Posté en tant qu’invité par Jean-Marc:
A l’approche de l’hiver, dans mes froides contrées du nord-est, c’est l’éternel repli sur la salle et sa triste résine.
Lorsque parfois le soleil caresse encore le rocher, j’arrive à grimper - si toutefois la température reste positive ; mais de novembre à février, le soleil est rare, et en son absence, en dessous de +10°C, la douleur l’emportant sur le plaisir, je renonce : aucune sensation dans les doigts, et bien souvent onglée…
Bien sûr pour une grande voie montagne avec départ matinal, il faut bien assumer ces souffrances avant les premiers rayons du soleil, mais la motivation est autre, et j’y vais sans pleurer.
Ce qui m’interroge, c’est de voir tout plein de grimpeurs s’exciter dans des voies dures par +5°C, tout heureux de trouver sur notre grès local une super « collante » - je veux bien les croire - mais sans paraître souffrir du froid aux doigts.
Ma question est la suivante : sommes nous physiologiquement inégaux dans notre résistance au froid - dumoins en ce qui concerne les extrémités, ou existe-t-il des méthodes pour préparer les doigts à affonter la baisse du thermomètre ? Car je ne veux pas croire qu’il y ait autant de grimpeurs masochistes.