Posté en tant qu’invité par Bubu:
Aurélien :
Ca veut dire quoi concrètement faire attention? Alors si je
fais attention, je peux aller sur n’importe quelle course, s’il
y a risque je le verrai et je ferai demi tour!
Ben oui. Même si le demi tour est sur le parking ou même avant.
Ca m’est arrivé plusieurs fois, et… ben rien. Ah si: j’ai appris que telle condition nivo-météo était un facteur de but important pour tel vallon. Du coup, quand je lis des buts similaires, je me sens moins seul
Le peu d’expérience que j’ai de la neige ma montré mon incapacité à
être sur de quoi que ce soit en terme de stabilité mais
également l’aveuglement de beaucoup de randonneurs… Bref je
préfère aviser mon choix avant de partir, car une fois parti on
peut ne pas voir même en faisant attention pour au moins mille
raison.
Ca, c’est ton problème, mais faut pas généraliser.
Perso, mon analyse s’affine au cours de la sortie, et à la fin de la journée j’ai accumulé le maximum d’infos, histoire de pouvoir prévoir les conditions pour les prochaines sorties. Si on perd toute objectivité et que l’on est aveugler dès que l’on a les skis au pied, il faut se remettre en cause, mais les autres ne sont pas forcément dans le même cas.
Risque 4 en flux de NW dans les combes, ça veut généralement dire :
- ça purge dans les couloirs, en S surtout
- ça purge en N, mais si ça a déjà purger, on peut passer dessous (c’est l’intérêt du risque 4: sur certains itinéraire, ça a été tout ravagé pendant la chute, plus de couche fragile, et la fin de chute en a remis 20-30cm : c’est moins risqué que par risque 3 où rien n’a bougé - par contre ces itinéraires sont rares).
- très peu d’avalanche naturelle sur les itinéraires classiques
- les pentes raides à éviter, donc viser au moins raide ou au moins expo (croupes, …)
- le sommet plaqué, donc passer en bordure ou en limite d’accumulation (pour être au dessus si ça part).
- et plein de petits trucs que seuls ceux qui sortent par risque 4 connaissent :-)) (on ne va pas tout dévoiler non plus).
le vieux :
je ne crois pas que laurent soit divin, il se fait simplement moussé.
Il s’en est sortit, ca aurait pu etre le contraire et on n’aurait pas eu le CR.
Désolé, mais c’est possible de s’attendre aux plaques que l’on déclenche. Et même mieux, dans certains cas on peut même connaitre avec une bonne précision si ça va partir ou pas. Par contre si il y a trop de doute et que l’on ne traverse pas une zone, on ne peut pas conclure. Mais si on se cantonne aux zones où on a de la précision et où on peut être à l’abri, on n’a pas de surprise.
C’est comme ça que j’avais parfaitement prévu la dizaine de plaque ou avalanche (entre 20 et 500 tonnes) que j’ai déclenchée volontairement, en me disant « j’avance de 2m, et ça part » (sauf la dernière, mais j’avais quand même pris des précautions, d’où pas de trop de surprise et sortie de plaque sans encombre). Ce n’était pas de la recherche du risque, c’était juste pour passer, et j’ai appris qu’il faut laisser la priorité aux bêbêtes de plusieurs tonnes :-))
Par contre pour les zones que j’ai évitées en pensant qu’elles étaient dangereuses, j’ai surement fait plein d’erreurs et certaines devaient passer, mais je m’en fout je n’y suis pas allé !
Lo :
pas la peine de jouer les voltigeurs pour faire un beau topo pour les autres.
Euh, il faut quand même se dire que la première motivation est de faire du ski (montée et descente). L’aspect « tracer en recherchant des zones sûrs » rend la sortie plus active, mais si on ne fait pas de connerie, on est récompensé par une belle descente (et cela qq soit le risque global: le risque 4 laisse juste beaucoup moins le choix de l’itinéraire, voir pas du tout).