je connais des coins où tu serais bien embété avec ces techniques, mais ça fait partie du jeu des coins en question (surtout quand il n’y a pas de sentier)
GPS ou Carte IGN
Moi aussi j’en connais. Et alors ?
L’absence de sentiers peut tout aussi bien être un avantage qu’un inconvénient pour s’orienter. C’est comme les traces dans la neige par visibilité nulle, ça peut faire perdre ses repères lorsqu’on a plutôt fait le choix d’une marche à l’azimut.
ben et alors on serait perdu
je vois bien tirer des azimuts en terrain decouvert, mais je vois pas bien tirer des azimuts tous les 10 mètres en terrain fermé (sous bois, hors sentier, neige…). Aurais tu des ressources à partager sur les methodes à utiliser?
C’est pourtant comme ça qu’on procède, il ne s’agit pas de remesurer un azimut tous les 10m mais de s’assurer aussi régulièrement que possible qu’on suit toujours le même azimut. En forêt tu repères un arbre dans l’azimut, tu le rejoins, tu repère un autre arbre, etc. Dans le brouillard en terrain enneigé tu places une ou deux personnes devant toi à une distance où elles sont visibles et tu leur fait suivre un azimut.
Il y a avait un excellent livre qui s’appelait « Orientation et progression tout terrain », je ne sais pas si on le trouve toujours.
Un exemple de navigation à l’azimut en utilisant des visées inverses sur une personne restée en arrière. C’était lors d’un stage Carto2 FFCAM aux 3 Pignons fin 2019. Le GPS était sur moi juste pour vérifier après coup que la progression à l’azimut était correcte. Des environs du point J, les stagiaires devaient rejoindre gps39. On voit que ça avait bien marché et la progression avait été assez rapide une fois le principe acquis. Ils étaient quasiment 100% au cap car comme on était hors sentier il y avait peu d’indices utilisables.
C’était le but de l’épreuve d’orientation de l’AMM en 1994. Parfois, j’avais bien moins de 10 m entre deux visées sur la marche à l’azimut tellement le taillis était dense. Ça débouchait dans un pré avec quelques arbres. Un des arbres était mon point de visée … Le jury s’est approché et m’a demandé si je passais à gauche ou à droite … Je ne sais plus la réponse, mais je sais que j’ai eu de la chance : cet arbre était une de leur borne !
Et puis tu as la "lecture " du terrain, non?
( Je n’ai jamais fait de course d’orientation mais je suis un adepte de la carte. Le gps me sert quand je suis un peu feignant )
tu admettra que c’est une technique un poil plus longue que de suivre la trace du gps. On avait simulé ça lors d’une formation caf (on manquait de brouillard, et puis ce n’était pas le sujet de la formation …). On est d’accord que c’est essentiel à savoir, mais ça reste moins pratique que de suivre sa trace gps.
Oui, tout comme monter à peaux de phoque plutôt que de prendre le télésiège. On s’en fout que ce ne soit pas pratique ou long.
effectivement, si ton kiff c’est la carto, ça sert à rien de prendre un gps. Si ton truc c’est plutôt d’arriver au point prévu dans un temps raisonnable et que tu préfères te concentrer sur le paysage plutôt que sur ta carte, le gps a un intérêt.
De même si ton truc c’est le ski alpin, et que tu as le choix entre peaux de phoques et remontée, faudrait être con pour pas prendre la remontée. Ben là c’est la même chose. Le gps fait gagner du temps si t’es pas adepte de l’azimut. Donc non, on s’en fout pas de la praticité ou du temps pris par une methode ou une autre.
Bonjour,
Dans un cas, il faut qu’il ait été installé une machine consommant beaucoup de matériaux et d’énergie, dans l’autre il n’y en a pas besoin. Ne vois-tu pas une différence pour le respect de la nature à visiter ?
Oui, c’est la même chose. Le Gps nécessite qu’on ait d’abord dépensé plein d’énergie et de matériaux pour construire et lancer des satellites.
Et quand c’est pour une activité de loisirs consistant à admirer la nature, est-ce vraiment nécessaire de gagner du temps ?
Bernard
ça depend des objectifs et de la philosophie du bonhomme aux manettes. Et si on a déjà un smartphone, il n’y aura pas plus de depense d’energie.
Si on poursuit sur cette ligne, on pourrait discuter de l’usage de la voiture, alors que train+vélo achèvent la même fonction. Voir à pieds tout court, pourquoi pas. Mais nous dérivons du sujet, pour lequel certains semblaient defendre que carte+boussole c’était tout aussi pratique et rapide qu’un gps.
Je préfère dire qu’on arrive au même resultat (se reperer), avec sensiblement le même niveau de precision pour peu qu’on ait la carte adéquate, mais que la dimension praticité et temps n’est pas à négliger.
En formation d’instructeur il y a 2 ans nous étions tous d’accord, le GPS est un outil de secours, l’orientation par l’observation (carte, boussole, alti) est à privilégier.
Il ne sert à rien de dénigrer, sortir une carte de temps en temps, même pas toutes les sorties, ne prend pas beaucoup de temps.
Et tu te trompes lourdement puisque l’orientation traditionnelle se fait justement en observant son environnement, pas un écran.
+1
Et gardons le plaisir de s’égarer pour se retrouver !
je ne denigre pas, j’adore les cartes, et la moitié du temps j’ai pas de trace sur le gps, juste la carto.
Seulement il faut reconnaître que trouver les cartes n’est pas toujours simple, surtout à l’étranger, et que sur certains terrains ça peut nettement augmenter le temps de parcours ou le poids du sac.
Il ne faut pas être extremiste de l’un ou de l’autre. De toutes façons un gps si on ne sait pas lire une carte c’est nul.
Et sortir le gps pour voir où on est prend encore moins de temps. Encore une fois, tout dépend de combien de fois on doit sortir la carte, et dans quelles conditions.
Oui, c’est du loisir, mais nous n’avons pas tous le même temps à y consacrer. Les deux methodes doivent être connues, avec leurs avantages, leurs inconvénients, savoir quand privilegier l’une par rapport à l’autre, voir les deux en même temps.
Mais une fois la lecture de carte aquise, voir les techniques d’orientation type azimut, le gps a pour le commun des mortels un avantage logistique non negligeable dans la quantité de cartes qu’il peut emmagasiner. J’ai enregistré l’osm topo pour l’europe entière. Je peux organiser une sortie au pieds levé à tout moment, faire des detours si j’en ai envie, replannifier en fonction de la météo sans me soucier de savoir si j’ai la bonne carte. Rien qu’au tarif, à 12 euros la carte, au bout d’une vingtaine de sortie j’amortis un gps dédié. Je parle même pas d’un smartphone.
Donc oui, j’ai tendance à favoriser le gps, voir le gps dédié, mais avec un apprentissage de la carto et dez limites du gps. Voir un doublon carte si nécessaire. Ou si on veut kiffer de l’orientation, ce qui m’est déjà arrivé, donc je comprends l’idée.
et je precise que l’un est un outils de secours de l’autre. J’aurais tendance à utiliser en secours le plus robuste, celui qui marchera tout le temps, un peu comme la pierre à feu par rapport au briquet. Donc plutôt la carte. Ou un plb par rapport au telephone/radio.
Mais si t’utilises principalement la carte, et qu’une rafale de mistral te l’a arraché des mains, bah le gps vient au secours de la carte.
Mais c’est bien aussi de prendre une carte quand un couillon aux usa decide de brouiller les ondes ou que t’as pris des batteries vides au lieu des pleines. Ou que le machin a décidé qu’il en avait marre.
A Annecy ?
Il y a quelques années, lorsque j’ai commencé à voir des GPS apparaitre dans les voitures, je ne comprenais pas l’intérêt et je trouvais ça même un peu ridicule…
De la frime, je me disais ! Encore un nouveau gadget pour nous rendre « neuneus », nous éviter de réfléchir…
Un peu comme à l’époque des premiers téléphones portables, avec tous ces gens qui téléphonaient tout en marchant dans la rue !
Ridicule !
Moi, j’avais dans mon vide-poche les jolis plans des principales grandes villes, et je les aimais bien…
Quand il m’en manquait un, j’allais l’acheter dans le premier kiosque à journaux ou bureau de tabac.
Il y avait au verso ou dans un petit livret agrafé un index long comme le bras avec le nom de chaque rue, la lettre de la colonne et le numéro de la ligne qui permettait de situer l’endroit sur le quadrillage de la carte…
Hyper facile ! Colonne H, ligne 14… Ah ? C’est là ? Ok, alors…
Bon alors évidemment pour y aller, il fallait « calculer » l’itinéraire le plus court en lisant la carte, faire gaffe aux sens uniques, penser aux artères les plus embouteillées…
Parfois on se trompait, il fallait alors refaire le tour de tout un quartier, chercher la petite rue qui n’est pas en sens interdit, se reprendre les feux rouges…
Mais bon, on y arrivait bien, et j’ai toujours réussi à arriver à destination.
Ah ! Quel plaisir de faire de la navigation en plein Paris, de se perdre en cherchant l’accès de la clinique à Lyon, de rater la sortie sur le périphérique…
A lire tous ces noms des rues, ces personnages célèbres ou ces évènements marquants de l’histoire.
Rue des cerisiers ? Y’avait des cerisiers là, en plein centre ville ?
Un peu comme lorsqu’on ouvre et feuillette un dictionnaire ou une encyclopédie au hasard.
Pendant que je me faufile à travers ces quartier qui me sont totalement inconnus, mon imagination s’évade et je pense à Pasteur, à Marcellin Berthelot, à Jean-Henri Fabre, à Jean Jaurès…
Et quelle satisfaction personnelle en arrivant enfin à destination de savoir qu’on pu s’orienter tout seul dans ce grand « labyrinthe » grâce à ce petit bout de papier acheté seulement 10 francs !
Et puis… Moi aussi j’ai fini par avoir un GPS dans ma voiture, avec cette voix synthétique insupportable qui dit : « Tournez à droite, faites demi-tour ! ».
Heureusement, on peut couper le son !
Pourtant, je ne l’allume pas toujours, mon GPS, juste pour retrouver le plaisir d’antant, de faire ma propre navigation, de lire les noms des rues, de me perdre un peu, et de m’engueuler un peu avec ma femme…
- « Il fallait tourner à droite ! Et voilà, on va devoir faire tout le tour maintenant, bravo ! Je te l’avais dit, première à droite ! »
- « Laisse tomber chérie, je maîtrise… Je connais un raccourci ! »
- « Un raccourci ! N’importe quoi ! On est bon pour se taper tous les feux maintenant ! »
- « Y’a pas de feux… »
- « Si y’a des feux ! Là là, prends celle-là, alors ! Prends celle-là ! Suis la voiture grise, là… Mais tu m’écoutes ou quoi ???.. »
- « Je maîtrise, j’te dit… »
J’ai d’ailleurs toujours mes plans des villes dans mon vide-poche, juste à côté de mon énorme atlas routier Michelin et de mes cartes jaunes au 200.000ème…
Parce que je les aimes, mes cartes… Je les adores, même !
je suis plutôt dans le vaucluse
GPS ou Carte IGN c’est un peu comme fromage ou dessert, sauf que là pas de risque de grossir.
S’il faut faire un choix, c’est carte IGN bien sûr. Déjà si vous doutiez de son caractère artistique, je suggère la lecture de Houellebecq (La Carte et le Territoire).
Mais quand on peut avoir la carte IGN, et un joli point bleu pour savoir où on est, quand on a 17 kilos sur le dos, qu’on vient de se farcir 1500 de Den cumulé, on est parfois content que le point carte se fasse en… 5 secondes… sans avoir à poser le sac.
Boof !! De toute façon, ce débat dure depuis des années et les adeptes d’une technique ne seront jamais d’accort avec la technique des autres.
J’avais un collègue de rando qui jubilait lorsqu’il y avait du brouillard, qu’il pouvait sortir son « carrrrton » et exposé son savoir-faire, en me certifiant que « mon truc (GPS bien entendu ) tomberait en panne un jour » (ce n’est d’ailleurs toujours pas arriver depuis au moins 15 ans que j’utilise GPS ou Smartphone + cartes bien sur)
Et puis tiens du coup, je me demande combien de marins (plaisanciers ou professionnels) savent encore se servir d’un sextant et se localiser avec les étoiles