à ce sujet tu me conseilles quoi pour demain ?
Gestion du risque d'avalanche : méthodes d'évaluation et vigilance
Pendant toutes vos dissertations… moi, je suis allé skier ce jeudi Et c’était pas mal!
@J2: 1 chance sur 6 qu’il tombe sur 4… 16,7%… Reste 84 % de proba que la pente fiche le camp! Sauf que la nivologie n’est pas « jouer aux dés »!
Cependant, la plupart d’entre nous est déjà passée sur ces plaques qui pourraient partir sauf que ça n’a pas bougé.
Pour mesurer l’écart entre le risque estimé et le risque réel, il faut connaître le risque réel. Dès lors, on n’a pas besoin du risque estimé…
Posté en tant qu’invité par Matt:
C’est ça pour toi être sûr à 99,99% que la pente ne craint pas ? Hum, hum…
Ton approche semble beaucoup plus pifométrique que scientifique comme c’est le cas pour nous tous.
Du coup ta critique vis à vis de ceux qui se sont fait prendre et vis à vis du point de vue d’Alain Duclos n’est pas du tout crédible…
Bon, on a vu ici que certains sont capables de mesurer la probabilité de que ça tombe avec une précision de 0.01%.
Pour prendre la décision d’y aller ou pas il faut encore savoir quelle est la probabilité acceptable en dessous de laquelle on n’y va pas et en dessus de laquelle on y va.
Quelle est votre chiffre ? Vous l’avez décidé, vous ?
Toutes ces dissertations nivologiques me rappellent un peu la médecine du s. XII. Vous vous mettriez en mains d’un chirurgien du s. XII, vous ?
Il n’y avait pas de chirurgiens, au s. XII, il n’y avait que des barbiers.
Des barbiers-chirurgiens. Voici un dans l’exercice de son métier.
(Grande Chirurgie, (1370), Hs. Bibl. de la Faculté de Médecine de Montpellier n° H 184, 2. Drittel 15. Jh., f° 15v°. )
Voici un nivologue dans l’exercice de son métier, qui fait des calculs de probabilités avec une précision de 0.01%
Je disais ça pour montrer l’absurdité du raisonnement qui consiste à dire a posteriori qu’on avait raison parce que ce n’est pas parti. Tout comme on peut dire qu’on avait raison de lancer le dé de cette façon parce qu’on voulait un 4 et on a eu un 4. La nivologie n’est pas jouer aux dés, on est bien d’accord.
Marrant, on parle de risque d’avalanche et c’est pas moi qui en prend plein la tête cette fois, c’est Bubu
Posté en tant qu’invité par SM:
Discussion intéressante, ne fût-ce que par quelques francs éclats de rire qu’elle a pu m’occasionner … Avec le frisson dans le dos qui lui fait suite, on se croirait chez Molière.
Cependant, me permettez-vous de pointer je que je crois être une couche fragile dans vos raisonnements ? Cela fait dix pages que l’on cause du « risque », sans que jamais personne ne se sente tenu d’en proposer une définition.
J’ai cherché à en savoir un peu plus là-dessus, et c’est utile : on y croise du beau monde (j’y reviendrai).
Une définition, disons « commune » du risque serait : « contingence indésirable ».
Soit, mais encore ?
J’ai trouvé : « existence d’une probabilité de voir un danger se concrétiser », ou bien : « combinaison de la probabilité d’un évènement, et de sa conséquence ». Je trouve que c’est déjà mieux et plus précis.
Mais ce sont bien entendu les mathématiciens qui en donnent la définition la plus pointue et efficace. Ceux qui ont travaillé dans le domaine de la théorie des jeux, bien sûr, avec des calibres du genre de Pascal, Fermat, Huygens … C’est un certain Daniel Bernoulli qui propose en 1738 : « le risque est l’espérance mathématique d’une fonction de probabilité d’évènement » (in Specimen theoriae novae de mensura sortis), ce qui peut s’écrire sous la forme : risque = ∑ (pxC),
Où p est la probabilité de l’évènement, et C la conséquence, la somme étant celle des aléas de la situation.
Nous y voilà, et j’en viens au fait.
1/ Pour connaître un risque, il faut par définition connaître tous les scénarii possibles.
… Hu ! Hu ! Comm’ qui dirait …
2/ Il faut en connaître et mesurer la probabilité. Il n’y a qu’une et une seule possibilité : répéter une expérience contrôlée.
C’est pour cela que l’on sait que la probabilité de sortir un « six » en jetant un dé non pipé est de 0,1666666666 …
Appliqué à une pente de neige, il suffit de répéter le passage du skieur sur la même trajectoire et dans les mêmes conditions de neige (c’est-à-dire sur la pente non skiée), et de compter le nombre de fois où cela déclanche, sur … 100 passages, par exemple.
Vous, je ne sais pas, mais pour ce qui me concerne, je vois comme une difficulté à organiser le plan expérimental, non ?
De ceci, il résulte qu’il est impossible de connaître le risque réel de déclanchement sur la pente précise que l’on a devant soit.
Et que ce que l’on appelle « évaluation » du risque n’est rien d’autre qu’une synthèse plus ou moins pifométrique de l’expérience que l’on peut avoir sur la « moyenne » des pentes comparables. Disons : à peu près comparables, pour autant que l’on puisse en juger, sur 2, 15 … 50 pentes que notre mémoire consciente ou inconsciente arrive à identifier …
Y-a de quoi sourire, non ?
Résumons : le risque estimé par le kiki sur le terrain n’est que la moyenne empirique de son expérience.
Le risque réel est inconnaissable.
Que dire de la comparaison entre le risque estimé et le risque réel ?
Je ne crois pas opportun de vous donner mon avis sur cette manière de faire : vous n’avez que faire de mon avis, vous avez bien raison !
Sinon, sans trop parler de mes petites affaires, je dois vous dire que je ne suis pas tout neuf. Toujours vif cependant (en tout cas, il me semble).
Ce qui me laisse le loisir de songer aux si belles pentes que j’ai renoncé à skier, et dont certaines reviennent faire scintiller mes rêves.
Un tel risque ne saurait être qu’un risque de déclenchement.
Sinon, la définition "officielle"du risque (par exemple celle utilisée par le cemagref) est, si mes souvenirs sont bons: risque = aléa x gravité.
(On entend par « gravité » la conséquence de l’évènement, évidemment, pas la gravitation)
Cette définition est donc à rapprocher de celle de Bernouilli.
[quote=« SM, id: 1278899, post:190, topic:116832 »]Le risque réel est inconnaissable.
Que dire de la comparaison entre le risque estimé et le risque réel ?[/quote]
Rien puisque le risque réel est inconnaissable… (hu! hu!)
…
Oulala, tu as lacher un gros mot : « probabilité ».
Il y a déjà eu une discussion en janvier à ce sujet. La conclusion est :
Donc un conseil : ne parle pas de ces choses là.
De la même façon, tu viens de poster dans une discussion abordant le problème de la gestion du risque. Grave erreur. La conclusion est toujours du style :
Donc n’essaie pas d’envisager l’éventualité d’une hypothétique amélioration de la gestion du risque, tu perds ton temps.
Tsss… que de temps perdu à essayer de convaincre… au lieu d’aller skier.
y’en a qui bossent aussi
Posté en tant qu’invité par nietsche:
Ne perdons plus de temps à faire ce qu’on n’a pas envie …il y a assez des obligations…illustrées par cette remarque de Mr CHURCHILL (parait il) …a qui on reprochait son abscence d’activitées sportives , pour maintenir sa bonne santé…;
réponse: oui, je n’en fais jamais, mais plus que vous ne croyez cependant,…en me rendant aux enterrements de mes amis qui en faisaient!!! :lol:
Posté en tant qu’invité par Matt:
[quote=« Bubu, id: 1278986, post:194, topic:116832 »]De la même façon, tu viens de poster dans une discussion abordant le problème de la gestion du risque. Grave erreur. La conclusion est toujours du style :
Donc n’essaie pas d’envisager l’éventualité d’une hypothétique amélioration de la gestion du risque, tu perds ton temps.[/quote]
Merci de ne pas découper mes propos en me faisant dire ce que je n’ai pas dit !
Ce n’est pas ton approche « technique » qui n’est pas crédible : elle est sans aucun doute bien meilleure que la mienne du fait de ton expérience. Vu ton carnet de course et le fait que tu soit encore là pour débattre, j’imagine qu’elle est assez efficace.
Là où tu n’est pas crédible à mon humble point de vue c’est quand tu dis, en gros,
- que la plupart de ceux qui se sont fait prendre aurait pu l’éviter si ils avaient suivi ton approche
- que Alain Duclos a tort quand il pense illusoire le fait d’estimer de façon précise le risque d’avalanche
Et globalement nous sommes plusieurs à trouver que tu est bien trop sûr de la fiabilité de ton analyse du risque, au moins dans les propos.
Personne n’a jamais dit qu’il était inutile d’essayer d’améliorer la compréhension des avalanches et la prévention. On dit juste attention, dans l’état actuel de nos connaissances et de nos possibilité, il n’est pas possible de prévenir les avalanches de façons fiable et précise.
D’ailleurs dans la présentation d’Alain Duclos, il y a un long paragraphe sur les causes de rupture de la couche fragile, ce qui prouve bien qu’on essaye de progresser.
Et les mesures préventives préconisées visent bien à améliorer la « gestion du risque ».
je ne vois pas de différence de sens entre l’original et la citation
[quote=« baghirati, id: 1278996, post:196, topic:116832 »]
y’en a qui bossent aussi[/quote]
En essayant de convaincre par postage sur c2c? y’a un salaire pour cela?