On est tout à fait d’accord, c’est pour ça que je demandais de qualifier le type de mal de crâne.
Garder le bénéfice d'une acclimatation à 4000/4500m?
La petite brochure de l’IFREMONT a le mérite d’être simple et concise. La page 5 vaut largement tous les discours.
Pour la plongée, « on » est bien arrivés à faire des jolis tableaux avec des calculs et tout et tout ?
Pourquoi n’arrive-t-on pas à faire la même chose pour la haute altitude ?
(c’est une vraie question, pas un troll !)
Le facteur génétique joue pour l’acclimatation à l’altitude, difficile de le connaître sans se faire tester pour la résistance à l’hypoxie
Chaque personne réagit vraiment différemment à l’altitude, pire, on réagira chacun différemment selon plein de facteurs un peu mystérieux. J’ai déjà chopé un début de MAM, il n’y avait pas vraiment de raisons, j’étais globalement acclimaté et pas très haut (en dessous de 4000). Des sorties rush sans acclimatation ni entrainement, c’est un peu ma spécialité (très intelligent je sais), et je n’ai jamais eu de début de MAM à cause de ça.
Tu peux facilement trouver des gens au sein d’une même cordée, qui ont exactement le même entrainement et la même acclimatation, et qui réagiront radicalement différemment.
Les tableaux existent, pour tout ce qui est objectif, la pression partielle d’O2 en fait, mais ça ne fait pas tout.
Bon et j’exagère quand même pour les facteurs favorisant un MAM, pour en citer quelques uns en vrac (n’hésitez pas à me corriger) : hydratation, nourriture, alcool, sommeil, stress, gros déniv d’un coup, sortie trop cardio, gestion de la respiration…
Le test d’effort en hypoxie ne renseigne pas réellement sur la capacité (génétique) du corps à s’acclimater ensuite.
C’est un test d’effort d’une vingtaine de minutes, durant lequel on abaisse la concentration en 02 de l’air que tu respires jusqu’à celle qui correspond à une altitude d’environ 5 000 m. On mesure la performance à l’effort, le rythme cardiaque, l’évolution de la saturation du sang en O2 au fil du test. La VO2 max est calculée dans ces circonstances qui sont celles du test, consistant à monter à 5 000 m en un quart d’heure en pédalant sur le vélo.
Le test ne permet pas vraiment de mesurer les capacités génétiques du corps à s’acclimater dans les jours suivants. Il mesure la dé-saturation instantanée et ses conséquences immédiates. C’est une indication de susceptibilité au MAM, mais une indication seulement.
Petite question, tiens : est-ce qu’il y a une variabilité génétique de la capacité à garder le bénéfice de l’acclimatation ? Est-on inégaux dans la conservation du bénéfice de l’acclimatation, certains pouvant la conserver jusqu’à 22 jours, mettons, et d’autres, à peine 10 jours ?
Cette brochure ne parle pas non plus des symptômes pulmonaires (page 11, on ne parle que des symptômes de l’oedème cérébral).
Quelqu’un sait pourquoi on n’en parle plus? Pour l’avoir vécu, j’ai trouvé que c’était assez angoissant. Je suis redescendue dès le matin, et suis remontée plus tard, je n’ai pas eu d’autres signes les jours suivants. J’ai aussi eu une amie qui a eu la même chose en dormant au refuge Margarita, on est aussi redescendues le lendemain matin, sans aller au sommet du Mont Rose comme c’était prévu. Est-ce qu’on a été trop prudentes, et on aurait pu faire le sommet quand-même?
facile, elle est constante
c’est la pression partielle qui change
On n’est jamais trop prudent. Mieux vaut rater une course que descendre dans un sac.
Les sherpa et autres Tibétains (et même beaucoup de Chinois) peuvent la conserver ad vitam. C’est comme Obélix.
En est-on certain ? Si un Tibétain passe 6 mois consécutifs à une altitude de 0, conservera-t-il son acclimatation habituelle ou aura-t-il besoin d’un peu de temps pour se réadapter à son retour sur les hauts plateaux ?
Évidemment, il aura besoin de temps pour se réacclimater. C’est ce qu’on voit avec un sherpa ou tibétain vivant à Katmandou 1300m d’altitude.
Il s’acclimate plus vite qu’une personne lambda par contre.
Oui, l’ethnie Sherpa a des mutations génétiques les adaptants de manière permanente à l’altitude (contrairement aux peuples sud-américains). Cela permet d’étudier la question de l’acclimatation, voir une série de papier proposés par cette simple recherche Google: https://www.google.com/search?q=sherpa+acclimatization
oui, d’ailleurs j’ai vu un porteur (trek) faire un violent MAM / oedeme à 4500m environ, il a fallu le redescendre à dos d’homme puis l’évacuer
Ils ne vivent pas à 4500 non plus
Quelle ethnie le porteur ?
Le test est fait à pression constante à basse altitude.
On baisse la concentration d’O2, ce qui fait baisser la pression partielle d’O2, jusqu’à atteindre la pression partielle correspondant à celle qu’il y a à 5000m.
Edit : OK pigé, je croyais que tu répondais à ce post qui évoque une test. En fait tu a répondu à u autre post qui a été corrigé depuis.
Gurung. il portait lourd, il marchait vite, mais ça preuve qu’ils ne sont pas non plus infaillibles. ça reste rare quand même !
La majorité des Nepalais ne sont pas porteur de cette mutation, contrairement auxTibétains et membre de l’ethnie Sherpa. Ils ne dont donc pas plus protégés qu’un européen.
Tu aurais des infos sur cette mutation ? Un article scientifique ou autre ?