Grave accident, chute de pierres couloir du Coup de Sabre des Aiguilles d'Argentière en Belledonne

Si pour toi la discussion de bistrot, c’est la mise en cause des victimes ou l’insulte à leur mémoire, je suis bien d’accord mais je ne vois pas ce que les règles déjà en vigueur ne puissent empêcher.
S’il s’agit d’empêcher toute discussion, désolé mais pour moi il s’agit de censure, que rien ne justifie.
Je le dis d’autant plus facilement que je ne participe généralement pas à ces discussions en échafaudant des hypothèses, sauf éventuellement si je connais l’itinéraire concerné. Mais ma très modeste pratique de la montagne me tient en général écarté des conjectures.

Quand je lis des comparaisons avec le BEA ou la Sncf de bretigny sur orge, il faut peut-être faire le distinguo entre la sphère d’une sortie en privé et d’un accident de transports en commun?
Une sortie d’alpinisme n’engage que la responsabilité des personnes qui s’y adonnent, contrairement à des entreprises fournissant un moyen de transport contre rémunération. Il est normal que dans le second cas il y ait des exigences en termes de retour d’expérience, d’améliorations à apporter ainsi que sur l’information au grand public.

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Tu as oublié sciemment le passage ci-dessous.

Ce passage est valable quelque soit la teneur des propos. Quand tu rencontres un proche des disparus au bistrot et si tu souhaites parler du sujet, tu ne faits qu’exprimer tes condoléances, ton soutien …

C’est avant tout de la décence, de la bienséance et de la prévenance vis à vis des proches des disparus.
Mais, on sait bien qu’une partie de la population manque de savoir vivre et d’éducation. Il n’y a pas de raison que cela soit meilleur ou pire pour les alpinistes.

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Faire la démarche de se connecter sur un site communautaire n’a strictement rien à voir avec une rencontre fortuite au bistrot. Forcément, avec un tel sophisme, on peut faire appel à la bienséance et à la décence, ça ne mange pas de pain.

Autour de Grenoble/Chambéry, cad un des centres historique des sites webs communautaires montagnes français (c2c, skitour, bivouak), il est quasi certains que c2c est le bistrot de bons nombres de pratiquants. Concernant les accidents et les décès, il faut se rappeler que la voiture de feu Fabrice R@oulier avait été retrouvé par la communauté c2c. C’était en 2003 !

Par ailleurs, ce post sort en 2ème ligne dans une recherche google ! Il est donc inévitable que des proches tombent dessus.

Que mets-tu en face de cela ? Le plaisir morbide de parler d’un accident récent ? Le refus de la censure ? Arrête ton char. Il n’y a pas besoin de remonter à la déclaration des droits de l’homme pour justifier cela.
A fortiori parce que toutes les informations accidentologies sont disponibles sur c2c, et ailleurs. Tu peux les consulter et les discuter publiquement sans risquer de blesser les proches.

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Je suis d’accord avec Krystof.
Contentons nous des grands lignes (lieu exact, type d’accident, liens vers les articles de presse tout en sachant qu’ils sont peu fiables), et n’allons pas plus loin.
Pour analyser un accident et en comprendre toutes les causes, il faudrait analyser le comportement : expérience, formation des impliqués, infos dont ils disposaient, état psychologique avant le drame, objectif visé, etc, etc… On n’aura jamais ces infos, dc toute tentative d’analyse sérieuse me semble vouée à l’échec.
Il y a des tonnes d’exemples sur Sérac, on peut interroger les auteurs. Ces presque-accidents auraient pu être mortels. chacun peut aller y chercher ce qui correspond à ces pratiques.

Dans les accidents aéronautiques suivis par le BEA il y a aussi des vols privés en avion ou hélico de tourisme et des pratiquants amateurs qui sont intéressés par ce qu’on peut en retenir.
Dans les accidents graves en montagne il y a aussi beaucoup de sorties avec guide professionnels.

Si on prend un cas concret récent qui a fait aussi l’objet de discussions animées ici même : ce qui est survenu en avril dernier au Pigne d’Arolla (un groupe encadré par un guide italien, suivi par un groupe de français qui se retrouvent coincés à 400m du refuge, 7 morts dont le guide et sa compagne)
Des discussions et polémiques ont eu lieu dans la presse. Un des rescapés a mis gravement en cause les compétences du guide, ce qu’a contesté le syndicat des guides italiens.
Les faits repris par la presse sont largement contradictoires et incomplets.
Il semble qu’il y ait eu une enquête mais comme le guide est mort, il n’y a eu aucune suite judiciaire.
A ma connaissance rien n’a filtré depuis, ni en France, ni en Suisse, ni en Italie.

7 morts dont un guide pro et expérimenté sur un itinéraire très fréquenté , la routine et la fatalité probablement, mieux vaut ne pas en parler effectivement et tout ira bien…

Ca c’était ce qu’il y avait dans la presse la semaine qui a suivi.
Qu’est-ce que ça a voir avec la recherche par des pratiquants de comprendre ce qui s’est exactement passé (il y a au moins six témoins directs survivants dont celui qui menait le 2e groupe)

Personnellement j’avais programmé précisément cette course ce week-end là avant d’annuler 3 jours avant, forcément ça interpelle…
C’est du voyeurisme d’essayer de comprendre l’enchainement qui a conduit à ce désastre ?

On s’éloigne un peu de la problématique de ce qu’on peut discuter dans un forum, mais c’est lié.

Que la base Serac exclu tout accident mortel ou ayant des suites judiciaires je peux comprendre (risque d’interférence)
Mais dans ce cas il manque un outil complémentaire qui permettrait d’avoir accès aux enquêtes et expertises officielles concernant les accidents graves.

Si les chercheurs en accidentologie du Laboratoire sur les Vulnérabilités et l’Innovation dans le Sport de Lyon 1 estiment qu’il est préférable de ne pas se focaliser sur les accidents mortels, on pourrait peut être leur faire confiance. C’est tout de même leur métier.

Encore une fois, tout est dit, loin des procès d’intention (« voyeurisme morbide ») et des postures morales. J’ajoute que la lecture de forum aéronautiques, en ce qui me concerne, notamment de leurs pages ayant trait à l’accidentologie, m’a paradoxalement permis de combattre les angoisses importantes, voire la phobie, que j’avais en lien avec la prise de l’avion. J’en remercie les pilotes et anonymes éclairés, malgré le manque de respect dont ils ont fait preuve, d’autant qu’ils m’ont offert le plus souvent une information de bien meilleure qualité que celle que l’on trouve quoi qu’on en pense dans les médias généralistes.

Tu veux en tirer des expériences pour tes pratiques, ou désigner un coupable qui permettra de croire que ca ne peut pas nous arriver ?

Le témoignage d’une personne ayant subi une forte émotion n’est pas fiable. Pour analyser un cas aussi complexe, il faudrait avoir l’ensemble des témoignages de tous les présents, et les croiser. Tu espères vraiment le faire ?

Il me semble me souvenir de grands débats sur « le guide n’avait pas de GPS », avant que le dernier article n’indique que les GPS étaient inutilisables à cause de la glace formée sur l’écran. Il faut que tous les utilisateurs de GPS sachent que ce n’est pas une assurance tout risque, et qu’il faut absolument pouvoir faire sans - ce qui est à peu près impossible pour trouver un passage très ponctuel sans visiblité.
Ca me semble déjà pas mal comme retour d’expérience, à chacun de voir si c’est transposable à ses pratiques.

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Les gens du BEA etc. sont des professionnels qui ne peuvent se permettre d’émettre de vagues hypothèses et suppositions tout de suite après un accident. Quand ils s’expriment au sujet d’un accident, c’est en général plusieurs mois, voire plusieurs années, plus tard et leur dossier est bétonné à mort.
Concernant ceci:

Tu as certainement raison. Mais en tout état de cause, on retombe sur le cas précédent (plusieurs mois d’enquête, dossier béton etc.) La justice et la gendarmerie ne vont pas s’amuser à raconter n’importe quoi juste après un accident.

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Précisément !

A ton avis ?
Tu crois que ce sujet m’intéresserait si mon idée était que ça ne puisse pas m’arriver ?
Bien évidemment que c’est pour ma pratique (et celles des autres si ça les intéresse) et que je me fous éperdument de « désigner un coupable ».

Dans cette histoire, toutes les infos que j’ai lu étaient au mieux imprécises (horaires) voire contradictoires ( ces histoires de GPS)
Pas moyen de comprendre comment ce guide expérimenté et connaissant très bien le coin a pu se faire piéger de la sorte, ça vous interpelle pas vous ? Moi si.
Après on peut toujours faire des hypothèses hasardeuse mais ça ne me semble pas la bonne solution.

Peut-être que les enquêteurs n’ont pas réussi à reconstituer les faits ( avec 6 survivants et des GPS qui même illisibles devaient continuer à enregistrer ça m’étonnerait ) ou alors ils ont décidé de ne pas s’emmerder à enquêter (ce qui serait encore plus étonnant de la part des autorités suisses)

Toujours est-il qu’en l’état actuel il y a eu 0 retour d’éléments fiables et que vraisemblablement on n’en entendra plus jamais parler.
J’ai lu quelque part que le dossier avait été classé, fermez le ban…

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Ben, moi, j’ai déjà appris plusieurs choses :

  • J’étais +/- persuadé que sur la neige je pouvais tjrs me construire un abri : ca n’est peut-être pas le cas.
  • Comme plein d’autres, je pensais que le GPS était l’arme absolue pour se repérer dans le jour blanc : ca n’est pas le cas non plus

Les questions d’horaires, de décision, de choix d’y aller ou pas, d’état du groupe, me semble impossible à interpréter sur un accident unique. Et je crois bien qu’il y a chez certain un piège inconscient qui fait confondre : « j’ai tout compris de cet accident » avec « donc ca ne pourra pas m’arriver ».

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Je n’ai pas dit que je n’avais rien appris de cet accident, le seul fait qu’il ait eu lieu est déjà un avertissement (ou un rappel) en soi, notamment sur la violence du foehn en haute altitude.
Par contre on a aucune idée de savoir quel a été l’impact des histoires de GPS, ce que j’ai lu était confus et contradictoire sur base d’hypothèses hasardeuses. On ne sait même pas si ils se sont perdus à un moment ou si ils ont juste été dans l’impossibilité de progresser.

Désolé je ne comprend pas ta première phrase.
Et pour la deuxième c’est curieux cette obsession que tu as qu’on cherche à se rassurer et ou à trouver des prétextes pour penser « ça ne pourra pas m’arriver »

Pour la petite histoire, pourquoi j’ai décidé d’annuler mon week-end à Arolla ce week-end là : en partie parce que j’avais lu avec attention le détail d’un accident à Tête Blanche pas bien loin de là en 2000 (10 skieurs pris dans la tempête, ils avaient pu creuser des abris mais deux n’avaient pas survécu) et que tous les modèles météo annonçaient du Foehn violent le dimanche.
Peut-être que si le guide italien avait eu cette histoire en tête les choses se seraient passées autrement.

Sinon je n’ai aucune certitude, juste parfois des voyants oranges qui s’allument dont je décide, ou pas…, de tenir compte.

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Ce sont des pierres qui se sont détachées de la paroi.

12 pierres de diamètre ~15 cm et deux pierres de près de 40 cm de diamètre.

Faire attention aux chutes de pierres!

Désolé, je n’ai pas le cœur à continuer de vous donner des éléments plus précis que ceux de l’article. C’est triste.

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Merci à toi pour ces précisions.
Message plein de sagesse, merci aussi pour cela.