Posté en tant qu’invité par ghisino1:
il faut dire que l’experience collective fait une enorme difference.
J’ai grimpé avec des grimpeurs qui ont fait l’histoire de la difficulté dans les années 80 dans leur soin, sur leur voies…et ils m’ont dit que moi, j’avais beaucoup plus d’experience que eux, que je grimpais en sachant quoi faire là où ils etaient en pleine improvisation.
Cette experience n’est pas mon talent personnel, c’est l’experience collective de l’ensemble des pratiquants…
il faut aussi dire que sur la question « 7a en un an » une grosse influence est donné par le milieu.
en milieu bloc, ou il y a beaucoup plus de support collectif et ou il y a un esprit different face a la difficulté, c’est plus commun de voir une progression trés rapide (mais attention, ça veut dire que le « vrai » limite personnel est aussi plus vite trouvé…au bout de 3-4 ans on peut dejà arriver au propre vrai limite, je veux dire le niveau ou on a la sensation q’on peut encore progresser une demi cotation, peut etre une, mais faire plus que ça semble impossible).
Le debutant est incité, aidé, motivé, en salle comme en exterieur. Et en exterieur, on lui laisse passer quelque biscuit, parce que il est l’enfant du groupe, aprés tout.
Et voilà, que c’est pas « exceptionel » de trouver un debutant que aprés un an, est capable de gravir son premier 6c bloc (je dirais que ça vaut un 7a falaise…)
Dans le milieu corde, les choses sont differentes par tradition.
D’une coté il y a une culture qui n’est pas favorable à la recherche précoce de la difficulté. On donne valeur à la grimpe à vue, à la capacité de gravir la meme difficulté en bcp des situations differentes, au bon style de grimpe. On communique l’idee que avant de se lancer sur le 6b, on doit maitriser bien le 6a.
De l’autre, les competitions se font à vue, les clubs font les compets, maximiser la cotation aprés travail n’est pas un objectif de la formation reservée aux debutants, meme si les corus sont données par l’entraineur plus enfoiré du monde.
Donc c’est difficile que le nouveau arrivé se rendre compte que apprendre par coeur UN 7a « soft » et congénial, le bosser a mort et finalment le sortir n’est pas si impossible que ça, et meme s’il réalise ça, il peut avoir l’idée que c’est un mauvais objectif, qu’il va etre stigmatisé comme le fameux bourrin que fait le saucisson sec sur le 7a alors qu’il a du mal a sortir un 6a a vue.
mais, les traditions s’oublient et peut etre il y a des salles ou on grimpe encordés, avec l’esprit des jeunes bloqueurs…et dans ce cas là, moi je serais pas surpris d’avoir quelques « 7a aprés un année de grimpe ».