Je te vois venir !
Si je suis ta démarche, on fait payer leurs cancers du poumon aux fumeurs, les cirrhoses du foie aux alcooliques… OK. Sauf qu’on sait très bien que ces deux maladies touchent aussi, dans une moindre mesure, certes, des gens qui n’ont jamais fumé ou jamais bu. Mais tu as certainement la clef pour résoudre cet éminent problème de société ?
Gratuité secours en montagne
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Bah pourquoi, c’est très facile pourtant.
Tu déménages dans un pays où les secours sont pas gratuits et pis voilà.
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Rien à voir avec les secours en montagne, mais ça, c’est une formule que 140 millions de personnes (au moins) vont pouvoir adopter d’ici à 2050…
ttps://www.banquemondiale.org/fr/news/feature/2018/03/19/meet-the-human-faces-of-climate-migration
Mais comme il s’agit de migrants « intérieurs », ouf, ça va (on ne va quand même pas non plus payer pour ces irresponsables là, non ?)
Désolé pour cette digression qui parle de l’idée de « solidarité » (voulue et/ou subie), mais j’ai pas pu m’empêcher de faire ce rapprochement. @Modo_Forum_FR n’hésitez pas à déplacer, supprimer, etc.
Ouaf, ouaf…
Je me pose régulièrement la question : les montagnards sont ils responsables ? Minimisent ils le risque qd c’est facile à faire ?
Exemple : Quel % ont un lanceur d’alerte, c.a.d. une personne qui sait à peu près où ils vont et qd ils reviennent ?
Je suis très attristé par ces appels lancés régulièrement ds les medias pour retrouver x ou y dont au mieux on sait où est garé la voiture (parfois après recherche).
Est-ce que ca n’est pas possible de laisser des infos à un proche, pour augmenter ses chances, ET pour minimiser le cout des secours ? Est-ce que ca ne devrait pas faire partie des DEVOIRS de tout montagnard autonome ?
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Bien d’accord. Dire où on va est vraiment le minimum, surtout si on est seul. Et si on est seul, ne pas changer d’itinéraire, même au risque de rater sa journée.
Les stats sont en libre service. Mais pour enfoncer une porte ouverte, la grande majorité des interventions sont en randonnée pédestre pour 50% du temps, suit les pratiques secondaires (dont le trail) pour 15%, 9% pour le VTT et 08% respectivement pour l’alpinisme et le ski de randonnée. Qui sont des niches et où les pratiquants sont quand même plutôt bien formés.
Concernant les gens pas ou peu équipés pour pratiquer, non il n’y a pas de statistiques. On devrait certainement mais à comment seraient elles utilisées?
Il n’y a pas vraiment de curseur à la négligence: Pour nous, il y a une vrai différence entre un alpiniste qui s’engage un peu trop loin et qui se blesse et le randonneur qui descend en basket sur un glacier. Ce dernier cas nous emmène à moins de tolérance. Pour le premier, étant nous aussi des montagnards, guides pour la majorité, on sait ce que c’est d’aller un peu trop loin.
Pour rebondir sur d’autres posts, évidemment qu’il faut appeler si vous avez un doute, vous serez peut être remis sur le chemin ou le secouriste vous aidera à prendre la bonne décision. Des fois on viendra car on préférera sortir pour pas grand chose que d’attendre que ça se gâte. Et peut être qu’on râlera voire on essaiera de donner une petite leçon en fonction de ce qu’on découvrira.
Après, on peut aussi parler des demandes abusives de secours: quand la fatigue ou la fracture du moral s’installent, certains nous appellent. Là on s’éloigne un peu de la nécessité du secours au sens noble du terme. C’est ce que les italiens appellent le secours de confort. Et qu’ils facturent. En randonnée, cela peut s’entendre, en haute montagne, moins.
Bref, vous soulevez un débat, sans fin dans notre pays où les gens tiennent à leurs services publics. Et qui n’est pas remis en question à moyenne échéance dans un premier temps.
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Je pense que les secours connaissent assez bien la montagne pour imaginer le plan B.
D’un point de départ, le nombre de plan B est réduit. Si les sauveteurs connaissent l’objectif initial, c’est déjà bien. Pour les changements + conséquents avec départ d’un autre endroit, on peut en général envoyer un SMS « correctif » (ou même donner un plan B dès le départ !)
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Ah non mais là… faut pas exagérer non plus…
Chacun fait comme il veut, mais après, faut pas venir pleurnicher si les secours arrivent trop tard.
Quelqu’un pleurniche? Il ne doit pas y avoir beaucoup de monde à se plaindre de ne pas être secouru rapidement après être parti seul sans rien dire à personne.
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Personne ne pleurniche à ma connaissance mais j’aime bien le verbe « pleurnicher » et je n’hésite jamais à le placer.
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je me suis toujours demandé combien coûtent les moyens de secours mis tous les 200m sur les plages françaises (3 morts par jour en moyenne pendant la période estivale tout de même) parce que des gens prennent des risques en allant se baigner dans la mer ou l’océan.
Pourquoi toujours stigmatiser les montagnards ?
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Ah mais tu n’y comprends rien. Ça ne passe pas à la télé, c’est là toute la différence. Si les grimpeurs grimpaient dans la mer au lieu que dans la montagne, tout irait mieux et on aurait économisé cette discussion.
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Si il y avait 60 millions de vacanciers à la montagne, et 1 million en bord de mer, on trouverait normal d’avoir des secours gratuits tous les 200m sur les sentiers, et on stigmatiserait ces inconscients qui vont à la plage, lieu de tous les dangers, et mettent en péril la vie des secouristes qui doivent aller les sauver.
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Pas grand chose, car principalement assuré par des volontaires pour lesquels le niveau des défraiements s’apparente à du bénévolat, ainsi que par des fonctionnaires de la protection civile (CRS) affectés hors saison dans leurs unités pour d’autres taches (maintien de l’ordre). De là à dire que s’il y avait plus de manifestations (syndicales ou autres) en été, il y aurait moins de CRS sur les plages…
J’ajoute que l’Etat (les CRS) se désengagent de plus en plus, à l’inverse de la SNSM, dont la charge revient aux communes (c.f. tableau ci-dessous, source Cour des Comptes 2012).
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Ici une étude :
https://www.ffme.fr/wp-content/uploads/2020/03/200130-Accidentologie-FFME-2018-2019-infos-licenci%C3%A9s.pdf
intéressant.
La diapo 11 fait peur, bcp d’accident lié à un mauvais assurage !
Intéressant, ce doc. Merci !
En revanche, je ne comprenais pas pourquoi l’escalade (SNE + SAE) était l’activité la plus accidentogène, avec 73 % des signalements, alors que l’on sait que c’est la randonnée à pieds qui est la plus grande cause d’accidents. Jusqu’à ce que je réalise que le doc provenait de la FFME (et non FFCAM, par exemple).
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