoilentement), pose la question suivante : « Le paternalisme existe en en montagne c’est sûr. Qu’en pensez vous ? »
En lieu et place, on a quand même bien glissé vers une dissection en règle de la personnalité de Marie Albert. Pour le coup (@pasinvite), je ne suis pas sûr que ce soit le résultat qu’elle attendait en « se faisant mousser sur le web ». Mais certainement là aussi est-elle naïve ou l’a-t-elle bien cherché ?
Bref, pendant ce temps, le brave randonneur au bon sens égalitaire plein d’amour (et plus si affinités - « shame is the shadow of love » c’est que dans les chansons) continue son chemin.
Ma famille le vit très bien, que ce soit ma mère, ma sœur ou mes tantes et cousines (le sujet a déjà été abordé). Ceci dit en passant, le ton paternaliste et plein de reproches que tu prends (arrogant ? dur de dire), sans me connaitre, n’est-ce pas le même ton que les féministes aimeraient moins voir de la part des méchants hommes ?
Poncif, ça veut bien dire qu’on manque d’originalité ? C’est un souci ? En dehors de ça, la forme dérange aussi, « autant de mecs poncifs » serait une petite insulte ciblée, « autant de poncifs de mecs » signifie que les mecs sont tous poncifs. C’est pas très très beau.
Non, pour être complet sur le premier message, tu devrais aussi tenir compte de la phrase d’avant. En saucissonnant, tu peux faire dire ce que tu veux à n’importe quel propos. Ce n’est pas l’état d’esprit que j’ai eu en ouvrant les blogs de cette personne suite à la lecture du premier message. Mais bref.
Justement l’inverse dans mon ressenti, la montagne étant pour moi un lieu d’épanouissement par rapport à la gare de Lyon. Et en recherche de témoignages de femmes pour faire la balance… Et oui c’est vrai que ça tourne mal. Je vous propose de faire peut être intervenir Marie? Je sais que ça ne calmera peut être pas le débat, mais nous parlons de son témoignage. Elle a certainement quelque chose à en dire !
Je ne comprends pas : de quel saussissonnage parlez vous ? Vous pouvez préciser ?
hatetoilentement écrit:
« Bonjour comment allez vous ? Il me semble que ce ne soit pas entièrement faux, mais je peine à accréditer ce témoignage. »
C’est cela que je lisais comme une manifestation d’intérêt vis à vis du témoignage de Marie Albert. et c’est cela qui me semble assorti du recul nécessaire, d’une prise de distance - que je partage d’ailleurs, quoique vous pensiez de « ma grille de lecture noire et blanche de vos propos » - vis à vis de ce témoignage.
Maintenant, si on veut bien ne pas se contenter de la glose pénible et malheureusement courante
(là effectivement ma « grille de lecture » me met d’humeur … noire) qui consiste à soupçonner que cette fille au fond, bah … elle a l’air d’avoir « des problèmes », voire elle les cherche - vous n’êtes pas sans savoir que des dizaines de milliers de viols ont été classés sans suite aux commissariats par des hommes de l’ordre au flair sûr -, alors (@bernard_guerin) plutôt que des « problèmes » supposés de Marie Albert peut-on considérer le problème qu’elle pose, bien ou mal:
« Le paternalisme existe en en montagne c’est sûr. Qu’en pensez vous ? »
Mince, on était entre gens de bonne compagnie, courtois, bien élevés (la hauteur de vue que procure l’air sain des montagnes, sans doute), pas embarrassés par les problèmes que s’invente ce siècle woke, et vous allez faire venir une … une … une militante ?
Bon, on ne va pas se payer de mots, vous avez très bien saisi. Et il n’y a pas de confusion : « patriarcat ». En dépit d’une révolution en cours depuis une poignée de décennies (c’est à dire une courte échelle de temps, historiquement parlant), le patriarcat structure quantité de rapports dans nos sociétés, jusqu’aux loisirs et aux sports de montagne.
Donc les attitudes (infantilisantes, paternalistes, le mansplaining quoi) qui en découlent, c’est le sujet. On y est.
Pour que vous compreniez, permettez-vous un détour : le racisme existe à l’école, au travail.
(qui serait prêt à ajouter « Et? »)
Donc, par exemple, à la FSGT, fédération qui oeuvre à la découverte et à la pratique de l’escalade et de la montagne sur la base de principe de l’éducation populaire :
"Lors de l’AG des clubs d’Ile-de-France du 3 décembre dernier, un atelier était intitulé “Lutte contre les violences sexistes et sexuelles”. Nous étions une bonne quinzaine, et le contenu des discussions a finalement été plus large que l’objet initial. Nous avons partagé des constats sur différentes formes de manifestation du sexisme dans nos clubs et notre activité : blagues sexistes envers des adultes ou des ados, faible représentation des femmes, et a fortiori des mères, dans les sorties escalade de plus d’un jour, très faible présence des femmes en alpinisme, division genrée du travail lors de chantiers d’ouverture, noms de voies sexistes en falaise, violences verbales / psychologiques (ne relevant pas forcément d’une infraction mais besoin d’espaces de paroles pour les traiter), etc.
L’atelier n’a duré qu’1h15, et nous nous sommes promis⋅es de nous revoir, avec celles et ceux qui veulent se joindre au travail."
Marie Albert n’est donc pas une allumeuse qui a ou cherche les problèmes.
Ces problèmes existent, et doivent être abordés.