Gratuité secours en montagne

C’est peut être la le problème. L’école, l’hôpital, etc, OK, mais notre petit loisir grimpant ça devient limite comme service public mais c’est dans l’air du temps du tout pour ma gueule.

Je pense que la on tient une vrai réponse, on assure ses choix surtout pour ses loisirs.
Après on peut toujours demander à la FFME de négocier avec les assurances, visiblement ils maitrisent. :joy:

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Le secours en montagne actuel a été élaboré en 1956 (Vincendon et Henry). Donc l’air du temps fait presque 70 ans.
D’autre part, la majorité des interventions concerne la randonnée pédestre.
L’air du temps consiste surtout à privatiser tout ce qu’on peut.

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Une étude (que j’ai la flemme de rechercher) montre que les activités sportives générant le plus de dépenses de santé (secours, frais médicaux, arrêts de travail, etc) et de prise en charge par les assurances sont de très loin les plus banales comme les sports collectifs ; ce sont aussi les plus pratiquées.
L’alpinisme et les sports dits à risques sont très loin dans le classement, même si elles génèrent médiatiquement les manchettes les plus spectaculaires.

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Et c’est sans parler des dépenses de santé liées à la sédentarité.

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La question n’est pas tant de privatiser mais de savoir qui paye : celui qui profite de ces loisirs, ou bien le contribuable ( y compris celui qui n’a pas les moyens d’aller à la montagne)
Autre incongruité : le secours en montagne est financé par l’état, et pas le secours en mer…

On peut dire la même chose pour les piscines, les routes, les aéroports, les grands théâtres… la liste est longue.
Pour le secours en mer, c’est effectivement une incongruité.

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au final, ça revient un peu au même. Si une assurance devient nécessaire car les secours ne sont plus gratuits, ce seront les gens qui mutualiseront le prix de secours. Avec toutefois des coûts supérieurs, à cause du travail administratif en plus à fournir.

Je vois pas trop où est le problème.
Ou alors on élargit la réflexion à tout. Le fumeur, pourquoi lui paie-t-on les soins des maladies associées, après tout il n’est pas obligé de fumer… ? Le cycliste, pourquoi on le ramasse sur le bord de la route ? Le chasseur qui se met une balle dans le pied ? l’enfant qui se noie dans une piscine ? Ne mérite-t-ils pas tous de bénéficier de service public « secours » ? D’ailleurs, pourquoi être ok pour l’hôpital où nous emmènent les secours, mais pas d’accord pour bénéficier de la chaine des secours en amont ?
Pourquoi se poser la question juste pour les secours en montagne ?

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Je serais plus pour faire en sorte de lui permettre d’aller en montagne plutôt que pour lui ajouter encore une barrière supplémentaire.

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Le secours des personnes en mer est gratuit. Si un helico vient te chercher et que tu ne demandes pas à ce qu’on remorque ton embarcation, c’est la collectivite qui payera. Ce qui est payant c’est le remorquage des bateaux

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Pas tout le secours en mer.
Une bonne partie est délégué à la SNSM (par ailleurs assez largement subventionnée, directement ou indirectement avec les 66% de déduction fiscale des dons)
Le reste c’est la Marine Nationale et autres (Cross, hélicos, avions, etc…)
Ce qui ne retire rien à toute l’admiration qu’on peut accorder aux secouristes bénévoles en mer.

Oui pourquoi pas faire payer aussi tous ceux qui se font mal en faisait du sport.
C’est leur plaisir personnel ce n’est pas à la collectivité de payer pour, non ?

Franchement pour ceux qui veulent que tout soit payant qu’ils aillent aux usa , c’est le bonheur.

Bien sûr elle tue plus et coute bien plus cher que quelques secours en montagne.

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Et c’est vrai, qu’il y a 70 ans, la fréquentation était la même. L’air du temps, c’est la sur fréquentation et toutes les nuisances qui vont avec. Et il est donc logique de se poser la question des accès et des secours croire que tout va rester en l’état est plus qu’illusoire et se poser la question du financement est à mes yeux légitime. Mais c’est vrai on devrait faire payer TOTAL pour ça aussi et continuer nos petits loisirs tranquillos.

Effectivement, je suis fumeur et payé plus pour ma mutuelle serait logique.

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C’est avant tout à la sécu que tu devrais cotiser plus si on part sur cette voie…

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Ne pas l’oublier en effet : faut tout couper en petites tranches et faire payer le juste prix du risque à chacune des catégories d’assurés : libre à eux de souscrire les assurances (privées) nécessaires.

Les buveurs de bière devront avoir une assurance bière, les buveurs de café, idem. Les sédentaires et les oisifs devront souscrire une assurance oisiveté, faute que quoi ils ne seront pas sauvés en cas d’incident cardio vasculaire…

En cherchant un peu, tous les soucis et tous les accidents découlent des décisions libres de ceux qui en pâtissent, même lorsqu’ils obéissent à des injonctions comme « faites du sport » : à chacun de faire ce qu’il a à faire en responsabilité, et il n’y a pas de raison que la communauté trinque.

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Quand les tranches sont tellement petites que les coûts de gestion deviennent supérieurs aux coûts des sinistres, ça devient absurde. C’est pour ça que les assureurs proposent des packs qui assurent en un seul contrat beaucoup de choses dont on a besoin ou pas, et ça coûte moins cher que de s’assurer pour chaque chose séparément.

Bernard

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Ça marche, je prends le pack sportif buveur de bière et de café. Y’a une réduction si on ateste manger 3 pommes par semaine.

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Et une majoration si c’est des pommes d’amour :slight_smile:

Eh oui, tout « raisonnement » a ses limites.

Et il n’y a pas que les coûts de gestion. Il y a aussi l’investissement, y compris humain: quel est le coût réel d’une intervention, si on prend toutes ses composantes en compte ? Y compris le fait d’avoir des professionnels et des bénévoles formés et en quantité suffisante, le matériel, les locaux, etc ?

Curieusement, les sociétés privées de secours ne se bousculent pas au portillon pour réclamer la fin du « monopole » public en la matière…

La question n’est pas de savoir si on veut que tout soit payant. La question est de savoir qu’elle est la juste répartition des budgets et la qualité du service que l’on souhaite. Je suis par exemple prêt à payer pour les secours pour éviter de fermer les urgences d’un hôpital d’une ville moyenne ou pour en réduire l’attente. Je suis de même prêt à payer pour les secours pour qu’ils puissent avoir du bon matériel et des effectifs et une formation suffisante. Bref on est a une période où il faut se serrer la ceinture et réfléchir à nos priorités. Mes activités en montagne et les secours qui vont avec font partie de mes priorités mais je conçois bien que ce n’est pas partagé par la majorité: il serait donc socialement juste que les budgets aillent vers les services qui profitent au plus grand nombre.

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