Habitants de Gresse pour les enneigeurs

Je ne cautionne pas tout cet argent investi.

Mais on peut remarquer que ramené à l’habitant, ce n’est pas un montant pharaonique si ça permet de continuer à vivre, à avoir un emploi, ne serait-ce qu’à court terme. Notamment c’est moins que l’argent qu’on peut gaspiller en carburant dans sa voiture pour aller travailler, etc. Donc je peux comprendre que c’est ce choix là qui a été fait.

Ok, mais que proposes-tu pour les 5 prochaines années à ces gens ? Là, ils se donnent un délais. Je pense que si une alternative évidente apparaissait, ils ne seraient pas contre.

Avant de deviser à la manière « comptoir » sur l’impact du changement climatique sur la skiabilité de Gresse, qui a pris le temps de lire http://mairie.gresse-en-vercors.fr/UserFiles/Mairie/Referendum/Referendum-Analyse_des_conditions_denneigements_des_domaines_skiables_de_lIsere.pdf ?

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On ne pourra pas compenser en chiffre d’affaire la fin du ski de piste. Néanmoins la montagne va avoir un très gros avantage l’été.
Et théoriquement cela va devenir la saison haute, car cela sera l’un des derniers endroits agréables à cette période. (Le pb de Gresse c’est que ce n’est pas très haut non plus…)
Ne serait il pas plus judicieux, qu’au lieu de balancer cette argent dans des canons, de le mettre dans de nouveaux projets hors ski de piste? (été et hiver)
Il me semble que la question est la.

rajoute le montant des subventions de Chabert et du Département. Ca devient un coût important… Surtout pour une commune de 390 habitants…

Bon, c’est surtout plus sympa pour les 2/3 de Parisiens qui, n’ayant pas de voiture, ne risquent pas de rouler en voiture dans Paris… Et qui pourtant respirent toute l’année un air tellement merdique à cause des bagnoles, que l’UE a condamné la France pour son inaction.

Mais alors, comment donc font pour survivre toutes les communes de montagne qui n’ont aucune station à proximité (c’est à dire pas trop loin -copyright Boby Lapointe-) ?
Mais tu as raison: rien ne peut remplacer le profit économique du ski par rapport à une autre conception des loisirs en montagne.
C’est comme si tu disais -et c’est vrai-, que le petit commerce n’a absolument aucune viabilité vu la rentabilité du grand centre commercial du coin (où s’agrègent d’autres commerces). Mais on peut aussi concevoir les choses autrement en matière de développement économique (et d’emploi) local.
La réalité du réchauffement climatique est indéniable; ses conséquences aussi: comme ces images de stations du Valais il y a quelques années, on aura droit à une moyenne montagne hivernale entièrement sèche le long de laquelle descendront de longs rubans blancs: des pistes de neige artificielle créées à grand renfort de canons coûteux et énergivores en eau. Pour du « vrai » ski, il faudra aller dans des stations de plus haute altitude, avec moins de skieurs (mais qui auront plus de moyens), des forfaits de folie, des extensions sur des zones à préserver (puisque c’est la logique du toujours plus par rapport au voisin), etc… la tendance se vérifie déjà.
Après tout, c’est une logique que l’on retrouve poussée au maximum de son absurdité avec ces « stations » de ski dans les émirats qui doivent être des gouffres à fric, énergie, etc…
Je ne suis pas écolo à tout crin ni trop tourné développement durable; mais à l’instar de pas mal de monde, je commence à me dire que oui, on doit commencer à envisager beaucoup de choses autrement (et même que ça aurait dû être fait depuis longtemps).

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Dans le massif ou j’habite, il y a 6 vallées dont 3 qui n’ont pas de station de ski parce que le relief ne s’y prête pas. Le peu d’actifs qui restent vient travailler dans les stations des autres vallées. Mais dans ces vallées, sans station de ski, c’est mort 9 mois sur 12. Une des vallées avait eu l’idée de créer une eau minérale avec une usine d’embouteillage pour créer quelques emplois sur place. Cela a duré à peine 10 ans et l’usine a fermé car rachetée par une grande marque d’eau minérale qui veut anéantir la concurrence et qui laisse les locaux vides mais ne veut pas les vendre. Donc pas si facile que ça de réinventer l’eau chaude en pensant que les montagnards ne font rien pour anticiper le réchauffement climatique.

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Bien sûr… On est tous d’accord ! Mais concrètement, lesquels et quel modèle économique ?

Ben, les vieux. Faut miser sur les vieux. Il y en a de plus en plus.
On pourrait transformer les stations en ehpad ou en maisons de retraite.
Nos vieux y seraient sûrement mieux que coincés entre le rer, le boulevard Durond Moderni et les loulous du 93.

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Bonsoir,

Quand les vieux arrivent au stade où ils vont en ehpad, ils ne peuvent plus vraiment aller en montagne, ils préfèrent peut-être rester en ville pour y avoir encore quelques loisirs autres ?

Bernard

Pour le moment ils sont plutôt coincés entre le vax et le Rivotril :wink:

Bien sur d’accord avec toi. (comme cela pourrait le laisser supposer, la phrase que tu cites n’est pas de moi évidemment :slightly_smiling_face: )

Mais il y a plein de « montagnards » qui font des choses et qui font vivre leur coin; mais différemment. Pas si facile, oui, de sortir d’un modèle et de logiques appliquées depuis des décennies, par plusieurs générations, et qui arrangent bien du monde, pour des raisons pas toujours avouables.
C’est pour ça que le choix de Gresse n’est pas à blâmer a priori; mais on a aussi le droit de penser que c’est une vision à court-terme et reculer pour mieux sauter. Un peu comme un syndicat qui accepte un plan social parce qu’il sauvegarde un certain nombre d’emplois, alors que l’on sait pertinemment que dans 3 ou 4 ans, ce sera la fermeture déjà programmée parce que la logique du plan, ce ne sont pas les emplois, mais pressurer tant qu’on peut jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de jus du tout.

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Surprenante cette phrase, sur le principe.
La majorité en question n’est pas de ton avis semblerait-il, et fait peut-être un choix en conscience avec ses propres compromis d’intérêts.
Si le court terme et le connu la rassure davantage qu’anticiper un après inconnu, nous ne pouvons considérer qu’elle a « tort » ou « raison » : elle fait un choix.

Ah mais non ce n’est pas pareil : il y a pollution inutile (celle des autres) et pollution nécessaire (la mienne).

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Ça fait quand même beaucoup de vagues et d’émois autour d’un processus démocratique.

(Je te cites, mais j’oublie tous les autres aussi, la flemme :innocent:)

Je retiens alors que pour certains la démocratie c’est de la merde tant que les autres gens ne sont pas d’accord avec ces « certains ». Autant revenir à un régime plus autoritaire. Ah oui mais alors, est-ce que ce régime ira dans le bon sens ? On fait quoi dans le cas contraire ?

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Pourquoi ? L’être humain privilégie souvent ses intérêts au détriments de la majorité. Dans une société très individualiste comme la notre , rien étonnant.
C’est très probablement ce qui s’est passé dans cette histoire, en plus en niant la realité du réchauffement climatique, realité pourtant factuelle. (et pas liée à une opinion personnelle)

Ou bien les gens font ce qu’ils peuvent dans le cas de Gresse. Vous même, vous avez une voiture électrique, des panneaux solaires sur votre toit ? Vous faites en sorte de ne pas utiliser de l’eau potable dans vos WC, pour laver votre sol ? Si oui, bravo. Si non, est-ce que vous niez le réchauffement climatique pour autant ? Vous privilégiez des questions financière ? Vous êtes individualiste ?

C’est facile d’en vouloir aux gens de Gresse alors qu’on ne fait pas soi-même les efforts qu’on réclame aux autres.
Enfin si, on fait les efforts, mais tant que ça ne nous empêche pas de profiter de la vie comme on l’entend.

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La question n’est pas de leur en vouloir ou pas
C’est de se poser la question
Est ce que un investissement important surtout à l’échelle de la commune et probablement abondé par département / région etc est judicieux
Cad n’y a t il pas mieux à faire sur le moyen long terme avec de l’argent public ?
Ne vont ils pas repasser à la caisse dans peu d’années une fois constat fait que tenter de prolonger une activité de toute façon condamnée sous cette forme était vain?

Parce que s’en remettre à un conseil municipal et à un maire régulièrement élus ne serait pas un processus démocratique ? J’aimerais qu’on m’explique.