Gratuité secours en montagne

C’est la majorité des secours rapportés par le Daubé et autres journaux.

Intéressant si tu as des stats, car j’étais persuadé que c’était minoritaire (mais pas négligeable).
J’ai trouvé des stats qui font la différence entre décédés, blessés et indemnes, mais on ne connait pas la cause de la situation de détresse, et parmi les indemnes secourus il y a parfois les autres membres d’une cordée ou d’un groupe qui comporte un ou des blessés.
https://www.snosm.fr/sites/default/files/2020-08/RAPPORT%20DES%20RISQUES%20EN%20MATIERE%20DE%20SPORTS%20DE%20MONTAGNE%20Version%20finale%20.pdf
D’autres rapports ici : NOS RAPPORTS | SNOSM

Quelle source ? (les articles du Daubé ne sont pas une source statistique…)
Et comment distingue-tu la « négligence des usagers » des autres causes ?
Une chute de pierre c’est toujours la négligence des usagers (quelle que soit l’heure et le lieu) ?
Les entorses, ligaments croisés et autres chutes = négligence ?
Les embolies, problèmes cardiaques etc… = négligence ?

D’autant que la lecture des chiens écrasés dans les journaux donne toujours l’impression que nous on aurait été plus malin, jamais on ne serait planté dans notre évaluation du risque, jamais on n’aurait eu un membre du groupe qui aurait coulé une bielle, jamais on se serait fourvoyé involontairement dans une option foireuse…

Je pense aussi que c’est la moins mauvaise solution (même si il y a aussi des biais)

La plupart, oui.

Bien sûr ! Ce n’est pas la faute à la neige si tu n’as pas la condition physique suffisante, si tu ne sais pas skier, si tu n’as pas réglé tes fixations correctement, ou si tu n’as pas su renoncer à descendre dans une pente très probablement en neige à genou !

Pour certains, oui. Mais en effet, ça fait partie des causes de secours qui sont souvent peu prévisibles pour l’individu. Quelle proportions des secours ça représente ?

Ce n’est pas ça. Le daubé et autres ont leur entrée dans les services de secours, qui leur donne le bilan des interventions de la journée. Les journaux ne publient pas tout, mais ça donne une idée de l’activité de secours. Et ils ne rapportent pas que les accidents avec blessés ou décédés, il y a aussi les randonneurs fatigués qui ont passé une nuit dehors, etc.
En tout cas, c’est une importante source ouverte pour les secours récents.

Oui bon avec ta « grille d’analyse » on peut dire que 99% des accidents tous lieux et toutes activités confondues (route, sport, domestiques, travail) et une très grande part des maladies (tant qu’à faire) sont dus à de la « négligence »

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Après c’est tout à fait normal aussi quand on se plante, hormis le coup de malchance qui est toujours possible, c’est qu’on a forcement fait une connerie quelque part, et que cela soit en montagne ou autre.
Mais bon c’est aussi ce qui nous caractérise, l 'erreur et on en fait tous…

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tous sauf Bubu :slight_smile:

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Et oui. C’est pour ça qu’à mon avis, définir un secours de confort par le fait qu’il y a eu négligence n’est pas une solution (à part si on veut rendre payant 99% des secours).
A moins de définir des limites super précises, ce qui est impossible dans un environnement naturel.

Je ne comprends pas cette discussion. La pratique d’un sport est différente de la vie courante en terme d’exposition aux risques.
Quel est le problème de rajouter un budget « assurance secours » ( dans le sens « contribution au budget des services de secours montagne » ) dans son budget montagne? Vu le nombre de pratiquants ça ne va pas aller chercher bien loin.
Le rapport du sénat sur les pratiques des pays alpins et pyrénéens était très instructif à ce sujet.

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Lis-donc la discussion, parce que la question que tu poses a déjà été abondamment débattue dans ce fil depuis 2 jours.

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Ah ? Et pour la vie courante il n’y a pas besoin de s’assurer ?

C’est quoi un pratiquant ?

Sans compter qu’il y en a qui sont croyants, mais pas pratiquants :wink:

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Une chute de météorite ? Quoique, ça peut se prévoir, une chute de météorite.

Cette histoire de faire payer le secours en montagne (pourquoi d’ailleurs seulement en montagne ?) procède tout simplement du grignotage des services publiques. Bon, pas d’affolement, on n’en est pas encore là mais si on n’est pas aveuglé par la propagande pro-marché, on voit bien vers quoi on se dirige.

Ce qui est dingue, c’est que cette propagande s’appuie sur des arguments narratifs simplistes (la concurrence crée l’efficacité :wink: , oubliant au passage que la concurrence est loin de s’exercer réellement), et que ces arguments narratifs simplistes sont non seulement gobés, mais repris activement par certains qui voudraient les appliquer partout et à tout. Là, sur les secours.

Par chance, il y a peu de candidats libre entrepreneurs pour présenter des offres « libres » de secours et une tarification attractive pour remplacer ce qui existe en mode multi-opérateurs concurrentiels, avec tout l’investissement humain et matériel que ça impliquerait.

Pour ce qui est de la tarification, élément nécessaire pour définir des offres d’assurance, qui semblent si attractives à certains, il serait intéressant d’avoir les avis des tenants des secours payants : quels principes retenir ? tarification à l’acte ? facturation uniquement du coût marginal ? ou (par exemple), partage (a posteriori) du coût annuel de la structure entre tous ses clients: moins de clients, plus cher pour chacun d’entre eux ? Ou bien s’il n’y a pas suffisamment de secours une ou deux années de suite, faillite du système, ou recours à l’emprunt en priant pour qu’il y ait plus d’accidents l’année suivante ? Et réciproquement, comment assurer la croissance ? Tout ça ne ressemble à rien. Le secours n’est pas un service.

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Heureusement que le secours en montagne reste gratuit
Que dirait on si on faisait payer les pauvres victimes des inondations actuelles ?
Et oui, c’est de leur faute, fallait pas habiter dans le nord, en Paca, y’a moins d’inondations et plus de soleil

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Ni dans le lit majeur de la Roya…

Comme pour d’autres sujets statistiques il y a en premier un problème d’ordre de grandeur et de perte de de sens dans les grands nombres. En gros : pourquoi sauvegarder 0.000000001% du budget de l’état ? C’est une goûte d’eau. Par contre si on dit que les 10 000 euros que Vincendon et Henry remboursent au pghm sont donnés comme bourse d’étude à Marcel qui enchaînait les petits boulots ou à Jaqueline qui avait besoin d’une greffe de rein urgente que l’hopital avait du annuler, faute de moyen, ca devient un peu plus tangible.

Là vient le deuxième argument massue de ceux qui pensent être de gauche : oui mais les ultra riches devraient payer plus et on pourrait satisfaire tout le monde: sans se rendre compte qu’ils sont tout autant égotistes que ces ultra riches et qu’ils sont eux-mêmes ultra privilégiés au sens du monde et de l’histoire passée et future de pouvoir pratiquer des sports de montagnes.

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Eh oui… faute de moyens…

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J’ai bien lu.
Je ne comprends pas que l’on puisse faire le rapprochement entre des activités domestiques et des activités sportives.
D’autre part je lisais des commentaires sur la responsabilité en cas d’accident. Question réelle mais c’est un autre sujet qui relève du légal.

Bon, on peut brandir la peur du secours privé comme on brandissait la peur du rouge mais ça ne répond pas à la question du financement des secours public en montagne. Et je te renvoie à la question de mon commentaire:

La majorité (*edit : des victimes) va payer. Pas pour les secours, mais par la perte de temps, d’énergie, pour les infrastructures qui ne seront pas reconstruites du jour au lendemain et pour tout ce qui ne sera pas remboursé par les assurances. Là aussi, le budget de l’état, lié à la mutualisation de ce risque et à la solidarité, montrera sa limite. Mais nous on dira « pas question de toucher au budget des secours en montagne, il faut trouver l’argent ailleurs ».

C’est vrai c’est pénible la solidarité. Pourquoi pas la fraternité tant qu’on y est

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