Frilosité ?

Histoire du froid qui morT )
Bonne écoute.

Un cheminement qui donne envie…
Tu ne peux qu’être intéressé également @bernard_guerin je suppose ?

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Bonjour,

Immersion dans la glace, je suppose qu’il est dans de l’eau à 0°. J’ai encore de sérieux progrès à faire, je ne suis pas sûr de me baigner dans de l’eau en-dessous de 8°. Mais il faudrait que je m’équipe d’un vrai thermomètre, actuellement, j’utilise un thermomètre de bain de bébé, il n’est pas gradué en-dessous de 10°, donc le plus souvent je suis en-dessous de la graduation, alors je dis que c’est de l’eau à 8°. Mais si ça se trouve elle est beaucoup plus froide que ça, puisque de temps en temps je vais dans des lacs dont la moitié est encore recouverte de glace.
Aussi, je suis obligé de garder une certaine prudence : quand je vais dans ces lacs, c’est sans aucune assistance, pas de contrôle médical, pas d’équipe de secouristes à côté, et très vraisemblablement personne ne se décidant à entrer dans l’eau pour venir me chercher si je faisais un malaise. Donc il faut que je sois sûr de la forme que je ressens, or je me sens presque toujours « bien », voire « très bien », et pourtant je sais que j’atteins certaines limites. Quand j’en sors (pas toujours après 2 H, plus souvent après 1 H, voire parfois seulement 1/2 H), c’est là que je me rends compte que beaucoup de choses deviennent difficiles, je suis tellement engourdi que j’ai du mal à me rhabiller, puis des difficultés à marcher parce que je ne sens plus mon équilibre pendant au moins 1/2 H. Et il faut pourtant que je marche, puisque me baignant dans des lacs de montagnes, j’ai souvent une assez grande distance de retour à faire en randonnée, parfois sur des chemins pas très faciles.

Bernard

il explique qu’être au milieu de glaçons, c’est plus supportable que dans de l’eau froide, en raison de l’air entre les glaçons.
Etre dans de l’eau à température négative (là j’ai du mal à imaginer!) serait plus dangereux.

Cela me semble du même niveau de sérieux que lorsqu’il explique qu’il a modifié son génome. (Je ne remets pas en cause le fait qu’un entraînement régulier lui aie permis d’acquérir des capacités particulières (réaction de chasse de Lewis)).

En soit, il est possible d’avoir de l’eau en dessous de 0° de plusieurs manières différentes.

  • Par forte pression (plus que 1 atm, cf https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8e/Diag_eau.svg), mais je doute que ce soit le cas dans les lacs de montagne…
  • Par surfusion, mais ce n’est pas un état stable, donc pour les lacs de montagne on repassera.
    Un exemple rigolo consiste à mettre une bouteille (plastique !) d’eau gazeuse au congélateur et de l’amener un peu en dessous de 0° (-5 à -8). La sortir doucement sans choc et l’ouvrir : elle gèlera instantanément.
  • Si l’eau n’est pas pure : si 10% de sel, elle gèle vers -7°C et à 23% de sel elle gèle à -21°C (le minimum est atteint à 23%) et pour la mer l’eau gèle à environ -2°. Mais là encore, pas sûr que cela s’applique aux lacs de montagne.
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l’état de surfusion est assez stable dans les lacs de montagne, par contre ça peut quand même cristalliser d’un coup et là vaut mieux pas être dedans j’imagine…

Article intéressant, par contre il parle uniquement de rythme cardiaque et circulation sanguine, pas de graisse brune, je pensais que c’était prépondérant pour que le corps produise assez de chaleur.

Bonjour,

Chacun a probablement ses propres sensations dans ce genre de pratique. En ce qui me concerne, la présence d’air me gêne. Je préfère avoir une sensation uniforme d’eau au contact de mon corps, les parties au contact de l’air sont celles où je ressens le froid, alors qu’avec le contact de l’eau, j’ai une sensation différente, comme si l’eau et ma peau ne faisaient plus qu’une même substance, qu’il n’y ait plus de contact, plus de sensation de contact, plus de transmission de différence de température.

Bernard

Bonjour,

J’ai l’impression que tenter de produire de la chaleur face au froid de l’eau est une réaction logique, mais je sens que ce mécanisme là se heurte à nos limites de capacités physiques. Si j’essaie de produire autant de chaleur que j’en perds, je suis obligé de respirer très vite, de bouger beaucoup, je me fatigue très vite, et je n’arrive à rester que quelques minutes. C’est un état très transitoire, que j’utilise éventuellement pour gagner du temps au moment où j’entre dans l’eau. Si je veux y rester longtemps, au contraire, je cherche à me ménager le plus possible, je ne fais que des mouvements lents pour ne pas accélérer le mouvement de l’eau (et peut-être les échanges thermiques) à mon contact, je respire calmement, je laisse la température interne de mon corps descendre (à 35° au lieu de 37° quand je l’ai fait sous contrôle médical), et ainsi je peux rester dans un état stable et calme beaucoup plus longtemps, souvent plusieurs heures.

Bernard

bah justement, la graisse brune produit de la chaleur sans faire de mouvements ?

Je me suis remis à la baignade cet hiver, et en y allant progressivement ça passe bien, même si je n’ai pas encore le niveau de @bernard_guerin

J’ai commencé à 19°C, en augmentant au fur à mesure le temps d’immersion jusqu’à environ 1h, puis en le diminuant avec l’arrivée des frimas jusqu’à 30 minutes actuellement.
Lorsque je suis dans l’eau je suis bien et j’ai l’impression que je pourrais rester plus longtemps, mais je me limite à 30 minutes, car sinon c’est trop compliqué de se réchauffer ensuite, surtout lorsqu’il fait brumeux ou venteux.
En effet, j’ai constaté qu’avec la diminution des température, en sortant de l’eau mon corps restait gelé un long moment; surtout au niveau de la graisse en trop.

Et le tout sans gourou :wink:

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Et Bernard alors ?!

On pratique la même activité — que j’avais déjà pratiquée par le passé avant de lire Bernard — mais ça ne va pas plus loin. L’apostrophe se voulait plus un clin d’œil qu’autre chose.

Bernard ne m’a rien vendu : ni livre, ni stage holistique, ni promesse, ni méthode; et je n’ai pas suivi une quelconque méthode d’ailleurs.

[Edit] on me soufle que c’était sans doute de l’humour et que j’ai répondu à côté. Toutes mes excuses @campdedroles

Du coup c’est toi qui vas devenir gourou pour enseigner ta méthode que tu as découverte tout seul.

Je suis prêt à payer pour avoir une technique qui permette le « pdc » en douceur. Dans quelle secte dois-je m’inscrire ?

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C’est quoi ? Pelage de c…?

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Ouais enfin bon, dans de l’eau à 19°C… Certaines eaux thermales sont plus fraiches !

Il a dit commencé. Ca veut dire qu’ensuite il s’est baigné dans plus froid.

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C’est ça: https://youtu.be/KA7mVlae5uo?t=101

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C’est ça; c’est juste qu’en ce qui me concerne j’ai plus de facilité à aller me baigner mi-novembre dans de l’eau à 8°C et sous le brouillard si j’ai commencé en septembre dans de l’eau à 19°C. Histoire de s’adaptater tranquillement.

À noter que pour la baignade en lac de montagne l’été, je n’ai pas besoin d’adaptation préalable.

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Sujet très interessant, merci pour tous les témoignages.

Je vais y aller des miens, plus anecdotiques qu’autre chose, car je pratique rarement les bains froids, et sans doute pas de manière bien réfléchie.

2 anecdotes ou ca s’est plutôt mal passé:

  • 2 Plongeons successifs dans une piscine en hiver, eau 9°C. Le 2e plongeon avait fait praticulierement « mal ». J’avais eu du mal à me réchauffer, finalement obligé d’aller prendre une longue douche chaude.

  • Une baignade fin octobre dans un lac de montagne, par temps gris. Il y a un rocher qui émerge assez loin du bord, je me mets dans l’idée de l’atteindre. Retour difficile. Je reste quelques minutes nu pour sécher puis me rhabille. Environ 10 minutes après la sortie de l’eau, tremblements. Je fais des séries de pompes pour me réchauffer.

Une belle anecdote:

  • Sortie de ski de fond en fin de saison. Soleil du soir, pas de vent. Lac gelé à coté de la piste: je creuse un trou et m’y immerge jusqu’au ventre. Je sors, je me sens bien, je fait un 2e passage, plus long, jusque sous les aisselles, avec les jambes qui flottent sous la glace.

Souvenirs aussi de passages thermes à 40°C puis ruisseau de montagne qui passent crême, comme si le corps avait emmagasiné tellement de chaleur que je réchauffe le ruisseau plus qu’il ne me refroidit. Même chose avec thermes alternant les roulades dans la neige.

Je n’ai jamais trop su si ses situations sont dangereuses, et si oui, à quel degré (au sens propre comme au sens figuré). Si les spécialistes veulent y aller de leur avis :wink: