Gestion du risque d'avalanche : méthodes d'évaluation et vigilance

Si j’avais sorti les skis ce week-end ce serait exactement pareil.
De même si j’étais sorti dans les Bauges hier et que je projetais d’y retourner demain.

Je suis d’accord, quand un anticyclone est bien installé et qu’il ne fait pas trop chaud et qu’il n’y a pas de vent on peut facilement se passer du BRA si on est sorti 2 jours avant.

Cependant le BRA est un avis extérieur qu’il ne faut jamais négliger. Sinon tu bases tes choix sur tes convictions propres avec tout le manque d’objectivité possible.

Vi :slight_smile: Je commence à envisager de monter au Semnoz pour vérifier que mes peaux de collent pas (aux skis) :confused: Et puis c’est un endroit où on peut facilement se passer du BRA :stuck_out_tongue:

Ces derniers années, il y a eu dans MM une excellent article exposant comment faire son BRA soit même, notamment dans les régions du globe où il n’y en a pas (là c’était au Caucase), à partir de diverses observations et renseignements sur l’histoire du manteau neigeux à obtenir auprès des locaux …

/viewtopic.php?pid=1]Piège heuristique N°1 : l’habitude.[/url]
:smiley:
Ca serait peut-être intéressant si tu avais connaissance de plusieurs dizaines d’accidents, mais là il en faut des années de pratique… (et encore, Alain Duclos qui fait aussi expert pour la justice est dans ce cas là à avoir vu et décortiqué plein d’accidents, et c’est lui qui a écrit ce que j’ai mis en lien…)

Donc pour toi, c’est impossible de connaitre des cas où telle pente n’est pas dangereuse (pas tous les cas, mais une partie) ?

Que veut dire « pas dangereuse » ? Marcher sur un trottoir n’est pas dangereux a priori pourtant on peut toujours glisser, ou être percuté par une voiture ayant quitté la chaussée.

Du point de vue des avalanches (sur une pente, pas sur un trottoir, suivez un peu quoi !) il y a des pentes qui ne seront jamais dangereuses faute de pente suffisante (au dessus également) ou une pente qui peut ne présenter aucun danger un jour donné faute de neige et quantité et qualité suffisante (une croupe où la neige a été soufflée et où il ne reste plus que quelques cm de neige gelée).

Sinon il y a presque toujours un risque mais de grosses différences entre les situations où le danger n’est que théorique et les situations « chaudes ».

Ces pièges inconscients sont, pour moi, le risque n°1 de se faire prendre. Loin devant l’erreur d’analyse du manteau.

C’est toi qui va à l’avalanche et non l’inverse.

Impossible de savoir avec certitude.
C’est ça que les gens ne comprennent pas. Tu pourras faire tous les beaux raisonnements que tu veux, tu ne sauras jamais avec certitude, dans l’état actuel de l’art, évidemment.

Avec un risque inférieur à son risque acceptable.

Oui oui. Mais donc en juin quand il n’y a plus de BRA mais qu’il y a encore de belles pentes skiables en moquette, vous ne sortez pas ? Ou alors vous sortez la peur au ventre ?
Non bien sûr vous sortez quand même, car vous savez bien que le risque est très faible en visant la bonne heure de descente un jour de bon regel.
D’un autre côté en neige sèche il y a des pentes dont la stabilité est impossible à déterminer.
Mais il y a un continuum entre ces 2 extrèmes, et il existe tous les niveaux de difficultés de détermination de stabilité d’une pente. Selon son niveau dans ce domaine, on arrive à déterminer la stabilité pour certaines pentes et pas d’autres, mais il n’y a pas de raison qu’il y ait une limite de difficulté universelle impossible à franchir.

A ce propos, dans le dernier n° de Neige et avalanches (la revue de l’ANENA) il y a un article sur les avalanches hors saison (hors saison de ski, évidemment).

[quote=« Bubu, id: 1278071, post:148, topic:116832 »]

Avec un risque inférieur à son risque acceptable.[/quote]
Excuse moi mais « pas dangereux » ça veut dire sans aucun danger, ça ne veut pas dire que le danger existe même si le risque est faible.

[quote=« Bubu, id: 1278071, post:148, topic:116832 »]

Oui oui. Mais donc en juin quand il n’y a plus de BRA mais qu’il y a encore de belles pentes skiables en moquette, vous ne sortez pas ? Ou alors vous sortez la peur au ventre ?[/quote]
Pas du tout mais pourquoi vouloir se passer d’une information quand elle existe ? Si MF arrêtait brutalement les BRA je sortirais quand même, pas avec la peur au ventre mais avec une information sur les conditions sensiblement moins bonne, plus pifométrique.

Ok, je la refait :
Donc pour toi (pour Nico), c’est impossible de connaitre des cas où telle pente présente un risque inférieur à ton risque acceptable (pas tous les cas, mais une partie) ?
C’est une question, c’est pour savoir ce qu’il conclue une fois qu’il sait qu’il existe le piège heuristique de l’habitude.

Je suis presque rassuré de te l’entendre dire!
C’est bien de ces conditions là dont je veux parler, qui font sauf erreur la plupart des morts en rando, et où le piège de l’habitude me semble jouer à plein…

Après, sur de la moquette-sur-béton, je suis bien d’accord que le risque est plus facilement gérable :smiley: , et je serai aussi serein en Matheysine qu’au Boukistan Oriental je pense.

[quote=« Nicolas de Grenoble, id: 1278212, post:152, topic:116832 »]

Je suis presque rassuré de te l’entendre dire!
C’est bien de ces conditions là dont je veux parler, qui font sauf erreur la plupart des morts en rando, et où le piège de l’habitude me semble jouer à plein…[/quote]
Ben voilà, c’est sur ce point que nous ne sommes pas d’accord. J’estime que tous (ou quasi tous…) les accidents mortels ont lieu dans des situations où il était facile de voir que le risque était au delà du risque acceptable.
C’est à dire qu’il était facile de se rendre compte qu’on n’avait largement pas assez d’infos pour avoir une précision de l’évaluation du risque suffisante pour conclure que le risque est inférieur au risque acceptable.
Et quand on se rend compte qu’on n’a pas assez d’infos, on applique le principe « dans le doute, je n’y vais pas », et on n’y va pas. Et voilà, ce n’est pas compliqué.

Du risque acceptable pour qui ?

En effet, faut préciser…
C’est le risque acceptable pour moi, qui ne souhaite pas avoir d’accident dans les 50 ans à venir malgré 50 sorties par an.
Mais si qqun accepte d’avoir au plus un accident tous les 30 ans, et qu’il a un accident au bout de 15 ans par exmeple, il n’y a rien à redire, il a géré le risque correctement.

Ben voilà. Si on accepte un risque maximal, on ne vient pas pleurnicher si on se fait coffrer et personne n’a rien à dire.

Je crois que le problème est justement là. Pour l’avoir vécu, il est possible d’avoir identifié le risque, en avoir discuté avec son pote et de se faire quand même prendre. J’en ai conclu que certains jours, on réfléchit de travers et on ne prend pas la bonne décision (1/2 tour) alors qu’on a fait le bon diagnostic.

Amen !

Depuis quelques jours j’essaie de comprendre tous les échanges, alors aujourd’hui je suis allé sur le terrain.
J’ai cherché sans succès la couche fragile. Elle avait disparu!
Suivant les conseils du numéro spécial de la revue de l’ANENA pour son 40ème anniversaire, je n’avais pas pris d’ARVA (à cause de la surcharge causée par les 100 g de ce matériel). Plus on diminue la surcharge, moins il y a de rsique.
De toute façon, il n’y avait pas de risque, puisque je suis revenu!
J’ai tout compris maintenant! Youpie!

Rien de plus normal. C’est la définition même du risque.

des cas où la pente présente un risque inférieur : je réponds oui
les cas où la pente présente un risque inférieur : je réponds non
des cas où la pente présente un risque supérieur : je réponds oui