Ce qui est dingue, c’est que cette propagande s’appuie sur des arguments narratifs simplistes (la concurrence crée l’efficacité , oubliant au passage que la concurrence est loin de s’exercer réellement), et que ces arguments narratifs simplistes sont non seulement gobés, mais repris activement par certains qui voudraient les appliquer partout et à tout. Là, sur les secours.
Par chance, il y a peu de candidats libre entrepreneurs pour présenter des offres « libres » de secours et une tarification attractive pour remplacer ce qui existe en mode multi-opérateurs concurrentiels, avec tout l’investissement humain et matériel que ça impliquerait.
Pour ce qui est de la tarification, élément nécessaire pour définir des offres d’assurance, qui semblent si attractives à certains, il serait intéressant d’avoir les avis des tenants des secours payants : quels principes retenir ? tarification à l’acte ? facturation uniquement du coût marginal ? ou (par exemple), partage (a posteriori) du coût annuel de la structure entre tous ses clients: moins de clients, plus cher pour chacun d’entre eux ? Ou bien s’il n’y a pas suffisamment de secours une ou deux années de suite, faillite du système, ou recours à l’emprunt en priant pour qu’il y ait plus d’accidents l’année suivante ? Et réciproquement, comment assurer la croissance ? Tout ça ne ressemble à rien. Le secours n’est pas un service.