Harcèlement sexiste en montagne

Un témoignage qu’il faut prendre en compte et qui reflète bien tous les problèmes de violence faite au femme ( et les comportements et stratégie que cela induit de celles-ci pour tenter de s’en protéger ) dès qu’elle sont dans l’espace publique ou domine encore la loi et comportements associés d’un patriarcat tout puissant que colporte une frange non négligeable ( et à des dégrée divers) de la population masculine.
Les stages d’escalade dans l’institution de mon époque étaient des repères de quelques harceleurs sexuels entre 30 et 50 ans qui emmerdaient toutes les jeunes femmes qui osaient y participer .
J’en ai eu encore récemment le témoignage rageur et amer d’une victime de ces violences et cela va malgré les 40 années de recul.
J’espère que cette situation a changé depuis avec les récents mouvements féministes ou personnalité ( V. Despentes S. Rousseau etc…) qui ont osés déverrouiller la parole et tenter de dénoncer dans touts les types d’activités ces comportements déplacés violents et qui génèrent de l’inquiétude , de la défiance , de la peur et de l’insécurité permanente chez un nombre incalculable de personne .
La lutte continue .
C’est pas encore gagné loin de là.

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Le pire que j’ai vu (en petit comité et à jeun … hors de ce contexte, toutes les dérives sont à craindre), c’est sur un parking, affaires étalées partout, au retour d’une jolie course.
On se retrouve à 3 : ma compagne (1m50 toute mouillée), un gus qui a l’air sympa (en tout cas il est causant) et moi
Il vient me voir (et ME dit bonjour, pour « elle » un vague signe suffit) et veut savoir d’où JE viens
Du coup 15 minutes après il sait tout de la course mais visiblement un truc le turlupine : toujours en ne parlant qu’à moi, il demande « Avec ELLE ? »
Il a fallu que je me tourne pour chercher confirmation et être sûr que j’avais bien compris et si le ton dubitatif n’était pas une mauvaise interprétation de ma part … hélas non …
Je me suis donc retrouvé à lui expliquer qu’« elle » était à 2m, qu’on avait le droit de s’adresser directement à « elle » et que sa liste de courses n’avait rien à « lui » envier …
Sur le moment, c’était tellement gros que ça nous a presque fait rire … presque …

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J’étais la seule nana au milieu de des autres stagiaires et encadrants masculins (une 15 aine) il y a presque 30 à mon stage initiateur escalade et jamais eu de souci. Pareil aux stages pré-fo et monitorat canyon il y a presque 20 ans.
Soit je suis vraiment moche, soit certaines attitudes fait qu’on vient te chauffer ou non, soit j’ai eu la chance de rencontrer des mecs biens. (ou un peu des 3).

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Quand j’écoute Sandrine Rousseau ça me donne envie de devenir macho et sexiste :slight_smile: C’est un peu le même syndrome que le mouvement woke dont on discute sur un autre fil, l’outrance est contre-productive si on souhaite convaincre.

Quant à la blogueuse citée, elle a le mérite de faire parler du sujet, mais son approche des relations homme-femme, comment dire… Pas le genre de personne avec qui j’aurais envie de faire un bout de chemin en montagne.

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Exactement. J’ai eu assez souvent le cas en refuge: si on est deux, un homme et une femme, les autres alpinistes présents vont s’adresser à l’homme pour connaître la course projetée, discuter des conditions, etc. (je suis aussi un petit gabarit et mes compagnons de cordée sont forcément plus grands et costauds que moi, mais je ne pense pas que ce soit ça le problème; en plus, dans tous les cas où ça s’est produit, j’étais la plus âgée :wink:).

Encore plus cocasse: une fois on était un groupe de 6 en ski de rando, 5 femmes et un homme: arrivés au refuge, bingo! pour tout le monde (y compris la gardienne), c’était évidemment l’homme qui était le leader, l’encadrant, alors qu’en fait, c’était le seul inexpérimenté du groupe, celui qui suivait :joy:.

P’tit’ étoile.

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Le problème, c’est qu’il n’avait pas du tout la plus grande gueule: il savait parfaitement qu’il n’était pas le leader et ne s’était pas du tout mis en avant ou fait remarquer. C’est uniquement en raison de son sexe masculin que les autres personnes du refuge ont eu ce comportement sexiste (je ne parlais pas de harcèlement, mais de condescendance ou de comportement sexiste, dénoncés aussi apparemment par la randonneuse dans l’article).

P’tit’ étoile.

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Ah alors faudrait une autre enquête selon la taille (ou la couleur du bronzage ?) de la protagoniste ? J’ai très rarement eu ce sentiment, peut-être parce que je ne veux pas le voir ou que je ne grimpe pas en couple ?
Tu te souviens @A_D, du tenancier italien de la barriere de péage, qui avait lancé quand tu lui avais annoncé notre retour du Mont-Blanc « et c’est madame la guide, je suppose ? »
(La peau plus abîmée par le soleil en ce début de saison bien active, et les rides, ça inverse les clichés ?)

Et dans quel pourcentage est-ce le cas ?
Moi-même ai-je parfois souri, en cordée de nanas, de réaliser que voir une cordée en couple à l’approche nous rassurait sur le fait qu’ils avaient a priori un projet plus cool que le notre.
Encore un mauvais préjugé, il serait cependant intéressant de compter sur quels pourcentages s’appuient en réalité ces images…

Idem !
Encore plus fan du copain rôti ce jour-là qui récupère la corde quand on rejoint le sentier principal « parce que ça marque mal si on voit que tu portes plus » : on a tous nos ambivalences et c’est rigolo de les conscientiser sans en faire un flan…

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Tout est là !

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Impressionnant, j’ai écouté en triant mes photos, une merveille… Arriver à faire un podcast là-dessus, bravo. Plus humainement, effectivement cela reflète certainement une grande souffrance. Une phrase résume assez bien l’idée générale " Je suis misandre et vous ne m’entendrez jamais dire du bien d’un homme"

Pour revenir au titre général du post, je ne vois pas de harcèlement dans ce qu’elle décrit, qu’elle ressente une attitude sexiste ok, mais il me semble que harceler c’est quand même différent.

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Oui, harceler, c’est qd c’est répétitif par le même ou concerté entre plusieurs.
Sexiste, ca va + vite… et c’est + fréquent (peut-être de temps en temps chez bcp d’homme, dont moi aussi ? On ne s’en rend pas compte, mais ca peut être lourd à la longue…)

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Tant mieux si le stage s’est bien passé.
Mais faut-il compter uniquement sur « la chance » pour faire une activité sans prendre le risque de se faire pourrir la vie par certains comportement?
Les années 90/2000 ont vu les choses évoluer un peu par rapport aux année 70 et 80 .
Voila trois stratégies de protection consciente ou inconsciente qui permettent à celles qui se font emmerder régulièrement d’évoluer dans le monde des hommes :
Se transformer ( vêtement apparence etc…) pour tenter de passer inaperçu.
Se comporter ( lequel ? …) pour ne pas attirer l’attention des potentiels harceleurs et éviter de « chauffer » leurs libidos et potentiel de séduction forcément irrésistible .
Faire une prière pour éviter de croiser ces imbéciles là où on décide de pointer le bout de son nez .
Imbéciles qui sont fort heureusement une minorité mais qui font des dégâts dans toutes les têtes , homme ou femme , par leurs agissements.

Évidemment, si elle est misandre (il serait intéressant de savoir pourquoi) tout le reste de son histoire va de soi.
( Je suppose. Je n’ai pas lu, je n’ai pas écouté !)

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Je viens de réécouter avec beaucoup d’attention les propos de cette jeune fille :
En fait elle n’aime pas les hommes et elle n’aime pas les blancs donc je n’ai aucune chance
quoique elle a oublié de dire je n’aime pas les hommes blancs hétérosexuels et qui se chauffent au fuel …
Allez, elle nous aura bien amuser l’espace d’un moment, Sandrine Rousseau sort de ce corps :rofl:

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Olympe de Gouge , une « nana « guillotinée comme beaucoup d’autres femmes sous la Revolution avait souligné en son temps l’absence de solidarité entre femme.
Nul doute qu’elle ferait sienne le concept de sororité moderne .
.

Les militants quel que soit le domaine où il s’active font parti des minorités qui font bouger les lignes et finissent tôt ou tard par faire changer l’état des choses. Ils utilisent tout ce qu’ils ont sous la main ( pas grand chose) et forcer le trait peut faire parti des méthodes utilisés .

Je tente de faire la part des choses en lisant cet article. L’histoire de la personne . Sa posture de militante. Son statut de journaliste .

Et ces propos ne m’étonne pas et son bien dans la ligne de tout celle qui combatte le patriarcat rampant qui a pignon sur rue . Et je ne vous rien d’outrancier dans ces propos .

Rousseau comme Despentes et bien d’autres auraient peut être fini sous la guillotine ou à l’asile comme de Gouge ou de Mericourt ( entre autres ) si elles s’étaient exprimé de cette façon sous le Revolution.

Les mœurs se sont fort heureusement apaisés et personne n’est obligé ni de partager l’intégralité de ses propos ni de faire un bout de chemin avec elle .
Je ne pense pas que son but soit de convaincre à tout prix tous ceux et celles qui l’a lise . Elles veut mettre en exergue un problème qu’elle vit sans doute mal et faire bouger les comportements peut être pour en partie exorciser sa peur, voir terreur intérieure.

“De tous les hommes que je n’aime pas, c’est certainement mon mari que je préfère.” Germaine de Staël

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Je dis juste que faire bouger les comportements ne se fait pas avec des propos exagérés ou outranciers et que c’est contre-productif dans la mesure où ceux qui devraient changer leur comportement vont s’appuyer sur ces outrances pour discréditer l’ensemble de la démarche et des militants.
Au lieu de les inciter à se poser des questions, ça les confortera dans leurs attitudes à la con…

L’outrance fait réagir, ça c’est sûr mais le résultat est que ça crée deux camps opposés bien ancrés dans leurs certitudes et s’opposant avec virulence (voire violence)
J’ai l’impression que c’est ce qui s’est passé avec le mouvement woke.

Je pense que l’humour et la nuance c’est moins spectaculaire mais plus efficace.

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Dans le domaine de la lutte contre le rouleau compresseur du paternalisme et de ses violences et avanies l’histoire démontre que depuis la déclaration des droits de la femme ( morte née ) jusqu’au publication féministe de Despentes ( et bien d’autres ) en passant par le lutte des « suffragettes » du début du siècle dernier l’humour et la nuance n’ont rien fait avancer pour convaincre les partisans de « l’ordre établi » de concéder des avancées majeurs sur l’égalité entre homme et femme sur tout les plans .
Les clan d’hommes qui ont tenus et tiennent tous les pouvoirs depuis des siècles n’ont jamais fait de concession sans perpétrer des violences physiques et psychologiques sur toutes celles qui s’opposaient à eux .
Les lois sur l’avortement française ( ou l’humour et la nuance n’ont rien donne de probant ) par exemple n’ont été concédé qu’au bout d’une ne lutte violente et acharné et qu’au prix de concessions à la marge qui semble anodine mais qui perdurent toujours et font des dégâts. Et ce n’est pas près d’être rectifié .

La sensibilité exacerbé à certains problèmes peut amener à des biais de confirmation d’autant plus qu’elle affiche clairement ( entre autre) être dans une démarche militante et politique sur le sujet social précis de l’accès à l’espace publique pour les femmes .
Méthode et démarche de journaliste qui a pour but de témoigner en s’immergeant dans un contexte donnée.
Elle suit les trace par exemple d’un Florence Aubenas qui avait traité un autre sujet et en avait fait un livre qui avait eu un certains succès sans pour autant changer quoique ce soit au problème soulève par son enquête.
Et le métier de journalisme n’est pas exempt de biais car il faut bien vendre le fruit de son travail et donc attirer le lecteur pour faire bouillir la marmite.
Pour moi ce que reflète cet article n’est qu’une confirmation de plus qu’il y a pour les femmes des problème multiples et pernicieux d’accès à l’espace publique en toute quiétude.
Le problème est mis sous le tapis depuis des lustres mais commence à faire débat.

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BIO

d’origine 1994, Châteaufort (Yvelines)
2012-2017 : Licence et master à Sciences Po Lille
2015-2017 : Master à l’École Supérieure de journalisme (ESJ) à Lille
2016-2018 : Journaliste à l’Agence France Presse (AFP) à Paris
2016-2019 : Marche de Paris à Saint-Jacques de Compostelle (1800 kilomètres)
Depuis 2017 : Journaliste pigiste pour Libération, Néon, We Demain, Géo, Reporterre

J’AIME

cuisiner végane

pratiquer le yoga et la méditation

faire mon potager

voyager

écrire

nager, courir, marcher, pédaler, danser

et faire du sexe

Et :
Je suis membre de Prenons la Une (association de femmes journalistes), de l’AJL (association des journalistes LGBTQIA+) et du Collectif W (journalistes pigistes féministes).

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Et toujours faire attention au Backlash par contre chaque point gagné et forcément remis en cause par les réactionnaires. Voir la problématique d’inscrire le droit à l’IVG dans la constitution :scream:.

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Ah oui quand même. Tant d’intelligence pour un résultat peu probant, c’est gâché. Ce qui me gène le plus c’est que globalement son discours me parle, sur la déconstruction itou. On dirait meluche. Ou comment excacerber les oppositions et diviser.:confused::sob:

Demande lui; c’est elle qui écrit ça