Garder le bénéfice d'une acclimatation à 4000/4500m?

#1

Combien de temps peut on espérer garder les bénéfices d’une bonne acclimatation a 4000/4500m ?

le topo est simple je fait un séjour dans les alpes de 15 jours acclimatation progressive puis 2 belles courses a plus de 4000m tout se passe au top grosse forme et bien acclimaté.

Puis retour au boulot dans la pleine combien de temps mon corps va garder les bénéfices de cette super acclimatation pour pouvoir envisager un autre + de 4000m direct, les jours, la ou, les semaines qui suivent ?
merci
FRED

[Edit modération : titre raccourci]

#2

dans les trois semaines à un mois.
duree ou se maintiennent les mecanismes dadaptation à l’altitude et duree de vie (21 jours) des globules rouges que tu aura fabriqué en plus.

#3

Je te trouve bien généreux ou optimiste !
Pour mon cas personnel, eu égard à ma humble expérience de divers séjours à entre 5500 et 6500 m, j’ai pu constater que le bénéfice ne dure guère plus d’une 10aine de jours après retour en plaine (pour la pleine, je ne saurai dire :blush:).
D’autant que concernant @Fredlx74, même s’il va faire deux courses à plus de 4000, il ne va pas y séjourner, et encore moins y dormir.

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#4

En fait, d’expérience il semblerait qu’entre le moment ou tu pars de France (acclimatée vers 4000m ou en « caisson ») pour une expédition et le moment où tu te retrouves au CB (vers 3/4000) il faudrait qu’il y ait moins d’une semaine, ce qui d’ailleurs est souvent très difficile. Naturellement, cela doit dépendre de chacun.

#5

Tout dépend du temps de ton séjour en altitude dans les Alpes et de l’altitude à laquelle tu va dormir

#6

Bonjour.

Effectivement, ce qui compte pour l’acclimatation, ce n’est pas l’altitude de la course que tu fais mais l’altitude où tu dors. Et même si les mécanisme d’acclimatation du corps à l’altitude commencent dès les premiers jours du séjour en altitude, il faut beaucoup de temps pour une acclimatation vraiment complète (plusieurs mois). Dans ce cas effectivement, les bénéfices de cette acclimatation peuvent durer un mois. S’il s’agit d’une acclimatation partielle, ce que l’on fait d’habitude pour un sommet, c’est-à-dire une semaine à un mois, l’acclimatation ne perdurera effectivement qu’une semaine environ. C’est ce que j’avais retenu des tests et recherches auxquels j’ai participé quand je travaillais en altitude. Mais c’était au siècle dernier, la recherche a peut-être avancé depuis…

P’tit’ étoile.

#7

Juste une impression comme ça. J’ai eu l’impression d’en ressentir les effets environ 2 semaines (après un séjour de plusieurs jours au-dessus de 4000, jour et nuit)
Ça vaut ce que ça vaut, rien de scientifique.
Et j’imagine que ça décroît progressivement, ca ne disparaît pas du jour au lendemain et au bout d’une semaine il y a déjà sans doute une baisse qui fait que même si tu étais parfaitement acclimaté pour 4000 ou 5000 une semaine avant, il faudra peut-être légèrement se méfier la semaine suivante avant de monter aux mêmes altitudes sans transition.

#8

De l’experience de tous mes treks au Nepal…
L’acclimatation est graduelle tout au long du trek, et il faut deja rester une bonne semaine a +4000 pour obtenir un reel gain en terme de performance/aisance sportive en redescendant en altitude.
Il faut demeurer pas mal de temps a haute-altitude pour que la production de globules rouges soit plus importante.
Apres retour en plaine, le benefice dure (impression perso aussi) environ 15 jours.

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#9

environ 15j. Ensuite l’organisme retrouve son fonctionnement habituel.

#10

un élément de réponse sur le site de l’ ifremont

#11

Bonjour
j’ai aussi l’impression qu’avec l’âge le « bénéfice » de l’acclimatation perdure un peu plus longtemps que « jeune » ?
je n’ai jamais séjourné longtemps en altitude dans les Alpes , mais au fil des années je ressens beaucoup moins les désagréments ( maux de têtes, difficultés à s’endormir, … ) en faisant des 4000 ( les efforts restant eux toujours aussi intenses par contre )

#12

Non, je ne crois pas. C’est surtout qu’avec l’âge (et l’expérience), tu t’économises plus, et tu « forces moins la machine » même si tu n’en as pas complètement conscience. Les personnes les plus sujettes au mal des montagnes sont les hommes jeunes et sportifs (mais peu habitués à l’altitude) tout simplement car ils vont ou veulent aller trop vite au début.

(Et en plus quand tu étais jeune , si ça fait longtemps :wink:, le matériel était plus lourd et les sacs plus gros).

En ce qui me concerne, j’ai pendant quelques années travaillé régulièrement en altitude une dizaine de jour par mois en moyenne et je suppose que mon corps a « appris » à s’acclimater car j’ai gardé pendant plusieurs années ensuite la capacité de m’adapter rapidement à l’altitude (capacité qui a lentement diminué et que je n’ai plus depuis). Donc actuellement, je m’acclimate plutôt moins bien qu’il y a 25 ans.

P’tit’ étoile.

#13

c’est un peu plus complexe que ça, mais 15j en effet c’est là qu’on ressent les gros effets. mais même si on croit avoir tout perdu, si on retourne en altitude on est mieux que si on avait rien fait, donc il reste quelque chose qui perdure plus longtemps.
Dans le cas de ta question initiale, Fredix74, tu pourras à priori refaire un 4000 jusqu’à un mois, voire un mois et demi après.

#14

Ok, merci de m’avoir fait partager vos retours d’expériences et vos avis perso. Je vous ferais par de la mienne des que possible.
Fred

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#15

Bonjour à tous,
J’ai fait les Domes de Miage (3670m) en dormant au refuge des Conscrits (2700m) le week-end dernier. 3 places se sont libérées pour le refuge du Gouter le week-end prochain. Je n’aurai pas le temps de refaire une course en haute montagne d’ici là. Pensez vous que mon acclimatation sera suffisante ? Soit 2 semaines entre les Domes et le Mont Blanc ? Est ce que prendre du Diamox peut aider ?
Merci pour votre aide et bon week-end !

#16

Toutes les fois où j’ai fait le Mont-Blanc je n’étais pas acclimaté. J’en ai chié entre 4300 et le sommet et en redescendant on retrouve sa pleine forme. Le Mont-Blanc reste un petit sommet d’altitude, le temps d’inconfort est gérable le temps de faire un saut au sommet.
Il faut oublier le diamox ou autre (la cocaïne tourne aussi beaucoup dans ce milieu), tous les médecins sont contre, laisse ton corps gérer et subir ce sera toujours plus sain. Dans le pire des cas une aspirine et un doliprane, ou la redescente.

#17

Bonjour
Difficile de répondre sans connaître ton historique de courses en altitude.
Quand à l’utilisation du Diamox seul un médecin spécialisé pourrait te répondre .

#18

https://www.altituderando.com/Le-mal-aigu-des-montagnes-ou-MAM-explications-et-comment-l-eviter
Quelques éléments de réponse, article que j’avais fait pour eux. En résumé 2 semaines entre les dômes et le mont blanc c’est pas mal, évite le diamox et monte doucement ( si tu as une montre cardio, en zone 2 max )

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#19

Hello , c’est joué avec le feux , de faire mt blc sans acclimatation et où prendre risque de ce prendre un but « donc pas faire sommet ! Perdre un week-end sans sommet ! Ou le faire, mais mode zombie !, De pas profiter …. De payer refuge pr rien ! !!!
Retourne faire un beau 3000 ou un petit 4000 !!! Tu te prendra pas de but :wink:, tu aura fais un beau sommet sans souffrir et tu profiteras à 100%!..
Tu aura pris expérience , fais un nouveau sommet et meilleurs acclimatation pr peu être mt blc week-end d’après si ta une place refuge …:wink:
Debile de tenter mont blanc sans être prêt et sans te donné toutes tes chances de le faire et de vraiment profiter…

#20

Quelle horreur ! L’enfer !

Dans tous les cas c’est de l’expérience. C’est très sain aussi de savoir les limites, de savoir ce qu’on est capable de faire. Surtout en montagne.
Et il ne faut pas non plus déconner, quelqu’un qui a fait les Dômes pas longtemps avant fera le Mont-Blanc sans souci, peut-être un gros coup de mou en haut mais pas un but.