Harcèlement sexiste en montagne

tu n’es ni vieux ni lubrique (pas encore du moins :wink: ).

Sinon, je vais me plonger là dedans :

N’exagérons pas… Je pense qu’elle cherche juste à se conforter dans l’idée que les femmes font l’objet d’un dénigrement généralisé et donc de capter tout ce qui peut être interprété comme tel.
Parfois c’est malheureusement la réalité, parfois ça n’a rien à voir avec du sexisme mais c’est pris en compte comme tel.
Ce qui n’est pas abordé c’est comment faire avancer les choses, sans tomber dans des excès opposés.

Il me semble que ce n’est pas la question dans ce papier, je signale juste que les lourdeurs dans les propos ne sont pas une exclusivité masculine.
Et qu’il me parait important de ne pas tout mettre au même niveau ( les agressions sexuelles et la balourdise)

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Il ne s’agit pas de mettre au même niveau. Mais de comprendre que, dans un pays où

plus d’ une femme sur deux en France (53%) et plus de six jeunes femmes sur dix (63%) ont déjà été victimes de harcèlement ou d’agression sexuelle au moins une fois dans leur vie, les remarques lourdingues ne sont évidemment pas ressenties de la même façon par les femmes et par les hommes (qui eux ne risquent rien). Je doute qu’une jeune fille entendant les remarques salaces de vieux mâles blancs en pleine montagne sur le physique de sa copine se dise

A vous lire, on sent bien que le patriarcat à de beaux jours devant lui…

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Tu l’a déjà rencontré en personne le patriarcat ?

Tu sais discuter d’un sujet sans monter immédiatement dans les tours ?
Tu proposes quoi de réaliste et applicable pour faire évoluer les choses ?

La discussion avec les personnes concernées est souvent un bon départ. Et il faut rester conscient que certains cas sont désespérés (des 2 sens d’ailleurs)

Risquent moins de manière générale. Pas rien.

Je suis tenté de penser que bens (comme moi) est respectueux des femmes, et les traite normalement. Et que ni lui, ni moi ne sommes responsables des lourdeurs (et plus) d’autres. Tu vaux mieux que les personnes qui sont irrespectueux des autres non ? Alors pourquoi être agressif envers des personnes qui ne veulent pas le mal des autres ?

Je le crois volontiers. Mais alors pourquoi réagir en essayant de trouver des excuses aux gros lourds, ou en prétendant que les hommes courraient également un risque d’agression de la part de femmes qui les inquièteraient de la même façon? On dirait qu’en fait vous vous sentez visés par ces remarques et que vous essayez de vous défendre.

Sinon je trouve le texte assez caricatural. Il y a des remarques et des comportements parfois pénibles de la part de certains hommes en montagne (et ailleurs), mais je n’ai jamais entendu un homme traiter les femmes de boulets, ni renvoyer une grimpeuse de 6c faire du tricot (les hommes que je connais vont plutôt lui demander des conseils pour y arriver aussi :wink:)

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Moi, je demanderais plutôt des conseils pour le tricot. Ma grand mère tricotait avec une grande dextérité, j’en étais baba et je n’y ai jamais rien compris. Ça me semblait (ça me semble toujours) d’une infinie complication. A côté, le 6c, c’est de la gnognote.

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Ah ben moi aussi. Elle arrivait à tricoter en regardant la télé. Moi j’ai jamais réussi à tricoter même un truc tout simple sans regarder mes aiguilles.

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Je pense que personne leur trouve des excuses. En revanche, les apparences sont parfois trompeuses, et après discussion on peut parfois se rendre compte que ce ne sont que des apparences (bon pas dans les cas cités plus haut…). J’ai eu le cas avec un guide qui avait tout du gros con élitiste au début, avec ses remarques très désagréables, manque de bol on part sur la même voie, et au fil de la voie on s’est rendus compte que c’était un chic type qui manquait énormément de tact. D’ailleurs s’il avait croisé une des pseudo-journalistes de ce fil de discussion (l’article du haut, et celui qui a relancé le débat), je n’ose même pas imaginer ce qu’elles auraient pondu…

On est visés par toutes les féministes extrémistes. j’ai déjà subi une discussion lunaire où le fond de la pensée de la charmante demoiselle était que si on ne s’implique pas activement dans leur cause, à leur manière extrémiste bien entendu, alors on ne valait pas mieux que ceux qui violent les gens dans les rues. Oui à ce point.

Bon on ne parlera pas des femmes qui profitent activement des gros lourdeaux pour qu’ils les emmènent en montagne là où elles auraient clairement eu besoin d’un guide, AMM ou DE escalade. Parfois les mêmes qui critiquent les vils hommes cis jesaisplusquoi.

Ça par contre, je l’ai déjà vu, indépendamment du sexe, en grande voie, plusieurs fois. Mais c’est lié à de l’élitisme, pas du machisme. («quand on n’a pas le niveau on va pas dans cette voie» car la personne quelques cordées devant n’avance pas assez vite)

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Merci de m’indiquer où j’ai écrit que je cherchais des excuses aux lourdauds, si tu as compris ça c’est soit que je me suis mal exprimé soit que tu m’as lu de travers…

Pour le reste j’aurais pu écrire, en gros le même message qu’Adrien…
Plutôt que de rechercher à tout prix dans chaque attitude et chaque mot prononcé la preuve éclatante d’un machisme généralisé (même quand c’est complètement à coté de la plaque) essayons de voir comment faire avancer le schmliblik dans le bon sens, sachant que ça ne sera ni simple ni rapide.

Et évitons de jeter le bébé avec l’eau du bain, les jeux de séduction ne sont pas forcément du harcèlement, les femmes et les hommes peuvent ne pas avoir les mêmes goûts ou les mêmes approches sans que ça soit obligatoirement le résultat d’un stéréotype de genre, etc… Enfin c’est mon avis et je le partage :slight_smile:

Si en passant, vous avez de bonnes idées pour aider les femmes à sauter le pas de l’encadrement dans les activités des clubs de montagne… ( c’est difficile pour les hommes mais encore beaucoup plus pour les femmes si on se fie aux chiffres)

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Ça me rassure que tu partages ton avis !

Des bonnes nouvelles de l’héroïne, auteure et journaliste, Marie (« SansFiltre ») Albert qui est à l’origine de ce fil de discussion !!!
Elle a survécu aux « hommes randonneurs » de ce terrible GR10 et progressait en ce mois de septembre en toute quiétude et en solitaire sur son périple pyrénéen qui doit tirer sur sa fin.
Belle réussite sur ce parcours difficile commencé pour elle début juillet ! :champagne::rainbow:
Je n’aurais pas fait mieux.
Donc j’ai écouté son dernier podcast, enregistré depuis une cabane sous un orage et en compagnie d’une tribu de rongeurs, sur Spotify ( « sologamie » - Marie Albert ) dont le titre est «Je survie à l’hétérosexualité ».
Vaste programme dans le cadre de son travail de Tour de France en marchant ( commencé il y a deux ans sur les cotes atlantique dans le nord de la France ) et baptisé "Survivor Tour ».
Une marche au long cours qu’elle défini comme politique et féministe avec comme sujet une introspection très personnelle sur ses interactions avec la communauté de randonneur-e-s et ce qui est de sa perception et analyse des violences en tout genre sur fond de réappropriation de l’espace public par les femmes .
Des réflexions intéressantes à écouter sur les podcasts qu’elle diffuse chaque semaine pour celles et ceux que cela intéresse comme de bien entendu :wink:
Il est même possible de la soutenir financièrement.

Rien que le titre de l’épisode cela ne fait pas envie

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ah!
ça intéresse quelqu’un cet épiphénomène?

sinon, le machisme règn(ait) partout
l’Américaine découvre le Yosemite, les big walls et les Stones Masters qui règnent en maitres (et parfois en machos) au camp 4, lieu de vie en communauté au pied d’El Capitan

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Oui, moi. Je suis vaguement ce qu’elle dit. Elle est attachante en fait : derrière son rejet des hommes, mais son immense besoin de câlin (et de sexe), se cache tout le problème des deux sexes incapables de vivre ensemble. C’est intéressant.

Et du coup, très clairement, le féminisme des années 70 dans ses idées sur le rapport hommes-femmes, l’équité, son rapport au sexe, le rapport à leur propre corps/image, etc … n’a strictement rien à voir avec ce qu’il se passe actuellement …

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Peut-être commencer par écouter ce que ces femmes disent sans systématiquement tenter de minimiser la gravité les comportements qu’elles dénoncent, ou expliquer qu’elles auraient dû réagir autrement, qu’elles n’ont pas compris ou je ne sais quoi.

Ça serait déjà un bon début et c’est franchement pas bien compliqué.

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visiblement si à lire certaines réactions ici…

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Et je les vois venir de ( très) loin .:sunglasses::boom::wink:

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Enfin, c’est un peu plus compliqué sans doute. Je n’ai par exemple pas de doute ni de honte sur mon statut d’homme blanc cisgenre sans imposer aucune beaufitude/sexisme/lubricité/homophobie et que sais-je encore à personne. Je n’ai en outre pas de pulsion/peur/frustration non satisfaites ou non contrôlées (enfin, si en escalade et en VTT, …).

Je reçois donc ce type d’expression de grief et de genre comme une information tout à fait neutre - et donc, cette écoute peut aussi être du je-m’en-foutisme pour l’interlocutrice (en l’occurrence sur ce sujet précis), car en l’espèce pour l’interlocuteur.trice, il s’agit d’un combat et donc, ou tu pars en guerre activement à ses côtés, ou tu es un ennemi au titre de ton écoute immobilisme.

Personnellement, je perçois de nombreuses personnes passionnées comme investies d’une mission de combat, toute cause confondue, écologie, racisme, sexisme, etc … C’est beau. Mais nombreux sont ceux pour qui ce combat est une forme d’existence. Ils ne peuvent donc se permettre de voir la fin du combat arriver ; ils font donc tout, bien inconsciemment sans doute, pour que cette fin n’arrive pas. Contre-productif, mais tellement humain au fond.

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