Une corde d’escalade c’est dynamique, ça s’étire quand on chute. Un brin de corde à simple c’est assez dynamique pour que la chute s’arrête en douceur mais deux brins de corde à simple, contrairement à deux brins de corde à double, ce n’est pas assez dynamique, le grimpeur va être séché et ça va aussi avoir un impact important sur le relais ou sur les points. On ne se fait jamais assurer sur 2 brins de corde à simple.
Grande voie corde à simple
Merci, c’est très clair !
Pour éviter d’avoir un brin qui traine dans le vide en dessous, tu peux aussi ranger la corde sur des anneaux de corde au buste (comme en progression sur glacier) ou dans le sac (si tu en as un quand tu grimpes) une fois que tu es encordé à 35 ou 40 m.
Oui voilà. Je ne dépasse pas 35m par longueur, ça couvre à peu près toutes les grandes voies que j’envisage de faire pour le moment.
Bon, testé sur le terrain. Ca se fait mais je ne suis pas certain qu’on gagne beaucoup de temps à faire comme ça. Puis j’ai eu le cas d’une longueur qui démarre en traversée, l’assureur va vouloir passer le brin « mou » dans une dégaine histoire de pas le laisser tomber en contrebas et dans les jambes du grimpeur ; du coup l’assureur gère le brin à assurer mais aussi le mou sur l’autre brin. Autre cas, le leader veut redescendre un peu, une fois qu’il remonte en moulinette l’assureur doit avaler le mou sur le brin principal mais aussi sur l’autre pour ne pas gêner le grimpeur. Conséquence : en cas de chute, il faut que l’assureur ait bien le réflexe de tenir le bon brin ! Bref, ratio bénéfice/risque pas excellent, au final.
Le brin libre ne doit pas passer dans le frein et l’assureur ne s’en occupe pas, c’est un brin mort qui se contente de suivre le grimpeur. Comme ça aucun risque que l’assureur ne bloque le grimpeur sur les deux brins ou sur le mauvais brin.
Oui, ça c’est la théorie, que j’avais imaginée au départ. Mais là je vous ai cité deux cas (traversée et redescente) où en tant qu’assureur, j’ai été conduit à tout de même gérer le mou de l’autre brin (bien que pas dans le système d’assurage), entre autre pour ne pas gêner le grimpeur avec le mou dans les jambes. Du coup la confusion devenait possible.
Le grimpeur passe les deux brins dans les dégaines et tu ne dois pas avoir de problème. En tout cas je ne vois pas pourquoi
C’est le genre de chose difficile à prévoir mais qu’on constate sur place. Imaginez un départ en traversée, dans une longueur intermédiaire. Le leader part, avant qu’il atteigne le premier point il va avoir le brin mou dans les jambes. Passé le premier point, il est vrai que le problème se résout mais il peut y avoir le risque que le paquet de corde du brin mou, au pied de l’assureur, tombe en contrebas, pour éviter ça l’assureur peut vouloir mettre un renvoi sur le relais, ce qui nous ramène au problème de confusion possible.
Autre point négatif que j’ai oublié de mentionner : quand on assure le second en mode autobloquant avec les deux brins, comme c’est de la corde à simple ça frotte fort et c’est lourd à tirer ! Du coup on essaye en ne passant qu’un brin, l’autre juste dans une dégaine : on perd le confort de l’autobloquant car on doit toujours tenir l’autre brin, au risque de le laisser retomber de son propre poids.
Bref, il y a tout de même des avantages mais aussi quelques inconvénients que j’ai découvert sur place et tenais à signaler.
Le premier point est sur le relais ou très peu au dessus (clippable du relais), c’est le point de renvoi et on clippe bien sûr les deux brins dedans. Je ne vois pas ton problème de confusion puisque de le grimpeur clippe les deux brins et qu’importe celui que l’assureur passe dans son frein.
A peine.
Et puis il y a surtout un moment où il faut se dire que pour faire de la grande il vaut mieux une corde à double et que nécessairement utiliser une corde à simple pose des problèmes.
J’ai oublié une précision importante : j’assurais le leader depuis le relais, selon la nouvelle méthode ENSA. Et d’autre part, dans mon coin (Toulon) il y a très rarement un point de renvoi idéal clipable du relais. Donc si on veut un renvoi pour le brin mou c’est sur un point du relais (il est vrai que j’aurais du faire un renvoi du brin mou sur l’autre point, pour éviter toute confusion).
On s’en fout d’une éventuellement confusion, je ne vois pas pourquoi il faudrait mettre les deux brins dans des points différents au départ de la voie et ensuite clipper les deux brins dans les mêmes points.
Et pour répondre à ton problème concernant l’assurage du haut je pense que celui qui arrive au relais doit commencer par avaler le brin mou avant de s’occuper d’assurer son coéquipier.
Eh bien parce qu’en tant qu’assureur, si vous assurez depuis le relais avec un brin dans le reverso et l’autre brin passant dans un mousqueton sur le même point du relais, vous avez tous les brins au même endroit, et comme vous serez tenté de faire des réajustements de mou, même sur le brin que vous n’êtes pas sensé toucher, en cas de chute il faut avoir le réflexe de tenir le bon brin et pas l’autre. Par exemple, au cours de la voie, le leader clipe un point à bout de bras, avant un pas difficile, quand il va progresser vous allez d’abord ravaler le mou avant de lui en redonner ; ben si vous ne ravalez pas aussi le brin « mou », il va le gêner en lui faisant une boucle dans les jambes.
Oui, ce n’est pas le problème. Vous êtes arrivé en haut, vous ravalez la corde, à double, et ça va deux fois plus vite ; c’est bien là l’intérêt de la manip dont on parle depuis le début de cette file. Le problème est ensuite, pendant la montée du second : soit vous l’assurez sur les deux brins et c’est assez physique d’avaler le mou dans un reverso avec 2 brins de corde à simple (pourtant plutôt fine), soit vous ne passez qu’un brin dans le reverso avec l’autre brin dans une simple dégaine ou mousqueton, et là c’est plus facile à tirer MAIS le brin mou à tendance à retomber de lui-même du côté grimpeur (car le poids de la corde est plus important côté grimpeur), ce qui n’est pas dangereux mais va juste gêner encore une fois le grimpeur en lui tombant dans les jambes. Ou alors vous ne le montez que sur un brin et ne vous occupez de monter le deuxième brin qu’une fois le second arrivé au relais mais là, non seulement le grimpeur va être gêné par la corde tout du long, mais aussi on pert l’intérêt de la manip puisqu’on rajoute l’étape d’avoir un brin à ravaler entièrement après la longueur.
Je ne comprends pas trop, le brin de corde tu ne le lâches pas, tu as même les 2 mains dessus, je ne vois pas comment l’autre brin se retrouverait dans tes mains.
Non, le deuxième brin tu ne le montes pas après que le deuxième grimpeur soit arrivé, tu le montes avant qu’il ne parte du relais en dessous.
L’autre brin se retrouve dans tes mains par la nécessité que tu as, dans les cas que j’ai cité, d’ajuster le mou sur l’autre brin pour ne pas gêner le grimpeur. On est d’accord que dans l’idéal on ne quitte pas le brin principal des mains, pourtant on a parfois besoin de réajuster l’autre brin, et comme on n’a que 2 mains on fait comme on peut… Et c’est là qu’il y a danger potentiel, me semble-t-il. Il faudrait probablement ne pas du tout toucher à l’autre brin et laisser le grimpeur se dépêtrer même s’il est gêné par le mou de l’autre brin.
Ok. Sauf que nous, nous avions fait en étant encordés au deux bouts avec les deux brins. Le second aurait pu effectivement n’être encordé qu’à un brin et laisser le leader tirer l’autre brin en premier mais ça ajoute une étape d’avalage de corde qui annule un peu l’intérêt de la manoeuvre.
A ce niveau là le plus simple n’est-il pas de mettre la longueur de corde inutilisée dans le sac ?
Ca m’a traversé l’esprit tout à l’heure, effectivement. Soit l’arbitrage entre 2kg de corde dans le sac ou 35m de corde de plus à avaler à chaque longueur. Le calcul inverse de ceux qui hissent leur sac, finalement. Avec le souci que si on grimpe en réversible, quand c’est celui en bout de corde qui grimpe en tête, s’il a un problème et qu’il a besoin du reste de corde pour redescendre, c’est à l’assureur de libérer la corde en question (ce qui peut poser un problème de communication).
Ben chacun prends la moitié du rab. Ou sinon, tu fais comme tout le monde, en GV tu prends un rappel… Ou tu fais comme certains grimpeur de haut niveau, une corde a simple, et une rad line,.
PS y’a des promos sur privatesportshop sur les cordes mammut…
Oui, je finirai par m’acheter une corde à double. En attendant, la corde à simple suffit. J’ai vu les promos sur privatesportshop mais je suis pas convaincu par les longueurs de corde proposées. Le standard pour le rappel c’est 2x50m non ? J’ai rien vu d’intéressant.
Y’a ou y’avait des 60 m, ce qui est le standard en glace et tend à le devenir en rocher. Par exemple y’a un des rappels d’accès aux voies des rochers de gonson ou tu as intérêt soit à avoir vraiment 50 mètres et pas 49, soit à être au top sur les manips de remontée sur corde.