Grave accident, chute de pierres couloir du Coup de Sabre des Aiguilles d'Argentière en Belledonne

Crois-tu vraiment que les forums publiques d’un média tel que Camptocamp soient comparable aux enquêtes menées par le BEA (Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile).

Les enquêtes du BEA ne sont bien évidement pas publiques.
Les conclusions du BEA sont généralement publiés bien après l’accident.
Les enquêteurs du BEA sont des experts du domaine.

Il n’y a donc aucune comparaison avec les discussions sur les réseaux/médias sociaux, se déroulant à chaud, au vus et au sus de tout le monde (y compris des proches des disparus), par des personnes n’ayant pas les compétences pour enquêter sur ces accidents.

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Ce n’est manifestement pas le cas.
Si ces personnes avaient le même comportement dans la vraie vie, cad en tenant ces propos devants les proches des disparus, elles se feraient remettre à leurs places, y compris par contrainte physique.
Ca s’appelle de la décence et le respect des usages. L’éloignement et le caractère anonyme du web n’est pas une excuse pour ne pas respecter les proches de personnes décédés et risquer d’en rajouter. Ces proches en ont déjà suffisamment à gérer. Même si on ne les connait pas, il s’agit de collègues pratiquant la même passion que nous. On peut/doit donc les respecter dans leurs douleurs de la même façon qu’on voudrait que nos proches soient respectés.
Est-ce tellement compliqué à comprendre ?

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Tu devrais aller faire un tour sur les forums aéronautiques, comme c’est parfois mon cas, tu verrais que les accidents aériens sont discutés dès leur survenance, par des internautes plus ou moins anonymes et plus ou moins pilotes.

Désolé de ne pas comprendre. Si on n’insulte pas, si on ne manque de respect à personne, si on se borne à s’interroger, pourquoi n’aurait-on pas le droit d’évoquer un accident ?

Qu’elle est le rapport avec le BEA (Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile) ?

Que des pilotes manquent de décence et de respect pour les proches de disparus n’est pas plus étonnant que pour des pratiquants de sports de montagne !
Il n’y a pas de raison que le manque de savoir vivre ne soit pas partagé par toutes les activités humaines.

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Tu peux évoquer les 314 accidents de la base Sérac sans risquer de blesser des proches des disparus. Est-ce que ce n’est pas suffisant ? As-tu lu et analysé ces 314 accidents ?

Je ne vois pas ce qui te permet de dire ça.

C’est dans ton premier message. Tu sembles reprocher aux proches des victimes de ne pas venir nous informer ici, ou à d’autres de ne pas raconter ici ce qu’ils auraient entendu d’eux. C’est assez malvenu à mon sens.

Je suis tout à fait d’accord. Et donner des informations factuelles donnant une idée du déroulement probable des faits ne me semble pas attenter au respect des personnes. C’est le silence, la dissimulation et le non-dit qui sont dévastateurs, pas la vérité.
Ce qu’il faut éviter, c’est l’accusation, le dénigrement. Je me dis que, plutôt que le black-out, une modération a priori pour ce genre de discussion, qui laisserait passer l’info et les questions, mais filtrerait les mises en cause, serait plus pertinente.
Dans les accidents type accidents d’avion ou de train, les media font leur travail en essayant de comprendre ce qui s’est passé en parallèle des enquêtes officielles (celles du BEA en particulier). Dans l’accident de Bretigny sur Orge, on aurait pu décréter un black-out médiatique, en pensant à la famille du cheminot chargé de resserrer les boulons, ou à celle du cadre de la SNCF donneur d’ordre, etc. N’a-t-on pas eu raison d’informer? Camptocamp est beaucoup de choses (une sorte de réseau social en particulier), mais c’est aussi un media d’information.

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+1. Rien à ajouter.

Je suis également de cet avis. Il est des silences, faussement compatissants, qui font plus mal que les mots. Se taire face au drame et à la souffrance n’apaise en rien ces derniers, au contraire dirais-je. Il faut s’exprimer sur la mort et sur le risque, parce qu’ils nous concernent tous, et parce que les mots ont parfois le pouvoir d’agir sur l’insoutenable. La condition étant bien entendu que ces mots soient compatibles avec le respect et la dignité. On peut s’interroger sur le contexte et les circonstances qui entourent un accident sans que cela nuise au travail de deuil des personnes concernées. On peut faire preuve d’empathie en parlant, il n’y a aucune incompatibilité.
Par contre, l’agressivité et les invectives sont particulièrement déplacés en de telles circonstances…
On peut aussi s’interroger sur l’intérêt de publier une information autour d’un accident mortel… Ne serait-ce pas là où le bât blesse ? systématiquement, ça part en échanges virulents. Qu’est-ce qui a motivé ce fil de discussion ? J’aimerais comprendre…
Un forum est un lieu d’expression. On accepte ce principe de base, ou alors on remet en cause l’existence même des forums. Il n’y a pas de demi-mesure. Dès lors qu’on publie une information dramatique, on assume le risque d’une succession d’échanges divers et variés. Si on veut éviter ce risque, on s’abstient, c’est pas plus compliqué que ça…
Je pense que c2c gagnerait à éclaircir sa position là-dessus. Limiter les commentaires à de brefs messages de condoléances vis-à-vis de personnes qu’on ne connaît pas, c’est quelque part déplacé. Ca n’aide personne, surtout pas ceux qui sont dans la peine.

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Je pense que pour les accidents mortels, on devrait se contenter au plus d’émettre des hypothèse sur un déroulé qui nous semble « probable », mais surtout s’abstenir de tout jugement - parce qu’on n’a que qqs éléments fragmentaires, et que toute interprétation est donc faussée.
Qd en plus cette interprétation se fait accusatrice, elle ne me semble que le signe des préjugés de son auteur, et ne lui fait pas honneur.

Quel intérêt ? Tu espères que les morts vont te répondre par oui ou non ?
On se contente de diffuser des infos vérifiées, et puis c’est tout. C’est à dire 3-4 posts.
De toute façon, depuis 150 ans qu’il y a des accidents d’alpinisme, on sait que les accidents sont à 99% causés par une erreur humaine (la victime, son coéquipiers, ou les 2).
Le coup de la montagne qui s’écroule sans prévenir, c’est rare, et en plus ça ne fait quasi pas de victime ! (Ca ne concerne pas les chute de sérac, auquels on a conscience de s’exposer, avec la certitude qu’il y a des bouts de glace qui tombent chaque année voire chaque semaine).
Juste un blessé dans les éboulements de cet été, aucun blessé dans les moult éboulements des Drus, alors qu’il y avait parfois des cordées sur la montagne qui ont vu passé des blocs de 10m de côté leur passer devant.

L’intérêt n’est pas de savoir que la victime est décédée par une chute de pierre ou a fait une chute de 20 m sur une vire.
L’intérêt est de connaitre l’enchainement d’erreurs aboutissant à cet accident. Sauf qu’une fois que la victime est décédée, c’est un peu dur de connaitre tout ce qui lui est passé par la tête durant les heures qui précèdent l’accident.
Donc à part de savoir que c’est une mauvaise idée de tomber de 20m sur une vire, on n’apprendra pas grand chose.
Du coup, si on connait les détails 6 mois plus tard, ce n’est pas bien gênant, car ce ne sont pas ces accidents qui nous permettent d’en apprendre le plus.

Par contre oui, si la cause ou les conséquences de l’accident ont aussi modifié l’itinéraire ou l’équipement en place, c’est utile de le savoir.

Rassure moi, vous ne vous prenez tout de même pas pour des journalistes. On est loin du Monde ou d’Edwy Plenel.

Surtout que relancer en publique (alors qu’on sait que les proches peuvent lire les propos) pour se trouver un occupation pour le WE prochain atteint des sommets d’indécences. Ce genre d’attitude se serait mal passé dans la vraie vie. Aurais-tu eut l’indécence de relancer à coté des proches pour avoir des informations pour ton plaisir du we ?

Si la seule motivation de vos interventions répétées sur les accidents mortels était l’information pour améliorer sa pratique, vous auriez déjà lu et analysé les 314 récits de la base Sérac. Si c’est le cas, j’attends impatiemment un compte rendu de vos analyses.
Mais, ce n’est pas le cas. 95% des interventions sont du voyeurisme morbide, avec de l’argumentation visant à vous rassurer sur la qualité de votre pratique (cela ne vous arrivera pas). Ni plus, ni moins. Que vos propos puissent être lus par les proches, et les blesser, ne vous préoccupent guère.

Pour ceux et celles qui se préoccupent d’accidentologie, il est intéressant de lire l’analyse 2017 de Maud Vanpoulle, Bastien Soulé, Eric Boutroy, Brice Lefèvre, Véronique Reynier, Guillaume Routier de la base Sérac.

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Tout à fait d’accord avec toi.
Mais dans nombre d’accidents mortels ou graves il y a souvent des enquêtes et expertises avec le cas échéant, des témoignages de survivants ou d’autres témoins.
Que les compte-rendus de ces enquêtes et expertises ne soient accessibles que 6 mois ou un an plus tard (comme c’est le cas pour le BEA par exemple) pas de problème.
Mais qu’elle ne soient jamais publiées ni facilement accessibles (ce qui est le cas le plus souvent) c’est bien dommage à mon point de vue.

Je trouve que les cas grave ou mortels sont plus marquants et « impriment » plus dans notre mémoire que les incidents. C’est peut-être dommage mais c’est la nature humaine… (curieusement en hiver tout le monde devient plus prudent après une succession d’avalanches mortelles…)

Perso, je pense avoir plusieurs fois évité de me trouver dans des situations foireuses parce qu’un voyant s’est allumé dans ma tête : la situation correspondait peu ou prou à un accident grave dont j’avais pu lire un compte-rendu détaillé et qui m’avait marqué.

Que ces infos soient publiées dans un forum, qu’elles soient le fait de témoins directs ou que ça passe via le filtre du PGHM ou d’un expert, peu importe pourvu que l’info soit à peu près fiable et soit disponible dans un délai raisonnable.

Et bien entendu je suis d’accord qu’il faut éviter ici tout dérapage, jugement ou hypothèse hasardeuse qui pourrait impacter les proches.
Mais de là à mettre une cloche hermétique et définitive sur un accident parce qu’il y a eu une victime… ça me parait excessif et contre-productif.

Cette discussion a été déplacée dans le bon forum.

Ce qui est l’occasion de pouvoir lire les précautions pour discuter d’une actualité dramatique épinglées sur ce forum :

Le lien ne semble pas fonctionner…

Le lien permet d’ouvrir ou d’enregistrer directement un fichier pdf. Le lien plus général : Mieux connaître l’accidentologie des sports de montagne
Le pdf est en bas.

OK, merci !

Procès d’intention sans aucun fondement, tout comme le fait qu’il y ait une discussion dans les limites de la bienséance et du respect puisse blesser les proches. Des faits divers, en montagne ou ailleurs, ont toujours existé et ont toujours été commentés.

Ce n’est pas vraiment un bon argument. Des tas de choses se font depuis la nuit des temps sans pour autant qu’elles soient bonnes.

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Exact. Sans compter que le terme faits divers… J’aurais dit événement dramatique.

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Je suis d’accord sur le principe, mais en l’espèce je ne vois pas le problème de discuter (dans un cadre défini, bien sûr) d’un évènement dramatique. J’ai surtout l’impression que certains veulent imposer leur point de vue et leurs conceptions avec des arguments fumeux.

C’est faux d’écrire cela de cette façon, notamment en laissant croire à une généralité.

Le décès de Hadow, Croz, Hudson et Douglas au Cervin en juillet 1865 a effectivement fait la une des médias, notamment en Angleterre. idem pour les drames au Mont Blanc, à l’Eiger, Grandes Jorasses au 20ième siècle… Mais, cela relève avant tout du voyeurisme morbide utilisé par les médias pour faire du sensationnel et vendre. Ni plus, ni moins : des médias ont toujours utilisé les plus bas instincts des hommes pour faire du chiffre. Que cela puissent être lus par les proches, et les blesser, est le cadet des soucis de ces médias !

Mais, la très grande majorité des accidents en montagne n’était bien évidement pas commentée publiquement, et encore moins devant les proches, simplement car les canaux d’informations ne le permettaient pas !

Les règles de bienséance sont même de ne pas évoquer ces sujets au vu et au sus des proches des disparus, notamment durant la période de deuil. Si tu vas dans le bistrot du village et que les proches sont à coté de toi, il est d’usage de ne pas évoquer ce sujet à voix hautes pour ne pas les blesser. En tous cas, j’ai été éduqué de cette façon. Ca me semble la norme en France.

Aujourd’hui, ou plutôt depuis 1-2 décennies, compte tenu des moyens de communications, le bistrot est devenu mondial. Il est donc nécessaire de considérer que ce post est lu par les proches des disparus. Si on n’a rien d’important/critique/urgent à dire par rapport à ce décès et surtout vis à vis des proches, il est préférable de se taire afin de ne pas prendre le risque de blesser les proches.
Ca n’empêche pas de mettre à jour un itinéraire. Mais, on évite la discussion de bistrot devant les proches.

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