Grave accident, chute de pierres couloir du Coup de Sabre des Aiguilles d'Argentière en Belledonne

Il me semble tout à fait normal qu’on ne parle pas des accidents mortels ou très graves.
Dans ces cas là, les seuls à pouvoir s’exprimer de façon pertinente sont le PGHM et/ou les personnes directement impliquées. Or dans un accident mortel, il y a enquête de gendarmerie, donc le PGHM ne communiquera pas (secret de l’instruction) et si les personnes directement impliquées ne souhaitent pas communiquer, ce qui est leur droit le plus strict, que reste-t-il ? Il reste suppositions, hypothèses et supputations. Autrement dit: que dalle.
Donc à chacun de fermer son clapet.

Je rajouterais une règle de la base Sérac concernant directement les accidents mortels :

Par ailleurs, les témoignages les plus utiles sont bien évidement les témoignages directs. Tous le monde comprend aisément que c’est plus compliqué pour les accidents mortels.

Si cela ne convient pas à certaines personnes, notamment celles se complaisant dans le morbide et les commentaires de bistrots à chaud sur les accidents mortels, il est préférable d’aller voir ailleurs.

Compte tenu de l’altitude du massif de Belledonne, tous les pratiquants de ce massif savent que l’accident en question ne peut pas provenir du « réchauffement climatique ». Poser la question sous-entend ne pas pratiquer dans ce massif. Si on ne pratique pas dans le massif, pourquoi poser des questions !

2 Likes

bel exemple de tolérance …

Pour ma part, je n’ai pas de tolérance envers les personnes se complaisant dans les commentaires publiques de bistrot à chaud sur des accidents mortels.

La priorité est dans le respect des proches des personnes disparus, et donc de respecter une période décente avant de déblatérer publiquement sur un accident mortel. A fortiori quand on a rien à dire. C’est ton cas puisque tu ne pratiques manifestement pas dans la région.

L’accident a eut lieu dans Belledonne, c’est à dire une région où une part significative des alpinistes connaissent et utilisent Camptocamp. Il est donc plus que raisonnable de considérer que des proches des disparus peuvent lire ce sujet. Il est donc plus que raisonnable de se taire.

6 Likes

Bonjour,
Je pense qu’il est possible de concilier la communication d’un minimum d’informations, le respect dû aux victimes et la confidentialité de l’enquête. Et personne ne demande bien sûr aux victimes ou aux proches des disparus, tragiquement éprouvés, de venir intervenir ici. Mais il y a par exemple des cordées qui suivaient, d’autres qui ont observé, et toutes peuvent avoir des choses à nous apprendre. Il est dit qu’il s’agissait d’une chute de pierres importante. Ça serait par exemple utile d’avoir des infos comme:
-Cette chute de pierres a-t-elle laissé des pierres instables dangereuses dans la voie?
-S’agit-il d’un bloc qui s’est détaché et a-t-il modifié le terrain?
-Un ou plusieurs relais ont-ils été touchés, voire emportés?
Lors du récent éboulement du glacier carré, il y a eu aussi un accident avec des blessés, mais nous avons eu toutes les informations utiles. C’est même le très respectable gardien du promontoire qui a « déblatéré », comme dit Kryst0f.

Je peux apporter des réponses à tes deux questions :

-Cette chute de pierres a-t-elle laissé des pierres instables dangereuses dans la voie?
Il reste nécessairement des rochers à tomber vu le rocher qu’on trouve dans le rappels. Il y a des zones où il faut faire attention.
-Un ou plusieurs relais ont-ils été touchés, voire emportés?
Peu probable, il sont très bien placés et il m’avait semblé lors de notre passage que ces derniers étaient à l’abris des chutes de pierre (les points constituants le relais).

Merci beaucoup Jibie. Tu es passé avant ou après l’accident le dimanche?
J’avais fait cette course il y a des années. Je me souviens que les relais étaient plutôt protégés, et je ne me rappelle pas vraiment de pierres instables. Mais en même temps il y a eu deux personnes touchés sur une cordée de trois. L’un des deux était forçément au relais.
Nous voulions faire cette course trois jours après l’accident. Mais lorsque, la veille, nous avons appris la nouvelle, nous y avons renoncé. Et nous sommes partis dans le couloir Paul Arthaud de l’Obiou, hélas pas à l’abri des chutes de pierre lui non plus.

Comme tu l’écris, il n’y avait pas de personnes décédées. Ca change significativement les choses. Par ailleurs, les informations factuelles d’un Frédi Meign@n, grand connaisseur de la Meije, n’ont pas grande chose à voir avec les élucubrations sur le réchauffement climatique dans Belledonne provenant d’une personne qui n’y jamais mis les pieds (dans Belledonne).

Jibie a répondu factuellement à tes interrogations sur l’état du terrain avec des informations de première main. Merci à lui.
Si personne n’avait pu fournir des informations factuelles de première main sur l’état du terrain, et si tu veux faire la course, je suis certains que les PG/CRS (Briançon et Modane) auraient pu te répondre quand à l’état du terrain après l’accident.

Il y tellement de relais de rappel dans cette descente (face N, sur le fil, versant S) qu’il est difficile de savoir où a vraiment eu lieu l’accident…
Une semaine avant l’accident, nous sommes passés plutôt côté N avec @hedera: on y a seulement croisé des relais sur blocs rocheux, un sur trois pitons.

Cher Kryst0f, je trouve que tu devrais relire avec un peu de distance tes messages. On peut reprocher à Chumacraju une remarque sans doute déplacé. Mais il s’adresse à nous avec courtoisie. A quoi sert-il de ton côté d’employer des termes de l’ordre de l’insulte: élucubrations, complaisant dans le morbide, commentaires de bistrot, déblatérer? Penses-tu vraiment que cela élève le niveau de la discussion de prêter ainsi arbitrairement de basses intentions à ton interlocuteur? Ou as-tu toi-même l’impression de t’élever en le rabaissant?
Personnellement je trouve qu’il n’y a rien de malsain à souhaiter quelques informations lorsqu’ un accident comme celui-là arrive. Je ne vois pas quelle différence il y a entre un accident grave et un accident mortel de ce point de vue. Et il y a eu de nombreux accidents mortels en montagne ces dernières années qui n’ont pas donné lieu à une telle demande de « fermer son clapet » sur Camptocamp. La réaction dans ce cas particulier me surprend.
Il est structurel à l’information sur des événements dramatiques d’être susceptible d’être douloureuse pour certains. La montagne n’a rien de spécifique de ce point de vue. Et si on appliquait un black-out dans tous ces cas, on ne serait pas informé sur grand chose…

1 Like

Je suis passé le jour même, 3/4h avant l’accident.[quote=« Munch, post:29, topic:226716 »]
Il y tellement de relais de rappel dans cette descente (face N, sur le fil, versant S) qu’il est difficile de savoir où a vraiment eu lieu l’accident…
Une semaine avant l’accident, nous sommes passés plutôt côté N avec @hedera: on y a seulement croisé des relais sur blocs rocheux, un sur trois pitons.
[/quote]

En effet, je parle des relais sur goujons, ceux indiqués sur le topo. Les autres relais que j’ai vu (corde sur bloc et piton) me sembles beaucoup moins protégé d’éventuels chutes de pierres. Mais là on ergote bien trop.

Ce n’est pas de Christophe, c’est de moi.

bonjour. J’aimerai bien savoir laquelle. Quant aux réactions absolument déplacées, imbéciles (perdu Kryst0f : je connais Belledonne), sectaires « fermer son clapet » et discourtoises, elles sont comme tu l’indiques pour le moins disproportionnées.
Aussi j’ai décidé devant tant de bêtise de ne plus intervenir ni consulter les forums. Pratiquant depuis plusieurs dizaines d’années, je continuerai à consulter la base Seracs et les infos de ma fédération ou le PGHM que je rencontre souvent.
Tout ceci ne grandit pas C2C qui ressemble de plus en plus et de façon nauséabonde aux réseaux sociaux dont on ne peut que constater que l’accessibilité tend le niveau versle bas… c’est bien dommage pour la communauté.
Pour autant moi j’ai aussi à cœur de partager mes expériences y compris avec des personnes ne connaissant pas les secteurs ou je pratique et continuerait donc à créer des sorties.
Je préfère consacrer mon temps à des échanges plus constructifs. Cette agressivité ne grandit pas ses auteurs et j’espère qu’ils se livreront à un minimum d’introspection …

Ce n’est pas un cas particulier. Depuis 15 ans, et notamment depuis des échanges malheureux sur le décès de Fabrice Roulier en 2003, nous demandons a ce que le respect des proches des disparus prime sur tout le reste durant la période de deuil.

La plupart des personnes comprenne, et respecte cette période de deuil en évitant de commenter publiquement les accidents mortels. Mais, il y a toujours quelques personnes se complaisant dans ces commentaires. Dans la vraie vie, on ne tient pas ces commentaires à coté des proches des disparus. Sur c2c, les commentaires sont publics. Compte tenu de l’audience de c2c, une recherche « accident coup sabre » sur google fait sortir ce post c2c en 2ème ligne. Il faut donc considérer que les proches des disparus sont à coté. (1)

Pour ma part, je ne souhaite pas que c2c fasse de l’audimat à la Paris-Match, facebook, sur les cadavres de nos collègues disparus en montagne. Nous devons respecter les personnes disparues, et surtout leurs proches, comme nous voudrions que nos proches soient respectés lorsqu’on finira dans une boite en sapin.

Est-ce si difficile à comprendre que les commentaires sur des accidents mortels peuvent blesser les proches des disparus ? Est-ce si difficile de se taire pendant quelques temps ?
Il y a tout de même 314 comptes rendus dans la base Sérac qui sont justement fait pour traiter de l’accidentologie, sans risque de blesser des proches de disparus !

Edit
(1) Avec les proches à coté, ça ne viendrait pas à l’idée de demander publiquement l’état du terrain parce que ce je voudrais faire la course. Un peu de décence que diable.
Si mon plaisir nécessite à tout prix d’aller faire cette course, j’appelle le PG en « off » ou fait un mail à Jibie pour avoir des informations sans risquer de blesser les proches.
C’est juste du bon sens, de la décence et le simple respect des usages.

1 Like

Là où ça cloche c’est que le résultat des expertises, les rapports du PGHM et autres ne sont jamais publiés ou disponibles, même bien longtemps après la « période de deuil » (dont la durée est bien difficile à définir)

D’ailleurs si des informations objectives étaient d’avantage diffusées, ça limiterait beaucoup les « élucubrations de comptoir » (qui on lieu de toutes façons Internet n’est que l’amplificateur)

Que la primeur de ces infos soit réservées aux proches (qui, je suppose, essaient aussi de comprendre objectivement ce qui s’est passé) très bien.

Mais qu’une chape de plomb définitive soit posée sur tout accident mortel me parait mauvais : pour le pratiquant (en tous cas pour moi) on prend naturellement beaucoup plus en compte les conclusions d’un accident dramatique que d’un incident (même si techniquement, l’incident aurait pu virer au drame)

Comment fonctionnerait l’aviation si on ne diffusait pas, notamment auprès des pilotes les résultats des enquêtes accidents, mortels ou non ? (en montagne, les pilotes, c’est nous !)

1 Like

Toujours ces fausses pudeurs sur la période de deuil dont personne ne peut donner ni la durée ni la définition. On a surtout l’impression que certains veulent imposer leurs conceptions et leurs sensibilités, respectables au demeurant mais non partagées par tous.
La comparaison avec l’aéronautique est excellente.

Une période de deuil peut durer quelques semaines à indéfiniment. Et durant un deuil chacun le vit à sa manière, et s’ils sont comme moi, la tristesse exaceberait ma rage contre tous les auteurs de discussion de comptoir, même des années après.
Quant au retour des enquêtes qui ne sont jamais dévoilées (on nous cache tout !), les résultats réapparaissent dans les mises à jour des techniques et comportements diffusés par l’ensa, la chamoniarde, etc.
Car ces « chercheurs » en plus de tester de leur côté se renseignent aussi via les compagnies de guide et services de secours.

1 Like

Je ne pense pas que ce genre de terme soit bien choisi (surtout si on veut éviter que cette discussion continue sur le mode pugilat…)
Et je comprend parfaitement l’effet dévastateur que peut avoir auprès des proches, les jugements hâtifs et les hypothèses hasardeuses à propos d’accident dramatique.

Mais il ne faut pas tout mélanger, je suis sûr qu’il y a un entre-deux possible et on peut essayer de comprendre un accident sans manquer de respect aux proches.

J’ose espérer aussi que la plupart des proches, ont à cœur que l’accident (irréparable de toutes façons) puissent faire l’objet d’enseignements pour éviter que ça arrive à d’autres.

Je n’ai pas dis « dévoilées » mais diffusées, nuance importante.
Je suis tout sauf complotiste et je sais bien que c’est lié à la crainte d’influer sur les procédures judiciaires. Mais visiblement ça ne fonctionne pas de la même façon dans toutes les activités.

Disons plutôt que les recommandations de l’Ensa évoluent probablement en fonction des analyses d’accidents. Mais si ces analyses d’accident existent pourquoi réserver ça l’Ensa ?

Certes, mais je désigne ceux qui se font les porte-voix de familles qui n’ont rien demandé. Si des proches de victimes demandaient à ce que tel ou tel sujet soit modéré ou fermé, ce serait tout à fait différent et légitime. Cela étant dit, chacun doit savoir faire preuve de responsabilité lorsqu’il s’agit d’évoquer ce genre d’accidents.